Avec le décès de la reine Elizabeth II, survenue le 8 septembre 2022, l'un des derniers géants du XXe siècle s'est éteint. Si chacun s'y était préparé, les mots « la Reine est morte » provoquèrent une onde de choc, qui se fit ressentir bien au-delà des frontières du Royaume-Uni. Son fils ainé, Charles, tout à son chagrin, devait toutefois enfin assumer le rôle pour lequel il est né. Depuis plus de 70 ans, il est l'héritier direct de la couronne britannique à avoir attendu le plus longtemps son accession au trône.
Aujourd'hui roi, qui est Charles III ? Comment sa vie publique et privée l'a-t-elle préparée à assumer, à l'âge où ses pairs profitent des joies de la retraite, la fonction de chef d'État du Royaume-Uni et de 14 autres pays, ainsi que de celle de chef du Commonwealth ?
Constitutionnellement, mais aussi dans le coeur des Britanniques, Charles a jusque maintenant été habitué à jouer les seconds rôles. Être l'héritier d'une reine aussi populaire qu'Elizabeth II n'est pas chose aisée. Sa vie durant, il aura marché derrière elle. Pendant ses près de quinze ans de mariage avec Diana, il a largement vécu dans l'ombre de son aura incroyable. Et depuis la mort de la princesse, l'affection et l'attention du peuple britannique se sont, majoritairement, portées sur ses enfants.
« Fils de », « époux de », puis « père de », Charles dut donc se battre pour affirmer sa personnalité et promouvoir ses engagements, qu'au-delà de quelquesuns de ses sujets attentifs les gens connaissent encore mal. Celui qui était jusque très récemment le Prince de Galles s'est investi - souvent avec préscience, et en jouant parfois avec les limites de son rôle constitutionnel - pour l'environnement, pour les jeunes défavorisés, la régénération des quartiers urbains ou encore les médecines alternatives. Il s'est engagé également pour la modernisation de la monarchie britannique, alors même que s'est engagée, dix ans avant la mort de la reine, une période de transition marquée par des crises menaçant la pérennité de l'institution.
C'est cette vie de combats, façonnée par son histoire personnelle, que ce livre propose de raconter, éclairant les lecteurs sur le style, les idées et les ambitions du nouveau roi.
« Messieurs, l'Angleterre est une île, et je devrais m'arrêter là » : cette phrase, par laquelle le politologue André Siegfried ouvrait en Sorbonne son cours d'histoire des îles Britanniques, est, au fil des décennies, entrée dans la légende. C'est que l'Angleterre ne cesse, depuis toujours, de fasciner les Français, qu'ils voient en elle un pays au charme un peu désuet, incapable d'oublier complètement sa grandeur victorienne, ou bien, à l'inverse, le royaume de la libre entreprise, où viennent s'installer de plus en plus de jeunes « décideurs » du continent. Mythes séduisants, qui recouvrent évidemment une réalité plus complexe.
Pour la cerner, plongeons dans le récit de ces deux millénaires d'histoire, depuis la conquête romaine à nos jours, en passant par l'époque saxonne, les déchirements religieux, l'hégémonie coloniale ou encore l'affirmation d'une puissance mondiale jusqu'à l'accord du Brexit, conclu durant la crise de la Covid-19.
Un récit non exhaustif, bien entendu, mais qui vise à faire apparaître les moments phares et les lignes de force d'un passé vivace, qui donne les clés pour comprendre le présent.
L'Angleterre n'est pas une île. Elle occupe la partie méridionale d'un archipel, dont elle a lentement, méthodiquement, effectué l'exploration et la conquête. Poursuivant sa quête impériale pour s'étendre jusqu'aux confins du globe, l'Angleterre, « voisine d'aucun par la terre » est devenue au cours des âges « la voisine de tous par la mer ».
Ainsi Bernard Cottret résume cette longue mutation commencée il y a près de mille ans avec Guillaume le Conquérant. Dans une approche originale, s'arrêtant sur des épisodes et des personnages à ses yeux significatifs,il offre la synthèsebrillante et limpideque l'on attendait.
Bernard Cottret retrace, de Guillaume le Conquérant à nos jours, en passant par la révolution industrielle et l'ère des impérialismes de 1848 à 1914, près de mille ans de règnes successifs, de guerres, de révolutions et de crises économiques auxquels la France a été étroitement mêlée.
Du projet de Home Rule de 1912 promettant aux Irlandais une certaine autonomie au sein du Royaume-Uni aux négociations en cours sur le Brexit, de sa genèse révolutionnaire jusqu'à la crise sanitaire qui a réussi là où les Lois Pénales (1690-1829) avaient échoué, à savoir à empêcher les Irlandais de se rendre à la messe, Alexandra Slaby explore le long vingtième siècle irlandais qui n'est autre qu'une recherche plus ou moins impatiente d'affirmation de souveraineté politique, culturelle, religieuse, sinon économique, vis-à-vis du Royaume-Uni.
Entre espoirs et désillusions, défaites et victoires, cette histoire raconte la destinée singulière de l'Irlande, la formation de son paysage politique, les origines et le long apaisement du conflit nordirlandais, les scandales institutionnels qui ont ébranlé l'autorité de l'Etat et de l'Eglise, les mécanismes d'une prospérité aussi impressionnante que la sévérité de l'austérité qui s'en est suivie, pour conclure sur les révolutions sociétales toutes récentes.
Longue et complexe, l'histoire de l'Écosse est « un conte plein de bruit et de fureur ». Qu'elle appartienne au Royaume-Uni depuis le XVIIIe siècle n'en a jamais fait une province anglaise, car cette nation a toujours conservé sa personnalité propre.
Épargnée par l'occupation romaine, son peuplement, sa langue, son organisation sociale, ses dynasties princières, ses alliances et même les aspects qu'y a revêtus le protestantisme la différencient fortement de sa voisine. Le long passé de l'Écosse et des Écossais ainsi que leur culture méritaient amplement une synthèse à part entière. C'est chose faite, de la manière la plus savante et la plus vivante qui soit, sous la plume de Michel Duchein, l'un des meilleurs spécialistes de l'histoire d'outre-Manche.
Elles étaient les soeurs les plus proches qu'on puisse imaginer. En décembre 1936, lorsque leur oncle, le roi Edward VIII, décide d'abdiquer, la relation entre Elizabeth et Margaret est changée à jamais. Margaret n'aura d'autre choix que de s'incliner face à sa soeur aînée Lilibeth, 10 ans, première dans la l'ordre de succession du trône britannique.
La difficulté qu'a éprouvée Margaret à trouver sa place au sein de la famille royale britannique a été source de tensions, jusqu'à sa mort en 2002. Notamment lorsque la reine dut l'informer que ni la Couronne ni le gouvernement ne pourraient consentir à son union avec Peter Townsend, un officier divorcé, la forçant ainsi à choisir entre son titre d'altesse royale et son amant.
Jeunesse protégée, années de guerre douloureuses, mariage d'amour d'Elizabeth avec Philip Mountbatten, avant son accession au trône, mariage de Margaret avec le photographe Tony Armstrong-Jones, tabagisme, alcoolisme... : cet ouvrage explore l'évolution de la relation de deux soeurs unies aux tempéraments opposés. Un regard intime sur une relation douloureuse.
En 1723, le Parlement anglais adopte une loi terrible, le Black Act, qui punit de pendaison le braconnage des cerfs dans les forêts royales et les parcs seigneuriaux. La peine de mort est bientôt étendue au simple fait de venir y ramasser du bois ou de la tourbe. Cet épisode s'inscrit dans la longue histoire de la résistance paysanne face à la montée d'une conception de plus en plus exclusive de la propriété, qui grignote peu à peu les anciens droits d'usage coutumiers, et réduit les plus faibles à la misère. Il illustre la violence de la domination sociale dans l'Angleterre du XVIIIe siècle, où l'oligarchie règne par la loi du profit et la corruption. L'analyse magistrale qu'en donne le grand historien britannique Edward P. Thompson montre comment s'impose, dans l'arène juridique, l'individualisme possessif face aux droits collectifs. Elle fait revivre la brutalité du pouvoir des notables, et la détermination des braconniers, perdants magnifiques : la « guerre des forêts » est aussi une lutte de classes sans merci.
La légendaire Boadicée, Aliénor d'Aquitaine, héroïne féminine des temps médiévaux, Isabelle, fille de Philippe le Bel et épouse malheureuse d'Édouard II, Marie Tudor,« Bloody Mary », la reine Anne, sans oublier Victoria, l'incontournable « grand-mère de l'Europe », ou Élisabeth II à l'inoxydable popularité : le destin de ces reines relève du mythe autant que de l'histoire.
Au terme d'une enquête minutieuse, Bernard Cottret s'interroge sur la nature du pouvoir au féminin et explore les nombreux défis qui guettent les reines outre-Manche. L'historien restitue avec rigueur et empathie les joies et les angoisses, les réussites et les échecs de ces femmes qu'il rend à leur humanité. Souvent émouvants et toujours passionnants, ces portraits abordent sans tabous la sexualité, la maternité, la politique, la séduction, la culture, le symbole et le rêve.
Quelles furent, tout au long de l'histoire, les relations entre les îles Britanniques et le reste de l'Europe, puis du monde ? Quelle est à présent leur place, entre le Commonwealth, les États-Unis et l'Union européenne ? À quelles problématiques issues du passé sont-elles aujourd'hui confrontées ? De la préhistoire jusqu'à aujourd'hui, ce manuel relate la riche histoire des îles Britanniques en analysant la place de cet archipel et en montrant la singularité de chacune de ses composantes. Il offre également un panorama des affrontements et divergences propres à ce territoire éclaté, qu'il s'agisse de l'Irlande du Nord ou de l'indépendance revendiquée par une partie des Écossais. En prise avec les apports de l'historiographie britannique, il s'attache donc à saisir l'ensemble des évolutions économiques, sociales et culturelles de ce qui fut la première société industrielle.
La période comprise entre le XVIe siècle et le XVIIIe siècle marque une phase essentielle dans l'émergence de l'Angleterre comme puissance majeure, soucieuse de se distinguer de ses voisins continentaux. La rupture avec la Papauté, la victoire sur l'Invincible Armada, l'exécution de Charles Ier en 1649 ou la Glorieuse Révolution de 1689 sont autant d'événements dont la mémoire conserve la trace jusqu'à nos jours. Attentif à restituer les luttes, les réformes politiques et religieuses qui marquent la période, ce livre dépeint en outre les évolutions sociales et culturelles d'une population transformée par les migrations et la croissance urbaine.
Soucieux de présenter les derniers développements historiographiques, il précise le cadre européen des réformes britanniques, met en lumière le développement des actions civiques, souligne le rôle des colonies et donne aux voisins britanniques (Gallois, Irlandais, Écossais) toute leur place. Afin de restituer le renouvellement des connaissances et de l'analyse sur cette période, Un large choix de sources - archives, imprimés, iconographie - permet, à travers les annexes, d'approfondir les problématiques essentielles en s'initiant à la technique du commentaire de document. Enfin, un ensemble d'outils pédagogiques : chronologie, glossaire et bibliographie, donne les clefs nécessaires pour pénétrer plus avant dans l'histoire foisonnante de l'Angleterre à l'époque moderne.
Le couple formé par la reine d'Angleterre et le prince Philip est une légende. Des circonstances de leur rencontre à celles de leur mariage, des turbulences de leur union à leur entente autant soudée par l'amour que par l'humour, 73 ans de lien , de confiance, d'engagement et de complicité sont ici racontés à travers leurs plus belles photos, inconnues pour certaines, les lieux et les objets qui ont jalonné leur vie, des souvenirs et des témoignages.
Dynastie mythique, les Tudors ont régné pendant plus d'un siècle, entre 1485 et 1603, faisant entrer l'Angleterre dans les temps modernes. De Henry VII à Elizabeth Ire, ce sont cinq souverains qui se sont succédé, parmi lesquels des figures devenues légendaires : Henry VIII, monarque de la démesure, beau, athlétique, poète et protecteur des arts, qui épousa six femmes et rompit avec le pape ; Mary Tudor dite la Sanglante, qui passa à la postérité pour avoir envoyé au bûcher les évangéliques opiniâtres ; quant à Elizabeth, la " Reine Vierge ", elle refusa de se marier pour se vouer corps et âme à son royaume.
Ce livre raconte les tribulations des Tudors, inséparables de la destinée de l'Angleterre, dont ils firent un royaume puissant et riche : fresque sanglante et dorée, pleine d'amours contrariées et de meurtres fratricides, de tentatives de coups d'Etat, de persécutions et de guerres.
C'est un homme qui attend, dans l'antichambre de son destin, mais la porte ne s'est pas encore ouverte. Il a 71 ans. Le Prince de Galles préside quelque quatre cents organisations charitables, un sourire aimable aux lèvres et un mot gentil pour chacun. Son apprentissage de futur roi relève de la formation permanente. Il est sérieux en public et facétieux en privé. Il travaille, et il s'amuse. Pour tuer le temps ?
Depuis sa jeunesse, Charles a joui de tous les plaisirs. Peut-être pour tromper l'attente, mais aussi parce qu'il est hédoniste et a les moyens de l'être. Le polo, les jeunes filles, les études, l'apprentissage du flirt, celui des armes, le goût des uniformes et des costumes bien coupés... Le Prince, depuis son plus jeune âge, est un dandy.
Mais il y a aussi ses histoires d'amour - nombreuses, comme ses amoureuses, dont une certaine Camilla Shand (ex-Parker Bowles). Ses noces avec Diana, radieuse et boudeuse, feront la une des journaux à travers le monde.
Tant de choses à dire sur cet homme, prince, époux, père et aujourd'hui grand-père, qui roule parfois dans une Aston Martin génération James Bond (mais qui carbure au biogazole), qui fut écolo avant l'heure, aime jardiner, faire des tours de magie, peindre des aquarelles. Adepte de l'homéopathie, il a joué du violoncelle dans sa jeunesse et prend une douche froide tous les matins. Bref, un grand enfant bientôt roi, qui cultive sa part de mystère.
Le Royaume-Uni existe-t-il encore ? En optant pour un divorce avec le continent, salué comme une revanche historique par la presse nationaliste et les milieux populaires, l'Angleterre est revenue sur le devant de la scène. Demain, peut-être, cette terre sera de nouveau divisée, laissant Londres dériver vers sa nostalgie d'empire, ses rêves de commerce mondialisé et les mirages de la puissance financière d'une City, devenue la colonne vertébrale d'une nation fracturée, à l'intérieur de laquelle beaucoup d'Anglais ne parviennent même plus à se comprendre.
Être ou ne pas être Anglais. S'affirmer Anglais. Penser Anglais. Tel est le défi de ce territoire exigu dont le destin moderne s'est, paradoxe absolu, toujours confondu avec celui du monde.
L'Angleterre n'est pas qu'une équipe de football ou de rugby. C'est un pays qui aspire à redevenir lui-même à une époque où tant de repères nationaux sont brouillés. Parce que derrière le non des Anglais à l'Europe se cache, ni plus ni moins, la difficile quête de leur identité.
Récit suivi d'entretiens avec Norman Davies (La dissolution du Royaume-Uni est inéluctable) et Jon Henley (Deux Angleterre cohabitent sans se voir).
Vous savez certainement reconnaître Big Ben, la Tour de Londres ou le palais de Buckingham, mais qui sont les architectes responsables de ces monuments emblématiques ? Que savez-vous de Londres à l'ère romaine ou des deux cités à l'origine de cette immense métropole aux mille facettes ? Par quelles prouesses d'ingénierie Londres est-elle devenue cette ville trépidante et moderne ? Comment les Londoniens ont-ils survécu au feu, à la peste et à la guerre ? Cet ouvrage de vulgarisation intelligente présente un regard unique sur l'une des capitales les plus excitantes au monde, où les édifices high-tech côtoient les églises baroques, tandis que l'art, la musique et le théâtre contribuent à la diversité de la ville. Chaque thème nous entraîne dans une visite guidée, à travers son histoire et sa vie quotidienne. De son parlement à ses banlieues en passant par la Tamise et son célèbre métro, vous découvrirez les aspects essentiels de cette ville que têtes couronnées, punks, réfugiés et grands penseurs ont choisi, chacun à leur manière, de prendre pour foyer.
En France, on aime les séries anglaises parce que l'histoire des Britanniques au XXe siècle, au fond, c'est aussi la nôtre : deux guerres mondiales, une industrie florissante, l'émancipation des femmes...
Et quoi de mieux que d'analyser ce siècle riche en événements grâce à trois séries désormais cultes, qui se démarquent par leur succès international, leur production irréprochable, et leur charme incontestable ? Vous aurez bien sûr reconnu les maîtres et valets de Downton Abbey, les gangsters de Peaky Blinders, et les royals de The Crown !
Dans cet ouvrage richement illustré, retrouvez vos personnages préférés des familles Crawley, Shelby et Windsor, et plongez avec eux au coeur d'une époque inoubliable, où les majestueuses tenues du tea time se mêlent à la rigueur de l'étiquette de la famille royale et aux fumées des usines de Birmingham.
À l'aide de notions comme l'histoire vue d'en bas ("history from below"), l'économie morale ou la discipline du travail industriel, Thompson, à partir du cas anglais, y analyse les transformations des sociétés européennes entre le XVIIe et le XIXe siècle. Dans une société travaillée par le paternalisme de la noblesse, les tensions sur le marché des subsistances, la privatisation des biens communs ou l'impossibilité du divorce, Thompson scrute les luttes des hommes et des femmes du peuple pour conserver leur place et leurs droits, batailles dont il n'a cessé de rappeler l'actualité. La défense de la coutume y apparaît alors comme le principal moyen pour s'opposer aux réformes qui ouvrent la voie à la société libérale.
Intellectuel peu conventionnel, E. P. Thompson n'a jamais séparé la rigueur et l'inventivité de ses recherches de son engagement militant pour un socialisme humaniste qu'il rattache aux militants ouvriers et aux poètes romantiques du début du XIXe siècle.
Barbe-Bleue aux six épouses, géant glouton, monarque tyrannique, réformateur religieux à l'origine de la rupture avec l'Église catholique romaine, telles sont les images qui surgissent à l'esprit lorsque est évoqué le nom du roi d'Angleterre Henri VIII.
Les nombreuses biographies qui lui ont été consacrées n'épuisent pas le sujet : sa personnalité reste, à bien des égards, énigmatique. Ce livre s'attache à en analyser la complexité, à mettre en lumière les fragilités secrètes qui permettent de mieux comprendre les ressorts et la portée de son action.
L'Angleterre d'Henri VIII est suffisamment loin de nous culturellement pour que l'on risque de se perdre dans le maquis des querelles et tractations entre souverains, dans les intrigues de cour et les luttes de clans. Aussi le parti a-t-il été pris de ne garder que les détails significatifs et de fournir des moyens de se repérer entre les protagonistes grâce à un glossaire détaillé aux allures de Who's who ainsi qu'à des tableaux généalogiques simplifiés.
Il n'a pas été renoncé pour autant aux anecdotes et épisodes savoureux ou sordides qui témoignent de la truculence d'un règne agité.
On s'apercevra sans doute aussi, de manière inattendue, que les ondes de choc des bouleversements politiques et sociaux qui en ont été la marque sont encore perceptibles dans la manière dont est traitée l'affaire du Brexit, par exemple. D'une certaine façon, Henri VIII est notre contemporain.
Avec ses rebondissements multiples et ses coups de théâtre, le Brexit ressemble à un vaudeville dont l'issue risque d'être dramatique. Mais qui y comprend quelque chose ? Les acteurs principaux - le Royaume-Uni et l'Europe, auxquels s'ajoute l'Irlande - semblent dépassés. Tous les scénarios sont désormais possibles, d'un Brexit sans accord à la prolongation du statu quo, tandis que le compte à rebours vers la sortie se rapproche de zéro.
Avec ce livre, le grand historien de l'économie mondiale Kevin O'Rourke nous propose la perspective historique indispensable pour y voir plus clair. Le Brexit est le point culminant d'une campagne menée au Royaume-Uni depuis des dizaines d'années et dont les racines remontent jusqu'au XIXe siècle. L'Europe aussi a un passé qui explique la manière dont elle réagit au défi du Brexit. Quant à l'Irlande, elle est au coeur de cet imbroglio qui pourrait - avec la question de la frontière - réanimer les vieux démons de la guerre civile.
C'est ce drame complexe, dont l'issue nous concerne tous, qui est ici expliqué de manière lumineuse.
Tout au long du 19ème siècle, au coeur d'une Angleterre triomphante dont la production envahit la planète, la bourgeoisie accumule des fortunes sans précédent, sur le dos d'une nouvelle classe sociale qui mêle hommes, femmes et enfants. C'est dans cet "atelier du monde" que Marx et Engels forgent leur critique du capitalisme et participent aux premiers pas du mouvement ouvrier. Comment les gentlemen de la City ont-ils réussi à neutraliser les dirigeants syndicaux et politiques du mouvement ouvrier ? Comment les socialistes révolutionnaires ont-ils milité pour tenter d'arracher les prolétaires au piège de la collaboration de classe ? C'est cette histoire, méconnue en France, du mouvement ouvrier britannique qui est ici racontée.
LE MONDE DE L'ESPIONNAGE EST PROPICE A LA CONSTRUCTION DE MYTHES ET DE LEGENDES DE PAR SA NATURE : LE SECRET.
Ses actions clandestines, inconnues du plus grand nombre, ont souvent des répercussions bien visibles et le secret qui les entoure donne lieu à la création de récits légendaires. En effet, ces opérations, menées par un petit groupe voire un seul homme, jouent avec les limites du visible et de l'invisible, du légal et de l'illégal, du dicible et de l'indicible, et de ce fait, créent un manque qui est comblé par un récit souvent glorieux.
Dès le XV ème siècle, les monarques anglais, avides de subterfuges, mènent leur règne à grand renfort d'espions et d'informateurs. À travers les siècles, le gouvernement britannique s'inscrit dans une réelle tradition de recours à ses espions puis ses agents secrets. Mais les services secrets de sa Majesté deviennent particulièrement célèbres pendant la Seconde Guerre mondiale, grâce à Winston Churchill qui, en tant qu'adepte de procédés et de manoeuvres de contre-espionnage retentissantes, couplées avec l'infiltration massive d'agents secrets dans les réseaux de la Résistance Française, fait connaître au plus grand nombre les exploits et les sacrifices de ces hommes de l'ombre. Le renseignement britannique regorge d'histoires vraies, d'anecdotes, de ruses et d'histoires personnelles d'agents secrets qui participent aussi à la création de l'Histoire du pays et de l'Histoire du renseignement.
Entre mythe et réalité, cet ouvrage détaille quelques opérations secrètes et les accomplissements de plusieurs espions et agents secrets face à des menaces spécifiques, afin de mettre en parallèle les faits historiques et la mythologie née du besoin d'un monde meilleur et plus sûr.
Toujours observées, souvent épiées, les reines ont longtemps été maintenues dans un rôle mineur auquel elles se dérobent par une volonté aussi exceptionnelle que surhumaine : Aliénor d'Aquitaine, Marie Tudor, Élisabeth Ire, la reine Anne même, pour ne rien dire de Victoria ou de l'actuelle souveraine, Élisabeth II, ont marqué durablement leur temps, en donnant à leur fonction un lustre incomparable. Cette histoire des reines qui ont fait l'Angleterre relève fondamentalement d'une histoire des femmes, de leurs corps, de leurs aspirations et de leurs désirs, souvent bafoués, humiliés et corsetés au gré des conventions ou des usages.
De la fin du monde antique à l'époque actuelle, ce livre explore les nombreux défis qui guettent les reines outre-Manche.
Cela commence avec Aliénor d'Aquitaine au XIIe siècle (mais était-elle vraiment anglaise cette épouse d'Henri II Plantagenêt ?), et se continue avec Isabelle, fille de notre Philippe le Bel et femme insatisfaite d'Édouard II, pour rebondir sous les Tudors avec Marie dite « Marie la Sanglante », et trouver son plein épanouissement au début du siècle des Lumières avec la reine Anne, un rien déconcertante mais assez splendide. Et comment ne pas reparler, encore et toujours, de l'inusable Victoria, « grand-mère de l'Europe » ?
Au terme d'une enquête minutieuse, Bernard Cottret, historien spécialiste de l'histoire de l'Angleterre, restitue avec rigueur et empathie les joies et les angoisses, les appréhensions et les échecs de ces femmes qu'il rend à leur humanité grâce à un patient travail d'élucidation ; la part respective de la sexualité, de la maternité, de la politique, de la séduction, de la culture, du symbole et du rêve est ainsi abordée sans tabous dans cette galerie de portraits souvent émouvants et jamais austères.
Les Celtes formaient jadis une première "Europe", d'un type plutôt confédéral, composée d'une multitude de peuples soucieux de leurs frontières. Délimiter les confins des territoires revêtait donc une importance particulière pour les Celtes.
De nombreuses appellations ou noms de lieux européens connus révèlent cette perception des limites : Avranches, Caen, Cantabrie, Cantal, Canterbury, Châlons, Gand, Kent, Mercantour...
Cette enquête passionnante nous explique en quoi le passé celtique compte plus qu'on ne le croit souvent.