Sans doute le livre le plus étrange d'Henri Barbusse, plutôt connu pour sa fascination envers Staline. Cet ouvrage, très surprenant, est une réécriture de l'évangile, réinventé parfois, mais dans une proximité abyssale. Barbusse indique dès le départ son approche : "J'ai vu Jésus moi aussi. Il s'est démontré à moi dans la beauté de la précision. Je l'aime ; je le tiens contre mon coeur, et je le disputerai aux autres, s'il le faut." Le livre dérangeant, d'un descendant de Cévenols...
Ce livre est né d'une expérience singulière. Retiré loin du monde, l'auteur a tenté de creuser ce que peut être une immersion dans la nature. Le livre oscille entre l'expérience intérieure, comme observée du dehors, et toute une description de la manière dont se construit un monde, réflexion sur soi-même, mais aussi sur nos conditionnements, sur le monde qui nous entoure, sur nos manières de faire, etc. Loin de tout discours établi, l'auteur indique comment se trace un chemin de pensée, intégrant pleinement les aspects pratiques de cette étonnante expérience. Par là, peut-être rejoint-il un peu l'universel.
Dans cet ouvrage de théologie, le Pasteur Pierre-Jean Ruff pose la question de l'abandon, par nombre de pasteurs, de l'hypothèse de l'au-delà, alors même que nombre de non-croyants espèrent toutefois eretrouver un jour leurs proches. De manière nuancée, sans aucun dogmatisme, l'auteur tient à ne fermer aucune porte.
Est-ce un poète ? Est-ce un théologien ? Est-ce, tout simplement, un homme ? Comment pourrait-on définir Charles Wagner.
Considéré comme l'un des plus prometteurs défenseurs de l'orthodoxie, Edmond Scherer fit scandale en se ralliant d'un coup à l'aile libérale, devenant l'un des auteurs les plus critiques envers les thèses qu'il devait enseigner.
De remarquables écrits d'un libre-croyant spiritualiste, proche de Ferdinand Buisson, mort à Buchenvald pour cause de résistance. Nous avons réuni ici deux ouvrages, Le Christianisme progressif et La Religion de Jésus.
Un remarquable travail d'historien, sur un homme Frédéric Desmons, qui est resté dans l'histoire pour avoir été celui qui devait décider le Grand Orient de France a retirer l'obligation pour les Frères de la croyance au Grand Architecte de l'Univers. Daniel Ligou expose ici l'ensemble des éléments qu'il a pu découvrir concernant cet homme, qui fut pasteur (protestant libéral), puis entama une carrière politique, tout en poursuivant son parcours au sein du Grand Orient de France, dont il fut Grand-Maître à plusieurs reprises.
Dans cet essai, Pierre-Jean Ruff présente un questionnement sur la notion de foi, qui n'est pas toujours religieuse, même si l'auteur, pasteur de l'Église réformée de France durant toute sa carrière, ne cache pas ses propres options
De belles méditations, rédigées par une femme artiste qui livre ici ses interventions dans des temples protestants.
Quelle parole est donc possible, qui sorte des clivages et de tout communautarisme ? Sans doute était-ce la question que l'auteur s'est posée en commençant la rédaction de cet essai
Albert Réville fut la grande personnalité de l'Histoire des dogmes, montrant comment ceux-ci peuvent naître, mais aussi disparaître. Étienne Giran fut un poète, spiritualiste et libertaire, qui transpose ici le livre de Job, dans le monde contemporain.
Ce livre de Félix Pécaut fit scandale, l'auteur, brièvement pasteur, allant jusqu'à contester l'idée que Jésus-Christ ait été parfait. Ce n'est pas un traité de théologie, mais une narration, l'ouvrage se présentant comme un échange de correspondances entre le narrateur et un pasteur, peut-être fictif. La qualité stylistique permet d'y voir un livre-phare de l'expression du protestantisme libéral, par un homme qui sera, en bien des cas, le bras droit de Ferdinand Buisson. Ce dernier dira de Pécaut : "Il était à la fois mon père et mon frère".
Ce livre est constitué par un échange entre Ferdinand Buisson, partisan d'un rapprochement entre protestantisme libéral et libre-pensée (il présida l'Association nationale des Libres-Penseurs de France), et le Pasteur Charles Wagner, fondateur à Paris du Temple du Foyer de l'âme, qui ne cache pas ses réticences. C'est aussi une manière de percevoir certaines sensibilités du protestantisme libéral. Nous l'avons fait suivre d'un autre échange entre les deux auteurs, relatif celui-ci aux Droits de l'Homme.
Fils du célèbre historien des dogmes Albert Réville, Jean Réville, spécialiste d'histoire des religions, tente ici une synthèse de la nature du protestantisme libéral.
Un excellent ouvrage d'un exégète catholique, hélas incompris par le catholicisme de son temps
Ce livre, étonnamment, avait pour objectif de démontrer que le catholicisme était capable de se hisser au meilleur de l'exégèse biblique. Destiné à contrer les influences protestantes, il valut à l'auteur la chance inattendue de devenir "excommunié majeur"...
Dans cet ouvrage que l'on peut qualifier de "jeunesse", Ferdinand Buisson expose déjà l'ensemble de la pensée qui restera la sienne. Ce livre - qui d'ailleurs fit alors scandale - exposera l'aberration qu'il y a, sous l'angle de la pédagogie, a soutenir simultanément une vision rationnelle du monde et une approche surnaturelle, à défendre une éthique moderne en affirmant que Dieu, jadis, a pu vouloir des horreurs. Un aspect pamphlétaire du futur maître d'oeuvre de l'école laïque.
L'un des rares livres consacrés à Charles Wagner, un merveilleux poète et l'une des grandes figures du protestantisme libéral de la fin du XIXe et du début du XXe siècle, qui fonda à Paris le Temple du Foyer de l'Ame, faisant inscrire en frontispice : "Ici, on enseigne l'Humanité".
Complémentaire de La Sagesse qui rit, mais ayant toutefois occasionné un ouvrage autonome, le Rire du Sage est une méditation du poète anarchiste sur l'existence, mais abordant cette fois aussi bien les sages de l'Antiquité que les récits des évangiles.
L'auteur se base ici sur son expérience de la pédagogie, son propre parcours maçonnique et ses engagements libertaires pour livrer une réflexion sur les passerelles possibles entre Anarchisme et Franc-Maçonnerie