"Contrairement à ce que l'historiographie dominante nous a habitués à lire, la colonisation ne fut pas l'édification d'un ordre nouveau, promesse pour les Algériens de bienfaits, de progrès et de civilisation. Entreprise de « remplacement d'une ""espèce"" d'hommes par une autre ""espèce"" d'hommes » elle a pris pour cible toutes les formes de résistance matérielles, humaines, culturelles, religieuses qui pouvaient entraver sa marche. Se limitant à la période 1830-1900, l ouvrage insiste sur l'ampleur des désastres auxquels ont abouti 70 années de guerre, de dépossessions et de fiscalité prédatrice. - "
"Au début des années 50, on propose à un instituteur débutant un poste déshérité quelque part en Algérie. Au long de son parcours professionnel et militaire, il découvre, durant la guerre, le vrai visage de son pays : misère des populations isolées, racisme, inégalités sociales, culturelles, sanitaires. Encouragé par les décisions du général de Gaulle visant à réformer l Algérie, il s investit dans son travail avec la foi de ceux qui croient encore à la mission humanitaire de la France et avec le dévouement de ces instituteurs oeuvrant pour une fraternité qui n a pas su, hélas, se réaliser."
"Ces mémoires essayent, entres autres, de faire la lumière sur l histoire tumultueuse et méconnue de la wilaya VI (la région du Sud algérien) pendant la guerre d indépendance algérienne, notamment le conflit entre le FLN et le MNA ainsi que le terrible complot de Chérif Ben Saïdi en 1957 contre le colonel Si Chérif (Ali Mellah), le premier chef de la wilaya VI. Ce complot aurait pu faire dérailler la Révolution algérienne et l engloutir dans un conflit ethnique arabe-kabyle sans précédent. - "
"De 1939 à 1945, l Algérie a occupé une place centrale dans l histoire de la France. Replaçant la défaite de la France en juin 40 et l installation du régime de Vichy dans l histoire sociale et politique de l Algérie, l auteur analyse la politique particulière de Vichy sur les Juifs, les communistes et les Musulmans. Il traite ensuite du débarquement des Alliés en Afrique du Nord et étudie la politique algérienne du général de Gaulle qui a conduit à la mobilisation des Algériens dans le mouvement des Amis du Manifeste et de la Liberté et aux journées tragiques de mai 1945."
"Journaliste à Alger Républicain, militant politique et associatif, co-fondateur de la Ligue Algérienne des Droits de l Homme, Miloud Zaater a été la cible des islamistes durant la décennie noire ; il s est à cette époque réfugié en France. Ce récit est le témoignage d un retour en Algérie, en 2014 et 2015. Il nous livre un regard juste et acéré sur l Algérie contemporaine, sur tous les paradoxes de la société, les dérives du pouvoir. Doublé d une analyse politique et géopolitique qui dépasse les frontières du Maghreb, ce témoignage fait écho avec l actualité brûlante du terrorisme."
Le 2 février 1956, au lendemain de l'investiture du gouvernement de front républicain dirigé par Guy Mollet, Jacques Soustelle quitte son poste de gouverneur général d'Algérie. Il est remplacé le 10 février par Robert Lacoste, nommé Ministre résident en Algérie. L'Algérie s'impose comme le problème prioritaire du cabinet Mollet. Un courant interne d'opposition à la politique algérienne menée par ce dernier se constitue dès 1956. Lacoste sera associé à jamais à la condamnation du "molletisme". Il deviendra l'homme qui a "couvert" l'armée et dissimulé la pratique de la torture. Le parti socialiste SFIO y survivra difficilement.
Jacques Simon retrace ici l itinéraire de Messali Hadj, permanent du PCF et secrétaire général de l Etoile Nord Africaine, qui au congrès anti-impérialiste international de Bruxelles en 1927 s est prononcé pour la fondation d une Algérie indépendante. En désaccord avec le PCF, Messali se lie avec la Gauche socialiste, les trotskystes, les syndicalistes révolutionnaires pour mener avec eux tous les combats de la classe ouvrière contre le fascisme, l impérialisme et l antisémitisme. Ces mêmes alliés soutiendront ensuite le combat de Messali après 1945 et pendant la guerre d Algérie. Tous considéraient que Messali avait construit des organisations dont l idéologie n était pas marxiste mais plus proche d une politique prolétarienne authentique.
"L institution parlementaire algérienne a suivi l histoire de la République en France. Elle a commencé sous la Révolution de 1848 et s est poursuivie sous toutes les Républiques, à l exclusion du Second Empire et du Gouvernement de Vichy. C est ce qui a donné aux parlementaires de l Algérie un réel esprit d attachement aux institutions démocratiques françaises. Après la 2è Guerre mondiale arrivent les premiers parlementaires algériens musulmans à l Assemblée nationale et en 1958, 71 députés de l Algérie arrivent au Palais Bourbon. La représentation de l Algérie au Parlement français appartient aujourd hui à l histoire ; c est une page supplémentaire du passé franco-algérien. - - "
"Entre 1961 et 1962, la France coloniale a procédé au transfert vers la métropole de 8 kms linéaires d'archives qui se trouvaient dans les centres d'archives d'Algérie. Depuis l'indépendance, les Algériens réclament ce qu'ils considèrent comme étant leur bien et leur patrimoine. A la suite de ses deux précédents ouvrages, Mehenni Akbal se propose de dresser une évaluation de la valeur de l'administration communale qui est à l'origine de la production de ces archives. Il étudie le rôle de ces communes, leur mode de fonctionnement et d organisation et leurs fondements juridiques. - - "
"L auteur décrit les événements et situations après la révolte des jeunes de 1988 qui a abouti à un multipartisme de façade. Guerre civile sans nom, coup de force de janvier 1992 laissent la place ensuite à l instauration d une période transitoire illimitée et à une instabilité qui ne fait que délégitimer le régime en place. L auteur dresse un bilan pessimiste. Selon lui, l Algérie n est pas prête de se relever, à moins d un projet de société progressiste et moderne clairement défini."
"A travers son parcours de lycéen sensibilisé aux luttes de la décolonisation, puis de militant et responsable syndical, l auteur reconstitue l histoire de la mobilisation de l UNEF contre la guerre d Alégrie, de 1955 à 1962. Le syndicat étudiant, par ses prises de position, son appel à la première grande manifestation populaire en octobre 1960, son dialogue avec l UGEMA (l union étudiante participant de l action du FLN), a été sans conteste l organisation de masse la plus déterminée dans le combat pour le droit à l indépendance du peuple algérien."
"L auteur tente de peindre de façon impressionniste une fresque tragi-comique composée de chroniques, de nouvelles, d anecdotes, de tableaux autour de la ville de Djidjelli, dans laquelle la Guerre d Algérie enferma des adolescents d origine européenne et algérienne derrière des barbelés. La prétention de l ouvrage n est pas la datation historique, mais l évocation de drames, d ambiances, de mentalités, de coutumes...en affinant les analyses des rapports entre les communautés musulmane et chrétienne."