Perfidia inaugure le second Quatuor de Los Angeles, prélude au premier, encore plus ambitieux et qui reprend ses personnages devenus célébrissimes à l'époque de leur jeunesse. « C'est mon roman le plus ample, le plus détaillé sur le plan historique, le plus accessible sur le plan stylistique, et aussi le plus intime. Plaintif, mélancolique, il plonge dans la trahison morale de l'Amérique au début de la Seconde Guerre mondiale, avec l'internement de ses citoyens d'origine japonaise. Une histoire épique et populaire de Los Angeles en décembre 1941. Ce sera du jamais-vu », promet Ellroy.
Interview James Ellroy à Maupetit - Marseille
Shérif de Pottsville, 1280 habitants, Texas, au début du vingtième siècle, Nick Corey mène une vie routinière pas trop fatigante dans la mesure où il évite de se mêler des affaires de ses administrés. Débonnaire, apparemment pas très malin, il se laisse même contester et humilier en public. Comme si ça ne suffisait pas, il est cocu et aux prochaines élections, il pourrait perdre sa place. Il décide donc de commencer à faire le ménage...
24 février 1964, 7h16 du matin à Los Angeles. Attaque d'un fourgon blindé de la Wells Fargo. Quatre convoyeurs abattus, trois braqueurs morts ; le quatrième a pris la fuite en emportant seize sacs de billets et quatorze mallettes remplies d'émeraudes. C'est sur ce braquage, disséqué avec une maestria éblouissante, que s'ouvre « Underworld USA », dernier volet de la trilogie commencée avec « American Tabloid ». Le narrateur reste dans l'ombre. Il nous prévient que le livre est fondé sur des documents publics détournés, des journaux intimes dérobés. En 131 chapitres et cinq parties au titre aussi évocateur que provocateur, ce roman noir et politique reconstruit les années les plus tourmentées de l'Amérique du XXe siècle, avec une largeur de vision et une profondeur stupéfiantes. « Underworld USA » est la flamboyante conclusion de la trilogie qui a placé James Ellroy au rang des plus grands écrivains américains d'aujourd'hui, selon le Los Angeles Times Book Review.
Dallas, novembre 63. Le coeur du rêve américain explose. Un jeune flic arrive de Las Vegas avec 6000 dollars en liquide et un sale boulot à exécuter. Il ne sait pas qu'il va faire partie du complot visant à étouffer la vérité sur l'assassinat de Kennedy. Il s'appelle Wayne Tedrow. Cinq années dans les coulisses de la politique vont le conduire de Dallas au Vietnam, en passant par le sud des Etats-Unis. Cinq années avec J. Edgar Hoover, Howard Hughes, la Mafia et le Ku Klux Klan. Voici le second volet de la trilogie Underworld USA, commencée avec American Tabloid (Rivages/Noir n° 282). Le cauchemar américain nourri des coïncidences de l'histoire des années 60 passées au crible par Ellroy. Il y a de la folie chez cet écrivain, de l'obsession dans son écriture.
De la mère aux épouses et aux amantes, toute l'oeuvre d'Ellroy procède du féminin et trouve sa source dans cet héritage maternel : l'obsession. En six mouvements d'une tumultueuse symphonie, James Ellroy revisite les moments clés de ses relations avec les femmes qui ont compté dans sa vie, à commencer par sa mère. Après Ma part d'ombre et la vaine traque de l'assassin de sa mère, Ellroy entreprend une autre forme d'exorcisme : annuler cette malédiction à travers la quête des autres femmes, passer de Elle à Elles. Les femmes comme cristallisation du désir, sources d'influence ou d'inspiration littéraire, sont au centre de ce récit dans lequel Ellroy se raconte avec une féroce absence de complaisance. Mélange de rigueur, de mysticisme et de sexualité, ce livre rassemble toutes les fulgurances et les faiblesses d'un homme hors du commun. Il est impossible de ne pas éprouver de sympathie pour ce petit garçon abandonné qui vit en Ellroy et aspire à la rédemption. (New York Times Book Review)
Au foyer pour jeunes délinquants où il attend d'être jugé pour sa participation à un cambriolage qui a mal tourné, on retrouve le jeune Nicky Snape, quinze ans, pendu dans les douches. C'est l'inspecteur Charlie Resnick qui avait procédé a son arrestation, mais l'affaire est confiée a Bill Aston, un officier de police dénué d'imagination qui attend la retraite. Lorsque l'enquête provoque un meurtre sanglant sur les berges du fleuve, les craintes de Resnick se révèlent fondées. Lui-même sera chargé d'enquêter sur une série de viols particulièrement brutaux dont les victimes sont des hommes. Il aura ainsi l'occasion de rencontrer Hannah Campbell, l'un des professeurs de Nicky. Et, au milieu de toutes ces horreurs, Resnick s'apercevra qu'il est en train de tomber amoureux. Suite de la chronique de l'inspecteur jazzophile, Proie facile est le roman préféré de John Harvey.
La demeure éternelle met en scène la confrontation entre deux générations, deux sortes d'hommes : Dallas Hardin, le Mal incarné, obsédé par l'argent et complètement insensible à la valeur d'une vie humaine, impose à tous sa volonté par la force et la ruse, protégé par l'impunité que lui confèrent son audace et sa cruauté. Nathan Winer, jeune et forte tête, travaille de ses mains, qu'il a costaudes, pour se nourrir, ainsi que sa mère : son père a disparu un beau matin de 1933 quand le gamin n'avait que 7 ans.
Dix ans plus tard, William Tell Oliver, le vieux ramasseur de ginseng qui a vu ce qui s'est réellement passé le jour de la disparition de Winer père et n'a rien dit sur le moment,
Après Crimes en série et Destination morgue, ce troisième recueil clôt la publication des textes courts de James Ellroy. On connaît l'intérêt de l'auteur pour les faits divers criminels. Cette obsession constitue le thème central des articles et fictions réunis dans Tijuana mon amour. Qu'il retrace l'enquête sur la mort de la fille d'un présentateur de radio ou mette en scène l'un de ses héros préférés, l'intarissable rédacteur en chef de la gazette à scandales l'Indiscret, Ellroy n'aime rien tant qu'explorer « la jungle du glamour ». On y croisera le célèbre gangster Mickey Cohen, Lana Turner et son amant Johnny Stompanato et quelques figures d'acteurs ou autres « people » de seconde zone. On retrouve avec jubilation la patte caractéristique de l'auteur du Dahlia noir dans ces portraits au vitriol des flics, des acteurs, de la pègre et des médias. À travers ces trois articles et six nouvelles, c'est la face noire d'une Californie schizophrène qui est radiographiée avec une acuité rageuse, provocatrice, brillantissime.
Le regard que l'ai toujours porté sur Los Angeles est celui d'un autochtone. Je n'ai jamais vu cette ville comme une terre étrangère dépeinte par des écrivains venus d'ailleurs. C'est là que j'ai grandi. Les données que je récoltais, je les passais au crible, je les transfigurais comme un gamin peut le faire... James ElIroy poursuit la psychanalyse sauvage de sa propre vie et de sa ville natale dans des textes percutants, comme Où je trouve mes idées tordues ou Ma vie de branleur ; il passe la boxe au crible dans un article intitulé Sport sanglant et, dans Stephanie, il exprime sa fascination et sa compassion pour les victimes de crimes sexuels. Le recueil s'achève par un roman miniature dont le titre est tout un programme : Un baisodrome à Hollywood. Destination morgue, c'est aussi pour Ellroy l'occasion de parler de son père, de la justice, de la peine de mort, de ses provocations, tout cela avec force, honnêteté, voire brutalité, dans ce style coup de poing qui n'appartient qu'à lui.
Douze ans ont passé, pourtant Lorraine Preston s'en souvient comme si c'était hier : son frère dans le box des accusés, la condamnation à perpétuité et la honte. Aujourd'hui Michael Preston va sortir de prison, mais seulement pour quelques heures. il bénéficie d'une permission exceptionnelle afin d'assister aux obsèques de sa mère. son père est déjà mort depuis longtemps, c'est lui qui l'a tué. un acte aussi violent qu'inexplicable. Pour l'inspecteur Resnick, cette libération n'est pas une bonne nouvelle. La présence d'un meurtrier en ville est la dernière chose qu'il souhaite alors qu'il doit faire face à des bandes armées et à une explosion du trafic de drogue. et, comme un signe du chaos ambiant, sa relation avec Hannah Campbell se détériore... Derniers sacrements clôt en beauté le cycle de Resnick qui s'interroge sur les motivations humaines et la nature des sentiments.
Et à l'instant où Milt Jackson lève une mailloche à hauteur d'épaule pour frapper la première note, le biper attaché à la poche intérieure de l'inspecteur lance comme une intrusion son insistante sonnerie. Charlie Resnick n'assistera pas au concert. Le cadavre d'une jeune femme vient d'être retrouvé dans le canal. Rien ne permet de l'identifier. Elle restera la noyée fantôme, un dossier en souffrance. Pourtant Resnick a bientôt des raisons de s'inquiéter pour une autre femme : Jane Peterson, une amie de sa compagne Hannah, a disparu. Jane est l'épouse d'un dentiste renommé et cultivé, d'une brutalité insoupçonnée, qui la persécute et la frappe. A mesure que Resnick cerne la vérité sur cette disparition, sa propre relation avec Hannah résonne comme un écho à son enquête... Eau dormante prouve une fois encore que John Harvey sait trouver les mots justes pour faire vivre à travers le microcosme de Nottingham, l'humanité tout entière.
En 1982, David Binder, jeune auteur que son éditeur a convaincu d'écrire un roman de genre, s'installe avec sa femme – enceinte et réticente – et leur petite fille dans l'ancienne maison d'une famille de planteurs, à Beale Station, Tennessee. La demeure n'a pas bonne réputation : un fantôme cruel et facétieux en a tourmenté les occupants au début du XIXe siècle, persécutant plus particulièrement la jeune Virginia. Sur la propriété, la pierre tombale de Jacob Beale est éloquente : " 1785-1844. Torturé par un esprit. " Il semblerait que le fantôme ait été une dame, et qu'elle rôde encore dans les murs. Or David s'est laissé envoûter par le lieu... La vie quotidienne, et conjugale, des Binder va s'en ressentir, jusqu'au drame.
Le critique du Times a parfaitement résumé l'affaire : " Voici du gothique du Sud à son plus noir, imprégné d'atmosphère, étincelant d'éloquence, traversé d'éclairs d'un humour atroce. "
Né en octobre 1941 à Hohenwald, Tennessee, William Gay est mort le 23 février 2012 à Hohenwald, Tennessee. Dans l'intervalle, il a passé quatre ans dans la marine américaine, pendant la guerre du Vietnam, vécu quelque temps à New York, puis il est rentré au pays et a monté des cloisons de placo afin de nourrir sa famille. À la fin des années 1990, il a vendu ses premières nouvelles à des revues littéraires et a aussitôt été adoubé par ses pairs : Cormac McCarthy, Ron Rash, Barry Hannah, Tom Franklin et Donald Ray Pollock.
Préface de Tom Franklin
Traduit de l'anglais (États-Unis) par Jean-Paul Gratias
Petite Sœur la mort, c'est comme si Faulkner avait écrit Shining...
Kirkus Reviews
Nouveau recueil de nouvelles, le lecteur y croise de nombreux personnages aux aventure rocambolesques.
Quatrième recueil de nouvelles de l'inimitable O.Henry, chantre de l'humour absurde, de la satire grinçante et des chutes inattendues.