La première fois que Marlowe vit Terry Lennox, visage jeune et cheveux blancs, il était fin soûl dans une Rolls Royce Silver Wraith. La fille à ses côtés, chevelure d'un magnifique blond vénitien, sourire vague aux lèvres, portait sur les épaules un vison si prestigieux que, près de lui, la Rolls ne semblait plus qu'un tacot de série. Cette amitié spontanée de Marlowe pour cet ancien commando au charisme énigmatique amène le privé à passer des frontières que son métier rendait a priori infranchissables. Terry Lennox n'a pas fini de le surprendre. S'il est innocent des crimes dont on l'accuse, il est aussi le centre d'un jeu mortel où la tragédie triomphe sans égale.
Les détectives de la célèbre Continental Detective Agency ont fort à faire:plus d'une centaine de truands se sont donné rendez-vous à San Francisco pour braquer deux grandes banques, truands que l'on a retrouvés assassinés quelques jours plus tard... Voilà une enquête qui promet d'être riche en rebondissements!Un grand classique du roman noir américain.
Au petit matin d'une veillée funèbre agitée, à harlem, le révérend short se penche un peu trop par la fenêtre et dégringole du deuxième étage.
Premier miracle : une vaste corbeille de petits pains frais amortit sa chute. il remonte à l'étage, indigné. tout le monde se presse à la fenêtre et... deuxième miracle : il y a encore un homme dans le pain. mais celui-là est mort, bien mort, avec un couteau planté en plein coeur...
Dans Le sac de Couffignal, le Continental Op, un détective professionnel, est envoyé sur une petite île pour une mission de pure routine : surveiller les somptueux cadeaux lors d'un mariage huppé. Pourtant lorsque la nuit tombe, il se retrouve pris dans une incroyable explosion de violence et il lui faudra tout son sang-froid et son ingéniosité pour en sortir indemne.
Deux nouvelles pour découvrir le style sec et la force des dialogues du créateur du roman noir américain.
États-Unis, années 30. Tout gamin déjà, Alvin Karpis rêvait liberté et d'argent facile, le grand rêve américain, version criminelle ! Dès qu'il sait tenir une arme, il dévalise, braque, kidnappe et joue au chat et à la souris avec le FBI... Il est fidèle en amitié, nomade par nécessité. Et le voilà qui devient l'obsession des fédéraux, celui que l'on appelle l'«Ennemi public #1» et le seul porteur de ce titre légendaire qui n'y laissera pas sa peau.
Gangster est le récit de cette vie d e h ors-la-loi aussi romanesque que le meilleur des polars.
L'agent de la Continental Detective Agency est envoyé sur la petite île de Couffignal pour une mission de pure routine : surveiller les cadeaux lors d'un mariage huppé. Pourtant lorsque la nuit tombe, il se retrouve pris dans une incroyable explosion de violence.
La jeune Audrey, la fille unique et adorée du riche Harvey Gatewood, a été enlevée. Il fait appel au détective pour la retrouver quel qu'en soit le prix. Mais ce dernier comprend vite qu'il ne faut pas se fier aux apparences.
Tulip, roman autobiographique inachevé, complète ces deux enquêtes du privé qui préfère l'action à la réflexion.
Mitch Tobin a été révoqué de la police pour avoir laissé tuer son équipier. Au lieu d'être à ses côtés pour l'épauler, il était avec la femme d'un truand emprisonné. Depuis, Tobin traîne son spleen et sa culpabilité, occupant son temps à construire un interminable mur dans son jardin (quand il n'est pas occupé à agrandir sa cave). Il accepte à contrecoeur de prêter main-forte à sa cousine qui a ouvert une cafétéria dans Greenwich Village avec des amis et se retrouve victime d'un chantage de la part de flics pourris.
En ce dimanche à la chaleur étouffante, à peine Mitch Tobin a-t-il franchi la porte de la cafétéria qu'il tombe sur des cadavres. Le voilà embarqué dans une affaire de double meurtre dont sa cousine Robin Kennely est la principale suspecte et lui le témoin numéro un. Sur l'insistance de sa femme Kate, l'ex-policier se lance dans une chasse à l'homme qui le conduira aux quatre coins de Manhattan, l'amènera à côtoyer un moine aveugle, à fréquenter un bar sordide et même à dormir en cellule. Mis en garde par la police, menacé par le tueur, Tobin mènera sa quête avec obstination jusqu'à sa sombre et étonnante conclusion.
Dans une veine plus désenchantée, le créateur de Dortmunder démontre toujours la même maîtrise époustouflante du récit romanesque.
"Vous avez bel et bien voté il y a deux ans au référendum concernant la peine de mort.
Vous avez voté en sa faveur et vous saviez que vous pourriez à un moment quelconque être appelé à intervenir au cas où une exécution aurait lieu" Jusqu'à ce qu'il soit convoqué au ministère de la Justice, William Riley menait une petite vie tranquille, sans grand intérêt : il s'occupait de sa fille un week-end sur deux, allait au pub avec son meilleur ami, faisait des rencontres d'une nuit... Et soudain, coup de tonnerre : il doit participer à la pendaison d'un meurtrier ! Riley, pour la première fois de sa vie, va devoir affronter les conséquences de ses actes.
En 1917, Goodwin Ryder, un jeune employé de l'Agence Pinkerton, débarque à Butte (Montana). On le charge d'infiltrer les syndicats de mineurs qui préparent une grève sous la direction de Frank Little, membre de l'Internationale des Travailleurs du Monde, un mouvement probablement piloté par Moscou.Little est assassiné. Le jeune agent, conscient de sa part de responsabilité dans ces événements tragiques, quitte l'Agence, devient écrivain puis scénariste à Hollywood...Toute ressemblance avec la trajectoire d'une gloire du roman noir américain n'est absolument pas fortuite.
«Elle marcha vers lui, précautionneusement. Elle n'avait pas tourné l'interrupteur et, dans l'obscurité, il sentit les effluves légers et musqués de son parfum, se mêlant aux émanations grasses de l'encre d'imprimerie et à l'odeur sèche du papier.Et Lee Farr comprit que la mort était à ses côtés, une mort sentant le musc. Car cette grande jeune femme ne désirait qu'une chose - les richesses cachées dans la Grotte de la Sorcière - et elle était prête à mentir, à voler et à tuer pour les avoir.- Salut, la tueuse! dit-il.»
Avec la découverte d'un charnier où gisent six cadavres, on peut dire que les inspecteurs du 87? commissariat sont particulièrement gâtés. Carella, Kling, Meyer Meyer et les autres flics ont aussi sur les bras une guerre que se livrent différents gangs de jeunes. Et là, ça dépasse tout, car, pour imposer une paix durable dans la rue, un certain Randall Nesbitt, un mec complètement givré mais bourré de principes, déclenche un carnage en règle.
Alice, une jeune veuve anglaise, revient dans l'île natale de son mari. Sitôt arrivée, un de ses deux jeunes fils est kidnappé. Sur fond de corruption, de gangstérisme rampant et de revendications indépendantistes, Stuart, un flic en disgrâce, enquête. Persuadé que le coupable est Coco Santini, parrain local et ennemi d'enfance, il va s'acharner à le confondre, malgré l'absence de preuve et l'omerta ambiante...Question : quelle est donc cette île méditerranéenne jamais nommée, mais si bien campée qu'on la croirait sortie de l'envers d'une carte postale ?
Pour une fois, il s'agissait d'une affaire toute simple, bouclée en moins de deux. A priori, évidemment, le mari, qui avait découvert le cadavre dans l'appartement cambriolé, et alerté la police, semblait tout désigné comme coupable. D'autant qu'il ne se cachait pas - et même se vantait - d'avoir détesté son épouse. Mais le cambrioleur, rapidement appréhendé, avait fait des aveux complets. Et pourtant, l'inspecteur Carella n'était pas satisfait. Rien de tangible, une simple intuition que la lecture du carnet d'adresses de la victime ne put que renforcer. Et qui amena Carella à faire de bien étranges découvertes.
Ce n'est pas que Kate le fasse exprès mais ses amants sont tous, au moins, voleurs, menteurs et feignants comme des couleuvres. Simple question de malchance pense sa fille, la jolie Ruby. Mais quand Ruby découvre que Tyrone, le dernier en date, est aussi un assassin, elle embarque son copain Jesse et fuit sans prévenir sa mère qui se met aussitôt à sa recherche. L'ennui c'est que ce salopard de Tyrone se révèle finalement beaucoup moins dangereux que tous les cinglés qui, de l'Oregon à l'Idaho, hantent le nord-ouest des États-Unis.
Pendant l'été 1983, un ami de james crumley lui demanda s'il voulait écrire un scénario pour un film dont la vedette serait don emilio fernandez, un des plus grands acteurs et metteurs en scène mexicains que crumley admirait beaucoup.
Comme ça se passe souvent, l'argent disparut et le film ne fut jamais tourné.
Mais le scénario existe. et c'est du crumley au meilleur de sa forme qui nous raconte une superbe histoire qui se déroule south of the border.
«Comme la plupart des romans américains contemporains, La croisade solitaire est écrit avec le plus absolu souci de réalisme, donnant une version cruelle des faits, sans excuses, ni concessions. J'affirme très nettement que ces pages sont les premières à donner une peinture d'une indubitable authenticité quant aux rapports entre les Noirs, les communistes et les syndicats. L'attitude raciste du prolétariat américain choquera sans doute le lecteur français. Mais il ne faut pas oublier que les syndicalistes américains sont des hommes comme les autres, qu'ils ont en partage les qualités et les défauts d'une nation jeune, mal dégrossie, violente et désordonnée qui n'a pas encore bien conscience d'elle-même et qui, à bien des égards, peut à peine être appelée nation tant sont vastes et diverses ses réalités sociales, raciales et géographiques. Dans La croisade solitaire, l'Amérique ne nous est pas dépeinte par un propagandiste à la solde de l'État ni par un prophète inspiré de Dieu, mais par un jeune artiste noir dont la seule passion est de dire la vérité telle qu'il la voit et la sent. Ce livre [...] n'est ni anti ni procapitaliste : il est tout simplement humain. J'en recommande vivement la lecture aux Français qui désirent enfin être éclairés sur une phase cruciale de la vie américaine.»Richard Wright, 1952.