La respiration fut précocement reconnue comme indissociable de la vie tant dans des textes de philosophie que de biologie et médecine. Cependant, mobilisant des mécanismes complexes et internes, elle est longtemps restée peu accessible à des études directes et a donné naissance à des théories diverses qui se sont succédées et ont parfois coexisté. À travers l'examen d'ouvrages médicaux des XIVe-XVe siècles (Practicae et commentaires au Canon de la médecine d'Avicenne notamment), cet ouvrage précise les conceptions médiévales relatives à la respiration, en envisageant l'anatomo-physiologie et la pathologie (étiologie, diagnostics, pronostics) étendue à la thérapeutique. Pour chacun des aspects, sont examinés les implications lexicographiques, les héritages, évolutions et aspects polémiques liés aux transmissions et traductions de textes grecs et arabes, les réalités de la pratique médicale.
Cet ouvrage analyse quels furent à la fin du Moyen Âge la place, les modalités d'établissement, les sources et les enjeux du diagnostic différentiel qui vise à distinguer des maladies d'apparence voisine et constitue une démarche clé de la pratique médicale, s'appuyant sur la sémiologie et la nosologie.