Diaw falla, " le docker noir ", mène à marseille une existence misérable et précaire, mangeant d'un bol de riz, logé dans un hôtel infâme, heureux encore si le matin il a pu trouver de l'embauche.
Il n'a, pour se retenir à la vie, que son amour pour catherine, et l'espoir de devenir un grand écrivain. le meilleur de lui-même, en effet, il l'a placé dans un roman qu'il a écrit pendant les brefs moments volés à la fatigue. cette noble ambition l'aidera-t-elle à triompher du destin et des préjugés raciaux ? ou le mènera-t-elle à sa perte ? le docker noir est un long cri d'amertume oú éclate un désir passionné de justice.
C'est aussi un avertissement, un document de première main sur la vie des minorités noires perdues dans les grandes villes européennes.
Chef de famille, chômeur, pauvre et considéré, ibrahima dieng reçoit un providentiel mandat de paris ; il essaie d'en toucher le montant.
; d'espoir fou en amères désillusions commencent alors ses tribulations.
La grande habileté de sembène ousmane a consisté, dans ce récit, à reconstituer un monde à partir du plus modeste des événements. ce monde, c'est le petit peuple africain des villes, à la frontière ambiguë de l'afrique traditionnelle, et de l'autre, celle de l'administration, de la bureaucratie, de la police, etc. sembène qui connaît au plus près cette situation de pauvreté et cette ambiguïté en évoque admirablement la présence et la parole, le mouvement et la couleur, le cynisme et l'innocence; lucide, et bienveillant, c'est la vie quotidienne du peuple africain urbain d'aujourd'hui - ce peuple encore démuni et toujours déçu - qu'il donne authentiquement à voir et à comprendre.
Les deux nouvelles réunies dans ce volume sont d'une écriture claire, incisive, méthode très difficile en littérature.
Les personnages: des gens du quotidien, luttant pour leur survie. un courage social indomptable. la nouvelle qui donne son titre au recueil, niiwam, est un fait divers vrai. le héros, un paysan étranger à la ville, transporte le cadavre de son nouveau-né dans un bus à l'insu des passagers. le bus traverse dakar d'est en ouest. des rencontres, des personnages et des situations isolent notre homme, revêtu de sa grande crainte.
Ira-t-il jusqu'au bout de son voyage ? la deuxième nouvelle, taaw, nous plonge dans le monde des bidonvilles. ce creuset (selon sembène) oú se façonne la nouvelle afrique. une lutte cruelle se déroule entre l'afrique des villages et celle des villes. le langage, les contacts, les rapports, les amitiés, les inimités, le respect traditionnel, se font, se défont en fonction de l'argent, devenu seule valeur morale.
Le regard d'amour que sembène jette sur ses personnages nous les fait aimer malgré la situation impitoyable.
Un récit de politique-fiction rédigé entre 1976 et 1980, qui raconte un coup d'Etat constitutionnel au Sénégal où s'affrontent Africains francophones et nationalistes bon teint.
« Ô pays, mon beau peuple ! » est le deuxième livre de Sembene Ousmane, ancien pêcheur de la haute Casamance, ancien maçon à Dakar, ancien combattant de la deuxième guerre mondiale, et actuellement docker à Marseille. « Ô pays, mon beau peuple ! » est le roman d'un jeune noir marié avec une blanche, qui retourne au village natal après huit ans d'absence, et tente d'apporter sur la terre africaine un état d'esprit nouveau à la fois parmi les paysans noirs et parmi ceux qui le touchent de plus près : son père, iman de la mosquée, sa mère, qui pratique encore des rites de sorcellerie, ses amis, qu'ils soient instituteur, médecin blanc ou noir. Cette aventure humaine toute pleine à la fois de fraîcheur et de vigueur finira tragiquement. Mais sans doute la vie et le sacrifice du jeune héros de la Casamance préfigurent des jours nouveaux sur une terre d'Afrique débarrassée des incompréhensions de caste et de race.
Dans le petit village de Casamance où Oumar Faye vient d'arriver avec sa jeune épouse blanche, les commérages vont bon train. Sous l'arbre de palabre, on raconte que le père Moussa a chassé son fils, que la vieille ne voulait pas de sa bru, que la Française trouvait ses beaux-parents malpropres... On murmure aussi qu'Oumar et les siens veulent chasser les Blancs et qu'après il se partageront tout... Ce classique de la littérature africaine évoque le combat d'un homme seul pour arracher son pays à une longue somnolence. A travers ce roman, Ousmane Sembene nous offre l'image d'une Afrique tourmentée, révoltée, qui veut se construire en rejetant une tradition aliénante.
Dans le petit village de Casamance où Oumar Faye vient d'arriver avec sa jeune épouse blanche, les commérages vont bon train. Sous l'arbre de palabre, on raconte que le père Moussa a chassé son fils, que la vieille ne voulait pas de sa bru, que la Française trouvait ses beaux-parents malpropres... On murmure aussi qu'Oumar et les siens veulent chasser les Blancs et qu'après il se partageront tout... Ce classique de la littérature africaine évoque le combat d'un homme seul pour arracher son pays à une longue somnolence. A travers ce roman, Ousmane Sembene nous offre l'image d'une Afrique tourmentée, révoltée, qui veut se construire en rejetant une tradition aliénante.