Écrit à l'époque des Royaumes combattants de Chine, L'Art de la guerre, dont l'auteur présumé est un général chinois du nom de Sun tzu, est le plus ancien traité de stratégie connu (V-IVe siècles av. J.-C.), et l'un des plus célèbres. Mais il est davantage : une leçon de sagesse et d'art de vie inspirés du Tao.
La traduction et la présentation de Jean Levi, spécialiste reconnu de Sun tzu, replacent l'ouvrage dans son contexte historique et culturel. Avec, en regard, un choix de textes d'autres grands penseurs et stratèges chinois.
L'iconographie, riche et rigoureusement choisie, commentée par Alain Thote, apporte un éclairage précieux à ces textes très anciens, emblématiques de la pensée chinoise
Fernand de Magellan, grand navigateur portugais du XVIe siècle, a une intuition géniale : on doit pouvoir contourner la barrière de l'Amérique et percer le passage du détroit antarctique pour rejoindre les très convoitées îles aux épices, les Moluques. Persuasif, il gagne la confiance du roi d'Espagne, Charles Quint, obtient cinq navires en piteux état, embarque une cohorte cosmopolite de 237 hommes et lève l'ancre le 20 septembre 1519. Tempêtes, mutineries, tensions à bord, épreuve du froid jalonneront l'épopée de ces navires.
Magellan passe dans l'étroit boyau du détroit qui porte désormais son nom, et sort enfin de l'enfer pour entrer dans cet océan inconnu qu'il baptisera Pacifique.
Il mourra victorieux 150 jours plus tard, dans l'eau tiède d'un récif des Philippines, percé de flèches, avant d'avoir rejoint le sud de l'Espagne.
Aimez-vous le vert ? À cette question les réponses sont partagées. En Europe, une personne sur six environ a le vert pour couleur préférée ; mais il s'en trouve presque autant pour détester le vert, tant chez les hommes que chez les femmes. Le vert est une couleur ambivalente, sinon ambiguë : symbole de vie, de sève, de chance et d'espérance d'un côté, il est de l'autre associé au poison, au malheur, au Diable et à ses créatures. Le livre de Michel Pastoureau retrace la longue histoire sociale, artistique et symbolique du vert dans les sociétés européennes, de la Grèce antique jusqu'à nos jours. Il souligne combien cette couleur qui a longtemps été difficile à fabriquer, et plus encore à fixer, n'est pas seulement celle de la végétation, mais aussi et surtout celle du Destin. Chimiquement instable, le vert a symboliquement été associé à tout ce qui était instable : l'enfance, l'amour, la chance, le jeu, le hasard, l'argent. Ce n'est qu'à l'époque romantique qu'il est définitivement devenu la couleur de la nature, puis celle de la santé, de l'hygiène et enfin de l'écologie. Aujourd'hui, l'Occident lui confie l'impossible mission de sauver la planète.
NOUVEAUT Lettres / Sciences humaines ????????????????
Prsentation de l'ouvrage Les chapitres : ils forment un rcit, reprenant les grands thmes et les chronologies (dmographie, production, institutions, culture...).
L'atelier de l'historien : le lecteur dcouvre la manire de travailler de l'historien. Cet atelier met en lumire les sources historiques et les dbats d'historiens que la priode a engendrs. Un atout majeur.
Les annexes : indispensables pour comprendre le travail de l'historien, elles reprennent les repres chronologiques, les notices biographiques, la bibliographie par chapitre, la table des rfrences iconographiques, les sources des textes, cartes et graphiques et l'index.
Prsentation de l'auteur Pierre-Yves Beaurepaire est professeur d'histoire moderne l'Universit de Sophia-Antipolis. Directeur du centre de la mditerrane moderne et contemporaine, il coordonne depuis 2009 le programme CITERE (Circulation, Territoires et Rseaux en Europe de l'ge classique aux Lumires).
Points forts - La nouvelle collection de rfrence sur l'Histoire de France - Plus de 30 000 exemplaires vendus de la version prestige - Dans la mme collection ???????????????????????????????????????????????????
L'histoire de la couleur bleue dans les sociétés européennes est celle d'un complet renversement : pour les grecs et les romains, cette couleur compte peu et est même désagréable à l'oeil : c'est une couleur barbare.
Or aujourd'hui, partout en europe, le bleu est de très loin la couleur préférée (devant le vert et le rouge).
L'ouvrage de michel pastoureau raconte l'histoire de ce renversement. en mettant l'accent sur les pratiques sociales de la couleur (lexiques, étoffes et vêtements, vie quotidienne, symboles) et sur sa place dans la création littéraire et artistique, il montre d'abord le désintérêt pour le bleu dans les sociétés antiques.
Puis il suit la montée et la valorisation progressives des tons bleus tout au long du moyen age et de l'époque moderne. il insiste notamment sur les enjeux esthétiques, moraux et religieux liés à cette couleur, du xiie au xviiie siècle. enfin il met en valeur le triomphe du bleu à l'époque contemporaine, dresse un bilan de ses emplois et significations et s'interroge sur son avenir.
Parler du bleu c'est nécessairement être conduit à parler aussi des autres couleurs.
Celles-ci ne sont donc pas absentes du livre : le vert et le noir, auxquels le bleu fut parfois assimilé ; le blanc et le jaune, auxquels il a fréquemment été associé ou opposé ; et surtout le rouge, son contraire, son complice et son rival depuis le moyen age.
Publié huit ans après les autres, en 1588, le Troisième Livre donne corps au travail de réflexion caractéristique de l'essai, latent jusqu'alors dans l'armature des chapitres : la pensée présente se situe par rapport à l'écrit du passé et, sans le désavouer, le remet en question.
Dès lors, et jusqu'à sa mort en 1592, Montaigne conduit ses investigations à partir de traces antérieures, par retours, croisements ou ramifications de " routes par ailleurs ". Sur l'Exemplaire de Bordeaux, document autographe d'une future édition, il inscrit méthodiquement les additions marginales à incorporer, et les marques du " langage coupé " qu'il invente pour accentuer les articulations insolites des propos.
Il textualise ainsi son dialogue intérieur et en ratifie les doutes aussi bien que les plus énergiques témoignages, à l'adresse d'un lecteur qui, selon la formule de Jean-Yves Pouilloux, voudrait avec lui " commencer à penser véritablement ".
Une période de presque trois ans sépare la fin de l'Ancien régime de l'effondrement de la monarchie. Entre 1789 et 1792, la famille royale, contrainte de quitter Versailles et ses fastes, vit assignée à résidence à Paris, au palais des Tuileries.Louis XVI n'est plus un monarque absolu, et la France révolutionnaire se dote d'une constitution. Tout près du palais, à l'Assemblée, les députés s'emploient à la construction de ce nouveau régime au fil de débats houleux. La fébrilité de la rue est palpable et, sous la pression populaire, les éclats de violence se multiplient dans Paris. Plus loin, en Europe, les puissances étrangères observent la France avec inquiétude. Aux Tuileries, Louis XVI, Marie-Antoinette, leurs deux enfants et quelques fidèles, sous surveillance permanente, voient leur destin bouleversé.À travers des documents d'archives, des gravures, des oeuvres d'art, des objets et pièces de mobilier des Tuileries, c'est cette période tumultueuse qui est ici donnée à voir, avec une lumière particulière sur le quotidien du couple royal, la correspondance secrète de Marie-Antoinette avec le comte suédois Axel de Fersen et l'intimité d'un château aujourd'hui disparu.
Les chapitres : ils forment un récit, reprenant les grands thèmes et les chronologies (démographie, production, institutions, culture.).
L'atelier de l'historien : le lecteur découvre la manière de travailler de l'historien. Cet atelier met en lumière les sources historiques et les débats d'historiens que la période a engendrés. Un atout majeur.
Les annexes : indispensables pour comprendre le travail de l'historien, elles reprennent les repères chronologiques, les notices biographiques, la bibliographie par chapitre, la table des références iconographiques, les sources des textes, cartes et graphiques et l'index.
Parcourant le monde à travers de magnifiques cartes de toutes provenances et de toutes époques, l'écrivain de voyage Francisca Mattéoli raconte une vingtaine d'histoires étonnantes sur la géographie des lieux pour comprendre comment les endroits les plus magiques de la planète ont été révélés au plus grand nombre. De la route 66 avec les premiers colons, en passant par la découverte tardive de Petra ou des Maldives, c'est un voyage dans le temps et dans l'espace pour mieux appréhender le monde tel qu'on le connaît aujourd'hui et la place que nous y avons.
Places royales et faubourgs brumeux, enceintes, barricades et passages, c'est la trame serrée des quartiers parisiens qui organise cette déambulation proposée aux flâneurs des rues et des livres.
On y voit naître, au rythme des enceintes successives, l'éclairage public, l'enfermement des pauvres et des fous, le numérotage des maisons, les terrasses des cafés et la police de proximité. Du Marais des Précieuses au XIe arrondissement des «branchés», on assiste aux migrations de la mode, à l'apparition de microvilles dans la ville, celles de Scarron, de Des Grieux, de Desmoulins, de Rubempré et de l'autre Lucien, Leuwen, celles de Gavroche, de Baudelaire et de Manet, d'Apollinaire, celles encore de Nadja, de Doisneau ou d'Anna Karina.
Mais les vrais héros du livre, ce sont des anonymes, les architectes du désordre qui, de génération en génération, se sont transmis l'art d'empiler les magiques pavés, au faubourg Saint-Antoine en prairial an III, au cloître Saint-Merri en juin 1832, au clos Saint-Lazare en juin 1848, à Belleville en mai 1871, au quartier Latin en mai 1968, démontrant chaque fois - et plaignons ceux qui croient la série close - la force de rupture de Paris.
Pour la première fois, ici, le grand philosophe c.
G. jung explique lui-même au profane ce qui a été sa contribution majeure à la connaissance de l'esprit humain : sa théorie des symboles.
Ce livre est né d'un rêve de jung. mais il fallut encore que john freeman - qui nous rapporte ce rêve dans son introduction - persuadât le philosophe qu'il pouvait, qu'il devait exposer ses découvertes à un large public, même peu instruit des questions psychologiques.
Jung avait 83 ans quand il établit le plan complet de ce livre et demanda à quatre de ses disciples les plus proches d'en traiter chacun une partie. il consacra les derniers mois de sa vie à revoir l'ensemble et à rédiger le chapitre qu'il s'était lui-même assigné. il y mit le point final dix jours avant sa mort.
A travers cet ouvrage, jung insiste sur un fait capital : l'homme ne peut s'accomplir que s'il a une connaissance consentie de sa vie inconsciente, par l'intermédiaire de ses rêves et de leurs symboles.
Chaque rêve est un message qui s'adresse directement et personnellement au rêveur; il utilise des symboles communs à l'humanité, mais toujours d'une manière différente pour chacun, et il ne peut être interprété qu'à l'aide d'un "code" individuel.
Plus de 500 illustrations fournissent un commentaire visuel de la pensée de jung. elles montrent la nature et le fonctionnement des rêves, elles explorent la signification symbolique de l'art moderne et révèlent le sens psychologique des expériences de la vie quotidienne.
Encombrement des espaces, netteté de la peau, intimité sensible, les critères anciens du propre et du sale ne sont plus ceux d'aujourd'hui. Des faits apparemment identiques ne déclenchent au fil du temps ni les mêmes appréciations ni les mêmes réactions : la transpiration collant à la peau, le cheveu supportant la vermine, l'odeur émanant des corps. La propreté de nos pères, celle de l'Europe classique par exemple, n'était pas la nôtre : elle pouvait exister sans le recours à l'eau, en favorisant quasi exclusivement l'apparence extérieure, l'habit. L'histoire du propre et du sale est ainsi celle d'un lent raffinement. Elle montre comment se fabriquent les seuils du goût et du dégoût. Leurs différences avec les nôtres réveillent la conscience de notre propre sensibilité. Cette histoire est aussi davantage. Elle montre encore comment s'enracinent au plus près des repères corporels, des différences marquantes entre les groupes sociaux. La dentelle blanche de l'aristocrate du Grand Siècle n'a aucun rapport avec le chanvre écru du laboureur. Non que cette différence soit celle de l'ustensile ou de l'accessoire. Elle est d'abord celle du corps. Elle révèle combien la distance sociale, devenue abîme, tient au sentiment de ne pas avoir le même corps. Cette histoire enfin plonge au coeur de la sensibilité culturelle. Le propre et le sale orchestrent un ordre immédiat du monde. Avec leurs changements temporels bascule, tout simplement, l'horizon des matérialités.
Un livre qui raconte l'histoire de Coco Chanel et son empire, en 3 parties :
- Une biographie de Coco Chanel, depuis ses débuts très humbles jusqu'à son ascension en tant que créatrice de mode visionnaire qui libéra l'habit de la femme. Sa vie privée, son appartement rue Cambon...
- Tout l'univers de la marque Chanel : les pièces iconiques (la petite robe noire, le tailleur en tweed, le sac à main), le parfum N°5, les égéries, les symboles de la marque...
- L'héritage de Coco Chanel avec notamment la reprise de la marque par Karl Lagerfeld.
Une maquette très belle et originale, où le texte se mêle aux illustrations glamour et stylisées (des illustrations sur quasiment chaque page).
Avec une belle tranche argentée et de la dorure argentée en couverture pour garder le côté glamour de Chanel.
Ce livre a reçu l'approbation de la marque Chanel.
L'auteure et illustratrice, Megan Hess, compte parmi ses clients Chanel, Dior, Yves Saint Laurent, Vogue, Cartier, Balmain ou encore Montblanc.
Parler de racisme, c'est parler d'une histoire-monde, celle de la xénophobie, de l'antisémitisme, des préjugés, de l'esclavage ou celle de la ségrégation. Mais c'est aussi parler d'images : la caricature, les objets, l'affiche politique ou de propagande, la publicité ou le tract, la photographie ou la peinture... Nombreux sont les supports qui ont véhiculé la représentation de l'« autre » comme un être inférieur, stigmatisé dans sa différence, que celle-ci soit ethnique, religieuse, culturelle ou sexuelle. Ils relèvent d'une culture visuelle qui a contribué pendant des siècles à façonner des relations tronquées, marquées par une violence pouvant aller jusqu'à l'extermination ou au génocide. En analysant près de 250 images, l'historien Pascal Blanchard et l'anthropobiologiste Gilles Boëtsch décryptent les différentes strates de cette haine de l'autre dans une perspective à la fois historique, culturelle et thématique. Car comprendre la construction de ce discours racial sur le temps long, c'est participer à sa déconstruction. Les auteurs donnent aussi la parole à une quinzaine de personnalités : chacune livre ici un éclairage à hauteur de sa propre expérience, de ses convictions et de ses engagements. Une saisissante histoire visuelle et mondiale du racisme pour en maîtriser désormais tous les codes et représentations.
Qu'ils soient joueurs ou hautains, contemplatifs ou curieux, qu'ils ronronnent de plaisir ou aient le poil hérissé, qu'ils soient assoupis ou prêts à bondir sur leur proie, les chats rassemblés dans ce recueil séduiront les amoureux de la gent féline.
Kwong Kuen Shan, artiste chinoise, présente ici ses plus belles aquarelles. Élégantes et intemporelles, elles sont associées à des proverbes asiatiques, des extraits de poèmes de la dynastie Tang, des enseignements de la tradition zen ou à des citations de Confucius, Mencius et Lao Tseu.
«Après la mort de son maître Socrate (399 av. J.-C.), Aristoclès s'exile pendant dix ans puis se rend en Sicile où il rencontre le pythagoricien Archytas. De retour à Athènes, il fonde l'Académie dont les jardins s'ornent de platanes : il prend peut-être alors le nom de Platon. Si le contenu de son enseignement oral ne nous est connu qu'indirectement, il nous reste fort heureusement les Dialogues, forme supérieure de divertissement intellectuel, que Platon compose comme autant d'images d'un album-souvenir, à feuilleter dans sa vieillesse. Il s'y montre à la fois rigoureux dialecticien, poète inventif créateur de mythes, et surtout metteur en scène de spirituels entretiens. Car il aimait tant le théâtre qu'à sa mort, on trouva sous son oreiller une édition de petites comédies en prose, les Mimes de Sophron.» Jean-Paul Dumont.
New York, 1927 : jeune femme à la beauté classique, Lee Miller est découverte par Condé Nast, fait la couverture de Vogue et se voit immortalisée par les plus grands photographes, dont Steichen, Hoyningen-Huene et Horst. Paris, 1929 : amie d'Eluard et de Picasso, élève et compagne de Man Ray, elle invente avec lui la technique photographique de la solarisation, devient une brillante photographe surréaliste et joue le rôle de la statue dans Le Sang d'un poète de Jean Cocteau. Europe, 1944-1945 : correspondante de guerre pour le magazine Vogue, elle est la seule femme
à suivre l'avancée des armées alliées, des plages de Normandie aux camps de la mort et au « nid d'aigle » d'Adolf Hitler en Bavière. Ses photo-graphies de Dachau bouleversent le monde entier. Ce ne sont là que trois des nombreuses vies de Lee Miller, relatées ici par son fils Antony Penrose,
né de son union avec le peintre surréaliste Roland Penrose. De cette héroïne stendhalienne aussi étonnamment belle qu'intrépide, de cette troublante voyageuse, le photographe David Sherman disait qu'elle « incarna au plus près la nouvelle femme du milieu du XXe siècle ». Riche de 171 illustrations en duotone (une sélection de ses plus belles photographies et portraits signés par les plus grands photographes), ce livre retrace le parcours éminemment
romanesque de celle qui fut l'une des femmes les plus extraordinaires de son temps.
Des Gaulois à aujourd'hui, ce livre retrace l'histoire politique, économique, sociale et culturelle de la France dans des textes synthétiques et amusants, en insistant sur les erreurs commises par certains grands hommeou le ridicule de certaines situations.
Plus de huit siècles d'histoire découpés en 27 chapitres, enrichis chacun d'une chronologie et d'un lexique des noms des personnages rencontrés. Les textes, truffés de jeux de mots évocateurs et amusants, sont accompagnés de citations souvent humoristiques et d'encadrés sur la vie quotidienne de nos ancêtres.
Une découverte de la grande histoire de France à travers ses moments clés mais aussi des anecdotes, révélant des façons de voir et de se comporter qui aujourd'hui, rétrospectivement, nous paraissent drôles ou ridicules.
Depuis l'embryon lové dans le ventre de sa mère, jusqu'aux métropoles qui couvrent la Terre de leurs lumières permanentes, les humains ont inventé de nombreuses façons d'habiter.
Mais les animaux et, plus étonnant, les végétaux avaient déjà exploré de nombreux modes d'habitat. Michel Serres nous dévoile les secrets de ces architectures séduisantes et multiples, nous en montre le sens et les mots, et esquisse ainsi le monde de demain.
Ce livre est autre chose qu'une biographie classique. C'est tout le règne qu'il embrasse dans une vision générale de la société du Grand Siècle, renouvelant le sujet, mettant à mal bien des clichés et des vieilles lunes grâce à une documentation considérable, dont de nombreuses études étrangères peu accessibles, grâce tout autant à une analyse remarquable, originale, juste, du pouvoir, de ses serviteurs, de ses moyens d'action et de propagande, de sa grandeur, mais aussi de ses limites et de ses contradictions. Alliant la recherche, la vie, l'intelligence de la réflexion, la clarté, la qualité de l'expression et du style, Jean-Christian Petitfils a écrit un riche et grand Louis XIV.
«Spinoza naît en 1632 dans la communauté juive d'Amsterdam avec laquelle il rompra. Malgré ses liens avec le monde actuel et politique, il incarne le type du philosophe solitaire. La plus grande partie de son oeuvre est publiée en 1677, l'année de sa mort, par ses proches. Tout un XVIIIe siècle s'est fait peur avec Spinoza, qualifié de matérialiste et d'athée, de destructeur du libre arbitre et de la morale. Il a fallu attendre l'idéalisme allemand, Schelling et Hegel, pour que soit abordé le contenu spéculatif du spinozisme : le rapport de la totalité et de l'unité, de l'infinité et de la négation, de l'absolu, de la substance et de la liberté.» Alexandre J.-L. Delamarre.
Ressusciter le passé, par le contact avec les sources et la passion des archives, et surtout par l'écriture : telle est l'ambition de l'Histoire de France de Michelet, un homme qui, disait Taine, écrit "comme Delacroix peint et comme Doré dessine". Les transformations de la sensibilité, l'imbrication de la vie privée et des affaires publiques, l'influence des enjeux financiers sur les événements politiques, la façon dont l'esprit et le style d'une époque se manifestent dans les oeuvres d'art, le rôle des modes, l'évolution des régimes alimentaires... tout est matériau pour raconter une Histoire dramatique, troublante, dans laquelle le lecteur est plongé un peu comme Fabrice à Waterloo, découvrant les événements en même temps que leurs acteurs : et l'on tremble à lire le récit de la folie du jeune Charles VI, l'on s'émeut de la destinée tragique de Charles le Téméraire,. l'on entre avec effroi dans la biographie de Damiens, l'auteur de l'attentat contre Louis XV... De cette fresque immense (dix-sept volumes), qui déroule l'histoire de France depuis les peuples barbares jusqu'à la veille de la Révolution française, cet ouvrage propose une sélection de moments, en guise d'initiation à une oeuvre comparable à La Comédie humaine, au cycle des Rougon-Macquart ou à la Recherche du temps perdu.