Au Nord comme au Sud, les politiques libérales censées répondre aux contraintes de la mondialisation économique et aux évolutions du marché du travail ont partout eu pour effet de modifier les politiques publiques de l'enseignement supérieur, les hiérarchies des disciplines et les stratégies des étudiants.
L'application généralisée de nouveaux instruments de gestion, l'harmonisation des cursus et la libéralisation mondiale du marché éducatif ne doivent pas masquer la disparité des stratégies régionales et la diversité de leurs modalités d'action. Dans un cadre fixé par les pays du Nord, le Maghreb doit trouver la réponse à la crise de son université, tout en tentant de conquérir sa part de marché. Dans la présente publication, sont analysées les transformations dans la mobilité étudiante Nord-Sud et Sud-Sud sous l'angle des effets de la concurrence de l'enseignement supérieur.
Les contributions concentrées sur des expériences de pays du Nord (Canada, France) et du Sud (Egypte, Burkina Faso) sont autant de pistes de réflexion qui permettent d'éclairer la particularité des pays du Maghreb (Algérie, Maroc, Tunisie) dans leur gestion étatique des réformes éducatives d'inspiration libérale, et finalement dans la redistribution des rôles entre Etat et marché.