Après quatre ans à l'Express, rubrique Éducation, Anna Benjamin aimerait faire davantage de terrain. Surgit alors une idée un peu folle : réaliser une immersion totale et devenir prof contractuelle. Sans formation, la voilà enseignante d'histoire-géo, d'abord dans un collège favorisé, puis dans un collège classé «REP+», c'est-à-dire en zone difficile.
Elle découvre alors des élèves SDF, le sens du mot «bordéliser», «la charge mentale d'une mère de 120 enfants» ou encore la difficulté d'aborder les caricatures de Charlie Hebdo. Au fil des mois, un glissement s'opère. Anna assiste au combat de boxe d'une élève qui, au début, l'effrayait. Elle noue des relations avec ses collègues, applique leurs conseils et comprend que, sans prévenir, le métier de prof s'est infiltré en elle.
Si tout le monde connaît le nom de Montessori et l'associe à une méthode d'éducation, peu de personnes savent précisément en quoi elle consiste et ce qu'elle apporte à l'enfant au quotidien.Ce livre présente, clairement et simplement, la pédagogie Montessori, son historique, sa théorie et sa mise en pratique. Son approche favorise la confiance en soi et l'autonomie, offrant à l'enfant la possibilité d'avancer à son rythme, en choisissant ses activités. Il s'agit avant tout d'un état d'esprit qui ne considère pas l'enfant comme un adulte en devenir que l'on modèle, mais comme une personne à part entière que l'on accompagne, en l'éduquant à la liberté, au respect et à la solidarité. Les ingrédients propices à la paix à grande échelle.Cette nouvelle édition comporte un nouveau chapitre et des activités faciles à réaliser à l'école ou en famille.
Une fracture s'est ouverte dans le rapport au savoir de la génération Z.
On l'a déconnectée du désir d'apprendre pour la plonger dans le numérique et l'instantané.
Elle est, dès lors, obligée de jongler entre consommation et apprentissage. L'école et les parents sont pris de court. Or les adolescents d'aujourd'hui ont un besoin crucial de transmission, d'accompagnement... et d'adultes sur qui compter.
Que nous demandent-ils pour réactiver leur appétence et l'espérance qui la fonde ? De quoi ont-ils besoin pour construire le sens de leurs apprentissages ? Et que signifie, pour eux, apprendre ?
À partir de sa pratique auprès des élèves, de leurs parents et des professionnels de l'enseignement et de l'éducation, Brigitte Prot définit, dans ce livre, les attitudes et les outils qui répondent à ces questions.
Avec un regard confiant sur la priorité éducative actuelle : autoriser enfants et adolescents à (re)conquérir leur désir d'apprendre et à grandir.
Une analyse fine et lucide et des propositions concrètes, étayées de nombreux témoignages, pour accompagner les adolescents d'aujourd'hui.
Après L'enfant (0 à 6 ans), Maria Montessori développe dans De L'enfant à l'adolescent les trois cycles suivants, de l'écolier jusqu'à l'étudiant.Bien avant d'autres, elle a expérimenté et pensé une éducation par cycles, qui respecte le rythme des enfants.Sa préoccupation constante : aider chaque enfant à se développer en valorisant ses potentialités et en suivant au plus près l'ensemble de ses besoins.Un regard sur l'éducation qui change tout.
Une des premières femmes médecins d'Italie, Maria Montessori (1870-1952) est mondialement connue pour la pédagogie qui porte son nom.
« Pour découvrir ou retrouver le plaisir d'apprendre et d'entreprendre, voici une méthode simple et concrète qui va vous aider à vous lancer dans tout ce que vous n'auriez jamais imaginé faire.
Partant du principe qu'il est plus facile de bien faire ce que l'on aime et que l'on finit par aimer ce que l'on maîtrise, je vous présente ma démarche qui va vous permettre d'aborder tous les domaines, de réaliser toutes les tâches, qu'elles soient choisies ou imposées.
Mais le mental ne fait pas tout. À vous qui souffrez de procrastination, de manque de motivation, de manque d'attention, à vous qui désirez progresser, je propose des procédés pratiques qui optimiseront vos capacités. » M. T.
En 1943, la grande pédagogue Maria Montessori donne une série de conférences à New Delhi, en Inde : c'est l'occasion pour cette inlassable militante d'une éducation nouvelle, orientée vers l'éveil et le développement de l'enfant, d'expliciter son point de vue.Dans un monde déchiré, en plein conflit mondial, marqué par un effondrement des valeurs qui n'est parfois pas sans rappeler celui que nous connaissons aujourd'hui, elle propose une méthode qui permet au tout-petit de grandir et de trouver sa place. Pour Maria Montessori, il ne s'agit pas seulement d'un destin individuel, mais aussi de l'avenir du monde.Aujourd'hui, dans de nombreux pays, des écoles mettent en oeuvre sa démarche pédagogique et des milliers d'éducateurs s'inspirent de ses grandes intuitions.
Une des premières femmes médecins d'Italie, Maria Montessori (1870-1952) est mondialement connue pour la pédagogie qui porte son nom.
« Le monde de l'éducation est une espèce d'île où les individus, déracinés du monde, se préparent à la vie en y restant étrangers. » Cette critique, radicale, que Maria Montessori adressait à l'école, l'a conduite à penser et à expérimenter une autre pédagogie.L'esprit absorbant de l'enfant est son dernier ouvrage. Elle le présentait elle-même comme « un chaînon dans le développement de notre pensée et de notre oeuvre pour la défense des forces de l'enfance ».
Une des premières femmes médecins d'Italie, Maria Montessori (1870-1952) est mondialement connue pour la pédagogie qui porte son nom.
Connue surtout pour sa méthode pédagogique touchant aux premières années de la scolarisation - à travers les « Maisons des enfants » dont la première a été créée en 1907 à Rome -, Maria Montessori s'est également intéressée aux premières relations de l'enfant dans sa famille. Une réalité très sensible aujourd'hui où bon nombre de parents ne savent plus se situer dans une juste relation avec leurs enfants, qui puisse concilier respect et autorité.Ce livre rassemble les textes d'une série de conférences données en 1923 à Bruxelles sur ce thème. Maria Montessori propose ainsi, à sa manière, un guide à l'intention des parents et éducateurs, pour éviter toute incompréhension ou tentation d'autoritarisme.
Une des premières femmes médecins d'Italie, Maria Montessori (1870-1952) est mondialement connue pour la pédagogie qui porte son nom.
Tout enseignant connaît ce moment où les élèves sont si attentifs que leurs yeux s'illuminent. Un moment où le contact entre esprits devient palpable. À l'inverse, il connaît aussi le sentiment de parler dans le vide. Ses efforts restent sans écho, rien ne répond. Enseignement et apprentissage ne sont en effet possibles que lorsque l'école devient un espace de résonance. Inversement, ils échouent là où les interactions restent muettes. Mais comment l'école peut-elle devenir cet espace ? Hartmut Rosa, le penseur de la résonance - concept qu'il a introduit pour répondre à l'accélération contemporaine -, s'interroge ici sur ce qui se passe quand, selon son expression, « la classe crépite ». En répondant aux questions de Wolfgang Endres, un pédagogue de profession, il expose concrètement en quoi pourrait consister une pédagogie de la résonance. Compétence, performance et résonance, relation de confiance, humour, retours d'expérience réciproque, « emmétamorphose »... Autant de pistes qui nourriront la réflexion des enseignants désireux de repenser les processus d'apprentissage, mais aussi de toute personne dans la situation d'apprendre quelque chose à quelqu'un - donc tous les parents !
Un avertissement implacable sur les dérives de notre système éducatif, qui questionne aussi bien les valeurs que les rôles imposés par l'institution.
Un cri d'alarme, mais aussi une promesse de réenchanter l'école, lieu fondateur de nos démocraties et de notre épanouissement.
« Il n'y a pas d'enfants stupides, il n'y a que des éducations imbéciles. ».
Ennui des élèves, découragement des enseignants... l'avertissement de Raoul Vaneigem détonne, questionnant les valeurs et le rôle majeur de l'école dans la société. Il appelle à réenchanter la salle de classe, refuser la soumission, et remettre l'humanité au coeur de l'éducation. À retrouver un lieu d'autonomie, de savoir heureux et de création épanouissante, c'est-à-dire « ouvrir l'école sur une société ouverte ».
Lorsqu'elles relèvent de fake news ou de théories alternatives, les « informations » que les jeunes recueillent sur Internet déforment leur vision du monde et remettent en question ce que l'école cherche à leur enseigner. Plus que jamais, la formation à l'esprit critique est donc une mission fondamentale de l'école. Le premier chapitre montre en quoi le monde numérique incite souvent à penser de manière approximative et à « gober » les fausses informations qui y circulent. Au deuxième chapitre, on tente de comprendre pourquoi notre cerveau peut se montrer faillible face à la désinformation numérique. Le troisième chapitre explore une piste nouvelle de formation à l'esprit critique : comprendre pourquoi on pense faux nous rend plus vigilants face aux tentatives de désinformation. Des piste concrètes de cette pédagogie sont ensuite proposées et illustrées.
Comment envisager le monde nouveau qui nous emporte ?
Sur quels concepts essentiels devons-nous fonder notre compréhension du futur ?
Sur quelles bases théoriques pouvons-nous nous appuyer pour considérer et surmonter les immenses ruptures qui s'accroissent ?
À la demande - et avec l'aide - de l'Unesco, Edgar Morin propose ici le viatique minimal pour nous aider à regarder l'avenir en face. Ce petit texte lumineux, synthèse de toute une oeuvre et de toute une vie, a d'ores et déjà été diffusé dans plusieurs pays du monde. Il a aidé d'innombrables hommes et femmes à mieux affronter leur destin et à mieux comprendre notre planète.
Édité pour la première en français en 1968, épuisé depuis la fin des années 1970, ce classique oublié rappelle la relégation toujours d'actualité des enfants pauvres. Mais ici la critique de l'école reproductrice d'un ordre social injuste est formulée par ceux qui le subissent.
« Chère Madame, Vous ne vous rappellerez même pas mon nom. Il est vrai que vous en avez tellement recalés. Moi, par contre, j'ai souvent repensé à vous, à vos collègues, à cette institution que vous appelez l'«école», à tous les jeunes que vous «rejetez». Vous nous rejetez dans les champs et à l'usine, et puis vous nous oubliez.
Il y a deux ans, en première année à la Normale, vous m'intimidiez. J'ai d'abord pensé que c'était une maladie que j'avais, ou que peut-être ça tenait de ma famille. Plus tard j'ai cru que la timidité était un mal des pauvres, que les ouvriers laissent aux fils à papa tous les postes de commande dans les partis et tous les sièges au parlement. La timidité des pauvres est un mystère qui remonte à loin... » Extrait de l'avant-propos de Pier Paolo Pasolini.
C'est un livre qui m'a immensément plu parce qu'il m'a tenu constamment en haleine, entre éclats de rire, véritables, physiques, et noeuds à répétition dans la gorge. C'est ce qu'on ressent devant des livres qui redécouvrent quelque chose de manière inédite et neuve, et qui offrent comme un sens de vertige, de liberté, par leur jugement du monde qui nous entoure. Avec ce livre, je me suis retrouvé plongé dans l'un des plus beaux que j'ai lu ces dernières années : un texte extraordinaire, pour des raisons littéraires aussi. On y trouve d'ailleurs l'une des plus belles définitions de la littérature que j'ai jamais lues : la poésie serait une haine qui, une fois examinée en profondeur et clarifiée, devient de l'amour.
Dans son court avant-propos ( inédit en français), Pier Paolo Pasolini présente la singularité de l'école de Barbiana, fondée sur une culture rurale, pour en montrer les vertus et les limites.
Dans sa préface, Laurence De Cock revient sur l'histoire de ce livre, son contexte de production, sa réception en Italie et en France, analysant ce point de vue « de classe » sur le système scolaire, sa singularité et son universalité.
La politique en Europe et en France en particulier ne reconnaît pas le communautarisme. Les citoyens sont censés partager les mêmes les valeurs républicaines : liberté, égalité et fraternité. Et pourtant, les communautés à caractère social et culturel existent bel et bien et l'apparition des groupes ou des associations à caractère communautaire ne cessent de se confirmer. Sur le plan éducatif, la liste est longue des écoles et des centres de formation à caractère communautaire.
Néanmoins ce qui se transmet au sein des communautés reste complexe et paradoxal. D'une part, la communauté accueille l'individu et le fait grandir aussi bien sur le plan psychique, physique, moral et spirituel à travers l'éducation, la socialisation, l'intégration, l'accompagnement et tout l'apprentissage essentiel pour sa vie. Elle rend solidaire, ressemble, mobilise et incite à l'entraide contribuant à l'apprentissage à la citoyenneté. D'autre part, certains actes montrent qu'elle peut enfermer ses membres dans une forme de sectarisme, de fondamentalisme ou d'ethnisme, remettant en question les principes chers à la citoyenneté. Il apparaît que l'ouverture d'esprit, le respect, la reconnaissance, la tolérance, l'amour, la justice, etc., envers l'autre soient des valeurs fantômes de l'apprentissage au sein de différentes communautés. Certaines personnes vivent aussi au quotidien des frustrations et se sentent marginalisées, exclues à cause de leur appartenance communautaire. Cette dernière semble être au centre de tensions et se voit imputer un rôle majeur dans nombre violences commises entre groupes : émeutes urbaines, attentats, massacres, guerres civiles ou encore génocides, qui peuvent être lus comme des résultats de tensions entre les communautés.
Apprend-on à devenir citoyen au sein de nos communautés respectives ou bien l'éducation au sein des communautés est-elle une « voie royale » empêchant l'intégration nationale et la citoyenneté universelle ? Les contributeurs de cet ouvrage traquent ce paradoxe des communautés, à la fois ressource et menace à l'apprentissage de la citoyenneté.
Sans être un éducateur proprement dit, Élisée Reclus peut-être considéré comme une figure-clé de l'éducation libertaire et de la création d'écoles « libérées » et d'universités populaires entre le 19e et le 20e siècles. Son intérêt pour l'éducation traverse toute son oeuvre, et si les textes explicitement dédiés à cette question sont assez rares, sa langue même en fait un passeur de savoir formidable. Très largement diffusés, ses écrits vont littéralement ouvrir toutes les portes. Pour Reclus, le savoir permet non seulement de se construire, mais aussi de s'appartenir.
C'est selon lui à travers l'étude et l'observation de notre milieu que les contours de notre existence et de notre condition terrestres apparaissent le plus distinctement.
La personne humaine ne peut se connaître hors de son appartenance à la nature. Plutôt que d'opposer culture et nature, il choisit volontairement de les penser ensemble. « L'homme, écrira-t-il en tête de son dernier ouvrage, est la nature prenant conscience d'elle-même ».
Cet intérêt est largement partagé dans son cercle d'amis. Pierre Kropotkine et Charles Perron proposent eux aussi une éducation géographique en actes, une approche directe et complète du monde entièrement dédiée à la découverte d'un lieu non borné.
A l'heure où les repères proprement géographiques se brouillent, les écrits d'Élisée Reclus et de ses collaborateurs réunis dans La joie d'apprendre rappellent avec une insistance bienvenue que tout commence ici, autour de nous, dans cet espace de connivence entre lieu et monde, entre expérience et savoir. Sachant que savoir c'est enseigner, et qu'enseigner c'est rendre ce qui nous a été donné.
Spécialiste du développement de l'enfant, Édouard Gentaz dresse le bilan des connaissances sur les mécanismes cognitifs et affectifs de l'apprentissage et propose des pistes concrètes pour favoriser l'acquisition de connaissances et compétences, dès le plus jeune âge.
Cet ouvrage donne des repères pour évaluer les recherches en éducation. Définir le geste pédagogique efficace pour chaque contexte, c'est un défi à relever grâce à une collaboration main dans la main entre chercheurs et praticiens.
Les neurosciences sont bien souvent brandies comme des preuves pour légitimer une méthode pédagogique. L'auteur met en garde contre les dérives d'une neuro-illusion collective qui fait perdre de vue le véritable apport de ces recherches.
Pour tous les acteurs du monde de l'éducation, ce livre fait la synthèse des données de la recherche pour interroger les pratiques pédagogiques et la formation des enseignants.
Perspectives sociocognitives, apprentissage et conduites sociales.
Qui s'intéresse réellement à la réussite de l'école ? On parle d'elle pour en souligner les manques ou encore pour la défendre, rarement pour en dire du bien. Casser les préjugés sur les quartiers populaires et leurs élèves, donner une autre image de cette jeunesse trop souvent stigmatisée, ou suspectée d'offenses aux valeurs de la République, battre en brèche le slogan devenu sens commun des « territoires perdus » ; écouter les enseignants qui, chaque jour, font leur métier, inventent, innovent, ne comptent pas leurs heures et accompagnent les enfants comme les familles ; dire ce que peut l'école contre les stéréotypes, les propos complotistes, les préjugés haineux, les adhésions religieuses toxiques : voilà le projet de cet ouvrage. Car ce travail existe, il est là. Et ce livre en témoigne. Des enseignants, parents et élèves y racontent des parcours, expériences et innovations pédagogiques qui font mentir tous les discours fatalistes : d'une enquête historique menée par une classe de 3e sur un convoi parti en 1944 pour le camp d'Auschwitz-Birkenau à un projet photographique d'une classe de CM2 sur l'image des jeunes dans les « quartiers », en passant par la création d'une maison des sciences ou d'ateliers de théâtre d'improvisation, le projet républicain de l'éducabilité de tous est bel et bien vivant ! Incarné par celles et ceux qui, envers et contre tout, continuent de penser et de prouver, jour après jour, que chaque élève compte.
Le tissu social et éducatif est marqué par une pluralité dans les formes de socialisation, de culture, d'éducation, de langage, de modes d'être au monde et aux autres... L'autre, l'étranger, l'étrangéité sont omniprésents et font partie de l'environnement proche et du quotidien. L'école est devenue un lieu de confrontation symbolique entre les différentes normes. Elle était déjà au coeur des enjeux politiques et sociaux, elle est désormais aussi au centre des enjeux culturels.
Si la diversité culturelle s'impose dans les faits, l'éducation interculturelle se propose d'en comprendre et d'en maîtriser les effets en s'inscrivant non pas dans un paradigme différentialiste mais dans la perspective d'un humanisme du divers.
31 août 2018. J-3 avant la rentrée des classes. Au lycée Joliot-Curie de Nanterre, en banlieue parisienne, la colère gronde en salle des professeurs. À peine nommée à la tête d'un établissement qui a la réputation d'essorer ses proviseurs, Barbara Martin affronte une fronde des enseignants et une flambée de violence des élèves. Pourtant, la plus jeune lauréate du concours de chef d'établissement s'impose avec son style iconoclaste.
Sa méthode - bienveillance, écoute et dialogue - s'envisage comme une révolution de l'éducation, de l'apprentissage et de l'enseignement. Face à la mauvaise image du lycée, au défi de la réforme décriée du baccalauréat, à l'onde de choc causée par l'assassinat de Samuel Paty et à l'épidémie de Covid-19, Barbara Martin innove: elle tente l'arrêt des notes, conteste sa hiérarchie quand elle estime ne pas servir les élèves, et s'affranchit des convenances pour venir en aide aux plus fragiles.
En trois ans, la proviseure affine sa recette sur le terrain, jusqu'à sortir Joliot-Curie de l'impasse et faire de la direction scolaire une alliée pour tous les élèves. Celle qui métamorphose le lycée jour après jour raconte de l'intérieur l'école d'aujourd'hui et brosse un portrait résolument optimiste de la jeunesse.
Barbara Martin est aujourd'hui cheffe d'établissement du lycée français de Toronto (Canada).
Vous passez un examen ou un concours, et vous vous retrouvez seul face à vos notes : comment faut-il s'y prendre pour réviser efficacement et intelligemment ? Laissez-vous guider par deux spécialistes des sciences de l'éducation et de la pédagogie. Le préalable indispensable ? Bien connaître la nature des épreuves et se fixer des objectifs en amont. Vous pouvez maintenant planifier vos révisions, calmement et progressivement, en apprenant à entraîner votre mémoire, faire les bons exercices, mais aussi développer votre assurance et ménager votre corps. Découvrez des conseils pratiques et des exemples concrets pour optimiser votre temps de révision et, ainsi, mieux réussir vos examens et vos concours. Et pour les retardataires, une session commando !
Cet ouvrage explore les formes de luttes initiées au sein de l'école au cours des 150 dernières années. Les auteurs s'interrogent d'abord sur l'ambivalence du statut de fonctionnaire d'Etat: les enseignants sont-ils voués à l'institution qui les paie ou aux enfants dont ils ont la charge? L'école est-elle une structure de contrôle ou d'émancipation? Ils abordent deux formes de résistance: pédagogique (l'éducateur refuse de transmettre un contenu ou une méthode, à l'instar du mouvement des «désobéisseurs»); puis politique (les personnels protègent les enfants, juifs hier, sans papiers aujourd'hui; s'engagent aux côtés des maquisards, des indépendantistes, etc.). Ils questionnent finalement l'«effroyable échec de l'école publique à corriger l'injustice sociale».
L'ÉCOLE DISCRIMINE-T-ELLEÂ ?
Le cas des descendants de l'immigration nord-Africaine La discrimination s'est constituée comme un fait majeur au cours des dernières décennies dans différents pans de la société comme l'accès à l'emploi ou au logement. Cet ouvrage est consacré à la discrimination dans le domaine scolaire encore peu explorée. Il s'attache centralement à une population particulière celle des descendants de l'immigration nord-Africaine. L'ouvrage revient globalement leur rapport à la société française sur plusieurs générations en soulignant les entraves à la reconnaissance d'une citoyenneté française pleine et entière. L'école est précisément le lieu où se joue ces processus de reconnaissance ou au contraire d'exclusion et de discriminations. L'ouvrage montre que si l'école ne discrimine pas de façon systématique les élèves descendants de l'immigration nord-Africaine, se produisent bien en revanche en son sein des mécanismes discriminatoires qu'il s'agisse des expressions de racisme entre élèves, parfois entre enseignants et élèves, des mécanismes d'orientation biaisés par l'origine migratoire, ou encore des processus de ségrégation scolaire inter et intra-établissements qui par leur ampleur s'assimilent à des pratiques discriminatoires. Constituent ainsi des discriminations scolaires tous faits actes ou décisions de nature à porter atteinte à la dignité et à l'intégrité des élèves comme de leurs parents et d'exercer une influence potentiellement préjudiciable sur les trajectoires scolaires. L'ouvrage interroge ainsi la capacité de l'école à faire monde commun, dans un contexte où la transmission des valeurs républicaines à l'école est en crise. Il dresse ainsi un état des lieux pour une école plus égalitaire, moins marquée par les rapports d'altérité qui la traversent et la fragmentent, et globalement plus respectueuse du droit de l'éducation.
Choukri Ben Ayed est professeur de sociologie à l'Université de Limoges, membre du GRESCO (Groupe de Recherches Sociologiques sur les sociétés Contemporaines). Il est l'auteur notamment des ouvrages : Grande pauvreté, inégalités sociales et école. Sortir de la fatalité (dir), Paris, Berger-Levrault, 2021, La mixité sociale à l'école : tensions, enjeux, perspectives, Paris, Armand Colin, 2015, École : les pièges de la concurrence. Comprendre le déclin de l'école française (coord avec Sylvain Broccolichi et Danièle Trancart), Paris, La Découverte, 2015, L'école démocratique. Vers un renoncement politique ? (dir), Paris, Armand Colin, 2010, Le nouvel ordre éducatif local. Mixité, disparités, luttes locales, Paris, PUF, 2009