Vivre le meilleur des choses à Brooklyn, être amoureux à soixante ans comme à trente, se marier, retrouver les siens, échapper aux sectes, marcher sous le ciel bleu à 8 heures du matin, s'enflammer pour Henry David Thoreau et Edgar Allan Poe. Être heureux, mais pour combien de temps encore, en Amérique...
Deux scénarii autour d'Auggie Wren, le marchand de tabac de Brooklyn, qui furent à l'origine de deux films à succès.
Essais, textes critiques, considérations sur l'art poétique et réflexions sur la littérature composent une véritable géographie de l'oeuvre austérienne.
Prix Médicis étranger 1993, le Léviathan de Paul Auster met en scène un écrivain, Ben Sachs, détourné du cours de son existence par la hantise du mal qui menace le monde en général et l'Amérique en particulier. Or il ne peut mener à terme le roman qu'il a entrepris - «Leviathan» - car l'action terroriste dans laquelle il s'est engagé se retourne contre lui. Peter Aaron, son ami, décide, pour prévenir les mensonges des enquêteurs, de reconstituer et d'écrire l'histoire de Sachs : s'ouvrent alors les pistes les plus étranges, apparaissent les personnages les plus curieux, qui tous, par le talent si singulier de Paul Auster, deviennent autant de figures du destin.
"J'avais douze ans la première fois que j'ai marché sur l'eau" : ou le destin prodigieux d'un enfant pas comme les autres dans une Amérique aux étranges facettes.
Trois décennies après les événements, James Freeman, un écrivain américain renommé, raconte l'histoire dont l'a fait dépositaire un ancien condisciple, Adam Walker, du temps où tous deux étaient étudiants à Columbia University. De New York à Paris, cet étrange roman de formation déroule, outre l'histoire d'Adam, jeune Américain idéaliste dont la vie s'est trouvée bouleversée par la rencontre d'un personnage fascinant et ambigu, celles de quelques personnages qui, malgré le passage du temps, subissent toujours l'étrange et périlleux ascendant d'une figure maléfique.
L'excentrique et funeste partie de poker de Nashe et Pozzi.
Le premier livre de Paul Auster, «L'Invention de la solitude», est aussi l'ouvrage fondateur de son oeuvre, son art poétique. Une manière pour lui de montrer, par-delà la mort du père et à travers la recherche de l'identité, que le langage "est notre manière d'exister dans l'univers. " Traduction de Françoise Kestsman et Christine Le Boeuf.
Dans le cadre d'une émission de radio à laquelle il collabore, Paul Auster a reçu pendant plus d'un an des récits de vie des auditeurs. Fasciné par la richesse de ces univers multiples, il a regroupé ses favoris dans cette anthologie.
«Les Mirages de la certitude» revisite la manière dont l'antique question (jamais résolue) du rapport du corps et de l'esprit a informé la pensée contemporaine, et ce souvent pour la déformer, voire la brouiller, dans les domaines des neurosciences, de la psychiatrie, de la génétique, de l'intelligence artificielle ou de la psychologie évolutionniste.
Après avoir écrit la biographie d'un acteur du cinéma muet porté disparu depuis des décennies, David Zimmer reçoit un courrier : l'acteur le demande de toute urgence sur son lit de mort, pour lui léguer un étrange héritage.
À soixante-dix-neuf ans, Anthony Peardew a passé la moitié de sa vie à collecter les objets perdus, dans l'espoir de réparer une promesse brisée. Réalisant que son temps est compté, le vieil homme, autrefois écrivain célébré, décide de léguer sa demeure victorienne et les "trésors" qu'elle recèle à sa fidèle assistante Laura, qu'il pense être la seule à même de restituer les objets à leurs propriétaires. En exprimant ses dernières volontés, il est loin de se douter de leurs répercussions et de l'heureuse suite de rencontres qu'elles vont provoquer...
Dans son livre le plus personnel, Alberto Manguel raconte comment il a assouvi sa propre curiosité par le commerce incessant qu'il a entretenu sa vie durant avec les livres grâce auxquels il s'est frayé un chemin dans l'énigme et la complexité du monde. Et réaffirme les vertus du pacte que curiosité et lecture ne cessent de reconduire au bénéfice des plus féconds accomplissements que nous réserve notre imaginaire.
Deux textes autobiographiques relatant les circonstances dans lesquelles Paul Auster a senti naître sa vocation d'écrivain.
Une fable romanesque écrite avec un art de la narration qui, depuis son premier livre, a fait la réputation de Paul Auster.
Après avoir été donné pour mort et à peine sorti de l'hôpital, un écrivain retrouve l'inspiration grâce à un étrange carnet bleu.
Contraint à l'immobilité par un accident de voiture, un septuagénaire se protège des souvenirs qui l'assaillent lors de ses innombrables insomnies en se racontant l'histoire d'un monde parallèle où le 11 Septembre n'aurait pas eu lieu et où l'Amérique ne serait pas en guerre contre l'Irak mais en proie à la plus dévastatrice des guerres civiles... Un tour de force romanesque au service d'un projet d'une exceptionnelle ambition.
Une série d'essais combinant intelligence, émotions et passion, où Siri Hustvedt, explorant les multiples facettes qui caractérisent la personnalité de tout écrivain, débusque les préjugés culturels à l'oeuvre au coeur de la littérature comme de la vie.
Face à la question de la montée de l'intolérance dans nos sociétés, Alberto Manguel, dressant de fascinants parallèles entre les réalités individuelles et politiques du monde contemporain et celles que prennent en charge le mythe, la légende et le récit, propose de prêter attention à ce qu'ont à nous dire les visionnaires - poètes, romanciers, essayistes ou cinéastes -, forts du commerce de longue date qu'ils entretiennent avec l'énigme du coeur humain.
Dialogue à plusieurs niveaux de narration entre une jeune femme en quête de sa vocation à New York à la fin des années 70 et l'écrivain chevronné qu'elle est devenue quarante ans plus tard, ce "portrait de l'artiste en jeune femme", septième roman de Siri Hustvedt, rassemble et magnifie les thèmes qui ont fait la renommée internationale de l'auteur : le temps comme étrangeté, la violence et la cruauté du patriarcat, la capacité de l'imaginaire à recréer le présent, voire à le guérir.
"Pour moi, Klaus demeurait un jeune homme, en dépit du fait que les gens qui me connaissaient sous ce nom ne me prenaient jamais pour un garçon. Le fossé entre ce que j'étais bien obligée d'admettre devant les autres - à savoir : que j'étais une femme - et mes rêves intérieurs ne me dérangeait pas. En devenant Klaus la nuit, j'avais effectivement brouillé mon genre. Le costume, mon crâne tondu et mon visage nu modifiaient la perception que les gens avaient de moi, et à travers leurs yeux je changeais de personnalité. Jusqu'à ma façon de parler changeait quand j'étais Klaus".
Entre ombre et lumière, entre nuit et jour, dans la ville superlative, New York - elle-même personnage à part entière de ces récits -, Iris Vegan, la narratrice, fait l'expérience d'étranges rencontres et de singulières transformations de sa propre identité.
Polyptyque à quatre volets, Les Yeux bandés a marqué, lors de sa publication en 1993, l'entrée en littérature d'un talent subtil et incontestable, celui de Siri Hustvedt.
Dans le dessein de dépasser, pour cicatriser une très profonde blessure, la douloureuse expérience qui fut la sienne lorsqu'il lui fallut, en 2016, pour d'absurdes raisons administratives, quitter la France, où il vivait depuis quinze ans, et remballer sa bibliothèque constituée des 35 000 volumes qui furent les compagnons de son existence et qu'il s'était, toute sa vie, employé à amasser patiemment, ardemment et amoureusement, Alberto Manguel propose ici un voyage émotionnel où il re-parcourt son histoire personnelle, revisite les pays où il a résidé, et évoque ses nombreux déménagements, lesquels furent toujours liés à la recherche d'un endroit où enfin héberger ses livres, sans lesquels il lui est impossible de travailler... et sans doute même de vivre.
Des premiers spectacles aux grandes créations, la danseuse, chorégraphe et professeur retrace le parcours d'une vie tout entière dédiée à la danse.
Merveilleux testament que cette autobiographie de Martha Graham, achevée peu de jours avant sa mort, à quatre-vingt-seize ans, le 1er avril 1991. Celle qui révolutionna son art au point que, dans son domaine, on peut la comparer à Picasso, Joyce ou Stravinski, se raconte et retrace le parcours d'une vie tout entière dédiée à la danse. De ses premiers spectacles, avec trois danseurs, jusqu'à ses grandes créations, elle se révèle intensément américaine dans ses obsessions (la frontière vers l'Ouest qui sans cesse recule) et profondément de son temps (les grandes figures mythologiques revisitées par la psychanalyse la hantent).
Elle a - brisant les moules traditionnels - inventé un nouvel usage du corps, fondé sur la respiration, sur la liberté du geste, et sur la conviction que nous avons hérité de notre mémoire "ancestrale" des impulsions de mouvements. A la fois danseuse, chorégraphe et professeur, Martha Graham n'a cessé de se battre pour un art nouveau.
Ses souvenirs sont ceux d'une grande dame de notre siècle, véritable "mémoire de la danse" nourrie de ses rencontres avec les artistes et les célébrités de ce monde, de ses confrontations avec ses élèves - dont Madonna, Woody Allen ou Mikhaïl Baryshnikov ne furent pas les moindres. De chacun d'eux elle parle avec tendresse et pertinence, dressant ainsi d'elle-même, en creux, le portrait d'une femme exigeante et pugnace.
Dans une bourgade du Minnesota, où tout le monde se connaît, et où commérages et crédulité font bon ménage, la jeune Lily Dahl découvre la vie. C'est son premier amour, pour Edouard Shapiro, artiste juif new-yorkais dont l'étrangeté inquiète ses concitoyens. C'est encore l'amitié avec un professeur à la retraite, Mabel, vieille dame toute de finesse et de tendre sagesse. Mais c'est aussi l'envoûtement par une série de phénomènes qui se produisent autour de Lily Dahl comme si elle les attirait, et dont elle dénouera le mystère avec une téméraire obstination.