À la mort de son père, Pierre tombe sous la griffe d'une femme terrifiante et sulfureuse, à l'adoration dévoratrice : sa mère. Initié par elle à l'orgie et la débauche, l'adolescent découvre une vie de perdition où se mêlent honte, jouissance, dégoût et respect. Face à un monde en dérive, perverti, ...
"A d'autres l'univers paraît honnête. II semble honnête aux honnêtes gens parce qu'ils ont des yeux châtrés. c'est pourquoi ils craignent l'obscénité. ils n'éprouvent aucune angoisse s'ils entendent le cri du coq ou s'ils découvrent le ciel étoilé. en général, on goûte les "plaisirs de la chair" à...
«Il est permis de douter que même les plus furieux de ceux qui se sont jamais déchirés et mutilés au milieu des cris et des coups de tambour aient abusé de cette merveilleuse liberté autant que l'a fait Vincent Van Gogh : allant porter l'oreille qu'il venait de trancher précisément dans le lieu qui ...
"Expérience intérieure", paradoxalement nommée, puisqu'elle culmine dans une fusion de l'intérieur et de l'extérieur, du sujet et de l'objet, l'inconnu comme "objet" communiquant en elle avec un "sujet" abandonné au non-savoir, Bataille en décrit ainsi le mouvement : "c'est jouer l'homme ivre, titub...
Penser ce qui excède la possibilité de penser, gagner le point où le coeur manque, les moments où l'horreur et la joie coïncident dans leur plénitude, où l'être nous est donné dans un dépassement intolérable de l'être qui le rend semblable à dieu, semblable à rien. Tel est le sens de ce livre inse...
Lors de la parution de La Part maudite, en 1949, Georges Bataille révélait qu'il travaillait depuis dix-huit ans à l'élaboration de cette représentation du monde, dont, seize ans auparavant, " La notion de dépense " - publiée dans la revue La Critique sociale - constituait une première approche. Po...
Les êtres qui se reproduisent, les êtres reproduits, sont des êtres distincts entre eux, séparés par un abîme, une fascinante discontinuité. Mais, individus mourant isolément dans une aventure inintelligible, nous gardons la nostalgie de la continuité perdue. L'activité sexuelle de reproduction, don...
Sous le patronage du désir et de la mort, de la volupté et de l'horreur, Georges Bataille explore les passions irrépressibles de l'homme. À travers une histoire intuitive de la peinture, depuis la Préhistoire jusqu'au Surréalisme, il jette une lumière implacable sur notre grandeur et notre tragique....
Georges Bataille avait un grand projet : élaborer, à partir d'une critique de l'utile, une économie générale qui désaliène l'homme rivé au travail et restitue sa « part maudite » - la consumation, libre, gratuite. Il fait l'hypothèse d'un temps originaire où le monde se serait donné à l'homme dans ...
" dans cette nuit opaque, je m'étais rendu ivre de lumière ; ainsi, de nouveau, lazare n'était devant moi qu'un oiseau de mauvais augure, un oiseau sale et négligeable. Mes yeux ne se perdaient plus dans les étoiles qui luisaient au-dessus de moi réellement, mais dans le bleu du ciel de midi. je l...
" La littérature est l'essentiel, ou n'est rien. Le Mal - une forme aiguë du Mal - dont elle est l'expression, a pour nous, je le crois, la valeur souveraine. Mais cette conception ne commande pas l'absence de morale, elle exige une " hypermorale ". La littérature est communication. La communication...
« L'oeuvre poétique de Georges Bataille est restée à l'écart, non parce qu'elle manquerait de qualité, mais plus certainement parce qu'elle représente un danger pour la poésie. Elle n'en conteste pas seulement les manières, elle les déchire, les salit ou bien les rend dérisoires. Ainsi la poésie est...
René Char pose, en mai 1950 dans la revue Empédocle, cette question infiniment ouverte : «Y a-t-il des incompatibilités ?». Il la pose à la cantonade, mais s'adressant à des écrivains et à des intellectuels à qui il laisse le soin de l'orienter selon leur propre questionnement. La réponse de Georges...
Bataille hardi, Bataille novateur, Bataille éloquent. Où classer Georges Bataille ? Sartre et Malraux furent fascinés par les excès de ce « mystique sans dieu ». Rédigée en 1948, cette Théorie de la religion nous plonge, entre Éros et Thanatos, dans l'univers paradoxal d'un philosophe-artiste pour ...
Le coupable est un récit d'une expérience " mystique " paradoxale, formé à partir des pages d'un journal rédigé de 1939 à l'été de 1943. Cette expérience, en dépit des apparences troublées par les événements, n'appartient pas à une religion définie. paradoxale, elle ne s'oppose nullement à l'éroti...
Les livres de Bataille sur l'art, peu nombreux, sont connus : son Manet, essentiel, son Lascaux ou la naissance de l'art ; et aussi, quoique différemment, ses Larmes d'Éros qui ne constituent certes pas à proprement parler un livre sur l'art, mais que l'art illustre surabondamment (qui fait à l'art ...
« [.] il est nécessaire à la vie de se tenir à hauteur de la mort », écrit Bataille dans La Limite de l'utile. Commandement où se lit certes l'influence persistante de Hegel sur lui et le projet d'une histoire universelle qui portera bientôt le titre de La Part maudite ; commandement que Bataille d...
...
...
Paru dès 1933 dans la revue La Critique sociale, " La structure psychologique du fascisme " était considéré par Georges Bataille comme le " fragment " d'un ensemble plus important dont le titre aurait été " Le Fascisme en France ". L'accélération des circonstances - politiques et personnelles - l'em...
Réunis ici et augmentés de nombreux inédits, L'Expérience intérieure, Le Coupable et Sur Nietzsche, rédigés de 1939 à 1944, sont d'abord le journal d'une expérience : expérience de l'extase, du non-savoir, de l'érotisme, expérience de la guerre, expérience de Nietzsche tout à la fois. Jusqu'à sa mor...
«Ce deuxième volume rassemble ce qui, rédigé par Georges Bataille entre 1922 et 1940, est resté inédit. II contient des articles achevés, des conférences, des fragments abandonnés, des notes, de simples esquisses ou programmes. Le volume s'ouvre sur le récit d'un Rêve. - Sous le titre de L'oeil pin...
...
Presque inconnues, ces « adresses » de Georges Bataille à André Breton sous forme de « Lettres ouvertes à des camarades » marquent l'apogée de la très violente altercation des deux hommes au tournant des années trente. Le motif : Sade, et l'usage qu'on en fait. Un usage de fou, selon Breton parlant ...