Dans l'opacité du plus grand système totalitaire de la planète, sacré pour la troisième fois à la tête du Parti ?communiste, de l'armée et de l'État, Xi Jinping est le maître absolu de la Chine, aujourd'hui deuxième économie mondiale. Un développement extraordinaire qui, en deux générations à peine, a sorti de la misère des centaines de millions de personnes, et assuré leur immense fortune à des entrepreneurs hors pair. Comme aux États-Unis, 1 % des Chinois les plus fortunés contrôlent plus du tiers de la richesse nationale. On les connaît à peine, les Jack Ma d'Alibaba, Pony Ma de Tencent, Ren Zhengfei de Huawei, Zhang Yiming qui a créé TikTok, Yang Huiyan, la patronne de Country Gardens, ou la reine du botox Zhao Yang... Trop d'influence, trop d'arrogance - au risque de casser les ressorts de l'économie, Xi Jinping les a mis sous tutelle et a maintenu pendant près de trois ans 1,4 milliard de personnes dans le carcan du zéro Covid. La croissance fléchit, le chômage grimpe, des manifestations surgissent. Début 2023, changement radical, priorité à l'économie. Ukraine, Taïwan, haute technologie?: la confrontation avec les États-Unis durcit. Xi Jinping peut-il réussir son pari sans les milliardaires rouges, et imposer au monde la suprématie chinoise??
Alors que Rouge vif avait mis en évidence le renouveau idéologique à l'oeuvre sous la présidence de Xi Jinping, Ce nouvel essai d'Alice Ekman, qui s'inscrit dans le prolongement du premier, analyse les conséquences géopolitiques de ce flamboiement idéologique. Quelle est la vision actuelle chinoise du monde ? Pourquoi cette haine renouvelée des États-Unis ? Pourquoi et comment le Parti communiste chinois souhaite-t-il promouvoir un système politico-économique alternatif à celui des États-Unis et de leurs alliés ? La Chine parvientelle à fédérer autour d'elle ? S'oriente-t-on vers une bipolarisation du monde, avec les démocraties d'un côté et les régimes autoritaires de l'autre ?
Telles sont les questions qui sont soulevées, avec précision et rigueur, par Alice Ekman, à partir de l'analyse minutieuse de sources chinoises. Bien sûr, sont pris en compte dans l'analyse l'impact géopolitique de la crise de la Covid-19, l'évolution des relations Chine/États-Unis, mais aussi celles des relations Chine-Russie - y compris les derniers développements, depuis le début de la guerre en Ukraine.
Un vent réactionnaire souffle sur les États-Unis. Pourtant, c'est le fait d'une minorité qui impose ses vues en instrumentalisant, de longue date et méthodiquement, un système politico-judiciaire qui la favorise. Et la série de décisions régressives prises par la Cour suprême en 2022 - sur l'avortement bien sûr, mais aussi sur les armes à feu ou le changement climatique -, contre la volonté de la majorité de la population, n'en est que l'aboutissement. Si l'on en est arrivé là, c'est à la faveur d'une structure institutionnelle particulière, dont Ludivine Gilli décrypte précisément les ressorts. Analysant ce mécanisme pervers et son exploitation de manière de plus en plus contestable par les républicains, elle montre à quel point, depuis plusieurs décennies, la démocratie est trahie aux États-Unis. Aujourd'hui, elle est en danger et, avec elle, la concorde nationale.Ludivine Gilliest docteure en histoire urbaine et diplômée de Sciences Po. Elle est spécialiste des États-Unis et directrice de l'observatoire Amérique du Nord de la Fondation Jean-Jaurès.
Dans les années 1960, les colonies françaises d'Afrique subsaharienne accédaient officiellement à leur indépendance. On donnait les palais des gouverneurs aux nouveaux présidents, on nommait des ambassadeurs et on construisait des ambassades. L'État français disait vouloir ainsi normaliser ses relations avec ces pays souverains. Or, soixante ans plus tard, le faste des résidences de France, le comportement des diplomates et la marche de l'administration française donnent une tout autre image, où les ambassades et leurs locataires occupent encore une place importante dans les destinées africaines.
Cette enquête offre un éclairage par le bas de la politique française en Afrique, à l'heure où le continent africain est aux prises avec des enjeux majeurs - immigration, démocratisation, insurrections armées, guerre de l'information, émancipation. Entre la corruption, la négligence et le racisme, l'auteur dévoile ce qu'il reste de la colonisation dans les rapports entre les Africains et ces hauts fonctionnaires.
Comment comprendre le choix du Brexit ? La décision historique prise par une courte majorité d'électeurs britanniques de sortir de l'Union européenne, en juin 2016, a servi de révélateur à une crise politique et sociale multiforme qui se développait à bas bruit depuis plusieurs décennies. Le malaise a pris des dimensions variées : crise des institutions et de la représentation, comme dans d'autres pays européens ; crise des inégalités socioéconomiques et territoriales ; affaiblissement des corps intermédiaires, partiellement compensé par l'apparition de nouveaux mouvements sociaux ; crise des nations périphériques (Écosse, Irlande du Nord, Pays de Galles) au sein d'un royaume de moins en moins uni ; regain des nationalismes et tentation populiste.
Puisant dans les dernières avancées de la recherche en science politique, cet ouvrage revient sur la genèse de ces évolutions et offre une synthèse des défis contemporains posés à la démocratie parlementaire britannique.
«Ce qui séduit de prime abord dans cet ouvrage, c'est sa limpidité quand il revient, pourtant succinctement, sur l'histoire du monde russe et son étude très fine de la manière dont la pensée stratégique russe s'est construite au fil du temps et de l'expansion territoriale [...]. Laurent Chamontin entend parler du "monde russe pour ce qu'il est", non tel que nous le voulons ou le fantasmons, ce qui est sans doute la meilleure posture pour décrypter le comportement de la Russie à l'intérieur de ses frontières et sur la scène internationale.?» Isabelle Facon«?Un excellent travail d'anthropologie historique.?» Gérard Chaliand«?Un livre passionnant qui est à la fois un livre de voyage, un livre qui parle d'histoire, de géographie du monde russe.?» Pierre-Édouard Deldique, RFILaurent Chamontin(1964-2018) était polytechnicien, professeur associé de géopolitique à l'ESCE, membre du conseil scientifique du Diploweb, ancien cadre de Kryvorijstal. Il a vécu et voyagé à de nombreuses reprises dans le monde russe et parlait couramment cette langue.
L'histoire de la politique étrangère de la France se confond avec celle de la construction de la nation. De la monarchie et l'empire napoléonien, notre diplomatie hérite la souveraineté et une certaine idée de la grandeur. Pourtant, du congrès de Vienne à la Seconde Guerre mondiale, le voisin allemand, devenu prépondérant en Europe, a largement rebattu les cartes face à une France diminuée. Depuis 1945, la position de cette dernière, engagée dans la construction européenne, n'est-elle pas celle d'une puissance moyenne d'influence mondiale ?
Maxime Lefebvre revient sur cette histoire, et plus largement sur les fondamentaux de notre politique étrangère : les forces et faiblesses de la puissance française, les acteurs et la chaîne de décision, les grandes orientations stratégiques.
Donner la parole à ceux et à celles qui, en Ukraine, en Russie ou ailleurs, s'opposent à l'invasion de l'Ukraine par l'armée de Poutine?: les féministes, les syndicalistes, les cyberpartisan·es, les citoyen·nes, les volontaires...
Mais aussi proposer des clés de compréhension du conflit.
Ce livre se veut également un acte de solidarité avec les peuples d'Ukraine en résistance contre l'agression russe.
Si « la culture, c'est ce qui reste quand on a tout oublié », la France ne s'y trompe pas, qui en a toujours fait un atout incontestable dans ses relations internationales. En prolongeant la longue tradition d'une diplomatie culturelle ambitieuse et emblématique, elle assoit son rayonnement, ou au moins son influence. Alain Lombard présente ici les enjeux et les acteurs de ce soft power. Promotion de la langue française à l'étranger, du plurilinguisme et de la francophonie, promotion des créateurs et des industries culturelles français à l'étranger, ouverture aux autres cultures, coopération culturelle internationale, action internationale dans le domaine du patrimoine et des musées, promotion de la diversité culturelle dans les médias... Autant de dimensions qui confirment la réalité de l'exception culturelle française, laquelle ne cesse toutefois de s'inscrire dans une volonté plus large de dialogue entre les cultures et de promotion de la diversité culturelle.
Un conflit, le plus grand sur le sol européen depuis 1945, impacte notre vie quotidienne et marquera notre futur.â€Il aurait dû pourtant demeurer purement local ; le Kremlin ne le présentait-il pas comme la restauration des liens de fraternité entre les peuples russe et ukrainien - comprendre : la sauvegarde de son statut de grande puissance dotée d'un droit de regard sur sa sphère d'influence -, liens qui auraient été rompus par la clique des nazis au pouvoir à la solde des États-Unis ?
Mais la simple « opération spéciale » annoncée par le Kremlin s'est très vite commuée en affrontement stratégique majeur. Voici la Russie durement secouée, incapable d'atteindre l'un des objectifs de la bataille : la suppression de l'Ukraine comme État indépendant. Voici l'Ukraine qui, montrant toute sa vaillance, mène un combat pour la liberté, sa souveraineté, la démocratie.
Or, les répercussions de cette guerre sont globales et profondes. Elles annoncent une scission du monde en plusieurs blocs qui vont chacun s'efforcer d'accroître leur domination. La Russie, pays européen par son histoire et sa culture se détourne du sous-continent pour se rapprocher de l'Asie et du reste du monde ; et la Chine place ses pions sur l'échiquier européen.
Les États font la guerre et la guerre fait les États. Celle qui se déroule en Ukraine et pour l'Ukraine aura forgé un nouvel ordre planétaire dont cet ouvrage décrit les prémices, les fondements et les évolutions à venir.
En novembre 2019, lors d'une révolte populaire, les dirigeants de la République islamique d'Iran coupent la connexion internet du pays. En moins de trois jours, ils massacrent 1 500 contestataires.
L'Iran est aujourd'hui l'un les pays des plus fermés au monde. La plupart des journalistes sont en prison ou travaillent sous le contrôle permanent des forces de l'ordre.
Chaque fois que les Iraniens sortent dans les rues pour contester leurs conditions de vie, ils sont réprimés. En l'absence de libertés politiques, les réseaux sociaux sont devenus le seul lieu d'expression de leurs opinions.
À la lumière de l'histoire et de la culture iraniennes, et en analysant les commentaires, réactions et comportements des internautes, l'autrice dresse le portrait de la jeunesse iranienne contemporaine.
À l'heure où l'Algérie s'embrase, le présent recueil rassemble quelques-uns des textes situationnistes et post-situationnistes rédigés des années 1960 à nos jours par des auteurs comme Mohamed Dahou et Mezioud Ouldamer.
Bien que très minoritaire, cette ultragauche algérienne qui rejetait aussi bien les généraux que le soleil soviétique a produit des écrits qui méritent d'être rappelés et convoqués.
À juste mi-chemin entre l'indépendance de l'Algérie en 1962 et la célébration de son 60e anniversaire en 2022, il y a eu l'année 1992. Trente après la reconquête de son territoire, le pays promis à la prospérité, a sombré dans une autre guerre qui a marqué l'échec de l'équipe ayant pris le pouvoir à la fin de la colonisation française. Un processus démocratique engagé en 1989 a tourné à la confrontation avec les islamistes. L'Algérie s'est alors enfoncée dans une décennie de terribles violences qui ont touché l'ensemble de la société mais que la censure a largement cachées aux yeux de l'opinion internationale. D'attentats ciblés contre les agents de l'État, les violences ont fini par prendre la forme de massacres de masse où l'horreur a été portée à des limites inouïes. C'est sur cette guerre sans nom et sans front que revient le présent ouvrage.
Il y a soixante ans étaient signés les accords d'Évian qui ont mis fin à la guerre entre la France et l'Algérie et enclenché le processus d'indépendance de l'Algérie après 132 ans de colonisation. Ce livre revient sur les coulisses des négociations et rend hommage à une laborieuse construction ayant mené à une percée diplomatique marquée par la primauté du droit, du compromis et de la liberté pour bâtir un avenir meilleur.
Si le travail sur l'histoire, sur la compréhension des mécanismes coloniaux et sur la reconnaissance des faits est essentiel, il se révèle cependant insuffisant pour guérir les blessures et répondre aux quêtes identitaires que partagent l'ensemble des acteurs. Aujourd'hui, en tant qu'enfants et petits-enfants des accords d'Évian, il apparaît important d'aller au-delà en engageant des dialogues sereins entre les différents héritiers de cette Histoire. Ainsi, en rassemblant les récits d'une variété porteurs de mémoire - témoins ou leurs proches, universitaires, journalistes et membres de la société civile affranchis de toute tutelle - cet ouvrage se veut une contribution à la construction d'une nouvelle relation autour d'un récit pluriel et apaisé.
1962-2022 : soixante ans d'indépendance de l'Algérie et de tourments autour de l'histoire de ce terrible conflit que se livrèrent Français et Algériens. Aujourd'hui c'est une véritable bataille de la mémoire qui s'opère entre les deux nations. Il a fallu attendre 1999 pour que l'État français reconnaisse finalement qu'une « guerre » avait bien eu lieu entre la France et l'Algérie entre 1954 et 1962. Cette ambiguïté sur la définition et la terminologie a longtemps contrarié la fluidité d'une compréhension et d'une transmission de la mémoire de la Guerre d'Algérie aux nouvelles générations. Avec la déclassification et l'ouverture des archives, les langues se sont déliées à l'aube des années 2000 grâce au travail des historiens. On s'aperçut vite que de part et d'autre de la Méditerranée chacun possédait son récit, tiré de l'histoire qu'on lui avait transmise ou provenant de témoignages familiaux.
Plus que jamais, le monde a besoin d'une solidarité internationale pour relever les multiples défis auxquels il est aujourd'hui confronté : faire prévaloir la paix et le droit face au recours à la force qui mène aux conflits ; pourvoir au développement économique et social et lutter contre les inégalités ; assurer collectivement la gestion des grands réseaux et des biens publics mondiaux (climat, énergie, environnement, santé, numérique...) dont dépend l'avenir de l'humanité. Face à une crise du système international qui évoque certaines heures sombres de notre vingtième siècle européen, cet ouvrage propose au lecteur quinze portraits parmi celles et ceux qui, confrontés à la violence de leur temps, décidèrent de mettre leur vie au service de la paix, de la solidarité et de valeurs humanistes. Ces Français, loin de travailler seuls, surent s'associer à d'autres de ces acteurs visionnaires, Européens, Américains, Asiatiques ou Africains, qui voulurent aller aussi loin que leur époque le permettait.
Ces portraits et études ont été conçus et rassemblés pour rappeler au lecteur le chemin parcouru et éclairer sa réflexion sur le multilatéralisme et sa quête inlassable de la paix et du bien commun.
Outre-Atlantique, les dernières élections de mi-mandat ont marqué un échec de Trump, mais le trumpisme reste bien vivace. Il déterminera largement la posture du Parti républicain pour les prochaines présidentielles et il est part intégrante du débat de politique étrangère ouvert par la fin de l'unipolarité américaine. Les États-Unis doivent-ils imposer sans apprêt leur puissance ? Doivent-ils se voir comme leader mondial de l'ordre démocratique ? Ou ne s'occuper du monde que quand son désordre les menace ? Ce débat de Grande Stratégie n'est pas tranché.
Un an après l'agression russe, la guerre exprime et remodèle les sociétés. Du côté ukrainien : le choix d'une affirmation nationale de plus en plus unitaire, d'un fonctionnement démocratique, d'une ouverture vers un Ouest que symbolisent l'Union européenne et l'OTAN semble de plus en plus large. Du côté russe, la régression est tout aussi claire : répression politique, autoritarisme, retour à une défense paranoïaque appuyée sur des valeurs religieuses et rétrogrades, etc. Les nations se battent et les sociétés s'éloignent l'une de l'autre...
La guerre d'Ukraine dévoile progressivement ses multiples conséquences : sur l'Allemagne, symbole des repositionnements stratégiques nécessaires ; sur l'impossible paix entre Arménie et Azerbaïdjan ; plus largement encore sur les problèmes de sécurité alimentaire. Les difficultés d'exportation via la mer Noire nous rappellent que la faim progresse dans le monde, et spécialement en Afrique, depuis 2019. Un phénomène dramatique et nouveau, après six décennies de recul.
Loin des fantasmes révolutionnaires européens et loin du soutien au régime turc affiché par la presse occidentale, ce livre revient sur la « sale guerre » coloniale de l'État turc au Kurdistan, en donnant directement la parole à celles et ceux qui là-bas combattent inlassablement pour la liberté et l'autonomie. A la volonté d'autogestion, au refus de l'État-nation, au mouvement des femmes, et au rejet du capitalisme qui s'expriment au sein du mouvement kurde, le régime de l'islamo-conservateur Erdogan oppose les arrestations, les tanks, les sièges sans fin des villes kurdes, les massacres... Le collectif Ne var ne yok propose donc une série d'entretiens, réalisés à l'hiver 2016, avec des camarades kurdes du sud-est de la Turquie qui ne baissent pas la tête. Serhildan !
Depuis 1990, les hommes politiques libanais se sont placés « au-dessus de la loi », en investissant l'administration de leurs partisans, soumettant le corps judiciaire et provoquant un « vide administratif » total. « Les politiciens libanais sont des civils qui utilisent la violence pour faire de la politique et prendre part à la chose publique », démontre Albert Dagher.
À nos portes, l'État libanais aura permis l'extension du domaine du crime organisé.
L'auteur nous invite à dépasser la prise de conscience, et à construire un nouveau Liban qui respecterait enfin sa population.
1) Une analyse fouillée sur un des pays les plus fascinant du continent africain par un de ses plus fins observateurs - et un passionné de géopolitique.
2) Un retour sur l'histoire mouvementée d'une région du monde, théâtre d'affrontement des Européens colonisateurs.
3) Une explication du retournement de l'apartheid vers une nation arc-en-ciel, avec le portrait détaillé de tous ses acteurs - et ses conséquences nationales et internationales aujourd'hui. ANALYSE EXEMPLAIRE D'OBJECTIVITÉ !
Pour faire "Terre commune" il va falloir, peu à peu, apprendre les cultures et les civilisations des uns et des autres. Sandrine Prévot analyse ici la société indienne, une société relationnelle dont elle décrypte les règles sociales qui guident les comportements et les échanges au quotidien. Elle dresse le portrait passionnant d'une société à la fois ouverte sur le monde et ancrée dans la tradition.
Alors que les sociétés occidentales mettent en avant l'individu et sa liberté, l'Inde valorise la famille, la communauté et l'interdépendance. Les réseaux personnels sont une priorité dans cette démocratie pluraliste, et les logiques professionnelles dépendent des liens de complicité et de confiance. Un livre nourri de l'expérience de terrain de l'auteure. Sandrine Prévot est ethnologue, chercheure associée au Centre d'études de l'Inde et de l'Asie du Sud (CEIAS) à l'EHESS.
Elle est membre active du réseau Euro-India Economic & Business Group (EIEBG), et consultante dans le secteur privé.
Depuis le début du XXIe siècle, les opérations extérieures de la France (opex), c'est-à-dire les interventions de ses forces armées à l'étranger, se sont multipliées. Des milliers de soldats sont aujourd'hui déployés sur plusieurs théâtres extérieurs, notamment au Sahel et au Levant. Alors que ces opérations doivent faire face à des défis croissants dans une période d'intensification et de diversification des menaces, cet ouvrage fait le point sur le cadre d'intervention des opex et tire quelques leçons de retours d'expérience. Croisant des regards militaires et civils, théoriques et pratiques, dans une approche globale et pluridisciplinaire (histoire, droit, science politique, sociologie), il permet de mieux saisir cette dimension importante et pourtant méconnue de la politique étrangère de la France.
Fondateur du Parti des travailleurs kurdes (PKK), Abdullah Öcalan est détenu par l'État turc sur l'île-prison d'Imrali depuis 1999. Entretenant des contacts avec de nombreux intellectuels dont Murray Bookchin (fondateur de l'écologie sociale), Öcalan n'a cessé de réfléchir à des modèles politiques alternatifs. Écrit comme un plaidoyer à l'intention de la Cour européenne des Droits de l'homme, le Manifeste pour une civilisation démocratique compte cinq volumes, dont la présente édition est la première en langue française. Ce second volume s'appuie sur les travaux de Fernand Braudel pour explorer l'histoire des civilisations et étudier l'avènement d'une modernité capitaliste, décrite comme une aberration basée sur un triptyque capitalisme, industrialisme, État-Nation.
David Cronin a parcouru les couloirs de Bruxelles pour interroger hauts fonctionnaires et diplomates. Il a épluché les programmes européens et examiné les liens étroits que tissent les entreprises du continent avec ce petit État du Moyen-Orient. Loin des discours officiels, vous trouverez dans ce livre les résultats d'une enquête déroutante. Un livre important qui explore les relations complexes empêchant les pays européens de tenir Israël pour responsable. Ken Loach Version originale en anglais : Europe's Alliance with Israel - Aiding the Occupation, Pluto Press, Londres, 2011.