« Je marche dans la rue en levant les yeux au ciel. Il paraît que c'est ultra-efficace pour éviter de pleurer. J'inspire à fond. J'écoute battre mon coeur. Je viens d'entrer dans un tunnel immense... C'est le début du grand huit. Il va falloir que je m'accroche.
Longtemps, je n'ai pas voulu voir, pas voulu savoir. J'étais dans le déni et la mauvaise foi. J'ai joué à merveille mon rôle d'actrice lumineuse, pétillante et légère. J'avais une double vie : celle à laquelle je voulais croire, et l'autre, celle que je vivais vraiment... Il m'aura fallu dix ans pour accepter la différence de ma fille. Dix ans de fuite, dix ans de combat. Je ne m'attendais pas à un tel voyage.
Je voudrais aujourd'hui partager ce chemin de rires et de larmes, de colères, de doutes, de joies et d'amour. Parce que, si longue que puisse être la route, si gigantesques que soient les montagnes à franchir, nous avons tous le choix d'être heureux. »
On ne compte plus celles qui ont franchi le seuil de son cabinet. Obstétricien et gynécologue, spécialiste de la procréation médicalement assistée (PMA) de renommée internationale, le Professeur François Olivennes redonne chaque jour espoir à des femmes et des couples infertiles. Et souvent bien plus que l'espoir : une chance de devenir parents.
Parmi ses patientes, certaines l'ont particulièrement marqué, par leur originalité, leur opiniâtreté, leurs folles requêtes, aussi... Cet ouvrage relate quelques-unes des situations les plus mémorables auxquelles il a eu affaire : ainsi cette célèbre actrice américaine demandant au Pr Olivennes de la suivre dans le plus grand secret ; ou bien cette belle-mère qui vient le soudoyer pour que le premier de ses fils donne son sperme en lieu et place du second ; ou encore ce couple, elle quarantenaire et lui presque le double, qui vient évaluer ses chances d'enfanter...
Il faut aussi répondre à la détresse - une grossesse désirée après la perte d'un enfant - ; à l'urgence - avant qu'un conjoint ne soit emporté par la maladie. Il est d'ailleurs souvent question de détresse et d'urgence dans le cabinet de François Olivennes : passés 37 ans, les femmes voient leur fécondité brutalement chuter, quant aux hommes, ils sont de plus en plus nombreux à avoir des problèmes de fertilité... Il y a aussi ces refus que le médecin doit opposer à d'improbables exigences qui portent atteinte à la loi ou au bien-être de l'enfant... Et bien sûr les questions éthiques auxquelles il se heurte, face au handicap, à la précarité ou à l'orientation sexuelle de certains patients : qui faut-il aider, et au nom de quoi renoncerait-on à le faire ?
Mais ce livre dit avant tout la force du désir, la confiance nécessaire, et au milieu de trajectoires parfois douloureuses, la beauté, la cocasserie et la joie d'un métier. En effet, si les échecs et certaines tragédies le marquent profondément, quoi de plus heureux et valorisant pour un praticien consulté comme un sorcier de la vie que d'annoncer à une de ses patientes qu'elle est enfin enceinte ? Riche d'une expérience de plus de trente ans, il nous livre ici ses souvenirs les plus marquants dans un livre tendre, drôle, léger et instructif.
«?Au cours des dernières années, j'ai été, dans des fonctions différentes, un des acteurs de la réponse de la puissance publique à des crises majeures, attentats de 2015, incendie de Notre-Dame de Paris ou, pendant dix-huit mois, la pandémie de Covid-19. Au cours de cette dernière tempête une conviction s'est imposée à moi?: il est nécessaire, pour préserver notre fragile contrat social, de se dire un peu plus, un peu mieux, comment les choses de l'État se jouent, les décisions se prennent, les intuitions se construisent... La démocratie a besoin d'être éclairée par une lumière plus sereine sur son fonctionnement si elle ne veut pas être prise dans le faisceau blafard du projecteur des populismes. La crise sanitaire a profondément changé nos vies depuis janvier 2020. Elle n'est pas un objet froid que l'on pourrait déjà mettre à distance, comme pour l'examiner en laboratoire. Pour chacun de nous, elle mêle l'expérience intime, celle qui a transformé nos vies, et le sentiment d'avoir vu s'écrire une page d'histoire, sous nos yeux, dans le chaos de l'incertitude, des blessures et des rebonds. La part personnelle de cette histoire, on peut préférer la garder pour soi, car la douleur est trop vive pour certains, la pudeur l'emporte pour d'autres, ou simplement pour ne pas donner l'impression de vouloir imposer un récit officiel. C'est l'objet de ce livre que de tenter cette plongée. Ce n'est qu'une exploration d'une infime partie des eaux profondes. C'est une brique personnelle, dans un travail de longue haleine, mais il faut prendre le risque de poser une première pierre, il faut prendre le risque de dire la part de l'intime au coeur de cette bataille, avant que l'érosion de la mémoire ne fasse son propre travail.?» A. R. Aurélien Rousseau, historien de formation, est haut fonctionnaire. Il est également professeur associé à l'École des hautes études en sciences sociales. Il a exercé différentes fonctions qui l'ont conduit au coeur de plusieurs crises de ces dernières années?: directeur adjoint du cabinet du Premier ministre entre 2015 et 2017, puis directeur général de l'Agence régionale de santé d'Île-de-France où il a notamment dû faire face, de janvier 2020 à son départ à l'été 2021, à l'épidémie de Covid-19, dont la région capitale a été l'épicentre en France. Il est depuis mai 2022 directeur de cabinet de la Première ministre.
Jamais l'univers carcéral féminin n'avait été dévoilé de si près. Surveillante au Centre pénitentiaire de Rennes, le seul en France exclusivement réservé aux femmes, Marie-Annick Horel nous raconte 37 années de terrain, la confrontation avec la violence permanente mais aussi son immense fierté d'exercer un métier qu'elle juge pourtant être une « zone d'ombre de la République ».
À 21 ans, Marie-Annick Horel est une jeune recrue qui découvre l'univers de la prison et veut se rendre utile. Son goût du contact, elle le cultivera toute sa carrière, cherchant à instaurer des relations plus humaines avec les détenues. Qu'elles soient mères infanticides, braqueuses, tueuses ou trafiquantes, elle ne les juge pas. Toujours à leur écoute, Marie-Annick Horel a voulu témoigner du désespoir et de la solitude de ces longues peines « qui ne se pardonnent jamais » mais aussi de la drogue, des trafics, de l'ultraviolence du quotidien carcéral et des quelques moments de joie. Elle dessine des portraits poignants : de rares femmes parviennent à s'en sortir, d'autres récidivent ou désespèrent...
Avec sa parole franche et vraie, Marie-Annick Horel livre un témoignage inédit sur la réalité d'un métier dévalorisé, encore tabou, exposé à la gestion de crise continue. Elle dénonce le manque de moyens et de formation d'une profession invisible et fait des propositions pour améliorer la réinsertion des condamnées.
Le 1er décembre 2018, Zineb, quatre-vingts ans, est sur le point de fermer les volets de son appartement, situé au quatrième étage d'un immeuble, lorsqu'elle est touchée par une grenade lacrymogène qui explose ensuite dans son appartement. Le lendemain, elle succombe à ses blessures. Le rapport d'expertise officiel conclut à une mort accidentelle.Le 3 janvier 2020, Cédric, quarante-deux ans, est interpellé non loin de la Tour Eiffel et verbalisé pour infraction au Code de la route. Le ton monte et Cédric se retrouve menotté et immobilisé au sol par trois agents. Alors qu'il est face contre terre, son casque toujours sur la tête, il fait un arrêt cardiaque.Le 10 décembre 2020, Débora, vingt-trois ans, a oublié de mettre son masque dans la rue et se retrouve verbalisée. Rattrapée par une policière, Débora est plaquée au sol puis poussée contre un mur. Débora est enceinte de quatre mois et demi. Dix jours plus tard, elle accouchera d'un enfant mort-né. En vingt portraits saisissants, Remedium dénonce l'impunité des forces de l'ordre, les discriminations, les abus de pouvoir, les outrages verbaux et physiques de ceux qui ont pour devoir de représenter l'État et protéger ses citoyens.L'auteur a décidé de donner la parole aux victimes, de représenter leur version des faits. On y retrouve des affaires médiatisées, celles de Michel, le producteur de musique tabassé dans son studio parisien, celle de Théo, éducateur à Aulnay-sous-Bois, agressé par des policiers lors d'un contrôle de police... mais aussi bien d'autres tombées dans l'oubli... Parce que les violences policières ne sont plus des cas de force majeures, des cas isolés, mais bien des actes qui font partie de notre quotidien.
Une vie parisienne telle qu'elle en avait toujours rêvé, une carrière de sapeur-pompier prometteuse ... Pourtant, à 24 ans, Justine décide de tout plaquer du jour au lendemain pour s'en aller faire le tour du monde. Quatre ans sur les routes, 10 000 kilomètres à vélo, 15 000 en stop qui vont changer sa vie. De l'Asie à l'Océanie, de l'Amérique du Nord à l'Europe, Justine va à la découverte de lieux magnifiques, mais surtout d'hommes et de femmes. Où qu'elle soit dans le monde, elle emmagasine des sourires, des moments de complicité partagés avec des inconnus et une infinité de souvenirs gravés à jamais. Elle découvre qu'il faut vivre sans attendre le lendemain et partir à la rencontre de l'inconnu. De ce road-trip planétaire, Justine a retiré une véritable philosophie du bonheur : la vie ne se compte pas en nombre de respirations, mais en nombre de moments qui nous coupent le souffle.
Négocier avec la mort, négocier avec la vie. Homme du GIGN pendant douze ans, prêt au combat ou à partir en hélicoptère ou à 220 km/heure sur l'autoroute, David Corona est un cas à part dans ce corps d'élite. Il a toujours cru au pouvoir du dialogue, des sensations, des hésitations, de l'émotion douloureuse, atroce, vécue.... Souvent dangereuse. Face à un homme retranché chez lui, les armes à la main. Lors d'une attaque terroriste en France ou sur des terrains extérieurs. Lors d'un assaut, dans un petit village, dans une cellule de prison, derrière la porte d'un appartement, à chaque fois il se propose, ou on le réclame : il est le négociateur du GIGN. Celui qui peut-être, par les mots, par la confiance en l'humanité, va éviter les tirs et le combat. Ou non...
C'est un parcours à part que nous raconte ici David Corona, avec simplicité et conviction. Comment on aguerrit son corps dans l'eau glaciale, comment on apprend le combat à mains nues, au couteau, au fusil longue distance. Mais aussi comment on travaille en équipe, quelles que soient les circonstances. Comment on fabrique un corps d'élite, ensemble. Enfin, comment on développe son regard, sa concentration, son attention à l'extrême, dans un monde où tout se disperse.
A ces formations classiques, David Corona a ajouté un travail personnel qui fonde sa nouvelle vie : féru de psychologie, il découvre d'autres approches : méditation, hypnose, travail des profondeurs. Et finit par quitter son métier d'origine, pour aider de grands sportifs, des entreprises, et leur faire travailler le contrôle, la bienveillance, l'agir ensemble.
Ce livre est également un manuel de développement par temps incertains. Non pas une main de fer dans un gant de velours, mais une main humaine qui croit à l'être dans sa complexité et sa beauté.
« Tu ne ressembles pas du tout au bébé dont j'avais rêvé. Le soir, lorsque je m'endormais en caressant mon ventre, j'imaginais un autre enfant. En bonne santé, dodu, joufflu et avec des cuisses potelées. [...] »
Héloïse et Pierre ont tout pour être heureux. Mais quand leur premier enfant naît grand prématuré, à 600 kilomètres de chez eux, leur quotidien bascule.
Peau à peau raconte un long combat pour la vie, où chaque jour qui passe est un jour de gagné. Grâce à des rencontres exceptionnelles, ce couple dans la tourmente découvre que les grandes victoires sont les plus petites, celles qui se gagnent au fur et à mesure et avec beaucoup d'amour.
À vingt et un ans, Amaryllis Fox est recrutée par la CIA. Sa première mission est d'analyser des centaines de communications top-secrètes transmises par des sources du monde entier, et de les synthétiser pour le rapport journalier que fournit l'Agence au Président des États-Unis. Elle est ensuite affectée au centre antiterroriste dédié à l'Irak. À vingt-deux ans, elle intègre, plus tôt que l'âge minimum requis, le célèbre centre d'entraînement des officiers opérationnels de la CIA, « la Ferme », où pendant six mois elle va apprendre à se servir d'un pistolet Glock, à se débarrasser de ses menottes quand elle est enfermée dans un coffre de voiture, à résister à la torture et découvrir les meilleurs moyens de mettre fin à ses jours au cas où elle se retrouverait prisonnière. À la fin de cette formation intensive, elle est envoyée sur le terrain comme agent opérationnel clandestin. En se faisant passer pour une marchande d'art ethnique, elle va infiltrer des réseaux terroristes au fin fond du Moyen-Orient et en Asie.
Undercover retrace le parcours hors-norme d'Amaryllis Fox où se mêlent à parts égales courage héroïsme et une compassion infinie pour le genre humain... Captivant, jubilatoire, intime et brillant.
Traduit de l'anglais par Dominique Defert
« Cette vie d'engagement et de faux-semblants, d'équilibriste sans filet, Amaryllis Fox la raconte dans un récit haletant. » Le Parisien Week-End
« Même s'il comprend sa dose de scènes à haute tension, la force du récit est de s'attarder sur les implications humaines et intimes du métier d'espion. » ELLE
« Mon père n'était pas croyant. Pourquoi ma mère a-t-elle tenu à cet enterrement religieux ? La réponse, je ne tarde pas à la découvrir. Sur la pierre tombale, à côté du nom de mon père, elle a fait graver ces mots :À la mémoire de Mimoun COHEN son père Yvonne COHEN sa mère Colette COHEN sa soeurJean-Jacques SICSIC son beau-frèredisparus en juin 1962 en AlgérieEt de Régine COHEN sa soeurFigés dans le marbre, ils hurlent comme des nouveau-nés. Et moi, j'ai l'impression de me réveiller d'un long coma. Colette, Yvonne, Mimoun, Jean-Jacques. Yvonne, Mimoun, Jean-Jacques, Colette. J'ignorais que mon père avait une soeur, une soeur qui s'appelait Colette. Jusqu'à ce jour, je n'avais jamais entendu parler de mes grands-parents, ils n'avaient pas de noms, pas de visages.Colette, Yvonne, Mimoun, Jean-Jacques. Yvonne, Mimoun, Jean-Jacques, Colette. J'ai beau répéter ces noms comme un mantra, rien ne se passe, ils ne convoquent aucune image, aucun souvenir. Seulement un incommensurable étonnement. Pourquoi ce secret, pourquoi ce silence ?Disparus en Algérie. Qu'est-ce que ça veut dire, disparus ? Qu'est-il arrivé à mes grands-parents, leur fille et leur gendre, là-bas, en Algérie ? »C'est donc lors de l'enterrement de son père qu'Hélène Cohen découvre l'existence en même temps que la disparition d'une partie de sa famille. Juifs algériens, ils sont quatre à être partis et jamais revenus, quelques jours avant la déclaration d'indépendance. Ramenée à elle-même par cette découverte, l'autrice décide de plonger dans les méandres du secret familial et d'interroger les survivants pour enfin comprendre et connaître les disparus. Une enquête poignante au coeur d'un déni familial qui fait écho à l'un des épisodes les moins connus de la guerre d'Algérie : la disparition de plusieurs centaines d'Européens malgré la signature des accords d'Évian.
Le tour du monde à vélo avec un chaton extraordinaire.
Tenter d'attraper un singe dans un arbre. Emmener à l'hôpital un garçon qui s'est coincé le kiki dans sa braguette. Se faire charger par un sanglier alors que l'on éteint un feu de broussailles. Sauver un homme qui a fait un malaise cardiaque alors qu'il « jouait » avec sa poupée gonflable. Intervenir sur un carambolage causé par un hérisson sur la route... Ce livre rassemble, avec humour et tendresse, des centaines d'anecdotes bien réelles vécues par Patrice. Pompier volontaire durant 22 ans, il en a vu des vertes et des pas mûres. Autant de tranches de vie, tour à tour drôles, savoureuses, sensibles et parfois dramatiques. À chaque fois, c'est le petit théâtre de la comédie humaine qui se joue devant nos yeux. On y pleure quelquefois et on rit beaucoup. Un reflet de notre société qui est aussi un vibrant hommage aux soldats du feu, prêts à risquer leurs vies pour sauver les nôtres.
« Hello, je suis une "impliquée". Greg, mon meilleur ami, mon pilier, est toujours hospitalisé. C'est dur, très dur... » : le 8 décembre 2015, une certaine Flo rejoint le groupe Facebook de l'association des victimes des attentats du 13 novembre 2015. Elle se présente comme une styliste ayant travaillé dans l'événementiel, passionnée de rock et de tatouages. Bénévole infatigable, Flo devient vite un membre incontournable de l'association et finit par y décrocher un CDD. Sauf qu'un jour, un contrat falsifié fait tiquer une bénévole. D'autant que personne n'a jamais réussi à rencontrer le fameux Greg, ami de Flo blessé au Bataclan.
Né en 1975, Alexandre Kauffmann a suivi des études de philosophie avant de rejoindre l'IEP de Paris. À la fois romancier (Mauvais Numéro, Le Faux fuyant ou encore Black Museum) et reporter indépendant pour la presse (Géo, Le Monde, Les Echos...), il a réalisé de nombreux sujets à l'étranger. Après avoir vécu deux ans en Tanzanie, il revient vivre à Paris en 2014 et s'investit dans des récits et des reportages sur les questions de drogues et de police (Surdose, Goutte d'or, 2018).
Devenir médecin à l'hôpital ? Adam en rêvait... jusqu'au jour où il a commencé à exercer ! Il a découvert les semaines de 97 heures où le médecin gagne moins que le parcmètre des urgences. Un chaos de bruits et de cris. Un monde où l'on doit renoncer à toute vie sociale...
Dans ce témoignage à la fois cruel et plein d'humour, un jeune interne nous fait découvrir un quotidien qui se révèle à la fois cauchemardesque et terrifiant. Heureusement, il y a la dérision qui permet de garder un peu de légèreté.
Et surtout, il y a des éclairs de bonheur, notamment quand Adam fait naître un enfant ou que ses patients lui confient leurs petites histoires. Tendres, déchirantes ou drôles, ces histoires sont un concentré d'humanité faisant oublier le quotidien du métier. L'un des plus difficiles, mais aussi l'un des plus beaux métiers du monde.
De son enfance, David ne garde que de terribles souvenirs. Sa mère, sous l'emprise de l'alcool, est un véritable monstre. Elle le maltraite, le frappe et, alors qu'il n'a que 4 ans, elle commence à abuser de lui.
Le pire commence quand le nouveau mari de sa mère reproduit le même comportement de violence et d'abus. Le petit garçon est complètement traumatisé et sa vie devient incontrôlable : expulsions de l'école, délinquance, jusqu'à une tentative de suicide dont il réchappe miraculeusement.
Comprenant qu'il doit agir pour survivre, David s'enfuit de la maison. Malgré les sévices infligés par ses bourreaux, il réussit à puiser en lui le courage nécessaire pour se reconstruire. Il est la preuve que, quels que soient son passé et ses blessures, il est toujours possible de s'en sortir...
Sada avait 18 ans, il est mort un samedi soir de 2011, devant une gare, à la suite d'une rixe entre jeunes. Son grand frère Adama Camara lutte contre l'envie de vengeance qui le ronge, mais la justice traîne, il craque et tire sur les six responsables. Incarcéré avec son autre frère, Daouda, complètement innocent, il va mener un combat depuis sa prison pour le faire libérer.
Dans ce livre, il raconte son long parcours en maison d'arrêt, ses amitiés et tensions avec les prisonniers, les surveillants, la justice, le drame terrible qui a détruit une famille, le temps partagé avec sa fille aux parloirs et sa longue marche vers la paix.
Ce témoignage choc est une leçon de vie, un livre sincère sur l'absurdité de la violence ordinaire qui gangrène la jeunesse. La tentation de la vengeance détruit, la parole sauve.
Pionnière dans l'âme, femme d'engagements, Elizabeth Tchoungui a multiplié les premières dans l'audiovisuel français avant de choisir de mettre son expérience au service de la politique de responsabilité sociale et environnementale d'un grand groupe. Dans cet ouvrage, elle partage les défis qu'elle a relevés lors de son parcours aux chemins multiples, comme les échecs qui l'ont marquée. Une volonté de fer, et le soutien de proches bienveillants, lui ont permis de repartir de zéro après les moments difficiles, et de dépasser les affres du manque de confiance en soi et du syndrome de l'imposteur auxquels elle a parfois été confrontée. Elle transmet son attachement à sa double culture, construite dans le Sud-Cameroun et la campagne tarnaise.
Elizabeth Tchoungui était journaliste et animatrice de télévision, avant d'être nommée directrice exécutive RSE au sein d'Orange. Elle a notamment présenté pendant plusieurs années le magazine Les maternelles sur France 5.
« Si je survis deux ans, je serai là pour ta première rentrée des classes. En allant jusqu'à cinq, je t'aurai entendu lire tes premiers mots, vu écrire tes premières lettres, et après ? Le premier amour ? Les chagrins, le corps qui se forme et la solitude qui, parfois, sidère. L'échec qui aveugle et l'ambition à laquelle on renonce. Qui t'en parlera si je ne suis pas là ? Mon amour, ma vie, mon enfant, Eva, je décide de ne pas prendre le risque de te laisser seule. Les paroles s'envolent, les écrits restent, dit-on. Alors je vais rester. »Lorsque Virginie Roels apprend qu'elle est atteinte d'un cancer, sa fille Eva n'a que trois ans. La maladie l'a saisie, l'urgence aussi. Celle de lui dire son amour, de lui raconter les secrets qu'elle aurait fini par lui confier. De prononcer les mots qu'elle lui aurait glissés à l'oreille si elle avait été auprès d'elle dans les moments de doutes, de chagrin comme de joie, à l'âge de l'adolescence, à celui d'être femme, puis mère, à son tour. Or comment parler de tout cela, en quelques mois, à cette toute petite fille dont la destinée est imbriquée dans la sienne ? Par écrit. Car les écrits restent, dit-on, alors elle restera. Virginie Roels rencontre la blessure et la grâce. La blessure du destin, la grâce de l'écriture. Par-delà l'émotion qui porte chaque page, une forme d'universalité émerge de ce texte. Car nous voudrions tous transmettre ces mots qui aident ou qui consolent, qui lèvent le voile sur les visages et les vies, et qu'on appelle, avec la modestie de l'inconnu, l'expérience. Un récit sur l'amour filial à placer entre toutes les mains.
Un soir, Hatice rentre chez elle en scooter sur une route de Savoie. Soudain, la jeune fille de 19 ans est percutée par une voiture. Le choc est tel que son corps est projeté sur la chaussée comme une vulgaire poupée de chiffon. A l'arrivée des secours, la jeune femme est dans un état critique. Elle va rester dans le coma pendant trois longs mois, et les médecins sont persuadés qu'elle ne se réveillera jamais. Pourtant, Hatice est consciente et ressent tout. Sans pouvoir bouger, ni rien dire, elle est enfermée dans son corps. Aujourd'hui, la jeune femme témoigne de ce cauchemar où, prisonnière de son propre corps, elle pensait ne jamais revivre. Elle raconte également sa renaissance et son parcours du combattant pour tout réapprendre. Une incroyable leçon de vie et de courage.
Aulnay-Sous-Bois, début des années 1980. Dans la cour de récré, une petite fille s'avance d'un pas décidé vers le caïd de l'école. Parce qu'il fait pleurer sa camarade de classe, elle entend bien lui donner une bonne leçon. C'est Madi, la guerrière, qui se rêve princesse de Casamance, cette région verdoyante du Sénégal dont ses parents sont originaires. Madi la petite maîtresse de la cité des 3000, la répétitrice en chef des enfants du quartier. Madi, assoiffée de connaissance, qui dévore son encyclopédie au lieu de dormir la nuit, et qui n'en finit pas d'interroger son père sur les racines, la famille, l'Afrique.Un jour, c'est certain, toute la famille Seydi s'y établira. En les voyant arriver, les Sénégalais diront d'eux qu'ils sont des « toubabs », des blancs. Une bassine en équilibre sur la tête, Madi voudra tout faire pour ressembler à ces femmes africaines dont elle admire tant l'allure, la force et la ténacité. À Dakar, elle assiste à ses premiers meetings politiques. Revenue en France, elle plongera tout entière dans le militantisme. C'est l'histoire d'une Française venue d'ailleurs qui garde la nostalgie de son enfance en banlieue. C'est la peinture réaliste d'une banlieue attachante, où règnent le vivre-ensemble et la chaleur humaine. Le témoignage poignant d'une découverte marquante, celle de l'Afrique de l'Ouest ; c'est l'expérience concrète de la « Teranga », l'entraide et le partage. Le récit d'apprentissage d'une jeune femme engagée du côté du courage.
Sa carte de presse, dont il ne se sépare jamais, lui sert de sésame pour raconter l'actualité du fait divers. Il écrit depuis vingt ans sur les courts-circuits du réel, les embardées de la nature et les drames humains. Un fait-diversier à plein temps après avoir étéchroniqueur culturel et fréquenté les salles de spectacles.
Passion tardive ou vocation précoce? Dans un récit rédigé à la première personne, l'auteur exprime son amour du présent, tout en se souvenant qu'il a lui aussi un passé. Il choisit alors de quitter la ville pour la campagne, de s'éloigner de la plaine pour la montagne. C'est sa propre histoire qui l'attend sous la neige. Peut-être est-il bien l'enfant du fait divers, après avoir, très tôt, perdu son père dans une avalanche.
Un accident de ski dont les journaux de l'époque ont rendu compte, dans les pages de cette rubrique qui fait peur, tout en appartenant au commun des mortels. Le moment est venu d'en sortir, avec les mots qui font confiance à la vie.
En 2019, un certain Ruddy Terranova souhaite rencontrer Pierre Fourniaud de La Manufacture de livres pour un projet de livre-témoignage. Connu pour des faits de banditisme et fiché S, notre position première est claire : nous ne souhaitons pas publier quelqu'un qui se revendique de l'Islam radical. «Je comprends, répond l'homme. Mais mon point de vue est le suivant. Je soutiens le droit des musulmans à partir à l'étranger défendre les leurs qui se font massacrer. C'est le jihad auquel j'adhère, pas celui de Mohamed Merah. On ne tue pas des femmes ou des enfants au nom de la religion. On ne commet pas d'attentat aveugle. Vous pouvez choisir de ne pas entendre mon témoignage. Mais, monsieur, nous sommes plusieurs millions. Que comptez-vous faire de nous ? Tous nous tuer ?» Cette conversation fut la première de nombreux échanges qui aboutirent à ce livre.
Le parcours de Ruddy Terranova est celui d'un français qui choisit la voix de l'extrémisme. Elle raconte aussi une part de notre société.
Ma mère a été mise à mort sauvagement une nuit d'hiver alors qu'elle dormait paisiblement dans sa chambre. Au-delà des émotions, nous avons besoin de comprendre, de trouver un sens à cette tragédie soudaine. Qui, pourquoi, comment ? Personne n'est préparé à faire face à l'extrême violence. Dans le cadre des procédures pénales, la famille de la victime est la partie gênante, celle qui réclame « justice » au sens large, mais à qui on ne propose qu'une indemnisation financière. Ce livre est une quête de « vérité ». Il relate dix ans de lutte d'une « victime par ricochet », pour garder une dignité dans un monde qui en manque cruellement. On y croise un dangereux personnage, des gendarmes, des infirmiers, des médecins, un vice-procureur, des juges, des avocats, les dirigeants du F.G.T.I., un Député... Mais ce livre, basé sur de nombreux témoignages, est avant tout un hommage à la femme formidable qu'était ma mère. Toute son existence, elle a vécu avec beaucoup d'amour, de courage, d'intégrité et a su transmettre ces valeurs à ses enfants. Sa mort ignoble, inacceptable, ne pouvait tomber dans l'oubli.
« Il y a un super jeu que ma meilleure amie m'a appris, qui me plaît beaucoup, qui consiste à dire « titre » lorsque quelqu'un prononce une phrase qui pourrait faire l'objet d'un titre de film X.
Exemple :
« Est-ce que tout va rentrer ? » Titre !
Ou encore :
« Qu'est-ce qu'elle est bonne. » Titre !
Donc, lorsque ma patiente de quatre-vingt-quinze ans m'a demandé en me montrant ses comprimés :
- Le gros, il faut le sucer ? Je n'ai pas pu résister de lui répondre : Titre !
Heureusement, elle ne connaît pas le jeu. »
Née dans le Loir-et-Cher en 1981, Solen Winckler fait ses études à Amboise et obtient son diplôme d'état infirmier en 2002. Passionnée par la lecture, le sport, les voyages et les chats, elle part vivre deux ans en Martinique avant de s'installer à la Réunion en 2006, pour y rejoindre sa soeur.
Elle passe son diplôme de puéricultrice en 2007 et travaille au sein de différents services. Depuis 2009, elle exerce en libéral. Côtoyant de près le monde du livre - sa soeur a créé sa maison d'édition, Austral Éditions -, Solen se lance à son tour dans l'écriture afin de raconter ses journées de travail avec beaucoup d'humour et d'ironie, sous la forme d'un journal de bord.