Anniversaire

Traduit de l'ESPAGNOL (ARGENTINE) par SERGE MESTRE

About

50 ans, âge symbolique à la fois porteur d'angoisses et d'expectatives est souvent le moment saisi pour faire un bilan de sa vie. César Aira y voit aussi l'occasion de prendre un nouveau départ, de combler les trous qui émaillent sa connaissance, et l'ont jusqu'ici poussé à surseoir aux explications essentielles du monde en se consacrant, tête baissée, à son activité d'écrivain. " Avant, j'écrivais mes romans dans le seul but de les réussir ", explique César Aira, puis il ajoute : " Eh bien voilà, arrivé à un certain point, après une vingtaine de livres publiés, je me suis senti obligé de me mettre sérieusement à réfléchir ". Réfléchir à ce qui l'a jusqu'ici poussé à écrire, sans doute pour lui permettre d'éviter les pièges du temps, pense-t-il, ou celui de la mort. Non pas tant la mort individuelle, car " la mort de tout le monde est bien plus terrifiante que la mort individuelle, [...] il n'est pas nécessaire d'attendre la mort individuelle, car la Fin du Monde nous accompagne tous les jours, elle est en train de s'opérer imperceptiblement à chaque petit fait qui survient, au hasard de tous les faits et de toutes les pensées ".
Égrenant les anecdotes et rassemblant ses souvenirs, César Aira se lance dans une forme d'introspection qui, de la philosophie à la psychologie, voire à la psychanalyse, de la linguistique à la sémiologie appliquées à ses livres passés, le pousse à imaginer, non sans humour et parfois cynisme, ce que pourraient être ses livres futurs. N'est-il pas temps pour lui d'arrêter d'écrire ? Ou comme Évariste Galois, le génial mathématicien à qui il consacre tout un chapitre, d'écrire en une seule nuit l'ensemble de son oeuvre ? C'est à partir de plusieurs questions de ce type que César Aira décortique son rapport personnel à l'écriture.
Ce rapport ludique, plein d'humour et d'une fraîcheur réconfortante forme le sujet essentiel de son roman. Un sujet qui consiste à dépasser la mort individuelle de l'auteur pour, par petites touches, se mettre soi-même en perspective avec la fin de tous, c'est-à-dire la Fin du Monde, et à achever Le Livre, au sens de Mallarmé, ou à se lancer jusqu'au bout dans l'inachevable Encyclopédie. " Oui, c'est bien cela, une espèce d'encyclopédie générale qui contiendrait tout ", dit César Aira avant de poursuivre : " Le but de toute une vie est de parvenir à tout savoir. Et son registre final est l'Encyclopédie ".


Categories : Littérature > Romans & Nouvelles


  • Authors

    César Aira

  • Traducteur

    SERGE MESTRE

  • Publisher

    Christian Bourgois

  • Distributeur

    Sodis

  • Publication date

    14/04/2011

  • Collection

    Titres

  • EAN

    9782267021561

  • Availablity

    Épuisé

  • Nombre de pages

    89 Pages

  • Height

    17.8 cm

  • Width

    10.8 cm

  • Thickness

    0.5 cm

  • Poids

    85 g

  • Support principal

    Poche

Infos supplémentaires : Broché  

César Aira

César Aira est né à Coronel Pringles, dans la Province de Buenos Aires, le 23 Février 1949. Il réside à Buenos Aires depuis 1967, dans la quartier de Flores, cher à Roberto Arlt. Romancier, nouvelliste, essayiste, dramaturge, traducteur, il a publié à ce jour une quarantaine de livres. Comme beaucoup d'intellectuels argentins, il est polyglotte et a lu en profondeur les romans d'aventure et les grands auteurs français, langue qu'il parle couramment. A 14 ans, il découvre Proust et vénère Rimbaud. Après la disparition de Roberto Bolaño, il est considéré comme l'un des écrivains sud-américains les plus importants. L'absurde, voire le fantastique que l'on retrouve dans l'oeuvre d'Aira ne sont pas sans rappeler l'univers de Copi.

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