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Gallimard
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La colère et l'oubli : Les démocraties face au jihadisme européen
Hugo Micheron
- Gallimard
- Hors Série Connaissance
- 20 April 2023
- 9782072980725
D'où vient le jihadisme ? Où va-t-il ? Depuis l'effondrement de Daech en Syrie, ces interrogations semblent avoir disparu du débat public. Certes, les affaires qui émaillent tragiquement l'actualité rappellent que le sujet du terrorisme islamiste est loin d'être réglé. Mais en dehors des attentats, il est urgent de comprendre ce qui a permis au jihadisme de devenir, en l'espace d'une génération, un enjeu politique, sociétal et démocratique de premier plan. Hugo Micheron retrace avec précision ce qu'est le jihadisme depuis 1989, au-delà de la simple menace sécuritaire et du seul cas de la France. Il propose la première histoire du jihadisme européen, un phénomène d'abord ignoré, dont les transformations sont passées inaperçues et dont les implications sont considérables pour les équilibres actuels et futurs des démocraties européennes. C'est un récit à hauteur d'hommes et de femmes, sur plusieurs continents, qui permet de comprendre pourquoi l'Europe a été autant frappée par les attentats, de Stockholm à Madrid en passant par Nice, Paris, Londres et Berlin. Il éclaire la nature du jihadisme en Occident, ses métamorphoses passées et présentes, et nous fait prendre conscience des enjeux de la décennie à venir, car c'est quand on s'y attend le moins que les attentats nous frappent.
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160 000 enfants : Violences sexuelles et déni social
Edouard Durand
- Gallimard
- Tracts
- 8 February 2024
- 9782073071927
«Le corps des enfants, le corps des femmes, négociables ou non négociables ?» Édouard Durand Le constat est effroyable, appuyé désormais sur d'innombrables témoignages : 160000 enfants sont sexuellement violentés chaque année en France... Elles sont là, à nos côtés, sous nos yeux, ces victimes, s'ajoutant à la foule des traumatisés d'un passé qui ne passe pas. Quel crédit la société porte-t-elle à ces voix de souffrance, lorsqu'elles ont osé se faire entendre ? Le juge Édouard Durand, qui a dirigé les travaux de la Ciivise pendant trois ans avant de s'en voir retirer la charge, a observé les mécanismes de déni encore à l'oeuvre dans la société. Il livre ici ses conclusions personnelles. Si, comme on l'entend encore trop souvent, «tout le monde savait», c'est que personne au fond ne voulait que ça se sache ; on préférerait que les victimes ne soient pas des victimes et que les criminels n'aient agressé personne. Mais entre l'impunité et la justice, il faut choisir. La parole des victimes doit être entendue sans arrière-pensée ; c'est là que tout commence, le premier geste non négociable de la protection de l'enfance. On ne pourrait aujourd'hui s'y soustraire sans créer un immense malaise.
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Le jihadisme français ; quartiers, Syrie, prisons
Hugo Micheron
- Gallimard
- Esprits Du Monde
- 9 January 2020
- 9782072875991
Cinq ans après les attentats qui ont ensanglanté la France - de la tuerie de Charlie Hebdo le 7 janvier 2015 aux massacres du Bataclan le 13 novembre 2015 - ce livre présente le premier récit de l'intérieur du processus qui a vu naître le jihadisme français parmi les « cités » enclavées des banlieues populaires et a mené ses activistes, en passant par le « califat » de Daech au Levant, jusqu'aux prisons de l'Hexagone.
C'est en effet à partir de quatre-vingts entretiens avec des jihadistes incarcérés que Hugo Micheron a pu reconstituer la structuration des réseaux et des territoires du jihad. S'inscrivant en faux contre l'opinion commune qui fait du monde pénitentiaire une institution totalitaire coupée de la société, il analyse les interactions constantes entre celui-ci et les « quartiers ». Il montre comment la projection dans l'hyper-violence sur la « terre sainte du Châm » en Syrie et sur le territoire français est l'aboutissement d'un itinéraire qui démarre dans les cercles salafistes de Toulouse et Molenbeek dès la fin du siècle dernier. Il est scandé par les grands bouleversements des attentats du 11 Septembre 2001 aux États-Unis et les meurtres commis par Mohamed Merah en mars 2012, préludes à la proclamation du « califat » à Raqqa.
Ces analyses, qui reposent sur la familiarité de l'auteur avec les banlieues populaires, sur sa connaissance des langue et culture arabes et de la Syrie, ainsi que son immersion pendant deux années dans le monde carcéral, ouvrent des perspectives totalement nouvelles.
Elles permettent de comprendre pourquoi la majorité de la classe politique, des hauts fonctionnaires et beaucoup d'universitaires, n'ont eu du phénomène jihadiste qu'une lecture superficielle et inopérante - dont notre société a payé un prix particulièrement élevé. Elles ouvrent également la réflexion sur les pistes pour anticiper « l'après-Daech ».
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L'Italie et sa mafia, ou l'Italie et ses mafias ? Cosa Nostra, la sicilienne, ne règne plus seule sur la Péninsule. Elle a subi de plein fouet la répression après les féroces attentats des années 1992-1993, qui valurent la vie des juges Falcone et Borsellino. Cosa Nostra est désormais concurrencée par d'autres mafias qui, s'inspirant de son exemple, se sont affirmées dans le Mezzogiorno. Telle la Camorra napolitaine qui a brusquement cessé d'être un conglomérat de délinquants pour devenir « Le Système ». Telle aussi la 'Ndrangheta calabraise, connue autrefois pour ses enlèvements moyenâgeux dans l'Aspromonte et qui assurerait aujourd'hui 80 % du trafic mondial de cocaïne. Marcelle Padovani nous fait entrer dans le nouveau monde des mafias. Et surtout nous fait comprendre que la mafia n'est pas un contre-État mais, dans certaines régions du sud de l'Italie, le seul État véritablement existant.
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Tuer pour l'idée, répandre l'idée...Les milliers d'attentats commis chaque année sous toutes les latitudes montrent la permanence d'une violence politique et symbolique née vers 1880 dans la Russie tsariste. Depuis, des centaines de groupes ont pratiqué la lutte armée clandestine au nom de leur idéologie : nihilisme ou anarchisme, indépendantisme ou anticolonialisme, réaction ou révolution mondiale, peurs apocalyptiques ou jihad planétaire. IRA, ETA, "bande à Baader", Action directe, Brigades rouges, groupes palestiniens, Tigres tamouls, FARC ou Al-Qaïda marquent leur époque. François-Bernard Huyghe décrypte leurs méthodes, leurs modes d'action, leurs discours et pose la question : y a-t-il une fin au terrorisme ?
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Terreur dans l'hexagone ; genèse du djihad français
Antoine Jardin, Gilles Kepel
- Gallimard
- Hors Serie Connaissance
- 15 December 2015
- 9782070105625
Pendant les dix ans qui séparent les émeutes de l'automne 2005 des attentats contre Charlie Hebdo en janvier 2015, la France a vu se creuser de nouvelles lignes de faille. La jeunesse née dans l'Hexagone et issue de l'immigration postcoloniale en constitue le principal enjeu symbolique. Cette génération, de nationalité française, qui grandit dans les cités trouve un mode privilégié d'expression de ses valeurs avec Internet. Celles-ci mêlent recherche d'un modèle d'« islam intégral » inspiré du salafisme et consultation d'une islamosphère qui promeut la rupture avec le modèle « mécréant » de l'Occident.
L'outil numérique et le référentiel extrahexagonal auquel il donne accès débouchent sur l'édification d'une frontière de plus en plus stricte entre les sphères du halal (licite) et du haram (illicite), qui favorise les ambitions des réseaux associatifs, actifs dans le tissu social comme dans le cybermonde. L'extension de ces réseaux est encore démultipliée par les mutations du monde digital, qui connaît, durant la décennie 2005-2015, la révolution dite 2.0. C'est par les réseaux sociaux émergents que la troisième génération de l'islam de France est mise en contact direct avec la troisième vague du djihadisme, qui commence à se former cette même année 2005 après la publication en ligne de l'opus fondateur de son principal idéologue, le Syro-Espagnol Abu Musab al-Suri, intitulé Appel à la résistance islamique mondiale.
Pareille coïncidence entre les mutations des banlieues, le changement de génération de l'islam de France et les transformations de l'idéologie du djihadisme a tout d'une « rencontre du troisième type ». C'est bien elle, pourtant, qui produit l'hybridation d'où sortiront les djihadistes français exaltés par le champ de bataille syro-irakien, que plus de huit cents d'entre eux ont rejoint en 2015 et où plus de cent ont déjà trouvé la mort, sans compter ceux qui, à l'instar des Mohamed Merah, Mehdi Nemmouche, Chérif et Saïd Kouachi, Amedy Coulibaly, Sid Ahmed Ghlam perpètrent des attentats inspirés par cette idéologie ou sont arrêtés quand ils s'apprêtent à passer à l'acte.
C'est à l'étude de ce phénomène qu'est consacré ce livre.
Avec la collaboration d'Antoine Jardin
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À la suite des attentats parisiens de 2015, une nouvelle catégorie de détenus a fait son apparition en nombre dans les prisons françaises : le djihadiste, soldat de Daesh.
À la différence des enquêtes de police et des instructions judiciaires, qui cherchent à rassembler des faits et établir des preuves, ce livre s'intéresse aux idéaux et fantasmes avec lesquels ces combattants justifient leur engagement dans un parcours où se mélangent l'idéalisme le plus utopique et les pires violences.
Pour écouter les paroles de ces détenus d'un genre particulier, il est nécessaire de se détacher provisoirement de tout jugement moral. Au fil de ses entretiens, Guillaume Monod, pédopsychiatre, a constaté que le rapport des djihadistes à la religion n'est pas tant théologique ou politique que mythologique, car l'État islamique incarne un mythe qui plonge ses racines aussi bien dans la géopolitique contemporaine que dans l'histoire millénaire de l'islam.
Deux questions parcourent cet ouvrage : Qu'est-ce qui pousse ces jeunes Français à partir, au péril de leur vie, pour un pays dont ils ignorent tout, à commencer par la langue? Quelles ressources peut-on mobiliser face aux recruteurs d'une cause qui valorise aussi bien la fraternité et l'altruisme que les exécutions sommaires et les attentats-suicides?
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Mafia, terrorisme, loges secrètes : un même fil conducteur lie ces formes d'organisation de pouvoir qui ont fleuri en cette fin de XXe siècle. Changer la société, bouleverser les rapports de classe, les intéresse moins que conquérir par la violence ou l'intimidation leur portion de territoire ou leur droit sacré à la consommation.La mafia sicilienne, qui a d'anciennes lettres de noblesse, offre aussi le modèle le plus perfectionné d'organisation subversive qui cherche à devenir État. Si elle traverse aujourd'hui une crise que d'aucuns jugent sérieuse, c'est qu'elle n'a pas respecté les ingrédients de sa propre recette originelle : la «famille» comme noyau de base, le «territoire» comme espace vital, le «silence» comme moyen de communication.Ce sont d'un côté la production et la commercialisation de l'héroïne, avec leurs enrichissements prodigieux et leurs recrutements hétéroclites, et, de l'autre, la nouvelle efficacité des hommes de l'Antimafia, qui ont porté la contradiction au sein de «Cosa nostra». Il n'en reste pas moins qu'à quelques années de l'an 2000, le modèle mafia, véritable type idéal et système de conquête du pouvoir par une minorité agissante, garde entières son efficacité et sa fascination.
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Les cahiers de médiologie Tome 8 : croyances en guerre ; l'effet Kosovo
Collectif
- Gallimard
- Les Cahiers De Mediologie
- 14 September 1999
- 9782070756780
Deuxième semestre 1999. Numéro spécial