Pour la première fois, Martin de La Soudière, " ethnologue du dehors " et du temps qu'il fait, se livre à l'introspection. Essai autobiographique sur le paysage, cet ouvrage est un retour aux origines, une entrée sur le terrain pour l'ethnologue féru de géographie... Ce paysage intime a pour cadre la montagne, celle des Pyrénées.
Sur le mode du récit, Martin de La Soudière dialogue avec ses pères et ses carnets de travail. Son corpus hors du commun rassemble des écrivains, géographes, paysagistes, peintres, botanistes, mais aussi grimpeurs, militaires, cartographes, taupiers, bergers et autres promeneurs. Tous écrivent leur paysage. Franz Schrader, Élisée Reclus ou Vidal de La Blache habitent l'imaginaire de l'auteur, au même titre que les manuels d'escalades du XIXe siècle ou les livres de géographie du jeune élève des années 1950/1960. Entrer en Pyrénées s'opère aussi à différentes échelles, la vue statique et graphique avec son cadre et sa lumière est indissociable de l'expérience de l'escalade, de la promenade en famille ou de l'expédition aventurière entre frères et soeurs. Comme Martin de La Soudière le dit, on entre en paysage avec le pied et avec la main (on empoigne la matière de la roche pour grimper aux sommets). Mais l'écriture du paysage, en plein vent et en cabinet, est aussi une affaire de rituels. L'auteur scrute les gestes de ses poètes de prédilection : Jean-Loup Trassard arpentant son bocage, Julien Gracq au volant de sa deux-chevaux sur les rives de la Loire, André Dhôtel se perdant dans la forêt des Ardennes, jusqu'à Fernando Pessoa le promeneur immobile de Lisbonne. À travers ses " devanciers " comme il les appelle, l'auteur revendique une intimité du paysage féconde pour l'imaginaire et le travail intellectuel.
Dans cet ouvrage, Martin de La Soudière " franchit " la montagne en quelque sorte : inaugurant son récit par le souvenir de l'arrivée au seuil des Pyrénées quand il était enfant, le père de famille proclamant au volant de sa 15 chevaux " Et voici nos montagnes ", il le termine de l'autre côté du sommet, en Aragon, sur un dialogue avec son frère décédé Vincent, dialogue aux accents d'énigmes sur une vue panoramique. Le récit est accompagné de photos personnelles, d'extraits des carnets de Martin, carnets de son enfance jusqu'à aujourd'hui.
Certaines de ces cartes emblématiques ornent peut-être encore les murs de classes d'école primaire... Au siècle dernier, elles figuraient en bonne place à côté du tableau noir, des leçons de morale et des planches d'histoire naturelle.
Indissociables de l'école de la 3e République, ces cartes étaient des outils pédagogiques idéaux pour réviser la géographie, les sciences de la terre et la géopolitique de l'époque. Des années 1880 à la fin des années 1960, plusieurs générations d'élèves ont ainsi appris à connaître la France et le monde grâce à ces cartes colorées imaginées par le grand géographe Paul Vidal-Lablache.
Cet ouvrage regroupe une collection unique de cartes murales et invite le lecteur d'aujourd'hui à un voyage à travers le temps et l'espace. Il déroule devant nous une histoire du monde de près d'un siècle et affirme la force de cette « pédagogie muette qui s'empare des yeux et se grave dans le souvenir ».
En 1976, la première édition de ce livre dans la " Petite collection Maspero " fit grand bruit. Il faut dire que le géographe Yves Lacoste y proposait une analyse iconoclaste : il fustigeait la " géographie des professeurs ", apparue au xixe siècle et progressivement devenue un discours idéologique masquant l'importance politique de toute réflexion sur l'espace - tandis que sa variante scolaire a longtemps été vue comme l'un des enseignements les plus rébarbatifs. Mais, surtout, il montrait qu'existait aussi une autre géographie, plus ancienne et toujours actuelle, la " géographie des états-majors ", ensemble de connaissances rapportées à l'espace et constituant un savoir stratégique utilisé par les dirigeants.À rebours de ces deux conceptions, Lacoste affirmait que les questions soulevées par la géographie concernent en réalité tous les citoyens : des questions multiformes, à la croisée de nombreuses disciplines. La pertinence de ce livre devenu culte reste entière, à une époque où la géopolitique défendue par Yves Lacoste est entrée dans les moeurs et où l'analyse des conflits régionaux et internationaux, toujours complexe, s'est imposée dans le débat public.
Le Génie du lieu, paru en 1958, premier essai de Michel Butor, se compose de deux parties. La première est une série de portraits de sept villes de la Méditerranée, Cordoue, Istanbul, Salonique, Delphes, Mallia, Mantoue et Ferrare, suivi d'une réflexion toute butorienne, mélange de rêverie, de poésie et d'anecdotes personnelles, sur l'Egypte, où il a vécu et qu'il a toujours aimée.
Loin des fades commentaires sur les paysages c'est en promeneur enchanté, inspiré par ses souvenirs, que Butor digresse sur l'histoire et la littérature des lieux qu'il visite. Il hisse ce qu'il appelle la « critique géographique » au rang d'oeuvre d'art, n'oubliant jamais que les villes ne sont pas des miracles de la nature, mais les chefs-d'oeuvre des hommes. Des empereurs y ont construit des palais avant que des conquérants ne les détruisent. Des sculpteurs y ont élevé des statues. Des écrivains y ont écrit des livres. Au tour de Michel Butor de s'inscrire dans la mémoire des lieux. Voilà pourquoi on croisera Borges au détour d'une ruelle de Salonique, Averroès à un carrefour de Cordoue et Philippe de Macédoine assis sur une ruine de Delphes.
Le Génie du lieu est-il le lieu du génie de Michel Butor ? Ses admirateurs continuent de se disputer : de La Modification ou du Génie du lieu, lequel est son plus grand livre ?
Des noms d'hommes sur les plaques à tous les coins de rues. Des loisirs qui profitent en priorité aux garçons. Des offres de transport insensibles aux spécificités de genre. Sans oublier la culture du harcèlement.La ville se décline surtout au masculin. Plusieurs études récentes le confirment. L'auteur décrit comment la cité renforce les inégalités entre les femmes et les hommes et en crée de nouvelles, et montre qu'il est possible de la rendre plus égalitaire.L'usage de la ville est mixte, et travailler sur le mieux vivre des femmes, n'est-ce pas travailler pour tous ?
La nouvelle édition de cet ouvrage didactique, largement revue et augmentée, présente les thèmes fondamentaux de la géographie d'aujourd'hui. Chaque chapitre est organisé de manière claire et pédagogique : objectifs de connaissance, cours structuré assorti de nombreux encadrés et définitions, éléments essentiels à retenir, notions clés à maîtriser, étude de cas mobilisant des documents variés.
L'ensemble est complété par la méthodologie des grands outils (carte, SIG, Internet) nécessaires à tout apprenti géographe.
Un manuel indispensable pour acquérir les bases théoriques et méthodologiques de la discipline ou actualiser ses connaissances.
Parler de « Fragments de Géo » est une manière de signifier que la connaissance de la Terre (Gê) et du Monde n'est jamais que « fragmentaire ». Il n'est pas d'analyse géographique qui puisse prétendre à l'exhaustivité ou à une vision qui se voudrait globale, totale et définitive des espaces observés. Composé de trois parties, « Epistémologies en mouvement », « Actions et réflexions », « Arguments », cet ouvrage rassemble 13 contributions de 30 géographes, d'horizons variés, illustrant une partie de la diversité des champs d'études et des débats qui animent la géographie française contemporaine. Ces éclairages multiples nous montrent combien la géométrie même de notre discipline et ses équilibres internes se recomposent en fonction des urgences de notre époque (climatique, sociale, politique, migratoire ...).
Ce livre inaugure la collection GéoTraverses. Dans son esprit et dans sa forme, il est un espace d'échanges ouvert aux différents discours et aux approches transversales au sein de la géographie. Nous espérons que cette construction collective pourra stimuler des croisements inédits, et annoncer de nouveaux assemblages à venir.
La géographie n'est pas une et ne l'a jamais été. Ses origines et son étymologie l'orientaient surtout vers les sciences de la nature et la description. Aujourd'hui, elle est largement tournée vers les sciences sociales, l'environnement et l'aménagement, et traite de nouvelles thématiques et de nouveaux concepts.
À travers 48 courts chapitres, cet ouvrage propose de découvrir l'ensemble de ces évolutions. Après la présentation de quelques moments essentiels et débats majeurs de la discipline, sont étudiés les « Concepts et outils » des géographes et de ceux qui mobilisent des savoirs géographiques. La question des relations
de la géographie avec d'autres disciplines ou pratiques intellectuelles est ensuite abordée. La dernière partie présente enfin quelques « Objets » géographiques et permet de mettre en perspective des savoirs exposés auparavant.
Un ouvrage à l'attention des étudiants, des candidats aux concours de l'enseignement et des enseignants du secondaire.
L'Antarctique, confondue avec l'Atlantide dans un même fantasme, a fait rêver à en mourir. L'histoire d'une quête autant que d'une découverte, en ce qu'elle a eu d'irrationnel et de grandiose. Les géographes grecs l'avaient imaginé il y a déjà plus de deux mille ans : on appelait alors Antichtone cette terre mystérieuse qui devait équilibrer la masse des continents de l'hémisphère Nord.
Elle disparut des esprits au Moyen Age mais resurgit lorsque, au XVIe siècle, les premiers navigateurs qui se risquèrent dans les hautes latitudes sud dirent avoir aperçu une terre immense. Depuis, les aventuriers n'ont jamais cessé de la chercher - quitte à en perdre la raison ou la vie.
Certains parlèrent d'un éden aussi vaste que l'Amérique, et des fortunes furent englouties dans l'espoir d'en coloniser les rives bénies. Ainsi furent découverts l'Australie, l'île de Pâques, et des archipels dénudés qui, chacun, livraient leurs lots de drames et de déceptions.
Quand l'Antarctique, enfin, apparut devant la proue des navires, continent de glace et de nuit, les rêves ne s'évanouirent pas pour autant. Rêves ou cauchemars délirants, comme cette base souterraine nazie où Hitler aurait survécu quelque part sous les monts Mühlig-Hofmann.
Dominique Le Brun retrace - récits de voyages à l'appui - les illusions et la réalité de cette longue recherche dont les héros témoignaient d'une obstination surhumaine.
Extraits des récits de voyage de Kerguelen, Cook, Dumont d'Urville, Amundsen, Schakleton, entre autres.
Voici un livre qui ne se lit pas nécessairement du début à la fin, mais que l'on peut parcourir au hasard de ses deux cents petits textes, pour lever le voile sur une habitude, une croyance, un paysage, une mode, un objet, une personnalité, un art, une fête, une expression ou encore un proverbe, bref tout ce qui fait le quotidien et l'extraordinaire d'un pays : le Japon.
De courts textes qui étonnent et charment, mêlant le passé et le présent, l'intemporel et le très actuel, le visible et le caché, le signe et le sens, l'anecdote et le conte, la prouesse technologique et la poésie ancestrale...
Co-écrit par Chantal Deltenre et Maximilien Dauber, ce livre est pour les amoureux du Japon une façon d'être déjà là-bas sans encore avoir fait le voyage, de goûter son périple une fois sur place, et même de s'en souvenir avec émoi.
À PROPOS DE L'AUTEUR
Romancière et ethnologue, Chantal Deltenre est l'auteur de plusieurs romans et essais qui ont pour cadre sa région d'origine en Belgique ou les pays qu'elle a sillonnés : l'Égypte, la Roumanie ou encore le Japon.
« France périphérique », « centres-villes en déshérence », « déserts médicaux »... Ces expressions font florès, témoignant d'un fait nouveau : la géographie s'est invitée dans le débat public et renouvelle le questionnement, central en démocratie, sur la justice. À partir d'enquêtes faites auprès de citoyens européens, ce livre explore les enjeux de justice tels qu'ils se posent spatialement : doit-on répartir les services publics (éducation, santé...) en fonction du nombre d'individus ou de kilomètres carrés ? Que signifie concrètement l'égalité des territoires ? Comment découper les villes et les régions pour qu'elles apportent davantage de justice ? Ce livre ambitieux démonte bien des idées reçues sur le prétendu abandon des territoires périurbains et la redistribution de l'argent public ou sur le rôle des « bobos » dans la mixité sociale. Il ouvre aussi un nouveau champ, celui de la géographie de la justice. En répondant à la question « Qu'est-ce qu'un espace juste ? », il revisite les conceptions de la justice en débat dans le monde, d'Aristote à John Rawls et Amartya Sen. Enfin, il pose un principe fondamental : la définition du juste ne se décrète pas, c'est aux citoyens d'en délibérer. Jacques Lévy est géographe, professeur à l'École polytechnique fédérale de Lausanne et à l'université de Reims. Il a reçu le prix international Vautrin-Lud 2018, qui est la plus haute distinction en géographie. Jean-Nicolas Fauchille, docteur de l'École polytechnique fédérale de Lausanne, est urbaniste et chercheur en sciences sociales de l'espace. Ana Póvoas, docteur de l'École polytechnique fédérale de Lausanne, est chercheuse en sciences sociales et architecte-urbaniste. Tous trois sont membres du rhizome de recherche Chôros.
La prise de contrôle de l'Amérique par une poignée d'Européens marque le début de la construction d'un Monde qui s'achève au XXe siècle. Il aurait certainement pu en être autrement. Gengis Khan ou Zheng He initièrent des mondialisations bien différentes. Ces logiques géographiques très anciennes n'ont jamais totalement disparu sous l'aventure européenne et ressurgissent aujourd'hui vigoureusement. Et si le Monde nous paraît si évolutif, c'est bien parce que le récit unique de l'Occident n'était pas sans amnésie.
Alors que s'affirme la Chine, qu'un islam se rêve comme une autre mondialisation, que le rôle de l'Europe devient plus modeste, il est nécessaire de situer le Monde contemporain dans le temps long de sa genèse. L'empreinte européenne, qui durera longtemps encore, peut étonner aujourd'hui : pourquoi l'Europe fut-elle à l'origine de notre mondialisation ? De quelles dynamiques multimillénaires fut-elle le prolongement ? Pourquoi n'est-ce seulement qu'au début du XXIe siècle que la Chine, l'Inde et bientôt d'autres sociétés s'affirment à l'échelle du Monde ?
La troisième édition de cet ouvrage montre, plus encore que les précédentes, que l'histoire globale est devenue incontournable et qu'elle doit tenir compte, dans la longue durée, de la diversité mondiale, de sa géographie et de l'unité de l'humanité. Les questions « Quand » et « Où », particulièrement quand l'histoire est prise à l'échelle du Monde, deviennent un couple indivisible, celui de la géohistoire.
La mondialisation est l'objet d'une véritable mythification, suscitant les plus grands espoirs ou les pires craintes. Omniprésente dans l'actualité, jamais une notion n'a été autant utilisée dans les discours et les débats. Et pourtant, sa définition reste méconnue.
Cet ouvrage a pour objectif de présenter la nature, les structures, les acteurs, les processus et les grandes dynamiques de la mondialisation.
Si l'on a souvent tendance à la réduire à sa seule dimension économique, la mondialisation désigne avant tout un système de mise en relation des différents territoires, sociétés et ensembles géographiques pavant l'espace planétaire. Elle constitue ainsi une clé d'analyse géopolitique, géostratégique et géoéconomique indispensable pour rendre intelligible le monde contemporain : nouvelle architecture mondiale, grands défis d'avenir (démographiques, sociaux, environnementaux et de développement), nouvelles rivalités de puissance exacerbées, rôle des firmes transnationales, emballement des marchés et des échanges.
Car loin d'homogénéiser l'espace mondial, la mondialisation se caractérise au contraire par des dynamiques hypersélectives, faisant exploser les inégalités, et dans lesquelles les États et les citoyens ont un rôle essentiel à jouer pour construire un nouvel ordre mondial plus juste et solidaire.
Les géographes se sont longtemps considérés comme des artisans : ils apprenaient un métier à base de cartes, de terrain et d'enquêtes et s'interrogeaient peu sur les fondements de leur discipline. La situation a profondément changé, et de nombreux travaux sur l'histoire de la discipline et sur ses bases épistémologiques se sont multipliés, motivés notamment par l'impact sur la recherche de nouvelles technologies (télédétection, télématique, statistique spatiale). Cet ouvrage vient faire le point sur les débats qui se sont ainsi multipliés depuis une génération, afin de faire comprendre les enjeux de la géographie qui s'écrit aujourd'hui.
Enfin, une nouvelle édition de La terre n'est qu'un seul pays !
Ce grand récit d'aventures qui a tant fait rêver de lecteurs et suscité tant de vocations, au niveau du voyage tout comme à celui de l'éveil spirituel.
L'auteur, André Brugiroux, qui n'a cessé de voyager depuis, y raconte comment il a réussi à parcourir 400.000 km autour du monde en stop avec un dollar par jour et sans dormir à l'hôtel. Cela lui a pris 18 ans d'une incroyable bourlingue sans rentrer à la maison. Parti à 17 ans, avec 10F en poche et un diplôme de l'Ecole hôtelière de Paris, il a ramené de cette longue quête à travers quelques 135 pays, une vision nouvelle de l'histoire des hommes, une vision porteuse d'espoir.
Un récit hautement rocambolesque (l'auteur a connu 7 prisons et a failli se faire descendre une demi-douzaine de fois) qui s'adresse au coeur de chacun. Car il s'agit plus en définitive d'un tour « des hommes » que d'un tour du monde. Un appel à la fraternité plus que jamais d'actualité, appel qui remémore les fameux chemins de Katmandou, devenus mythiques aujourd'hui.
Un ouvrage incontournable, une vraie invitation au voyage et à l'éveil spirituel.
EXTRAIT Je m'étais juré que la dernière voiture me déposerait devant la porte. Chez moi.La trouverai-je cette dernière voiture, en ce jour d'octobre 1973. Le temps était incertain, l'air relativement frais et humide. Novembre approchait. J'avais froid, pour la dernière fois sans doute.Je marchais dans les rues de Troyes, sur les trottoirs humides il n'y avait presque personne, à l'exception d'un flic qui très vite me repéra. Le quatrième depuis Strasbourg.- Vos papiers !Triste retour ! Après tant d'années passées sur tous les chemins de la terre, j'étais suspect, à 136 km de chez moi, dans mon propre pays.- Au bout de la descente, de l'autre côté du pont, tu trouveras la Nationale.Je ne devais pas m'éterniser à Troyes, il me le faisait clairement sentir.L'endroit était très mauvais pour arrêter une voiture. Je le compris d'emblée, comme par instinct. Je marchai encore vingt minutes, sans m'en rendre compte, sans sentir sur mon dos le poids de mon sac qui me donnait des allures de vagabond, de suspect... J'avais oublié le flic, le sac, le froid. J'étais de retour.
CE QU'EN PENSE LA CRITIQUE
Un très beau récit de voyage qu'André Brugiroux résume en une phrase : « la Terre n'est qu'un seul pays ». - Caro29, Babelio
Un beau témoignage sur la rencontre des autres, sur les émotions liées à la découverte de l'ailleurs. Bien plus qu'un tour du monde, c'est un choix de vie qui nous est relaté. - am0047, Babelio
À PROPOS DE L'AUTEUR
André Brugiroux est considéré aujourd'hui comme l'un des plus grands voyageurs de la planète. Né en 1937, il a parcouru et visité tous les pays du monde sur une période de soixante ans.
Depuis qu'elle existe, l'humanité s'évertue à aménager le Monde, le réaménager, le diviser, le parcourir, le mettre en production et donc en valeur. Elle modifie sans cesse son habitat, produit tous les jours de l'espace, de la différence et de l'organisation - avec art et réussite souvent, mais non sans dégâts et perturbations dus à l'ignorance, aux erreurs, aux conflits, à l'avidité.
À partir de questions simples et fondamentales, « qu'y a-t-il là, pourquoi est-ce là comme ça, et où cela va-t-il ? », le géographe scrute et déchiffre les traces et les signes que livrent les paysages, la distribution des activités et des habitats, des cultures et des comportements, même les noms des lieux et les antimondes.
Or, le nombre d'habitants vient de quadrupler en un siècle, et les capacités d'agir, de créer et de nuire ont changé d'ampleur et de nature. Ménager le Monde, mieux l'organiser et le protéger dans la perspective du long terme, et non de la spéculation et du profit immédiats, sont des devoirs civiques. Analyser, comprendre et représenter ces actions et ces différences qui changent le Monde est plus que jamais nécessaire. Ce livre, entièrement revu par rapport à l'édition originale, en donne les clés.
La notion d'environnement est centrale en géographie. Elle ne désigne pas la seule nature, n'est pas synonyme de géographie physique ou d'écologie, mais englobe l'ensemble des relations d'interdépendances entre l'homme, les sociétés et les composantes physiques de la nature. Cet ouvrage présente la manière dont la géographie traite de l'environnement, en s'inscrivant dans les territoires et en prenant en compte les acteurs : quelles sont les relations entre le système naturel et les sociétés ? Comment évaluer l'état de l'environnement et la pression sur l'environnement ? Comment gérer l'environnement au travers de choix d'aménagement ? Un manuel assorti de nombreux exemples empruntés aux pays émergents, développés ou en développement, et d'étude de cas à la fin de chaque chapitre.
Arabie saoudite, Émirats arabes unis, Koweït, Oman, Qatar, Yémen : la péninsule Arabique a toujours constitué un lieu de passage entre Europe, Afrique et Asie. Berceau de l'islam, dont elle abrite les villes saintes de La Mecque et Médine, son espace s'est construit au gré des intérêts géopolitiques, si bien qu'il est à présent au coeur de la mondialisation des échanges.
Espace convoité, son attractivité économique et stratégique a fait émerger de nombreuses tensions entre les États de la zone et a exacerbé les fractures existantes aux niveaux religieux (chiites/sunnites), ethnique (Perses/Arabes) et politique (Iran/Arabie saoudite). Parallèlement la péninsule, confrontée au défi de la fin de la rente pétrolière, doit entreprendre une diversification rapide de son économie.
Pour saisir les spécificités de cet espace-clé, cet ouvrage propose une géographie complète à la fois géohistorique, géoéconomique et géopolitique de ce qui constitue aujourd'hui le véritable coeur du Moyen-Orient.
Avec un atlas en couleur réalisé en partenariat avec la revue Moyen-Orient.
Un milliard de touristes internationaux chaque année, 250 millions d'employés, 10% du PIB de la planète : le tourisme est devenu en une vingtaine d'années un phénomène à la fois économique, social et politique incontournable et d'une ampleur considérable. En ce qu'il touche aux espaces, aux mobilités, à la mondialisation, il est aussi un objet éminemment géographique et dont l'étude est en plein renouveau. Cet ouvrage dresse une géographie complète du fait touristique à l'échelle mondiale. Il propose une analyse du tourisme comme un système d'acteurs, de pratiques et de lieux ; observe sur le temps long la mise en tourisme du Monde et pose la question de la "mondialisation touristique" ; interroge les lieux du tourisme (site, comptoir, station et ville) pour comprendre leur dynamique ; identifie la circulation des modèles, tant sur les pratiques que les aménagements (duplications, proximités et innovations).
La géographie doit s'affranchir de son statut de discipline subalterne, fragmentée en expertises techniques (cartographie, aménagement du territoire, architecture...) directement au service des puissances politiques, étatiques et économiques.
David Harvey développe ici une théorie de la production de l'espace au sein de laquelle la question spatiale est inséparable des enjeux et des luttes politiques, ainsi que de la reproduction des rapports de production capitalistes. On apprendra dans cet ouvrage comment les crises capitalistes s'incarnent physiquement dans les espaces qu'elles produisent.
Sa pensée s'inscrit dans la continuité des problématiques inaugurées par Henri Lefebvre, dont elle constitue tout à la fois l'actualisation et la systématisation au travers de la formulation d'une théorie du développement géographique inégal à l'ère de la mondialisation néolibérale.
On trouvera ici un cadre théorique à même de penser quelques-unes des questions posées par la mondialisation?: la dialectique du global et du local, l'intégration de la Chine aux mécanismes de la concurrence mondiale, l'écologie et les questions de justice environnementale, l'actualisation de l'analyse marxiste de la lutte de classe à échelle planétaire ou de l'impérialisme?
Ce livre est aussi une histoire de la géographie comme discipline, un diagnostic historique des contradictions constitutives de celle-ci?: tout à la fois instrument du pouvoir et productrice d'une connaissance du réel, dont une géographie populaire doit se réapproprier à des fins d'émancipation sociale.
La « géohistoire », expression née sous la plume de Fernand Braudel, s'intéresse aux interactions entre les dimensions géographique et historique pour proposer une analyse des sociétés sur le temps long et à différentes échelles. À l'ère de la mondialisation, le croisement des perspectives spatiales et temporelles prend toute son importance et devient presque une nécessité. Ce manuel pédagogique propose une mise au point simple et critique sur les outils d'interface entre histoire et géographie. Assortie de cartes originales et de nombreuses définitions, cette introduction, première du genre, révèle toute la fécondité de l'approche géohistorique.
L'objectif de ce manuel est de mettre à la portée des étudiants les principaux outils et les méthodes essentielles pour traiter graphiquement l'information géographique, et acquérir une autonomie complète dans la conception de graphiques et de cartes. Grâce à un exposé clair, abondamment illustré d'exemples et assorti de nombreuses définitions, le lecteur pourra ainsi : connaître les règles fondamentales du traitement des données et du langage graphique ; s'orienter parmi les choix possibles tout en respectant ces règles ; se construire une image claire de l'outillage statistique et cartographique. La nouvelle édition de cet ouvrage proposera de nombreux exemples nouveaux, fera le point sur les derniers logiciels disponibles et développera les méthodes statistiques.
Cet ouvrage se propose de restituer les huit siècles de l'histoire de Sparte, qui vont de la fondation de la cité à sa soumission aux Romains. L'État des Lacédémoniens fut probablement le plus important des États grecs par l'étendue et la richesse de son territoire et par sa puissance militaire, mais son histoire apparaît souvent bien mystérieuse. Cependant, l'abondante historiographie des dernières décennies permet de dépasser la vision mythique d'une cité exclusivement traditionaliste et militarisée.
Les auteurs ont souhaité la faire revivre dans tout son dynamisme et restituer une évolution des institutions et des modes de vie longtemps perçus comme figés. L'analyse critique des mythes et des textes, l'exploitation des données archéologiques, la prise en compte de la géographie de l'ensemble du territoire, permettent de saisir concrètement le développement spectaculaire de cette cité jusqu'au début du IVe siècle av. J.-C., puis ses tentatives désespérées pour retrouver sa grandeur perdue et résister à tous ceux, Macédoniens ou Romains, qui cherchèrent à la contrôler. En intégrant les derniers aspects de la recherche, les auteurs espèrent avoir donné une vision novatrice de ce que fut Lacédémone, suscitant nouvelles réflexions et nouvelles approches.
Comme le voyageur, comme le photographe, le géographe Armand Frémont propose avec son portrait de la France une lecture personnelle de nos villes et de nos régions - à la fois érudite et résolument impressionniste.
Mêlant aux données scientifiques les saveurs et les cultures de l'Hexagone, il rappelle que les régions sont avant tout la somme des hommes qui y vivent, de leurs activités, de leur passé, de leur culture et de leurs passions, de leurs contradictions et de ce qui les rassemble. À l'heure de la mondialisation, ce maillon essentiel de l'Europe reste au coeur des interrogations les plus actuelles sur l'urbanisme, l'aménagement du territoire, l'immigration, l'écologie ou le patrimoine.
Cette nouvelle édition, qui conserve la forme d'un dictionnaire, a été entièrement revue et enrichie (nouvelle introduction, mise à jour systématique de toutes les données chiffrées, ajout de nombreux encarts...). Le tome I traite des régions « Alsace » à « Midi-Pyrénées ». Le tome II traite des régions « Nord-Pas-de-Calais » à « Rhône-Alpes » ainsi que de l'outre-mer. On y trouvera également une bibliographie et un index commun aux deux volumes.