Une exploration de l'amitié entre G. Stein et P. Picasso, qui s'est cristallisée autour de leurs approches respectives du cubisme. Des parallèles entre les textes de la poétesse et les toiles du peintre rendent compte des similitudes entre leurs créations littéraires et picturales. L'héritage esthétique de l'écrivaine auprès des artistes contemporains américains est également abordé.
Le xviie siècle est traditionnellement considéré comme l'âge d'or du pastel. Médium sans égal pour rendre les effets de matière et le velouté de la carnation, le pastel est d'un usage alors bien souvent restreint au portrait, auquel il se prête particulièrement bien. Si son art passe de mode au moment de la Révolution française, il connaît une véritable réinvention entre la seconde moitié du xixe siècle et le début du xxe, ce dont témoigne de manière exceptionnelle la collection du musée d'Orsay, riche d'environ 500 oeuvres. La gamme de pastels disponibles s'étend alors aussi considérablement tant en termes de nuances que de textures, ce qui ouvre la porte à tous types d'expérimentations et de pratiques.
Le présent ouvrage met en avant, à travers une centaine d'oeuvres, la singularité du pastel, ni véritablement dessin, ni peinture, et le rapport immédiat avec la matière qui lui est propre. Le pastel est en effet essentiellement constitué de pigments purs, et crée une fleur en suspension sur le grain du papier ou la toile, dont la vibration fait la beauté, mais aussi la grande fragilité. Cet ouvrage s'articulera autour de huit grands thèmes soulignant le renouveau du pastel à partir de la seconde moitié du xixe siècle en révélant les oeuvres de Millet, Degas, Manet, Cassatt, Redon, Lévy-Dhurmer et bien d'autres
L'oeuvre de Munch (1863-1944) occupe dans la modernité artistique une place charnière. Elle plonge ses racines dans le XIXe siècle pour s'inscrire pleinement dans le siècle suivant. Son oeuvre tout entier des années 1880 à sa mort, est porter par une vision du monde singulière lui conférant une puissante dimension symboliste qui ne se réduit pas aux quelques chefs-d'oeuvre qu'il a créés dans les années 1890. Tout au contraire, ce catalogue propose une lecture globale de son oeuvre mettant en avant la grande cohérence de sa création, plutôt que d'opposer un symbolisme fin-de-siècle à un expressionnisme qui ancrerait Munch dans la scène moderne. Son approche picturale se construit principalement à partir de cycles ; Munch exprime fréquemment l'idée que l'humanité et la nature sont inexorablement unies dans le cycle de la vie, de la mort et de la renaissance. Dans ce cadre, il élabore une iconographie inédite, en grande partie inspirée par les philosophies vitalistes, notamment de Friedrich Nietzsche et d'Henri Bergson. Cette notion de cycle intervient ainsi à plusieurs niveaux dans l'oeuvre de Munch. Elle y est présente aussi dans la construction même de ses toiles, où certains motifs reviennent de façon régulière. Ce que ce livre nous propose de nouveau : une nouvelle lecture de la création de cet artiste aux oeuvres autant remarquables qu'insolites.
Les années 1930 marquent un tournant dans l'oeuvre d'Henri Matisse.
En dépit du succès, il se lasse des intérieurs niçois et des nus alanguis.
Avec l'âge et la renommée viennent les remises en questions : c'est de neuf dont il a besoin, dans ses thèmes comme dans ses techniques picturales. Changeant d'échelle, il s'attaque à La Danse, vaste composition murale destinée à la fondation Barnes à Merion, et prend ainsi un nouveau départ, au seuil de sa soixantième année.
L'activité artistique de Matisse est alors étroitement suivie par la grande revue d'avant-garde Cahiers d'art, lancée par Christian Zervos en 1926.
Dans un moment d'intense recherche, l'oeuvre du peintre se fait radicale et se retrouve au coeur des débats d'idées et des courants artistiques que relaient les Cahiers. C'est par ce prisme que le présent ouvrage entend explorer la production du Matisse des années 1930, pour redonner toute sa portée à cette riche période de création, durant laquelle l'artiste s'impose comme une des figures majeures du modernisme international.
D'Alphonse Mucha (1860-1939), l'artiste tchèque exilé à Paris après une formation à Prague et à Vienne, on connaît surtout les affiches publicitaires, oeuvres emblématiques de l'Art Nouveau. Mais cet artiste prolifique et complexe, à la fois peintre, dessinateur, sculpteur ou encore photographe ne saurait se réduire à cette étiquette.
Le Pater est la première oeuvre du Mucha philosophe. Elle paraît à Paris le 20 décembre 1899, juste avant le basculement dans le nouveau siècle.
Sous la forme d'un livre qui illustre la prière Notre père, Mucha y inscrit un message pour les générations futures. Il développe une pensée humaniste en décrivant la progression de l'humanité, de l'obscurité de l'ignorance vers les états supérieurs de la spiritualité et de la vérité. La prière est découpée en sept phrases : chacune d'entre elles est reproduite, puis commentée et enfin illustrée par l'artiste.
Les planches de l'ouvrage, numérisées depuis l'exemplaire original conservé à la Fondation Mucha, sont reproduites ici intégralement dans une qualité exceptionnelle. En introduction, plusieurs textes de spécialistes permettent d'appréhender Le Pater dans son ensemble et d'en saisir les enjeux. On y découvre d'abord, par l'essai de Tomoko Sato, une contextualisation de l'oeuvre et une analyse détaillée de son importance dans la carrière de Mucha. Jacob Sadilek en offre ensuite une lecture d'un point de vue franc-maçonnique. Pour conclure la réflexion, Otto Urban analyse le développement du spiritualisme de Mucha dans le Paris des années 1890, et plus largement celui du nationalisme et du symbolisme dans l'art tchèque. Un glossaire symbolique accompagnant le feuilletage du Pater clôt l'ensemble, permettant au lecteur d'aujourd'hui de décrypter les secrets de cette oeuvre.
Vivian Maier (1926-2009) est connue comme photographe. Il aura fallu le hasard de la découverte de son corpus photographique en 2007 dans une brocante aux Etats-Unis pour que le public puisse la connaître.
Vivian Maier naît à New-York en 1926. Son père est d'origine austro-hongroise et sa mère est française, ce qui la conduit à séjourner à plusieurs reprises en France dans sa jeunesse. Elle commence à exercer le métier de gouvernante d'enfants dès 1951, d'abord à New-York puis, jusque dans les années 1990 à Chicago où elle s'éteint au printemps 2009.
Cette passion qui l'habite et qui deviendra une activité presque quotidienne, l'élève aujourd'hui au rang des plus grands photographes emblématiques de la Street Photography, et la fait figurer dans l'histoire de la photographie aux côtés de Diane Arbus, Robert Frank, Helen Levitt ou Garry Winogrand.
Son oeuvre est constituée de plus de 120 000 images photographiques, de films super 8 et 16 mm, d'enregistrements divers, de photographies éparses, et d'une multitude de pellicules non développées, comme autant de trouvailles fascinantes.
Les scènes de rue et les quartiers ouvriers, là où elle rencontre la vie, constituent une des grandes thématiques de son oeuvre. Au travers de nombreux portraits d'inconnus à qui elle délivre une fraction de seconde d'éternité en croisant leurs regards, Vivian Maier fixe un geste, une expression, une situation, la grâce de petites choses accessibles.
Il y a aussi l'univers des enfants qui a été le sien durant si longtemps, et qui est aussi le monde de la liberté où le temps n'existe plus. Elle s'attache aux formes, aux rythmes, aux matières et aux objets trouvés au détour de ses longues promenades.
D'abord en noir et blanc jusqu'aux années 1960, Vivian Maier utilise la couleur, où elle joue des spécificités de cette nouvelle technique pour varier sa pratique photographique.
Dans cet ouvrage, des rapprochements nouveaux de ses photographies forment un ensemble dense et brillant de son travail. Grâce à des archives inédites de la photographe, de nouvelles analyses scientifiques sont présentées, mettant en regard plusieurs aspects de sa création.
Vivian Maier « empoignait la vie qui était partout où elle portait son regard. Elle la saisissait par petites séquences, elle l'observait, elle la suivait. Véritable artiste dont la sensibilité et l'humanité apparaissent sans nul artifice.
La renommée de Claude Monet et son rôle en tant que chef de file de l'impressionnisme sont aujourd'hui parfaitement établis, mais la personnalité de son frère Léon, chimiste en couleurs, industriel rouennais et collectionneur, reste encore à découvrir. En 1872, Claude Monet peint Impression, soleil levant, tandis que Léon fonde la Société industrielle de Rouen et décide d'apporter un soutien actif à son frère et à ses amis impressionnistes. Ce sont les prémices de la constitution d'une collection de peintures, de dessins et d'estampes japonaises, qui comptera les noms de Claude Monet, Camille Pissarro, Auguste Renoir, Alfred Sisley, Blanche Hoschédé-Monet, Berthe Morisot, parmi les plus illustres, et qui deviendra un des plus remarquables ensembles d'art moderne de la région rouennaise.
Le catalogue met en lumière d'une part la relation, très soudée, entre les deux frères Monet, de l'autre le rôle que Léon joua en tant que promoteur des peintres impressionnistes à l'aube de leur carrière. Il réunit une iconographie foisonnante et inédite, donnant à voir l'intégralité des oeuvres de la collection de Léon, y compris une large sélection de pages du premier cahier de dessins de Claude Monet. Il réunit aussi des photographies jusqu'ici conservées dans des albums de famille, à côté de documents d'archives rares et de nuancier de tissus colorés aux éclats synthétiques, témoignages de l'activité industrielle de Léon.
Reconnu pour son « intelligence vive et prompte » et son caractère « cordial et franc », Léon Monet retrouve ici, grâce aux recherches menées sous la direction de Géraldine Lefebvre, la place qui lui appartient dans l'histoire de l'impressionnisme.
Figure majeure d'un art engagé et féministe américain, depuis les luttes pour les droits civiques jusqu'à celles des Black Lives Matter, auteur de très célèbres ouvrages de littérature enfantine, activiste militante, Faith Ringgold a développé une oeuvre qui forme un pont unique entre le riche héritage de la Harlem Renaissance et l'art actuel des jeunes artistes africains-américains. Elle mène, à travers ses relectures de l'histoire de l'art moderne, un véritable dialogue artistique et critique avec la scène artistique parisienne du début du xxe siècle, notamment avec Picasso et ses Demoiselles d'Avignon, qui trouve, au musée Picasso de Paris, un cadre particulièrement emblématique pour cette première exposition en France consacrée à cette artiste new-yorkaise.
Utagawa Hiroshige (1797-1858) est sans doute avec Hokusai le dernier grand nom de l'ukiyo-e, et en particulier de l'estampe de paysage, qui atteint avec lui des sommets inégalés. Il a produit un grand nombre d'estampes destinées à être montées en éventails ; particulièrement fragiles, elles comptent parmi les plus rares de l'oeuvre gravé de l'artiste. Tirées en un petit nombre d'exemplaires et destinées à décorer un accessoire du quotidien réalisé en bambou, ces sublimes gravures circulent dans des cercles restreints d'intellectuels ou d'élites culturelles. Représentant la quintessence du rafinement japonais, ces oeuvres illustrent les thèmes et images caractéristiques de la vie et de la culture du Japon de l'époque d'Edo : les motifs naturels succèdent aux scènes de vie quotidienne, la représentation des acteurs du théâtre kabuki aux belles habitantes de Yoshiwara, les natures mortes aux scènes de genre, mettant en scène héros et légendes traditionnels.
Catalogue de l'exposition.
Entre 1936, année de son installation à Paris, et 1946, année de l'obtention de la nationalité américaine, Erwin Blumenfeld voit son destin, tant artistique que personnel, bouleversé. Sa plongée dans l'effervescence de la capitale et l'univers de la mode est brutalement interrompue par la défaite de 1940. Il connaît l'errance, l'internement dans plusieurs camps français, l'enfermement avec sa famille dans un camp au Maroc, puis a la chance de pouvoir s'échapper in extremis vers le nouveau monde.
Ces années 1930-1950 sont aussi celles de la révélation de son talent photo- graphique, le moment d'une expérimentation artistique originale et foison- nante, poursuivie avec la même ferveur de Paris à New York. Après des débuts artistiques au sein du mouvement Dada , marqués pa r des photomontages politiques prémonitoires sur la guerre à venir, l'oeuvre de Blumenfeld s'inspire et prolonge des techniques mises en avant notamment par les tenants de la « Nouvelle Vision » photographique : solarisation, réticulation , surimpression, jeux de miroirs et jeux optiques, jeux d'ombres et de lumières... À New York, il mettra en particulier son génie au service de la photographie de mode, et sera précurseur dans le domaine de la couleur, propice à de nouvelles expérimentations. Les magazines Harper's Bazaar et Vogue en particulier seront les supports influents de son expression.
L'exposition du mahJ éclaire la période la plus féconde du photographe, fait découvrir des ensembles jamais exposés - sur les gitans aux Saintes- Maries-de-la-Mer, et sur les danses des amérindiens de Taos Pueblo au Nouveau Mexique -, mais offre aussi certains éclairages sur sa vision de l'art, ainsi que des photographies autour de sa vie personnelle et familiale.
Faisant le lien entre sa participation à Dada et son insertion dans l'avant- garde parisienne, la série du « Dictateur » et des têtes de veau trouvera sa place avec les portraits, les travaux sur la sculpture de Maillol, et les expérimentations autour du corps féminin qui feront de lui un photographe recherché.
« Picasso a envahi le palais des Papes à Avignon à la tête d'une colonne de plus de cent hommes, accompagnés de plus de trente femmes, de deux nains, de deux Arlequins et d'un Pierrot, de plusieurs enfants, de quelques bouquets de fleurs et de quelques fruits. [...] Ils ont investi la plus grande et la plus solennelle des salles du pape [...] et avec un bavardage mystérieux et silencieux, ils se sont accrochés aux murs [...] et ont commencé à parler : «Nous sommes arrivés ici tout juste nés. Nous avons un peu plus d'un an...» » Ainsi le poète Rafael, grand ami de Picasso, résumait-il la grande exposition avignonnaise de 1971 dans son introduction au catalogue, donnant un parfait écho à la production picassienne de ces dernières années.
C'est sur cette période 1969-1972 que se concentre l'exposition du musée Picasso d'Antibes. L'ouvrage qui l'accompagne, à travers une centaine d'oeuvres, s'attarde sur ce moment clé où l'inventivité de l'artiste est particulièrement prolifique, malgré l'incompréhension d'une partie de la critique.
Alors qu'il avance en âge, Picasso fait retour sur ses origines espagnoles : il revisite alors la galerie de ses personnages familiers, les toreros, les mousquetaires, et peint des tableaux qui semblent prendre forme sous nos yeux, dans une facture lâche qui surprend. Si Picasso regarde du côté du siècle d'or espagnol, il tend aussi un miroir à Rembrandt comme à Frans Hals, se ressourçant auprès d'une peinture fidèle à sa définition ancienne, tout en s'émancipant de toute obligation à l'endroit de l'Histoire, comme de l'art moderne.
Il entend assumer le lyrisme de ses oeuvres sur les hauts murs du Palais des Papes à Avignon, en 1970 et 1973. Désormais l'exubérance qui dans ses dernières toiles s'exprime par des teintes vives, et le plus souvent, par de grands formats, témoigne de l'extraordinaire pouvoir créateur de l'artiste, dans une liberté qui n'hésite pas à s'affranchir des valeurs de l'époque, voire à les mettre en doute.
L'exposition révèle pour la première fois en France l'exceptionnelle collection d'oeuvres napolitaines du XVIIe siècle réunie par l'ingénieur Giuseppe De Vito.
Depuis sa mort en 2015, cet ensemble est abrité dans la villa historique d'Olmo, près de Florence, et est resté inaccessible au public. Nés de grands collectionneurs, les musées Magnin à Dijon et Granet à Aix-en-Provence abritent quant à eux des collections napolitaines jusqu'ici peu étudiées, qui feront naturellement écho à celles de la fondation De Vito.
L'ouvrage s'ouvrira sur la présentation de Giuseppe De Vito, amateur éclairé mais également historien de l'art autodidacte, et sur le récit de la constitution de la collection et de son accueil critique.
Cette introduction sera suivie d'un catalogue recensant la quarantaine d'oeuvres exposées. Chacune des quatre parties est constituée de l'essai d'un spécialiste et d'une dizaine de notices d'oeuvres. La première analysera l'influence durable de la présence du Caravage à Naples (1606-1607 puis 1609-1610) sur la production des artistes de la cité, tels que Caracciolo, Ribera, Ricca, Finoglio, Fracanzano et Cavallino, ou encore le « Maître de l'Annonce aux bergers » dont Le Jeune Homme avec une fleur est l'une des oeuvres les plus emblématiques de la collection.
On s'arrêtera ensuite sur trois grands protagonistes de la peinture parthénopéenne : Massimo Stanzione, auteur de l'emblématique Saint Jean-Baptiste au désert, ainsi que Mattia Preti et Luca Giordano, deux grandes individualités artistiques ayant profondément marqué l'art napolitain dans la seconde moitié du xviie siècle.
Le troisième temps montrera l'évolution de la peinture napolitaine du Seicento sous l'influence classicisante des modèles romains et émiliens, mais également l'intérêt porté au coloris vénitien et aux modèles venus du Nord de l'Europe, avec des oeuvres de Fracanzano, Cavallino, Vaccaro, De Bellis, Pacecco, Spinelli et Spadaro. On fera aussi une incursion dans la peinture de bataille avec Aniello Falcone.
Avec Rome, Naples s'impose ainsi au xviie siècle comme le foyer le plus brillant pour la nature morte, genre dans lequel s'illustrent de grandes familles d'artistes comme les Porpora, les Recco et les Ruoppolo.
Portraitiste malien du XXe siècle, Seydou Keïta est aujourd'hui considéré comme l'un des plus grands photographes contemporains.
En 1935, de retour d'un séjour au Sénégal, son oncle lui offre son premier appareil photo, un Kodak Brownie : Keïta, alors âgé de quatorze ans, commence à photographier ses proches avant d'acquérir un appareil à chambre 13 x 18. Il ouvre son studio en 1948 et se spécialise dans l'art du portrait en noire et blanc. Rapidement, sa maîtrise de la technique et son sens esthétique l'imposent comme portraitiste, et le Tout-Bamako se presse chez lui : on vient se faire photographier seul, en couple, en famille ou en groupe. Installant ses modèles devant des tissus à motifs, l'artiste travaille la mise en scène de ses prises de vue : ajustant les poses, prêtant pour l'occasion bijoux ou accessoires, il cherche à donner la plus belle image de ses clients.
Jusqu'à l'indépendance du Mali, en 1960, Seydou Keïta a réalisé plusieurs milliers de portraits de ses concitoyens : aussi ses photos constituent-elles en cela un témoignage unique sur la société malienne des années 1950.
Une exploration de l'amitié entre G. Stein et P. Picasso, qui s'est cristallisée autour de leurs approches respectives du cubisme. Des parallèles entre les textes de la poétesse et les toiles du peintre rendent compte des similitudes entre leurs créations littéraires et picturales. L'héritage esthétique de l'écrivaine auprès des artistes contemporains américains est également abordé.
Munch a écrit sa vie durant : poèmes, notes, listes de toutes sortes, lettres, cartes postales, télégrammes... La collection du Munchmuseet d'Oslo compte plus de 12000 manuscrits de sa main, dont une sélection est réunie dans ce petit livre.
Illustré par une sélection d'oeuvres phares, ainsi que par des photos issues des archives du Munchmuseet, cet ouvrage au graphisme élégant, introduit par le papier kraft de couverture, offre l'accès à une lecture intime et sans filtre de l'oeuvre du peintre, pour compléter et prolonger la visite de l'exposition-événement du musée d'Orsay. L'art pour Munch est une « confession », la voie pour expliquer « la vie et son sens », pour offrir aux autres « une lueur de vérité » qui puise son inspiration dans la nature. Cette soif de révélation se mesure à l'aune de ses compatriotes, des « ennemis », qui, dans la presse, avec « le gaz toxique des mots », brisent « la force de travail » du peintre, tandis que ses amis, en France ou en Allemagne, l'empêchent grâce à leurs commandes « de crever la faim ». La santé du peintre est fragile, il se noie dans l'alcool et dans le « poison » des femmes, puisque l'amour « ne laisse derrière lui qu'un tas de cendres ». Mais si « un estomac déréglé provoque de mauvaises pensées », il aiguise une sensibilité exacerbée rendue dans ses notes au caractère incisif.
Exposition au musée d'Orsay du 19 septembre 2022 au 22 janvier 2023.
Le musée des Plans-Reliefs, créé en 1943 et aujourd'hui en plein redéploiement de ses collections, est l'héritier des quelque 260 maquettes, représentant 150 villes fortifiées, construites entre 1668, à l'initiative de Louis XIV, et 1873.
Cette collection unique au monde, classée monument historique depuis 1927, conserve aujourd'hui une centaine de plans-reliefs.
En prenant pour point de départ le plan-relief de la forteresse du Mont-Dauphin (Hautes-Alpes), construite par Vauban à partir de 1693 pour améliorer la défense de la frontière des Alpes et verrouiller la route de l'Italie, et celui de la forteresse de Fenestrelle, située dans le Piémont, de l'autre côté de la frontière, et dont la construction démarra en 1728 et devait durer plus de cent ans, l'exposition interroge les rapports entre la France et l'Italie à travers les évolutions de leur frontière du XVIe au XXe siècle et la mise en défense du territoire de part et d'autre. Ligne de démarcation naturelle, les Alpes reflètent les dispositifs complexes à l'oeuvre dans la notion de frontière, qu'il convient plus que jamais aujourd'hui de réinterroger.
Exposition sur les différentes facettes de l'artiste et de son oeuvre. Présente le rôle d'Alfons Mucha affichiste dans l'essor de l'Art nouveau en Europe, ses liens avec le patriotisme slave, les sources philosophiques, spirituelles et symboliques de sa pensée, mais aussi son oeuvre de peintre, de dessinateur, de sculpteur ou de photographe.
Marc Chagall, Alice Halicka, Henri Hayden, Moïse Kisling, Jacques Lipchitz, Louis Marcoussis, Amedeo Modigliani, Chana Orloff, Jules Pascin, Chaïm Soutine, Ossip Zadkine et bien d'autres : c'est à cette génération d'artistes juifs arrivés entre 1904 et 1914 et à leurs destins que le musée d'Art et d'Histoire du Judaïsme consacre l'exposition « Paris pour école, 1905-1940 ». Il explore les raisons de leur installation à Paris, les liens particuliers qui les unissent - culturels, esthétiques ou affectifs -, le cadre historique et politique de leur oeuvre - effervescence des avant-gardes, Première Guerre mondiale, Années folles, montée du nationalisme - et, bien sûr, leur participation à une scène artistique synonyme de Paris, capitale de l'art moderne.
Le catalogue reprend l'ensemble des oeuvres et leurs cartels, de courts textes didactiques, la chronologie, les cartes : l'intégralité de ce que vous allez voir, de ce vous avez vu, votre visite à l'identique, enrichi de biographies, de citations, de photographies et de documents d'époque. Un ticket à durée illimitée pour que l'exposition temporaire devienne votre collection permanente.