Quand Kapka Kassabova retourne en Bulgarie, son pays natal, pour la première fois depuis vingt-cinq ans, c'est à la frontière avec la Turquie et la Grèce qu'elle se rend. Une zone inaccessible lorsqu'elle était enfant et que la guerre froide battait son plein, un carrefour qui grouillait de militaires et d'espions. Au gré de son voyage, l'autrice découvre les lieux qui furent dominés par des forces successives, de l'Empire ottoman au régime soviétique, et baignés de mythes et de légendes. Son livre est peuplé de magnifiques portraits de contrebandiers, chasseurs de trésors, botanistes et gardes-frontières, et aussi de migrants.
Considérée comme une des nouvelles voix du récit de voyage, Jessica J. Lee livre une enquête personnelle, entre filiation et environnement, sur l'île de Taïwan Découvrant les mémoires de son grand-père, la Canadienne Jessica J. Lee prend conscience qu'elle connaît peu l'histoire de ses grands-parents originaires de Taïwan, séparés irrévocablement de leur famille au moment de l'avènement de la Chine communiste. Au gré de ses excursions sur l'île, en forêt, en montagne ou sur la côte, elle renoue avec ce passé enfoui.
Deux arbres, une forêt est un récit de voyage poétique sur les traces d'une famille déchirée qui dresse un portrait de Taïwan à travers ses failles, qu'elles soient humaines, politiques ou géologiques.
Un voyage dans une région brisée par le pouvoir où cohabitaient autrefois peuples, langues et religions.
« Dans notre lignée de femmes, je représente la quatrième génération à émigrer. » C'est pour rompre cette spirale de l'exil que Kassabova se rend aux sources de son histoire maternelle, les lacs d'Ohrid et Prespa, les deux plus anciens lacs d'Europe. Elle parcourt leurs rives, grimpe les montagnes alentour, se baigne dans leurs eaux et, au gré de ses rencontres - gardien d'église troglodyte, guide ou pêcheur -, collecte les histoires agitées de cette région des Balkans située à cheval entre la Macédoine du Nord, l'Albanie et la Grèce. Tous ses habitants sont issus de familles qui ont été à un moment donné dispersées, que ce soit à cause de la chute de l'Empire ottoman, des guerres ou des régimes autoritaires. Tous ont hérité d'une façon ou d'une autre de l'histoire de leurs ancêtres.
Kapka Kassabova jongle avec les registres et mêle habilement récits familiaux, légendes locales et faits historiques pour mener une réflexion à la fois intime et universelle sur l'identité, celle dont nous héritons et celle que nous façonnons.
Comment la racialisation des relations sociales fonctionne-t-elle ? Pour le comprendre, il faut lire ce classique du journaliste Carl Sandburg (1878-1967) consacré aux émeutes raciales de Chicago en juillet 1919. A la suite de la mort d'un adolescent noir, suivie de rumeurs et de violences, la population se soulève. Les manifestations dégénèrent en une véritable guerre entre Noirs et Blancs. Deux semaines plus tard, on dénombrera des centaines d'arrestations, 537 blessés, 38 morts et d'innombrables destructions. Comment en était-on arrivé là ?µµAvec un essai introductif de l'historien Christophe Granger (prix Médicis Essais 2020).
On peut dire que le grand gagnant de la crise du coronavirus est Amazon. Tandis qu'à la mi-avril 2020, la pandémie approchait de son moment le plus critique, la valeur des actions de la firme augmentait de 30 % par rapport à l'année précédente ; et en l'espace de seulement deux mois, la fortune nette du PDG Jeff Bezos augmentait de 24 milliards de dollars. Comme le résume un analyste de l'industrie numérique : «Le Covid-19 a été comme une injection d'hormones de croissance pour Amazon.» L'enquête d'Alec MacGillis débute bien avant la crise sanitaire actuelle.
Sa méthode est simple et efficace : c'est par une mosaïque d'approches et de vies que l'on comprend le mieux un système, comment ce dernier affecte ceux qui entrent en contact avec sa trajectoire. À la manière des grands reportages littéraires, Le Système Amazon décortique l'implacable machine et ses rouages à travers une impressionnante série de portraits et de tableaux.
À Seattle, ce sont les cadres bien rémunérés de la firme qui accélèrent la gentrification d'un quartier populaire historique ; dans une banlieue de Virginie, ce sont des propriétaires qui tentent de protéger leur quartier de l'impact environnemental d'un nouveau data center Amazon ; à El Paso, ce sont des petites entreprises de fournitures de bureau qui tentent de résister à la prise de contrôle par Amazon de l'ensemble des marchés publics ; à Baltimore, c'est un entrepôt qui remplace une usine sidérurgique légendaire, etc.
Il montre également comment la firme est devenue un lobby à part entière à Washington, l'auteur poussant les portes du gigantesque manoir de Jeff Bezos, dans le quartier de Kalorama, où l'on croise lobbyistes, députés, sénateurs et membres du gouvernement.
Plus qu'un énième pamphlet sur l'impact destructeur du géant jaune au large sourire, ce livre, fruit d'années d'enquête, offre à lire le récit édifiant d'une société sous emprise.
De centres de livraison en data centers, de campus d'entreprises en entrepôts du mastodonte, visitez un autre monde, en proie à son Amazonisation, qui se divise entre gagnants et perdants, entre vies déconnectées et vies broyées par ce système.
Barnaby Gaunt, orphelin turbulent et héritier d'une immense fortune, est envoyé pour les vacances d'été sur une île à la nature luxuriante et aux habitants vieillissants au large de la Colombie Britannique. Vitres cassées, animaux effrayés, très vite, il bouleverse la routine des insulaires, avant de découvrir la véritable raison de sa venue : son oncle diabolique veut l'assassiner. Décidé à ne pas se laisser faire, Barnaby, aidé de Christie, la seule petite fille de l'île, comprend qu'il n'y a qu'un moyen d'en réchapper, éliminer l'oncle en premier.
Captivante, malicieuse, sombre et souvent drôle, Et c'est comme ça qu'on a décidé de tuer mon oncle est l'histoire étonnante de deux enfants ordinaires qui conspirent pour accomplir un meurtre extraordinaire.
Ce récit, véritable précurseur des Désastreuses aventures des orphelins Baudelaire, à la morale dérangeante, nous montre que l'horreur peut être moquée, que la mort peut être réjouissante et que loin d'être malsain, l'humour noir est un des meilleurs remèdes qui soit. oeuvre intelligente, à l'écriture foisonnante, impossible à lâcher, elle se révèle un peu plus à chaque lecture et remettra en question toutes vos certitudes.
Rickey et G-man, amants et tous deux cuisiniers, ouvrent à La Nouvelle-Orléans un restaurant où tous les plats contiennent un spiritueux... Commence une course frénétique et épicée à travers les cuisines, les arrière-cours, les bouges et les deals d'une ville amoureuse de l'alcool.
Poppy Z. Brite mixe ambition, scandale, cocaïne et meurtre, et nous sert Alcool bien tassé, avec une paille !
La Belle Rouge nous propulse deux ans après le lancement du restaurant Alcool qui bat son plein. Les deux chefs Rickey et G-man ont une clientèle fidèle et préparent les plats à base spiritueuse qui ont fait leur réputation. Tout va pour le mieux jusqu'à ce qu'une mauvaise critique laisse entendre que le célèbre chef Lenny Duveteaux, leur « discret » bienfaiteur, a des projets bien à lui. Se trouvant alors dans l'obligation de mettre fin à leur collaboration financière, Rickey et G-Man doivent absolument renflouer les caisses.
1995, Mount Holly, une ville de l'Indiana qui se meurt. Jim Falls, vétéran de la guerre de Corée, s'efforce d'élever son petit-fils métis, Quentin, un ado taciturne qui oublie son mal-être en sniffant de la colle. L'élevage familial de poulets ne rapporte plus grand-chose, les dettes s'accumulent, l'avenir est sombre. Jusqu'au jour où une magnifique jument blanche taillée pour la course est livrée à la ferme suite à une erreur. L'espoir renaît.
Mais l'animal attise les convoitises et deux frangins accros au crystal-meth parviennent à s'en emparer en pleine nuit. Jim et Quentin se lancent alors sur leurs traces à travers une Amérique rurale oubliée pour tenter de récupérer la bête merveilleuse.
Joe Meno offre un magnifique roman noir dont les dialogues laconiques ponctuent la poésie douloureuse des paysages, de la lumière sur les plaines et de la fabuleuse beauté de la jument.
Pendant la Guerre de Sécession, un soldat yankee blessé est recueilli dans un pensionnat de jeunes filles du Sud. L'intrusion d'un homme bouleverse ce milieu féminin corseté et replié sur lui-même. Objet de tous les fantasmes, Johnny va s'employer à les incarner avec un art consommé de la manipulation. Une nuit, son petit jeu lui échappe. Adapté une première fois au cinéma par Don Siegel avec Clint Eastwood en 1971, ce classique fait l'objet d'un remake signé Sofia Coppola, avec Nicole Kidman, Collin Farrell et Kirsten Dunst (2017).
Alors qu'il vient de voler la caisse d'un débit de boisson dans l'espoir de s'enfuir avec sa petite amie, Luce Lemay perd le contrôle de sa voiture et renverse un bébé dans une poussette, le tuant sur le coup.
Trois ans plus tard, il sort de prison en liberté conditionnelle et revient dans sa ville natale de La Harpie, Illinois. Un boulot à la station-service l'y attend, où un ami ex-taulard, Junior Breen, homme-enfant géant tourmenté et poète à ses heures, condamné pour avoir tué une fillette alors qu'il avait 15 ans, travaille déjà et l'a recommandé. Tous deux tentent de rester sur le droit chemin de la réinsertion, mais les choses se compliquent quand Luce tombe amoureux de la belle Charlene. Ni les parents de Charlene, ni son ex-fiancé, Earl Pete, ne voient d'un très bon oeil la romance naissante entre la jeune femme et le repris de justice. Earl jure de chasser Luce de La Harpie et rallie à sa cause une bonne partie de la ville qui a bien du mal à tirer un trait sur le passé. Peu à peu, le climat devient irrespirable et dangereux pour Luce et Junior. Les deux amis parviendront-ils à échapper à la violence qui semble les poursuivre quoi qu'ils fassent ? La rédemption viendra peut-être de l'amour, seule force lumineuse capable de balayer l'obscurantisme.
Portrait saisissant d'une petite ville du Midwest où le dialogue passe plus souvent par les poings que par la parole, ce roman noir et poétique offre une âpre réflexion sur la violence d'un pays qui croit encore à la peine de mort et à l'idée de se faire « justice » soi-même.
Règle n° 1 : ne jamais s'impliquer.
Incarnant le Sort depuis des millénaires, Sergio est en charge de l'attribution des malheurs qui frappent la plupart du genre humain, les 83 % qui font toujours tout foirer. Il doit en plus subir l'insupportable bonne humeur de Destinée qui, elle, guide les grands hommes vers la consécration d'un prix Nobel ou d'un oscar. Et pour finir d'aggraver les choses, il vient de tomber amoureux de sa voisine, une jeune mortelle promise à un avenir glorieux. Entamer une relation avec elle viole la règle n° 1 et une bonne dizaine d'autres, ce qui pourrait bien pousser son supérieur hiérarchique Jerry - Dieu tout-puissant - à lui infliger un sort pire que la mort...
Wednesday Martin débarque de son Midwest natal dans l'Upper East Side, le quartier le plus huppé de Manhattan, avec son mari et ses deux enfants. Le rêve se transforme rapidement en cauchemar. Wednesday est sur le territoire des primates les plus riches de la planète. Une enclave hostile peuplée de femmes au foyer surdiplômées, glamour, mariées à des patrons de fonds spéculatifs et totalement dévouées à la réussite de leur progéniture. Armée d'un calepin et d'un crayon, Wednesday Martin consigne, à la manière de la célèbre primatologue Jane Goodall, les rites, les moeurs, les contradictions et les peurs de ces mères richissimes en quête obsessionnelle de perfection.
Convulsions. Nausées. Migraines. Gain de poids soudain. Pour les fantassins de l'industrie pharmaceutique présents sur la ligne de front de la science médicale - un petit groupe de volontaires qui testent des molécules expérimentales contre rémunération - ces effets secondaires courants sont un petit prix à payer pour défendre leur droit à la vie, à la liberté et à la recherche des antidépresseurs.
Lloyd Prescott, trente ans, gentil loser qui gagne sa vie en enchaînant les essais cliniques quand il ne pratique pas une forme de mendicité créative, est le premier du groupe à remarquer les conséquences très étranges (voire paranormales...) de l'exposition pendant des années à des molécules pas tout à fait certifiées. Ses lèvres s'engourdissent, il est balayé par une vague d'épuisement, et à l'instant même, un inconnu s'écroule devant lui dans la rue, victime d'une narcolepsie foudroyante...
Ses potes cobayes et lui se découvrent ainsi de drôles de superpouvoirs, soudain capables de projeter sur autrui toute une panoplie d'effets secondaires handicapants !
Au coeur de la nuit, un nouveau comité de justiciers fait régner la terreur chez les pseudos caïds - ceux qui visent toujours les plus faibles - à coup de convulsions, de vomissements, d'eczéma fulgurant... Les mendiants de New York ont trouvé leurs défenseurs. Mais les superpouvoirs (et les capes colorées) suffisent-ils à faire des superhéros ? Et quand la menace devient sérieuse, Lloyd et ses amis héros malgré eux seront-ils à la hauteur ?
Dans ce dernier opus, qui clôt la trilogie entamée avec Alcool et La Belle Rouge, Rickey et G-man, qui ont fait d'Alcool le restaurant le plus prisé de la Nouvelle-Orléans, s'embarquent dans un projet de restaurant à bord d'un ferry boat typique de la Nouvelle-Orléans. Ils sont accompagnés de Milford Goodman, qui a passé dix ans en prison pour avoir assassiné sa patronne et qui vient d'être acquitté.
Alors que l'ouverture du nouvel établissement approche à grands pas, Rickey découvre le lien inextricable qui existe entre le passé de Milford et celui d'un des investisseurs, un homme aux intentions funestes.
"Un soir d'hiver à Manhattan, tard, Margaret Sanger vint trouver Grégory Pincus pour parler révolution, rien que ça. Il ne serait question ni de pistolets, ni de bombes ... Seulement de sexe, et plus il y en aurait, mieux ce serait". Voici l'histoire des quatre pionniers à l'origine de la pilule contraceptive, la plus grande découverte scientifique du XX ème siècle, celle qui devait changer radicalement notre société. Quatre visionnaires qui réunirent leurs forces pour développer ce "médicament" qui stopperait l'ovulation. "Libre comme un homme" est le roman-vrai d'un long combat contre l'establishment pour concevoir et commercialiser ce qui ne s'appelait pas encore la pilule.
Ryu Asakawa, collectionneur d'art, récupère une mystérieuse gravure pornographique de l'ère Edo représentant une jeune femme, Tomi, fille d'un légendaire samouraï.
L'auteur du portrait, Yoshi, serait l'ange gardien de Miju, l'amour de jeunesse de Ryu. Ce portrait lui permet alors d'opérer un retour dans leur passé, quand ils étaient encore étudiants en art en Californie. En s'appuyant sur des oeuvres littéraires japonaises célèbres, en mêlant théorie et fiction et en se jouant de ses personnages polymorphes, Maxi Kim signe un roman dont l'ADN se recombine au fil des pages.
Le lecteur sera tout autant saisi par l'évolution du récit que par les inventions stylistiques de l'auteur, tour à tour japonisantes, baroques et ultra contemporaines.
Le nouveau travail de Mme Noctambule oblige la famille à franchir douze fuseaux horaires pour rejoindre sa nouvelle maison. Les Noctambule ont beau aimer celle-ci, ils n'arrivent pas à s'adapter au changement d'heure. Mika et ses parents font tout leur possible pour s'endormir - siroter des tasses de lait, prendre des bains chauds, compter jusqu'à mille, faire de la méditation - mais rien n'y fait. Ils décident alors de prendre exemple sur leurs voisins nocturnes. S'aventurant dans la nuit, ils découvrent un monde bien éveillé et savourent la beauté surprenante de leur nouvel emploi du temps, ô combien inhabituel.
LIVRE : Ancré dans l'Angleterre des années 1970, ce roman satirique de Michael
Bracewell ne met pas en scène des hippies libertaires, mais des adolescents de
la banlieue chic londonienne, seulement préoccupés par leurs sentiments. Ancien
de la prestigieuse école Eton, Miles Harrier est aussi beau que snob - et plus
bourreau des coeurs que foudre de guerre. Après avoir fait perdre la tête à la
fragile et artiste Kelly, il hésite entre les deux amies d'enfance qu'il vient
juste de retrouver. D'un côté il y a Lucinda, charmante publicitaire ; de
l'autre Stella, mannequin inaccessible. Les deux sont colocataires, ce qui
n'arrange en rien les affaires de Mr Harrier. Mais il est loin de se douter que
le destin va s'en mêler et que ce marivaudage se révèlera funeste. Àu cours
d'une soirée branchée réunissant l'ensemble des protagonistes, Kelly, en pleine
performance artistique, va entraîner Lucinda dans une chute fatale - au sens
propre du terme. Miles et Stella réussiront-ils à s'aimer ? Rien n'est moins
sûr... AUTEUR : Michael Bracewell est né à Londres en 1958. Il a étudié à
l'université de Nottingham, puis travaillé un temps pour le British Council.
Romancier (trois de ses romans ont paru en France où ils ont été très remarqués
: Une époque formidable, Le Dilettante, 2002 ; Saint Rachel, Le Dilettante,
2004 ; Un éternel jeune homme, Phébus, 2007), Michael Bracewell a également
publié des essais (sur l'histoire culturelle de son pays, sur l'art
contemporain, sur le groupe Roxy Music...) et réalisé un documentaire sur Oscar
Wilde pour la BBC.
L'histoire s'ouvre sur un double suicide : Kari et Ruth, jadis inséparables, se jettent d'un toit. Cette métaphore de leur rupture amoureuse, fil conducteur du récit, se prolonge à travers le livre : tandis que Ruth est sauvée par un filet en bas de l'immeuble et s'enfuit, Kari tombe dans un égout et tente, tant bien que mal, de refaire surface. Ruth est partie. Kari, elle, reste enfermée dans cette grande ville enfumée et mystérieuse qu'on devine être Bombay.
En courts chapitres, elle nous raconte sa vie, son quotidien, celui d'une jeune fille rebelle qui assume pleinement son homosexualité dans une société partagée entre tradition et modernité.
Un univers poétique, sombre et attachant pour dire les choses de la vie commune : son emploi dans la pub, son appartement en collocation, sa chef de bureau atteinte d'un cancer, les chats errants du quartier. Usant de mélanges d'influences, de genres, de matériaux, Amruta Patil explore avec un talent immense et une intensité puissante la palette de ses états d'âme.
Les traits rugueux au fusain confèrent à l'ensemble un côté brut, une existence croquée, en cours de formation, comme Kari elle-même qui se cherche, tâtonne et dissèque le coeur de la mégalopole triste. Dans son errance, elle parcourt les chemins de la solitude, de la mort, de l'absence de l'Autre. Au détour d'une page apparaît parfois une pointe de couleur : comme l'humour brutal de la narratrice, ces oasis colorées apportent un souffle de vie, une touche d'espoir dans l'univers claustrophobe d'une cité qui aliène et oublie.
Teintée de mythologie, d'espoir, de colère et de poésie, Kari est un voyage, une quête pour trouver un remède à la douleur de l'Amour.
« Kari est au roman graphique indien ce que Persepolis de Marjane Satrapi est à la bande dessinée européenne. Ce genre narratif voit enfin le jour en Inde : sous la plume d'une femme, naturellement. » TRENDYLICIOUS
L'auteur retrace le parcours insolite de l'américain Daniel Shellabarger, qui a décidé de vivre sans argent depuis 14 ans, d'une enfance idéaliste vers une désillusion post-adolescente, jusqu'à une réinvention radicale d'une autre manière de vivre.
L'histoire raconte que ce « cauchemar hyperréaliste » fut écrit en eux semaines dans une chambre d'hôtel parisienne. Ce court roman dépouillé des modes narratifs traditionnels, respire le vécu, la spontanéité et porte l'empreinte des maîtres de la beat generation : Kerouac pour la poésie et Burroughs pour l'ironie grinçante. Sur un rythme haletant, l'auteur égrène des histoires dévastatrices, folles et parfois terrifiantes. Creusant profondément dans la psyché des plus atteints d'entre nous, explorant ses méandres les plus glauques, l'auteur en rapporte une vision implacable de la nature humaine.
Le jour où une société secrète kidnappa le pape... La fumée blanche qui s'échappe de la chapelle Sixtine va bientôt semer la consternation chez les tenants de l'aile conservatrice de l'Église. Le conclave qui vient de s'achever a élu un libéral doublé d'un réformateur : James Stuart, le cardinal d'Édimbourg, descendant en droite ligne de Mary Stuart, succède à Benoît XVI. Peu de temps après son élection, Jean XXIV - le nom que le nouveau pape s'est choisi - est enlevé par une confrérie secrète répondant au nom de Manus Caelum, " La Main du Ciel ", qui place un sosie du pontife sur le trône de saint Pierre. But de l'opération : contrôler cette marionnette et ainsi maintenir l'Église dans la stricte orthodoxie. Quand le (vrai) pape se retrouve aux mains d'un groupe de guérilleros, dans la jungle sud-américaine, il peut par chance compter sur Maria Valverde, la fille d'un riche propriétaire terrien, et son amant, un terroriste allemand, pour s'évader et regagner le Vatican, où seuls une novice et son cousin journaliste ont découvert la supercherie. Mais, si tous les chemins mènent effectivement à Rome, celui qu'empruntera le pape sera sinueux. et dangereux. Un tueur à gages a été lancé sur ses traces par la confrérie...
Pierre Frei, né en 1930 à Berlin où il a grandi, a été correspondant de presse au Caire, à Rome, à New York et à Londres avant de prendre sa retraite dans sa ferme au Pays de Galles. Depuis une dizaine d'années, il vit à Pampelonne, dans le Tarn. Son roman Terminus Berlin (L'Archipel, 2005), traduit dans dix pays et choix des libraires Payot (" Une fresque historique haletante ! "), a reçu un excellent accueil critique : " Le lecteur se retrouve happé ! Bien malin qui arrivera à lâcher ce roman. " (Le Mag) " Un thriller captivant et foisonnant. " (La Presse de Montréal).
Les hommes, c'est bien connu, viennent d'une autre planète. Sans doute est-ce la raison pour laquelle il est si difficile de les comprendre. À en croire Trixi von Bülow, ils ne parlent pas le même langage que les femmes. Exemples : Quand il dit : j'ai besoin de liberté, il pense : je cherche encore l'âme soeur, et ce n'est pas toi. Quand il dit : je t'aime, il pense : j'ai envie de coucher avec toi. Quand il dit : on en reparle plus tard, il pense : hors de question d'aborder le sujet. Pour que cessent malentendus et incompréhensions, voici un petit guide de décryptage masculin. Un " décodeur d'hommes " écrit par une femme, pour les femmes. Pratique, drôle et tellement bien vu !