« Comment ne pas reconnaître que la tristesse de Gaïa est avant tout la mienne face au désastre grandissant dont témoigne l'état du monde ? Comment en sommes-nous arrivés là ? » Pierre Rabhi offre dans cet ouvrage sa lecture du monde et sa vision humaniste sans concession des maux que l'être humain inflige à la planète Terre.
Il propose de prendre de la hauteur, d'observer de manière globale, réfléchie et sereine pour comprendre pour quelles raisons l'humain, être de tourments, a pu se laisser dévoyer et absorber par les mirages d'une modernité qui, si elle a de nombreux atouts, a aussi fait oublier que Gaïa, la terre-mère, doit être protégée et respectée pour tous les autres vivants actuels et ceux à venir. Il invite ainsi à lutter contre la résignation et affirme qu'une autre logique d'existence est indispensable, qu'un autre modèle de société basé sur la modération des besoins est la solution pour un monde plus viable et vivable car aujourd'hui nous n'avons plus le choix.
«Il est plus économique de produire de façon écologique.» Ce credo à contre-courant de l'entrepreneuriat traditionnel guide Emmanuel Druon pour transformer l'usine Pocheco depuis 1997.
Alors qu'aujourd'hui l'économie est construite autour de la rentabilité à tout prix, Emmanuel et ses équipes ont fait le pari de privilégier le soin de la planète et des êtres humains. Autonomie en eau et en chauffage, panneaux photovoltaïques, recyclage, reboisement, toit végétalisé, phytoépuration, isolation, suppression des produits polluants : une stratégie globale est mise en place pour limiter au maximum l'impact de l'activité sur la biosphère. Et les résultats économiques sont au rendez-vous.
Ce livre, actualisé en 2021, est le récit vivant de cette aventure depuis son commencement. Avec conviction, humour et précision, Emmanuel Druon démontre à quel point il est indispensable - et efficace ! - de penser le développement de l'industrie autrement.
«Aujourd'hui l'économie n'est plus notre maison à tous. Nous sommes sous l'emprise d'une idéologie qui impose un contrat économique qui ne sert plus les individus en général mais quelques intérêts en particulier. Il faut que nous habitions cet espace, que nous nous l'approprions, qu'il nous ressemble et serve au bien commun. Remettre de la justice dans l'économie, c'est surtout ça, une « économie à nous ».» Ce manifeste entend redonner aux citoyens des clés de compréhension de notre économie, en identifiant les verrous au développement d'un système plus juste et durable. Éducation à l'économie, indicateurs de performance, rôle des actionnaires, démocratie et politique économiques, leadership et féminisme : autant de préceptes et d'apprentissages qu'Eva Sadoun analyse avec pédagogie et ouverture.
En proposant de changer de regard, cet ouvrage esquisse le chemin nous permettant de faire naître «une économie à nous» prospère, inclusive, au service du vivant et au rendez-vous des grands défis du siècle.
Le rapport sur les inégalités mondiales 2022 propose une radiographie inédite des inégalités mondiales, avec la présentation des dernières données sur les écarts de revenu et de patrimoine à travers le monde, ainsi que de nouveaux résultats sur les injustices liées au genre et les inégalités environnementales. Ce travail, mené par une équipe de chercheurs franco-américains et reposant sur les efforts d'une centaine d'économistes à travers le monde, démontre avec force que les inégalités extrêmes qui caractérisent nombre de nos sociétés sont le résultat de choix politiques et n'ont rien d'une fatalité.
« Lisez ce rapport, faites-en connaître les conclusions, trouvez des moyens d'agir en conséquence ! » Abhijit Banerjee et Esther Duflo « Le Rapport sur les inégalités mondiales rassemble les données les plus récentes sur les inégalités de revenus et de richesse et présente des conclusions nouvelles concernant l'inégalité entre les sexes et les injustices environnementales. Notre étude révèle que l'extrême inégalité n'est pas une fatalité : c'est un choix politique. » Lucas Chancel « S'il ressort un enseignement de l'abondance de données présentées dans ce rapport, c'est que les sociétés humaines ont la possibilité de choisir le degré d'inégalité généré par leurs politiques publiques et sociales. De ce point de vue, ce rapport est à la fois une carte du monde et une feuille de route. » Emmanuel Saez « Les femmes portent la moitié du ciel, mais, comme nous le montrons dans ce rapport, elles ne touchent qu'un tiers des revenus dans le monde. Il est possible et souhaitable de faire bien davantage pour accélérer le progrès vers l'égalité des sexes. » Theresa Neef et Anne-Sophie Robilliard « Le Rapport sur les inégalités mondiales répond à un besoin démocratique essentiel : décrire de manière rigoureuse l'évolution des inégalités dans toutes leurs dimensions. Il constitue une ressource précieuse pour les étudiants, journalistes, responsables politiques et sociétés civiles du monde entier. » Gabriel Zucman « L'histoire nous enseigne que les élites se battent pour maintenir un niveau extrême d'inégalité, mais il existe en définitive un mouvement de long terme vers l'égalité, au moins depuis la fin du xviiie siècle, et il se poursuivra. » Thomas Piketty
L'enseignement le plus profond de la catastrophe écologique mondiale en cours est une inversion historique du sens même de l'utopie. À l'origine, ce terme qualifiait les projets sociopolitiques qui ne pourraient trouver de lieu (topos) en ce monde pour se réaliser. Mais aujourd'hui, c'est le monde lui-même, condition de tous les lieux, qui s'apprête à devenir impossible, parce que la transformation du capitalisme en consumérisme surproductiviste a fait de nos sociétés des sociétés du Désir incapables d'intégrer en profondeur un fait pourtant incontournable : l'inexorable destruction de l'équilibre de la biosphère par un mode de vie incompatible avec une Terre dont les ressources sont limitées, et le climat, modifiable. Dans ce contexte, en vertu duquel sont requises en réalité de «nouvelles Lumières», le programme de l'écologie humaine consiste en un Grand Décentrement permettant de prendre en charge la question que les marxistes n'ont pas voulu penser : celle des fondements du droit lui-même, qui sont à réinventer pour un âge écologique de la pensée et de l'action politiques.
Le mouvement pour une frugalité heureuse et créative, initié notamment par des architectes et des urbanistes, milite activement pour une refonte totale de notre rapport à l'aménagement du territoire qui, jusqu'à présent, dans une logique de croissance matérielle, a gaspillé une grande part des ressources naturelles du globe, détruisant par la même occasion la biodiversité et certaines communautés et cultures humaines. Il s'agit dès lors de sortir de cette logique productiviste de l'aménagement à tout va des territoires pour promouvoir à l'inverse un ménagement prenant soin des ressources et des vivants, humains et non-humains. L'unité fondamentale de ce nouveau paradigme est la commune, échelle à laquelle les auteurs estiment que peut s'exprimer au mieux l'intelligence collective.
En 1972, quatre jeunes scientifiques du MIT rédigent à la demande du Club de Rome un rapport qu'ils intitulent The Limits to Growth et qui établit, pour la première fois, les conséquences dramatiques d'une croissance exponentielle dans un monde fini.
En 2004, quand les auteurs enrichissent leur analyse de données accumulées durant trois décennies d'expansion sans limites, l'impact destructeur des activités humaines sur les processus naturels les conforte définitivement dans leur raisonnement.
En 1972, la problématique centrale était : « comment éviter le dépassement » ; en 2004, l'enjeu est alors : « comment procéder pour que nos activités ralentissent et puissent tenir dans les limites de la planète ? » ; désormais, les limites sont dépassées : que nous reste-t-il à envisager ?
Si votre entraineur de course à pied vous disait que vous allez améliorer de 10% vos performances chaque année, auriez-vous un doute? Et vous aurez raison : on ne peut pas progresser indéfiniment. C'est pourtant ce que nous font croire les gouvernements quand ils nous parlent de la croissance économique. Avec des images frappantes, Khan explique pourquoi le développement des deux courbes actuelles s'appliquent pour la planète comme pour le corps. La première (la théorie), une vision de l'esprit avec une progression constante et illimitée. La seconde (la réalité) où le corps, avec l'âge, va découvrir ses limites. Face à cela, il faut développer une troisième courbe de la sobriété énergétique et de l'équilibre économique, à l'intérieur des limites des écosystèmes et de la planète.
À travers ce livre d'entretiens, Rémy Rioux, directeur de l'Agence française de développement, et Achille Mbembe, historien, spécialiste des questions postcoloniales à qui Emmanuel Macron a commandé la rédaction d'un rapport sur les relations France- Afrique, interrogent le poids du passé colonial ainsi que les mutations en cours à l'heure de la mondialisation et de l'anthropocène. Revenant sur les grands défis du XXIe siècle, ils appellent tous deux à développer une politique et une diplomatie du vivant qui préservent les conditions d'habitabilité de la Terre.
Une facture de téléphone et d'internet est deux fois moins chère aujourd'hui en France qu'aux États-Unis alors que l'inverse était vrai vingt ans plus tôt. Que s'est-il passe´ ? La question est simple mais la réponse est surprenante. Pendant un siècle les marchés américains ont servi de modèle au reste du monde : des marchés libres où le régulateur protégeait farouchement la concurrence pour le plus grand bénéfice des consommateurs. L'Europe, au contraire, semblait à la traine. Pourtant, une révolution silencieuse s'est déroulée depuis 20 ans sur les deux rives de l'Atlantique. Alors que les États-Unis laissaient des monopoles s'installer dans de nombreux secteurs, l'Europe a mis en place des politiques efficaces en faveur de la concurrence et est devenue le chantre des marchés libres.
Thomas Philippon révèle ce double mouvement, ce basculement, dans un ouvrage qui brise les idées reçues et inspire la renaissance de la régulation anti-monopole aux États-Unis. Il montre comment la concurrence favorise le pouvoir d'achat, les salaires et l'investissement, et diminue les inégalités. Il dévoile le rôle des lobbies industriels qui sapent l'impartialité des régulateurs et affaiblissent la démocratie pour augmenter les profits des monopoles. Les marchés libres nous protègent des abus de pouvoir, mais ils sont fragiles et nous devons nous mêmes les protéger.
Ce n'est pas seulement dans les pays ravagés par la guerre qu'il faut apprendre à vivre dans les ruines. Car les ruines se rapprochent et nous enserrent de toute part, des sites industriels aux paysages naturels dévastés. Mais l'erreur serait de croire que l'on se contente d'y survivre.
Dans les ruines prolifèrent en effet de nouveaux mondes qu'Anna Tsing a choisi d'explorer en suivant l'odyssée étonnante d'un mystérieux champignon qui ne pousse que dans les forêts détruites.
Suivre les matsutakes, c'est s'intéresser aux cueilleurs de l'Oregon, ces travailleurs précaires, vétérans des guerres américaines, immigrés sans papiers, qui vendent chaque soir les champignons ramassés le jour et qui termineront comme des produits de luxe sur les étals des épiceries fines japonaises. Chemin faisant, on comprend pourquoi la « précarité » n'est pas seulement un terme décrivant la condition des cueilleurs sans emploi stable mais un concept pour penser le monde qui nous est imposé.
Suivre les matsutakes, c'est apporter un éclairage nouveau sur la manière dont le capitalisme s'est inventé comme mode d'exploitation et dont il ravage aujourd'hui la planète.
Suivre les matsutakes, c'est aussi une nouvelle manière de faire de la biologie : les champignons sont une espèce très particulière qui bouscule les fondements des sciences du vivant.
Les matsutakes ne sont donc pas un prétexte ou une métaphore, ils sont le support surprenant d'une leçon d'optimisme dans un monde désespérant.
Internet a surgi comme un geyser d'innovation, de liberté, de renouveau. Quelques années plus tard, le masque digital est tombé : le Web est le lieu d'un business planétaire, féroce, où la loi du plus fort se résume en l'indémodable formule : winner takes all. Les fondateurs de Google ont annoncé sans complexes comment ils allaient devenir un monopole, un monopole zen, pour faire un monde meilleur, aux goûts contemporains, où tout est moins cher, plus facile, où l'effort est dispensable et l'existence une féerie de la consommation immobile.
Vingt-cinq ans après leurs créations, Google, Amazon, Facebook sont autant de trusts qui dominent les économies et font trembler les démocraties. Derrière leur statut d'hébergeur se joue une irresponsabilité sur mesure, déstabilisant médias et institutions. Derrière leurs façades riantes, leurs amitiés virales, leurs cours assidues aux grandes causes écologiques et sociales, se dévoilent le cynisme et la cupidité. Ceux d'un nouveau western qui n'a rien à envier au temps des Rockefeller et autres J. P. Morgan. Comment en est-on arrivés là ? Pourquoi les a-t-on laissés faire ? Comment les réfréner ? Olivier Bomsel et Rémi Devaux privilégient la nuance pour faire la part entre leurs bienfaits et leurs vilénies. Et celles-ci sont sans appel. « Il devrait y avoir une loi contre ça » : ce livre explique pourquoi et comment.
Christian de Perthuis nous propose de découvrir et de comprendre le climat à travers 30 mots incontournables, classés selon 4 grands angles d'approche :
- scientifique : les bases actualisées grâce au 6e rapport du GIEC;
- technique : les différentes options permettant d'agir face au réchauffement.;
- économique : le fonctionnement économique des sociétés;
- politique : les orientations politiques qui déterminent les modèles économiques.
Ce livre est une invitation à parler "climat" en connaissance de cause, pour mieux comprendre et agir face au réchauffement global.
Fabriquer de toutes pièces des micro-organismes n'ayant jamais existé pour leur faire produire de l'essence, du plastique, ou absorber des marées noires ; donner un prix à la pollinisation, à la beauté d'un paysage ou à la séquestration du carbone par les forêts en espérant que les mécanismes de marché permettront de les protéger ; transformer l'information génétique de tous les êtres vivants en ressources productives et marchandes... Telles sont quelques-unes des « solutions » envisagées aujourd'hui sous la bannière de la transition écologique, du Pacte vert européen ou du Green New Deal pour répondre tout à la fois à la crise climatique, au déclin de la biodiversité et à la dégradation de la biosphère. Sont-elles vraiment en mesure de préserver la planète ?
En disséquant les ressorts idéologiques, techniques et économiques de ce nouveau régime de « croissance verte », Hélène Tordjman montre que ses promoteurs s'attachent plutôt à sauvegarder le modèle industriel qui est la cause de la catastrophe en cours. Alors que de nouvelles générations de carburants « biosourcés » intensifient une logique extractiviste et contreproductive et que l'élargissement du droit de la propriété intellectuelle à toutes les sphères du vivant permet à quelques firmes de s'approprier l'ensemble de la chaîne alimentaire, l'attribution de prix aux « services écosystémiques », le développement de dispositifs de compensation écologique ou les illusions d'une finance prétendument verte stimulent un processus aveugle de marchandisation de la nature.
Loin d'opérer la rupture nécessaire avec le système économique qui nous conduit à la ruine, ce mouvement témoigne en réalité d'une volonté de maîtrise et d'instrumentalisation de toutes les formes de vie sur Terre et d'une foi inébranlable dans les mécanismes de marché. Refuser cette fuite en avant est le premier pas à engager pour tracer enfin une autre voie.
La façon dont nous pensons et enseignons l'économie depuis le XIX ? siècle est périmée ! Crises financières à répétition, inégalités extrêmes de revenus et d'accès aux ressources, exploitation destructrice de l'environnement... Dans La théorie du Donut, Kate Raworth revisite les principaux outils et principes économiques en mettant le facteur humain et la préoccupation environnementale au coeur de sa réflexion.
Consciente de la force des images, elle s'attaque à sept schémas clés pour montrer à quel point ils sont galvaudés et méritent d'être changés en y introduisant les dimensions sociale et environnementale. Une lecture rafraîchissante, qui propose une vision renouvelée, accessible et optimiste de la pensée économique.
Protéger la nature par notre activité économique ? C'est non seulement possible, mais nécessaire. Une révolution industrielle est en marche, fondée sur une nouvelle relation au vivant. Emmanuel Delannoy en décrypte les rouages, pour les citoyens et pour les décideurs.
Notre économie actuelle ne semble plus capable de créer une prospérité partagée. La confiance n'y est plus. D'où vient le problème ?
Il y a bien sûr les excès d'une économie «hors sol», financiarisée à outrance. Mais il y a aussi l'immense majorité qui laisse faire, dépassée par un système dont les rouages nous échappent.
Chercher à comprendre, c'est déjà désobéir. Entreprendre autrement, produire autrement, consommer autrement, c'est déjà résister.
La PERMAÉCONOMIE propose un nouveau paradigme qui intègre et met en cohérence l'économie circulaire, l'économie de la fonctionnalité, la transition énergétique et écologique pour resynchroniser économie et biosphère, et poser les bases de l'économie de demain.
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Régime Général s'attaque à la question du patriarcat. Il parle de l'exploitation des peuples par les multinationales. Régime Général observe notre système alimentaire sous toutes ses coutures et propose de quitter la table pour renverser l'ordre établi. Les réflexions qu'il présente s'inspirent des travaux du sociologue Bernard Friot sur l'une des grandes conquêtes de la classe ouvrière : le régime général de Sécurité sociale. En développant ces propositions, Laura Petersell et Kévin Certenais entendent rendre tangible et désirable un système alimentaire postcapitaliste qui contribuera à la lutte contre le patriarcat et le néocolonialisme.
L'OFCE propose un bilan annuel de l'économie européenne. L'édition 2022 se concentre sur les enjeux de l'après-crise de la Covid-19 pour le fonctionnement de l'Union européenne. Elle présente tout d'abord un état des lieux conjoncturel de la zone euro, puis elle discute de l'orientation des politiques budgétaires et monétaires dans les prochaines années - notamment après la révision de la stratégie de la Banque centrale européenne et la montée des dettes publiques - et de l'interaction de ces politiques.
L'ouvrage dresse également un premier bilan du nouvel outil de gestion Next Generation EU et s'interroge sur le futur cadre budgétaire commun. Il évoque ensuite les conséquences du Brexit pour l'économie britannique et pour l'Union européenne. Enfin, conformément à l'agenda politique de la Commission européenne, se pose la question d'une transition juste vers une économie bas carbone : par quels indicateurs l'appréhender et comment l'atteindre ?
L'ouvrage inclut des références bibliographiques ainsi que de nombreux tableaux et graphiques.
Bien plus qu'un ebook, le livre peut être un support écologiquement vertueux.
Mais depuis vingt ans, l'objet livre et ses usages se sont industrialisés et mondialisés - concentration du monde de l'édition, délocalisation des impressions, essor du numérique...
Cet objet manufacturé séculaire se retrouve aujourd'hui pris en tenaille entre des logiques artisanales et industrielles.
Face aux exigences nouvelles des lecteurs, des questions inédites émergent. Sur quels piliers voulons-nous construire la chaîne du livre de demain??
Entretiens, écofictions et manifestes?: des libraires, des éditeurs, des auteurs et des forestiers invitent à imaginer le livre de l'après-pétrole.
Les droits de cet ouvrage sont intégralement reversés à l'Association pour l'écologie du livre.
Les Limites du capital, dont la première édition est parue en 1981, est le plus grand livre du géographe David Harvey et l'un des monuments de la théorie marxiste du siècle passé. Produit d'une dizaine d'années de recherches et de réflexions, cet ouvrage propose une reconstruction « historico-géographique » de l'analyse du capitalisme développée par Marx.
Reconstruction, et non commentaire, car l'objectif de l'auteur est double : d'une part, il met à l'épreuve la cohérence et la solidité des travaux économiques de Marx (principalement exposés dans Le Capital, mais aussi dans les manuscrits préparatoires à ce livre, tels les Grundrisse) ; d'autre part, il met particulièrement en relief certains aspects de la théorie marxienne, comme les notions de contradiction et de crise du capitalisme, et en propose des prolongements inédits, le plus marquant concernant la production capitaliste de l'espace : le capitalisme est un système socio- économique qui se développe et résout ses inévitables crises d'accumulation en créant et en détruisant des territoires. Harvey fait donc la part belle à l'examen de la rente foncière et des processus de financiarisation, en particulier du crédit.
Qu'on ne s'y trompe donc pas : Les Limites du capital construit une théorie générale du capitalisme. C'est pourquoi cet ouvrage presque quarantenaire, antérieur aux séismes financiers qui ont secoué les trois dernières décennies, n'a absolument pas vieilli.
Pas à pas, méticuleusement, il guide les lecteurs à travers les vertigineuses complexités d'un système capitaliste qui est plus que jamais le nôtre.
Ce livre explore des voies concrètes vers une plus grande équité sociale à l'aune d'un triple défi. D'une part les dernières décennies ont vu un enrichissement des couches les plus aisées sans contreparties pour les plus défavorisées. D'autre part les crises à répétition, économiques, sanitaires, climatiques, mettent cruellement à jour le manque de filets de sécurité pour les plus faibles, forçant souvent les gouvernements à agir dans l'urgence et sans grande efficacité.
Enfin, la révolution numérique exacerbe les problèmes existants. Construire un monde plus équitable c'est éliminer les rentes anticoncurrentielles, les prix excessifs qui s'apparentent à un véritable impôt privé et le free-riding. C'est aussi internaliser les externalités, ce que nous appelons la « super-valeur ». C'est aussi réorienter l'aide sociale vers une plus grande égalité des chances et un bouclier anticrise, notamment par le biais du revenu universel. Un bilan pluridisciplinaire et multidimensionnel des inégalités.
Voici trois décennies que l'étude des inégalités a fait son retour dans les sciences sociales. Concomitantes de la résurgence et de l'accroissement des inégalités économiques au début des années 1980, ces analyses ne se bornent pas à l'établissement d'un diagnostic. Elles ne se limitent pas non plus à la redécouverte de préoccupations connues : le problème de la répartition en économie, celui de la stratification sociale en sociologie ou encore les études quantitatives de l'École des annales en histoire.
L'effort sans précédent de construction de données mondiales sur les inégalités est aussi le ferment d'une reformulation pluridisciplinaire. Ainsi l'économie a-t-elle souvent recours à l'histoire ou à la sociologie pour rendre compte des inégalités de revenu ou de patrimoine, tout comme la sociologie puise dans l'économie des échanges internationaux ou de l'innovation pour étudier les transformations des rapports sociaux. Ce livre s'inscrit dans cette perspective pluridisciplinaire, désormais indispensable pour expliquer les inégalités. Il offre une synthèse qui permet de comprendre les tendances longues et les enjeux contemporains de cette histoire.
Avec une poignée d'autres produits agricoles comme le café, la banane ou le sucre, le cacao est un produit emblématique de la mondialisation, mais aussi d'une évolution culturelle qui a vu naître de nouveaux modèles de consommation : cette denrée « exotique », aux conditions de production des plus exigeantes, est aujourd'hui disponible en tout lieu du globe, et accessible pour tout un chacun, réalisant la promesse d'abondance portée par les sociétés capitalistes...
Dans cet ouvrage, il ne s'agit pas de proposer une histoire technique et exhaustive du cacao-chocolat, mais de raconter une série d'épisodes significatifs et pourtant peu connus : comment le chocolat a contribué à la chute des Bourbons, s'est trouvé au centre d'une utopie ouvrière, a fait l'objet des premières dérives de la « réclame », ou encore a financé la décolonisation...
Illustrés et présentés de façon chronologique, depuis la conquête des Amériques jusqu'à la période actuelle, les chapitres esquissent une histoire économique et culturelle de la mondialisation, mettant en lumière les interrelations profondes entre les grands maux de notre époque (crise écologique, conflits armés, domination de la finance dématérialisée, persistance de la grande pauvreté).
De la fève de cacao à la barre de chocolat, un éclairage précieux et inédit sur les origines de la mondialisation.