Je porte en moi soixante-dix ans de souvenirs, et j'en ai vu, pendant tout ce temps, des heures affreuses, d'étranges choses - mais cette nuit atroce réduit à rien tout ce que j'ai vécu.
Macbeth se situe tout entier sur les bords de l'humanité. On y rencontre des sorcières dont le « savoir dépasse celui des mortels », des phénomènes et des actes « contre nature », et des personnages qui se demandent si « être homme », c'est chercher à se dépasser ou se tenir dans les limites de l'humanité.
Comment faut-il considérer les époux Macbeth ? Comme des monstres, des humains sortis de leur nature, ou plutôt, ce que semble suggérer Shakespeare, des humains qui se débattent comme tout un chacun avec leur part d'inhumanité et leurs fantasmes ? L'ambition qui les guide vers le meurtre, l'amour qui les lie dans leur projet, la peur qui les tétanise ou les pousse à s'enfoncer dans le crime, faut-il les mettre au compte de leur humanité ou de leur inhumanité ?
S. B.
Création à l'Odéon-Théâtre de l'Europe (Paris) du 26 janvier au 10 mars 2018 dans une mise en scène et une scénographie de Stéphane Braunschweig.
Pour déjouer la prédiction funeste selon laquelle il tuera son père et partagera le lit de sa mère, oedipe quitte les siens. Parvenu à Thèbes, il libère ses habitants de l'emprise de la Sphinx et accède au trône. Mais les dieux sont en colère : la mort du roi Laïos, son prédécesseur, n'a jamais été punie et seul le châtiment du coupable pourra apaiser la fureur divine. oedipe se lance alors sur les traces du meurtrier, sans se douter de la terrible vérité qui l'attend...
Mythe fécond et inépuisable de l'imaginaire occidental, oedipe roi est devenu le symbole de la quête des origines et de la fragilité de notre condition face à la mécanique implacable du destin.
Y a-t-il des lois illégitimes? Oui, clame Antigone, qui brave celles de la cité au nom de sa conscience morale. En s'opposant à son oncle Créon, roi de Thèbes, pour donner une sépulture à son frère, elle sait qu'elle s'expose à la mort. Mais rien ne pourra la faire dévier de sa résolution.
Modèle d' audace et de courage, figure de révoltée par excellence, la fille d'oedipe traverse les siècles pour réveiller nos colères et incarner nos espoirs. Chaque époque a son Créon, chaque combat son Antigone.
Grâce à une traduction inédite accompagnée d'un riche appareil de notes, cette édition restitue toute la force du texte antique.
L'édition :
- Les règles de la tragédie grecque - Parcours de lecture - Groupements de textes :
- la fortune du personnage - la sépulture empêchée - paroles de metteurs en scène - Culture artistique :
- cahier photos couleur : mettre en scène Antigone aujourd'hui ; quatre interprétations du personnage de Créon - Antigone en bande dessinée.
Comment le Maure Othello, valeureux général de l'armée vénitienne, en vient-il à se métamorphoser en bête sanguinaire? Pourquoi un être d'une si haute noblesse se laisse-t-il convaincre par les calomnies d'un scélérat, jusqu'à tuer de ses mains son épouse bien-aimée?
Dans Othello, qui compte parmi les sommets du répertoire tragique, Shakespeare explore le vertige du mal pur - ce mal dont la naissance est obscure, banale, presque imperceptible, et qui soudain ouvre sous nos pas un gouffre au fond duquel on voit l'Enfer.
Elle est l'unique trilogie dramatique que l'Antiquité nous ait léguée. elle est l'oeuvre de l'aîné des trois grands tragiques athéniens. Elle témoigne de la souveraine maîtrise d'un poète qui fut aussi un metteur en scène sûr de ses moyens et de ses effets, composant et montant son spectacle à soixante ans passés, fort d'une expérience théâtrale sans égale. Ombre, sang et lumière : la scène est à Argos, dans le palais des Atrides...
Quelques heures avant l'aube, George et Martha rentrent chez eux après une réception bien arrosée.
Mais la soirée, qui semblait finie, ne fait que commencer : l'arrivée de Nick et Honey va déclencher une série de scènes stupéfiantes, après lesquelles rien ne sera plus tout à fait comme avant... A l'occasion d'une nouvelle production en 2005, Edward Albee a apporté à son chef-d'oeuvre, né en 1962, quelques retouches décisives. Le texte de cette version définitive est ici traduit pour la première fois.
Ceci n'est pas un manuel de traduction, mais un guide de voyage. Il n'y est pas question de méthode ni de techniques, mais de l'«arbre à vodka» qui fit son apparition dans une Bible estonienne, ou encore du poisson Babel, merveilleuse créature extraterrestre qu'il suffirait de s'enfoncer dans l' oreille pour comprendre aussitôt toutes les langues de l'univers. Autrement dit, de ce que peut et de ce que fait la traduction dans tous les domaines où elle intervient, du jeu littéraire à la diplomatie en passant par le tourisme, la science-fiction ou le sous-titrage.
Pourquoi l'adjectif «bleu» n'a-t-il pas d'équivalent en russe? Y a-t-il de l'intraduisible? Combien cette phrase compte-t-elle de mots?
Guidé de plume de maître par David Bellos, lui-même traducteur chevronné et biographe reconnu, le lecteur est invité à un périple érudit et humoristique dans le merveilleux pays des mots, où l'on croise le comédien Chaplin et le philosophe Austin, Christophe Colomb et saint Jérôme, mais aussi Marot, Kafka, Perec ou Makine...
Un livre malin et savoureux pour tous les amoureux de la langue.
OEuvre de l´aîné des trois grands tragiques athéniens, unique trilogie dramatique que l´Antiquité nous ait léguée, l´Orestie, dont Les Choéphores et Les Euménides forment les deux derniers volets, relate le passage de la loi du talion à la justice instituée.
Meurtre pour meurtre, ruine pour ruine, sang pour sang : telle est la loi des dieux lorsque s´ouvre Les Choéphores. Pour venger son père Agamemnon, Oreste doit tuer sa propre mère, Clytemnestre, et l´amant de celle-ci... Mais ce meurtre déclenche la fureur des Érinyes, qui se lancent à la poursuite du matricide pour le châtier. Accusé d´un crime de sang auquel pourtant le respect de la justice divine l´a contraint, Oreste, dans Les Euménides, implore l´aide d´Athéna : en instaurant le tribunal de l´Aréopage pour le juger, elle mettra un terme au cycle infernal de la vengeance.
Après des heures d'avion et de route à travers le désert, Dobbit arrive sur le site industriel de son nouvel emploi, une usine qui fabrique des unités d'on ne sait quoi. Il occupe le poste de vérificateur tout comme Hanrahan - avec lequel il partage sa chambre - et Merkin, leur supérieur.
Dobbit doit s'habituer au fonctionnement absurde de son service, dans lequel les lits sont vissés au sol et les murs sont équipés de bips permettant à Merkin d'appeler l'un ou l'autre de ses employés, accroissant encore la rivalité préexistante entre les deux hommes.
Dans un premier temps, Hanrahan met en place une stratégie d'évincement de son nouveau collègue : il est méchant, mesquin, pervers. Dobbit cherche la bonne entente tout en exposant un caractère plus ou moins ambigu, tantôt honnête et manipulateur. Merkin, quant à lui, prend un malin plaisir à envenimer les rapports entre ses deux subalternes.
Lors de la "Fête du jour et de la reprise économique", la rivière chimique qui coule près de leur lieu de travail prend feu. Merkin, maîtrise malgré lui l'incendie et se voit déjà muté en Espagne en raison de son bon comportement. Dobbit et Hanharan deviennent solidaires et nouent une alliance en se projetant tous les deux à la tête du Service de Vérification. Dans une ultime mesquinerie, Merkin conduit Dobbit à mentir à Hanharan au sujet de sa femme. Les rapports s'enveniment à nouveau.
Finalement, Merkin n'est pas muté, et dans l'absurdité la plus complète, tout repart à zéro, alors que d'étranges yeux jaunes autour de l'entreprise se multiplient.
Dans un univers à la fois à Orwellien et Kafkaien, cette comédie noire décrit avec acuité le monde de l'entreprise mais en fait aussi une métaphore beaucoup plus large des relations humaines à travers des dialogues acérés.
Ceci n'est pas un manuel de traduction, mais un guide de voyage.
Il n'y est pas question de méthode ni de techniques, mais des bananes qui ont poussé dans l'Evangile selon saint Matthieu, ou encore du poisson Babel, merveilleuse créature extraterrestre qu'il suffit de s'enfoncer dans l'oreille pour comprendre aussitôt toutes les langues de l'univers. Autrement dit, de ce que peut et de ce que fait la traduction dans tous les domaines où elle intervient, du jeu littéraire à la diplomatie en passant par le tourisme, la science-fiction ou le sous-titrage.
Qu'est-ce qu'une "belle infidèle" ? Pourquoi existe-t-il plusieurs traductions valables d'un même énoncé ? A quoi servaient les premiers dictionnaires ? Comment savoir si vous lisez une traduction ou un texte original ? Pourquoi l'adjectif "ble" n'a-t-il pas d'équivalent en russe ? Par quel truchement nous est parvenu le mot "truchement" ? Y a-t-il de l'intraduisible ? Combien cette phrase compte-t-elle de mots ?
En quoi le procès de Nuremberg a-t-il marqué une étape décisive dans l'histoire de l'interprétation ? Comment traduire le mot américain jazzercise en araméen ? L'hégémonie de la langue anglaise est-elle un danger pour la diversité linguistique ? Telles sont, parmi bien d'autres, les questions que le lecteur se pose dans ce livre, guidé de plume de maître par David Bellos, lui-même traducteur chevronné et biographe reconnu.
Un périple érudit et humoristique au merveilleux pays des mots, où l'on croise le comédien Chaplin et le philosophe Austin, Christophe Colomb et saint Jérôme, mais aussi Marot, Kafka, Perec ou Makine. Un livre malin et savoureux pour tous les amoureux de la langue et tous ceux qui aiment qu'on leur raconte des histoires.
« J'aspire à la lumière, et, parfois, je l'atteins. » Tels sont les mots du grand metteur en scène Luc Bondy qui a l'art de créer un écho entre les lignes, que ce soit sur scène, au cinéma ou, plus souvent encore, en littérature.
Après son roman À ma fenêtre et son recueil de nouvelles Mes Dibbouks, Toronto nous donne à découvrir les talents poétiques de Luc Bondy. Au fil de poèmes, principalement composés en vers libres, se profile l'artiste toujours à l'affut d'une nouvelle histoire derrière ce qu'il observe, qu'il s'agisse d'un homme seul dans le jardin du Luxembourg ou d'une chanson dont il se rappelle. Sans oublier non plus l'inéluctable passage du temps et les effets de « l'âge [qui] ronge ses os ».
Les textes de ce recueil sont empreints d'un lyrisme qui tire sa force d'un amour et d'un désir jamais diminués.