Grasset
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7 octobre : La journée la plus meurtrière de l'histoire d'Israël racontée par ses victimes et leurs proches
Lee Yaron
- Grasset
- Essais Grasset
- 24 April 2024
- 9782246838265
Le 7 octobre 2023, le Hamas lance une attaque de grande ampleur en Israël : des civils sont enlevés, torturés, massacrés, brûlés. Ce jour devient le plus meurtrier pour le peuple Juif depuis la Seconde Guerre mondiale. Comment prendre la mesure de ce pogrom moderne et préserver la mémoire de ces 1 200 victimes ?
La journaliste Lee Yaron donne un visage à ces femmes, ces hommes et ces enfants assassinés, en dressant des dizaines de portraits comme autant de tombeaux littéraires pour ne pas oublier. Elle a interviewé les membres de leur famille, les survivants, les services de secours, elle a eu accès aux transcriptions des appels téléphoniques et aux échanges de messages qui ont précédé, parfois de quelques secondes, la mort de ces innocents. Du festival de musique « Tribe of Nova » au kibboutz de Kfar Aza en passant par un village de bédouins, Yaron nous conduit en ces lieux de deuil pour saisir au plus près la violence inouïe qui s'est déchaînée ce 7 octobre. Une journée qui restera gravée dans l'histoire d'Israël, du Moyen-Orient et du monde entier.
Il s'agit de la première grande enquête réalisée par une journaliste israélienne, publiée dans le monde entier, et suivie d'une postface inédite du lauréat du Prix Pulitzer 2022, Joshua Cohen, ainsi que d'une liste des noms de toutes les victimes de ce massacre.
Traduit de l'anglais par Colin Reingewirtz et Laurent Trèves. -
Ou peut-être une nuit ; inceste : la guerre du silence
Charlotte Pudlowski
- Grasset
- 29 September 2021
- 9782246827818
Charlotte Pudlowski avait 26 ans quand sa mère lui a appris qu'elle-même, enfant, avait subi un inceste. Sous le choc, la jeune journaliste s'est alors interrogée : Pourquoi un si long silence ? Pourquoi sa mère, dont elle est si proche, n'a-t-elle pas pu lui parler plus tôt ? Et comment peut-on si mal connaître une violence qui concerne 7 à 10% de la population, soit 2 à 3 enfants par classe de CM2 en moyenne ?
Alors Charlotte Pudlowski a décidé de comprendre. Pendant deux ans, elle a rencontré des victimes, lu, cherché des explications auprès d'experts, sollicité ses proches. Ce travail à la fois intime et sociétal a donné lieu à un podcast diffusé à l'automne 2020 et au retentissement considérable : près d'un million d'écoutes, des milliers de victimes sorties de la honte, comprenant les mécanismes du silence autour de l'inceste. Puis la publication du livre événement de Camille Kouchner, La Familia Grande, a déclenché un débat qui secoue désormais toute la société. Le mouvement metooinceste va-t-il enfin donner lieu à des lois, ou la chape de silence va-t-elle retomber sur ce fléau si tabou ?
Dans cette enquête choc, l'autrice montre à quel point les mots peuvent être l'arme et le rempart face à la violence, et tisse le fil de son histoire intime pour explorer la nouvelle frontière du féminisme : celle de l'abus des enfants par les pères, frères, oncles, cousins, un abus systémique, noyau structurant du patriarcat. Si l'on accepte de voir la nature de l'inceste et son ampleur, c'est tout l'ordre social dans lequel nous vivons qui doit être renversé.
Finesse littéraire, rigueur, profondeur de l'analyse : un ouvrage nécessaire et magistral. -
Israël, de la crise à la tragédie : Journal de l'année 2023
Saul Friedländer
- Grasset
- Essais Grasset
- 15 May 2024
- 9782246838104
Début 2023 : Israël s'enfonce dans une crise politique inédite. A la tête d'un gouvernement d'alliance entre droite et extrême-droite, Benyamin Netanyahou veut imposer une réforme du système judiciaire lui permettant de se blanchir des nombreuses charges qui pèsent sur lui. La loi, parfaitement antidémocratique, soulève un tollé. La contestation est massive : manifestations quotidiennes, grèves, démissions jusque dans l'armée et la police...
Octobre 2023 : Les terroristes du Hamas font basculer Israël dans l'effroi en massacrant avec une sauvagerie insoutenable 1 200 personnes dont femmes, enfants, vieillards. 240 autres personnes sont prises en otages parce que juives. Les services secrets israéliens n'ont rien vu venir, le gouvernement est dépassé. C'est le début d'une nouvelle guerre, qui oppose Israël et le Hamas.
De ce pays où il est arrivé à 16 ans, en 1948, Friedländer connaît toute l'histoire, pour l'avoir vécue dans sa chair et y avoir pris une part active. Immense historien, spécialiste de la Shoah et du nazisme, il décide de tenir un journal de ces mois sans précédent depuis la création de l'Etat hébreu, de janvier à juillet, puis d'octobre à décembre. L'actualité s'incarne à travers les figures de Netanyahou, menteur effréné, prêt à tout pour se maintenir au pouvoir, Ben-Gvir, ministre de la Sécurité aux tendances fascisantes, et Smotrich, ministre des Finances, fanatique apôtre de la colonisation. Leur cynisme sans limite contribue au drame du 7 octobre. Et cette catastrophe est un nouveau prétexte de maintien au pouvoir d'une clique mortifère, dont la brutalité éloigne toujours plus la possibilité d'une paix.
Voyant le pire se confirmer, écartelé mais restant l'homme de raison qu'il n'a jamais cessé d'être, l'historien propose une réflexion mesurée qui seule permettra peut-être de sortir le Moyen Orient de l'impasse et de sauver le pays.
Au fil de pages d'une clarté et d'une précision remarquables, Saul Friedländer entremêle analyses politiques aiguisées et retours en arrière historiques ou personnels. Il offre des clés essentielles pour comprendre l'histoire d'Israël et les étapes qui ont mené à la tragédie d'octobre 2023, dont il analyse la portée et les répercussions. Ne cédant jamais sur ses convictions humanistes, il livre le cri du coeur d'un homme de gauche face à la situation politique d'une terre à feu à sang.
Traduit de l'anglais par Johan-Frédérik Hel Guedj -
Le prix des larmes : Le coût caché des violences sexuelles
Virginie Cresci
- Grasset
- Document Grasset
- 24 April 2024
- 9782246836223
Combien coûtent les violences sexuelles ? Cette question reste taboue parce qu'elle parle d'argent, parce qu'y répondre revient à en dévoiler les conséquences les plus crues. Six ans après Me Too, trois ans après Me Too Inceste, la question du coût des violences sexuelles, aussi bien pour les victimes que pour la société dans son ensemble, n'apparaît que très peu dans le débat public et reste un véritable impensé.
Pourtant, vivre des violences sexuelles, c'est souvent en payer le prix toute sa vie. Et faire face à une multitude de questions : Comment payer ses frais d'avocat ? Faut-il relancer sa procédure après le classement sans suite d'une plainte, combien ça va coûter ? Comment faire pour accéder à cette thérapie recommandée par les associations, mais qui coûte cher ? Refuser d'aborder ce problème, c'est occulter le fait qu'une victime a besoin de soins multiples, que porter plainte coûte en moyenne 10 000 euros quand seulement 1% des plaintes pour viol aboutissent à une condamnation.
Or, ne pas aider les 200 000 victimes annuelles majeures et 160 000 mineures de violences sexuelles à se soigner, s'insérer et obtenir justice, c'est faire payer, tôt au tard, la collectivité. Et ce coût est estimé pour la France entre 7 et 70 milliards d'euros par an, quand la perte de richesse pour les victimes françaises serait, elle, de 3 milliards d'euros par an au bas mot.
Pour faire toute la lumière sur ce sujet, Virginie Cresci croise les interviews de victimes, femmes et hommes, de tous âges, et celles de nombreux experts, psychiatres, psychologues, juges, avocats, chercheurs. Elle mêle aussi son expérience de victime à son métier de journaliste pour dégager des pistes de solutions à cette forme de double peine. Car si les victimes paient, n'est-ce pas parce que l'on considère tacitement qu'elles sont responsables de ce qui leur est arrivé ? -
La raison derrière les barreaux : La radicalisation en question
José Gutierrez-Privat
- Grasset
- Essais Grasset
- 10 April 2024
- 9782246829775
Charlie Hebdo, l'hyper-casher, le Bataclan, Nice, l'assassinat de Samuel Paty et plus récemment le meurtre de Dominique Bernard : la liste sanglante des attentats commis en France ne cesse de s'allonger depuis 2015. Pour faire face au défi et à la menace permanente que représente le terrorisme islamiste, le pays a organisé la riposte. Au sein des prisons ont été mises en place des unités spéciales, les QER - quartier d'évaluation de la radicalisation. La France en compte sept : toute personne incarcérée pour des faits liés au terrorisme islamiste ou suspectée de radicalisation doit y séjourner. Alors que sont réellement les QER ? Lieu d'isolement qui ne dit pas son nom ? Simple chambre d'évaluation de l'emprise idéologique et de la dangerosité d'un individu ?
José Carlos Gutierrez Privat, professeur et docteur en philosophie, enseigne depuis huit ans en milieu carcéral et a quotidiennement rencontré depuis 2016 les personnes détenues dans les différents dispositifs de prise en charge de la radicalisation crées par l'Administration pénitentiaire. Né à Lima, la question du terrorisme s'est posée à lui pour la première fois durant son enfance, dans les années quatre-vingt, la « décennie noir » péruvienne déclenchée par la guérilla maoïste du Sentier Lumineux. Dans ce livre, il nous raconte son expérience, celle d'un professeur de philosophie et d'un homme à l'écoute de ceux qui font l'apprentissage de l'enfermement. Au sein de l'atelier qu'il anime, il échange avec les détenus, transmet, tente de faire éclore le dialogue là où la parole libre semble impossible. Car ces deux mots, radicalisation et terrorisme, résonnent encore si fort dans l'histoire récente de la France comme synonyme du « mal radical » que l'on a presque oublié les individus concrets censés l'incarner. Qui sont ces personnes ? Sont-elles des monstres amorales, incapables d'une parole rationnelle ? Qu'est-ce que la prison fait d'eux et en eux ? L'enseignement peut-il encore servir à quelque chose ? Ces questions, loin d'être derrière nous dans un moment où des violences multiples s'accumulent à l'horizon, constituent la matière même de ce livre -
'ndrangheta ; sur les routes secrètes de la mafia la plus puissante au monde
Antonio Talia
- Grasset
- 14 October 2020
- 9782246824831
La route nationale 106 serpente entre la mer ionienne d'un côté et les montagnes de l'Aspromonte de l'autre. De Reggio de Calabre, on rejoint Siderno en seulement une heure et demie, c'est pourtant dans les quelques villages qui émaillent cette route qu'est née la 'ndrangheta, la mafia calabraise implantée sur les cinq continents depuis plus de quarante ans et devenue l'une des organisations criminelles les plus puissantes - et rentables - au monde.
Semant la mort au Canada comme dans de paisibles villes allemandes, blanchissant son argent jusqu'à Hong Kong, pouvant faire vaciller un gouvernement européen, en mesure de traiter avec les cartels latino-américains les plus redoutables et d'organiser la plus grosse livraison d'ecstasy de tous les temps, la 'ndrangheta a profité de l'espace ouvert par la mafia sicilienne pour conquérir le monde.
Antonio Talia, journaliste calabrais, n'a eu de cesse de chercher à comprendre le syndrome qui touche sa région depuis de nombreuses générations. Enlèvements, assassinats, corruption généralisée, pourquoi tout cela s'est-il développé justement ici ? Parcourir la Nationale 106 lui permet de remonter à l'origine du phénomène global qu'est aujourd'hui la 'ndrangheta, une organisation aux rites ancestraux, qui peut, simultanément, célébrer une Madone en larmes tout en négociant des opérations financières de plusieurs millions d'euros. Talia a enquêté pendant plus de dix ans sur l'organisation secrète et pourtant poreuse, à laquelle lui et les siens ont toujours eu affaire. Il recoupe les informations, rencontre magistrats, criminologues, journalistes et ex-inflitrés, se nourrit de dossiers judiciaires, de rapports de police et de légistes qui, d'un bout à l'autre de la planète, font toujours entendre les mêmes noms, les mêmes consonances, du Canada à l'Australie, de la Slovaquie jusqu'à Marseille - car tous ont un lien avec ces villages le long de la Nationale 106.
Reportage lucide, empreint de l'émotion et de la rage de celui qui décrit sa terre natale, Sur les routes secrètes de la 'ndrangheta est une immersion dans la psyché mafieuse, la carte - mentale et géographique - d'une organisation dans laquelle, selon la formule de Roberto Saviano, « on ne rentre que par le sang : celui qui coule dans nos veines ou celui que l'on fait couler ».
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Sex beast ; sur la trace du pire tueur en série de tous les temps
Stéphane Bourgoin
- Grasset
- 25 November 2015
- 9782246855101
« Depuis 1979, j'ai rencontré soixante-dix-sept tueurs en série. Chaque interrogatoire est difficile, stressant, usant d'un point de vue psychologique et moral, mais les heures passées en compagnie de Gerard John Schaefer restent parmi les plus marquantes de ma carrière. Dès l'instant où je me suis retrouvé face à lui, j'ai eu la chair de poule. Mon corps et mon esprit ont été l'objet d'une véritable attaque psychique. J'ai été submergé par une sorte d'aura maléfique, qui reste encore inexplicable à ce jour. » S. B.
Policier en Floride au moment où il est condamné pour deux homicides et une double tentative de kidnapping, Gerard Schaefer est suspecté de trente-quatre assassinats de jeunes femmes. Après leur rencontre en novembre 1991, le serial killer avoue à Stéphane Bourgoin, dans plusieurs courriers, qu'il aurait commis une centaine de meurtres. Le 3 décembre 1995, il est poignardé de quarante coups de couteau à quelques pas du couloir de la mort.
Après des années d'enquêtes au côté du shérif et des avocats des victimes, de nombreux entretiens avec les codétenus et l'ex-petite amie du serial killer, Stéphane Bourgoin achève enfin le portrait terrifiant et douloureux de l'incarnation du Mal : Sex Beast.
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Le monde, depuis le 11 septembre 2001, se trouve face à la monstruosité du terrorisme islamiste. Le problème urgent est de se demander avant tout ce qui se passe dans la tête de ces individus dont la plupart ne sont pas des pauvres ou des laissés pour compte. On se demande aussi combien de sortes d'individus sont impliqués. Il y en a qui sont issus des pays musulmans, d'autres sont d'origine immigrée nord-africaine, pakistanaise et même de la Corne noire d'Afrique, d'autres enfin, des convertis d'origine européenne. Il y en a des couches moyennes mais aussi, des exclus.
Face à cette diversité vertigineuse de provenance et de classes sociales, il y a un moyen privilégié pour comprendre leurs motivations. Farhad Khosrokhavar a mené des entretiens exhaustifs en prison avec des membres d'Al Qaïda, mais aussi des islamistes français, de jeunes délinquants qui se réclament de l'islam et des convertis. Il nous livre le monde de la vie de ces gens qui présentent d'énormes différences entre eux, mais partagent quelques traits en commun : être prêts à mourir pour la cause sacrée d'Allah, la haine d'un Occident imaginaire, la redécouverte souvent mythique de l'islam et le sentiment de vivre dans un monde où celui-ci est en danger de mort. Sur fond d'une humiliation par procuration, ils dénoncent l'arrogance occidentale, mais expriment aussi leur propre désarroi face à un monde qui leur échappe.
Ce travail montre qu'il n'existe pas une sorte de terroriste islamiste mais quatre, selon son psychisme et sa construction du sacré et du profane. Cette étude est la seule qui existe dans le monde sur la base d'entretiens librement consentis par des islamistes et des membres d'Al Qaïda en prison. Elle livre le monde imaginaire des terroristes et de ceux qui peuvent le devenir s'il n'y a pas une mobilisation contre l'intolérance, le racisme et l'abandon du monde soit à la répression pure, soit à l'angélisme total. -
Pourquoi le viol ? Pourquoi cette ombre sur le viol ? En 1975, 1 589 viols ont été enregistrés sur plainte des victimes, mais combien y en a-t-il eu en réalité ? On ne sait pas, on ne peut pas savoir, parce que la honte, la crainte, le secret, la résignation, empêchent les femmes de se plaindre, à quoi bon d'ailleurs, puisque l'on n'est pas entendu ; en 1974, 1 538 plaintes pour viols ont été transmises au parquet, 220 viols seulement ont été jugés en assises ! Nous avons posé la question à des magistrats, des avocats, des policiers, des médecins, des sociologues, des éducateurs, des psychanalystes et tout simplement aux violées et aux violeurs.Les hommes cherchent à expliquer, à justifier, à nier même. Les femmes disent qu'elles ne veulent plus vivre dans la peur, que leur désir et leur non-désir doivent être enfin entendus, reconnus.
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La règle du jeu n.60 : dossier : Burundi, juger les crimes
Revue La Regle Du Jeu
- Grasset
- La Regle Du Jeu
- 1 June 2016
- 9782246854357
Dossier : Burundi, juger les crimes (Tribunal Russell sur le Burundi) Le Burundi est plongé dans une grave crise qui a éclaté il y a un an, après la candidature contestée et la réélection du président Pierre Nkurunziza. L'ONU dénonce de nombreux cas d'arrestations extrajudiciaires, de tortures, de disparitions forcées, d'exécutions, ainsi que l'existence de fosses communes.
Le Tribunal Russell sur le Burundi - un comité international qui rassemble de nombreuses personnalités - a entendu des enquêteurs et des témoins sur les faits établis après enquête. Il a étudié de nombreux documents et rapports d'experts et d'organisations internationales afin d'analyser la nature des crimes en cours au Burundi ainsi que les griefs portés à l'endroit de l'État burundais.
Alors que plusieurs voix autorisées parlent de risque de génocide, le Tribunal rend ses délibérations publiques au sein de ce numéro de La Règle du jeu.
Le Tribunal Russell sur le Burundi s'inscrit dans le sillage du Tribunal Russell fondé par Bertrand Russell et Jean-Paul Sartre en 1966.
Mais aussi :
Un brillant essai sur Louis Aragon et l'oubli signé Yann Moix, Bernard-Henri Lévy raconte André Glucksmann, ce contemporain capital, Une nouvelle de Baptiste Rossi sur un président déchiré entre deux femmes qui déclenche une « Drôle de guerre », L'hommage littéraire de Laurent-David Samama à David Bowie. -
Jamais on n'a tant torturé qu'en cette seconde moitié du XXe siècle. Jamais les instruments et les méthodes n'ont été aussi raffinés. Jamais les effets surtout n'ont été aussi redoutables. Des États-Unis à l'U.R.S.S., de la Chine à l'Amérique latine, de l'Europe au tiers monde, Jean-Claude Lauret et Raymond Lasierra analysent les techniques qui permettent de s'assurer le contrôle d'une pensée, de briser un cerveau, de modifier un comportement. Voici enfin les pièces du dossier : elles sont accablantes.À la classique torture physique a succédé une torture propre. On ne mutile plus le corps, on meurtrit les esprits. Aux bourreaux d'autrefois succèdent les assassins de l'âme. Plus de roues, de fers, de gibets et de feux dans la moderne salle de torture, mais des produits chimiques, des électrodes et des sérums de vérité... Le chirurgien avec son bistouri, le psychiatre avec son pseudo-savoir, le psychologue du comportement viennent au secours des tenants de l'ordre établi.On torture en laboratoire : sera-t-il encore temps d'arrêter les assassins de l'âme ?
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Tolérance zéro : En finir avec la criminalité et les violences urbaines
Georges Fenech
- Grasset
- 21 February 2001
- 9782246605515
Georges Fenech, magistrat, auteur de trois essais sur la justice, les sectes et les marchés publics, a exercé les fonctions de juge d'instruction, procureur de la République. Il est actuellement avocat général à la Cour d'Appel de Lyon. Président d'un syndicat de magistrats, il participe depuis de nombreuses années à tous les débats de société auxquels il a été confronté par sa profession.
Ce livre a l'ambition d'ouvrir, sans concession, un grand débat sur la question majeure de la sécurité de nos concitoyens. Il retrace la lente dégradation des cités, la fracture sociale, la peur des banlieues. Il jette un regard critique sur l'échec des policiers, des juges et des politiques face à un fléau qui poursuit sa courbe vertigineuse. Il pointe du doigt les responsabilités et dénonce la tartuferie de certains lobbies de l'insécurité. Il compare la situation de la France avec les autres pays européens et les Etats-Unis qui, en menant une offensive volontariste, en prônant la " tolérance zéro ", sont en passe de juguler le phénomène. Mais le juge Fenech va plus loin, en proposant, à l'heure des grandes échéances électorales, des propositions concrètes, qui une fois mises en oeuvre, devront ruiner le sentiment d'insécurité, dans le respect de nos valeurs républicaines.