Dans ce récit, considéré aujourd'hui comme un classique de la littérature américaine, Maya Angelou relate son parcours hors du commun, ses débuts d'écrivain et de militante dans l'Amérique des années 1960 marquée par le racisme anti-Noir, ses combats, ses amours. Son témoignage, dénué de la moindre complaisance, révèle une personnalité exemplaire. A la lire, on mesure - mieux encore - le chemin parcouru par la société américaine en moins d'un demi-siècle...
Silhouette imposante, port de tête altier, elle fait résonner la voix d'une femme noire, fière et volontaire, qui va devoir survivre dans un monde d'une extrême dureté, dominé par les Blancs. Une voix riche et drôle, passionnée et douce qui, malgré les discriminations, porte l'espoir et la joie, l'accomplissement et la reconnaissance, et défend farouchement son droit à la liberté.
Après l'inoubliablement beau Je sais pourquoi chante l'oiseau en cage, Maya Angelou poursuit ici son cycle autobiographique. Maya Angelou fut poétesse, écrivaine, actrice, militante, enseignante et réalisatrice. Elle a mené de nombreux combats avant de devenir une icône contemporaine qui a inspiré la vie de millions de personnes. Elle a côtoyé Nelson Mandela, Martin Luther King, Malcolm X et James Baldwin. À sa mort, Michelle Obama, Rihanna, Oprah Winfrey, Emma Watson, J. K. Rowling et beaucoup d'autres encore lui ont rendu hommage.
Calcutta, 1838. L'Ibis embarque une poignée de coolies pour l'île Maurice : paysans indiens ruinés, veuve réchappée du bûcher, Française fuyant un mariage sordide, raja déchu, paria chinois. À huis clos, livrée à l'Inconnu et à la haine d'un mulâtre qui joue au petit Blanc, cette Babel de la misère s'unira pourtant, jouant son infatigable espérance contre le destin. Le premier acte d'une trilogie d'une puissance sidérante.
1839. L'empereur de Chine décrète le blocus de l'importation d'opium. Les entrepôts des négociants anglais, indiens et américains sont fermés et leurs stocks brûlés. La flotte britannique s'arme, quitte l'Inde et fait voile vers Canton. Dans le tourbillon soulevé par la guerre, Zachary, Noir américain qui se fait passer pour un Blanc, Catherine, grande bourgeoise frustrée, Kesri, soldat indien, et Shireen, veuve parsie, voient leurs secrets trahis et leurs certitudes bouleversées. Mais tous découvrent ce qu'ils veulent vraiment et s'inventent un avenir. Et tous sont touchés par le drame qui se prépare : la victoire de l'Empire britannique qui scellera l'effondrement de leur monde.
Dernier opus de la splendide « Trilogie de l'Ibis », Un déluge de feu est un mélange épicé de Victor Hugo et de Balzac.
1839, c'est la révolution à Fanqui Town. L'empereur de Chine est déterminé à chasser les drogues de son territoire, non sans mettre en péril l'équilibre soigneusement entretenu entre négociants américains, britanniques pincés et indiens en soieries. Car à Canton, l'opium est aussi bien monnaie courante que promesse d'avenir. Menacés par la ruine et le déshonneur, les habitants n'ont plus qu'un seul mot d'ordre : défendre leurs intérêts ! Après Un océan de pavot, le deuxième volet de la trilogie de l'Ibis poursuit une saga vibrante, dans la plus belle tradition épique.
Dans les moiteurs africaines du kinjanja, morgan leafy, modeste fonctionnaire au service de sa très gracieuse majesté, se voit confier une mission délicate.
Convaincu que l'occasion lui est enfin donnée de satisfaire une juste ambition, il décide d'ouvrir sur la voie du succès un deuxième front en menant à vive allure une liaison avec la fille de son supérieur hiérarchique. hélas, la situation très vite lui échappe, et morgan leafy déclenche une série de catastrophes absurdes, tragiques ou dérisoires dont il sortira épuisé, arroseur arrosé, manipulateur manipulé.
L'agent du FBI Jake Cole revient dans sa ville natale, auprès de son père. Sur place, il est sollicité par la police, dépassée par l'horreur d'un double meurtre extrêmement violent. D'emblée, Jake identifie dans la scène de crime une signature familière. Celle du monstre qui, trente ans plus tôt, a assassiné sa mère.
Inlassable voyageur, Robert Pobi vit au Canada. Il a longtemps travaillé dans le monde des antiquités. L'Invisible, son premier roman, est un best-seller international.
Dans le Harlem des années cinquante, se nouent les destins de quatre adolescents : Julia, l'enfant évangéliste qui enflamme les foules, Jimmy son jeune frère, Arthur qui manifeste déjà son talent de chanteur de gospel et Hall, le frère aîné d'Arthur qui s'apprête à partir pour la Corée...
Trente ans après, pour se réconcilier avec la mort récente d'Arthur, Hall revient sur leur jeunesse et tente de découvrir la folle logique qui a conduit la vie de ces êtres remarquables.
Pourquoi Julia a-t-elle subitement cessé de prêcher ? Pourquoi le quartette s'est-il dispersé ? Pourquoi Arthur n'a-t-il jamais vraiment trouvé le bonheur malgré le fidèle Jimmy, son dernier amant ?
L'écriture sensuelle de Baldwin, rythmée par les cadences et les cris poignants du gospel, nous entraîne de New York au sud des Etats-Unis rongé par la haine raciale et le mépris des minorités. Ce roman bouleversant, dans lequel la violence et l'érotisme sont constamment maîtrisés par la tendresse et l'humour du poète, est un chant d'amour. Chant d'amour de Hall à son jeune frère et à la culture noire.
Ruth est inquiète. Depuis quelques semaines, le comportement de sa mère est pour le moins étrange : elle se sent épiée et ne cesse de répéter qu'elle court un grave danger. Qui pourrait donc s'en prendre à une vieille femme menant une existence paisible dans un cottage anglais ? Personne.
À moins que cette femme ne soit pas tout à fait celle qu'elle prétend être.
Consulter un psychanalyste a parfois des conséquences inattendues : en proie à des troubles sexuels, Lysander croise la fascinante Hettie chez son thérapeute viennois et tombe fou amoureux. Acteur aguerri, il est pourtant démuni lorsque Hettie le conduit à endosser le rôle de sa vie : agent secret. Dans l'Europe en guerre, il traque une taupe de l'armée britannique - toute erreur de réplique serait fatale.
Né au Ghana en 1952, William Boyd a enseigné la littérature à Oxford avant de se consacrer à l'écriture, il est l'un des écrivains les plus doués de sa génération. Tous ses ouvrages sont disponibles en Points.
Hope Clearweater, jeune et brillante ethnologue, découvre des cas de cannibalisme parmi les chimpanzés du centre de primatologie où elle exerce. Voilà qui met à mal le mythe rassurant du « bon sauvage »... La communauté scientifique se récrie, incrédule. Hope, partie en Afrique oublier le désastre de son mariage fait face à la violence des réactions que cette découverte suscite, dans un pays en pleine guerre civile...
La grande guerre ne se vit pas tout à fait de la même façon selon qu'on habite au bord de la tamise ou pied du kilimandjaro, à la frontière anglo-allemande de l'afrique orientale.
A l'arrière comme au front, on a bon espoir que la fureur belliqueuse fonde comme neige au soleil, mais on ne sait pas encore qu'il faudra combattre trois mois de plus faute d'avoir eu vent de l'armistice.
La guerre ici est bel et bien meurtrière, mais le climat incongru, les héros " déplacés " de ces colonies lointaines, donnent au second roman de william boyd une tonalité tout à fait dans la tradition des humoristes anglais où constamment le comique de situation sape les velléités héroïques, où l'horreur le dispute à la plus décapante cocasserie.
Adam Kindred trouve un homme poignardé dans sa chambre d'hôtel. Paniqué, il fuit en laissant ses empreintes. Témoin gênant et coupable idéal, il n'a qu'une solution : disparaître. En deux jours, il se dépouille de tout et rejoint la foule invisible des marginaux. Traqué jusque dans les bas-fonds de Londres, Adam lutte pour s'extirper des filets d'un inconcevable complot.
Né au Ghana en 1952, William Boyd a enseigné la littérature à Oxford avant de se consacrer à l'écriture, il est l'un des écrivains les plus doués de sa génération. Tous ses ouvrages sont disponibles en Points.
Logan mounstuart (1906-1991) est un écrivain dont la vie fut, entre tornades sentimentales, aventures et péripéties, une véritable épopée.
Journaliste, il couvre la guerre d'espagne et rencontre hemingway. critique d'art, il se lie à picasso. galeriste, il croise jackson pollock. pendant la guerre, il sert dans les services de renseignements sous les ordres de ian fleming... on l'aura compris, logan mounstuart traverse le xxe siècle et, d'un continent à l'autre, en restitue les bouleversements intellectuels, politiques et sociaux. une fausse autobiographie ? un journal fictif ? plutôt un roman magnifique de vraisemblance où l'auteur prête sa voix à son héros avec une virtuosité de ventriloque et se plaît à mêler la réalité et l'invention, pour le plus grand plaisir du lecteur.
Le vieux et vénérable politicien Ved Vyas qui a tout vu et tout connu de l'Inde, entreprend de dicter ses mémoires, avec une certaine fantaisie... Son singulier récit, inspiré du Mahabharata, revient avec humour et tendresse sur l'histoire de son pays, depuis la domination des colons anglais jusqu'à l'assassinat d'Indira Gandhi. Un roman d'aventures aussi éclairé qu'impertinent.
la communauté pakistanaise d'un faubourg londonien est en émoi : jugnu et chanda ont disparu.
shamas, le frère de jugnu, attend le retour des amants coupables avec angoisse. comment ne pas penser à un crime d'honneur ? car en " anglistan ", on ne négocie pas à la légère les valeurs ancestrales avec celles de l'occident... un livre poétique, foisonnant et tragique, d'une singulière actualité.
A peine a-t-il soufflé les bougies de son quarante-cinquième anniversaire que l'agent le plus efficace de Sa Majesté se voit confier une mission d'un genre très particulier : faire d'un général "un soldat moins efficace" pour mettre fin à la guerre civile qui déchire le Zanzarim, petit pays d'Afrique occidentale. Mais à son arrivée, son contact local disparaît. Bond se retrouve seul. Game on.
A 31 ans, Lorimer Black se croit bien armé pour imposer toutes les escroqueries que conçoit la compagnie d'assurances pour laquelle il travaille comme expert. La GGH (du nom de son directeur George Gerald Hogg ) travaille à une grande échelle : assurances d'usines, d'immeubles, d'hôtels. La dernière affaire qu'il a eu à régler a été tout bénéfice : il a découvert son client, M. Dupree, fabricant de mannequins, pendu au milieu des décombres de l'incendie de son usine. On a rangé la mallette des indemnités, mais Lorimer a eu son bonus. Toute la technique de la compagnie est d'intimider le client, de déclarer que le sinistre (incendie, indondation) est son oeuvre et de sous-estimer les dégâts. Le chantage va jusqu'à ce que les clients battent en retraite et acceptent comptant un dédommagement sans rapport avec la somme convenue.
Lorimer est romp u à ces chantages qu'il prend pour du savoir-faire. Ils n'atteignent que des parvenus, avides d'argent, alors qu'il est un arriviste stylé. Lorimer avait tout fait pour oublier qu'il s'appelle Milomre Blocj et que sa famillle, modeste est d'origine roumaine et tzigane. Est-ce pour cela qu'il a de tels troubles du sommeil qu'il est obligé de fréquenter l'Institut des rêves lucides et ne confie qu'à son Livre de la Transfiguration sorte de journal, livre de raison, ses réflexions, ses pensées intimes, ses espoirs, ses désirs, souvenirs, en versets numérotés ?
Pourtant, lui qui se voit déjà le successeur de Hogg malgré la présence d'un nouveau venu, Torquil Hevoir-Jayne, ne comprend pas qu'avec la construction de l'hôtel Fedora, sa compagnie, alliée à une filia le la Fortress Sure, a combiné un coup énorme. Elle a surévalué l'immeuble auprès des promoteurs (Gale-Harlequin), pour 80 millions de livres, mais les entrepreneurs, Edmund et Rintoul qui étaient en retard sur les délais prévus et affolés de devoir payer un dédommagement, ont mis le feu au sous-sol de l'hôtel, qui a brûlé jusqu'au cinquième étage : Lorimer a cru à la bonne affaire de sa vie quand les promoteurs ont accepté un dédommagement dérisoire de 10 millions de livres qu'on leur offrait. Lorimer était tout content de son bonus. Mais il a fait un pas de trop, de son propre chef, il en a parlé à un journaliste financier du Times. Deux jours plus tard, le Financial Times annonce le rachat de Gale-Harlequin par un géant de l'immobilier avec tous les détails et les chiffres des transactions et des participants, une aubaine pour cette entreprise qui battait de l'aile et acceptait toutes les compromissions (avant de se rétablir pour les dénoncer). Hogg a cru à une magouille et a licencié Black pour délit d'initié. Pour ne rien arranger, la soeur de M. Dupree l'accuse du suicide de son frère : il était obsédé par l'approche de sa visite. Lorimer voit sa carrière s'effondrer comme un château de cartes. Le vaillant petit soldat est désarmé. Il n'a été qu'un bouc émissaire même si on lui laisse penser qu'on lui pardonnera.
Trois événements ponctuent cette période de déboires : la mort de son père, son lien le plus fort avec un passé refusé et le symbole de sa trahison, celle de sa voisine, la charmante Lady Haigh, une véritable aristocrate qui lui faisait accepter d'habiter un modeste appartement de Pimlico et l'amour de Flavia Malinverno, une actrice qui lui promet de quitter pour lui son mari et lui propose de partir avec elle à Vienne. Ils vont peut-être l'aider à avoir enfin une image vraie de lui, sans rêves d'acquisitions matérielles ni rêves assistés?
Ce qui pourrait n'être qu'un excellent thriller est chargé de toute une symbolique de cette Angleterre post-thatchérienne. Le livre se passe à Londres, un Londres dominé par les immeubles de Canary Wharf, exemple de l'escroquerie immobilière, le Londres des nouveaux riches roulant en BMW, Mercedes, habillés à l'italienne, mais où l'appât du gain domine toutes les classes ; où les bars, Matisse, St Mark's et autre El Hombre Guapo ont remplacé les pubs d'antan, où tout n'est que paraître, où l'on n'a plus le courage d'assumer son identité sans se donner l'excuse que Gérard de Nerval, Guillaume Apollinaire et Blaise Cendrars avaient changé de nom. Mais il existe encore des héros vulnérables qui n'attendent que la rédemption...
Un Boyd presque complètement nouveau "les thèmes, l'écriture sont annoncés dans les nouvelles" , très alerte dans l'exposition de ce milieu corrompu, très sobre dans son humour, passionnant de la première à la dernière page.
La croix et la bannière.
Timide, gauche et irrémédiablement anglais, Henderson Dores, quarante ans, expert en tableaux, adore l'Amérique où il songe à refaire une vie jusque là plutôt médiocre. Oui, mais l'Amérique justifiera-t-elle ces espoirs et lui rendra-t-elle cette affection ? La question risque de rester en suspens si l'on en juge par la série rocambolesque d'aventures que va connaître Henderson, lors d'une mission d'expertise que lui confient les patrons de la maison de vente aux enchères dont il est l'employé.
Le sud profond des Etats-Unis se révèle un terrain miné où Henderson - le lieu géométrique de toutes les complications possibles - risque de manquer de ressources pour faire face à un milliardaire bizarre, à ses tableaux douteux, à sa progéniture redoutable - sans compter une exaspérante Lolita, fille de son ex et future épouse...
Publié en 1984 après l'immense succès de Comme neige au soleil et celui des Nouvelles Confessions, - alors que William Boyd découvrait l'Amérique La croix et la bannière n'est pas seulement une étourdissante pochade, c'est un merveilleux divertissement autour des moeurs et coutumes d'un pays que l'auteur, à travers le regard affolé de son emblématique anti-héros, contemple d'un oeil tendre mais lucide.
La rencontre fortuite d'un homme et d'une femme sur une plage de Nouvelle-Angleterre. Un
homme qui a perdu la mémoire et dont le seul souvenir est un prénom, "Sylvie" et quelques mots
de français : « Je t'aimerai toujours ». Un gentilhomme russe contemporain de Tchekhov, qui se
débat entre ses ambitions littéraires et sa jeune maîtresse impétueuse... Autant d'histoires tour à
tour drôles, absurdes, poignantes, comme ces vies qui nous promènent à travers le temps et
l'espace.
En usant de style divers, William Boyd explore magistralement des existences dominées par la
quête ou le manque d'amour.
ashok banjara, star des studios de bombay, gît sur un lit d'hôpital.
a son chevet se relaient ses proches qui lui parlent pour tenter de le sortir du coma. ashok, réduit au silence, subit leur pluie de confidences et de reproches, alors que défile dans sa tête le film de sa vie... une irrésistible satire de l'univers bollywoodien, métaphore comique des maux de la société indienne contemporaine.
Labyrinthes de souvenirs éphémères, instants de vie réels ou inventés, présents inévitablement tricotés dans le passé, tous les récits réunis dans ce recueil portent la marque d'un écrivain fasciné par le cinéma. Que ce soit avec Visions fugitives (un musicologue américain en route pour un village de la Meuse en ruine pendant la Première Guerre mondial) Hantise (un architecte-paysagiste, victime d'une étrange schizophrénie), Vidéo pour adultes (le cynisme oxonien dans toute sa splendeur), Fantaisie sur une valse aimée (A hambourg, une petite prostituée rencontre une jeune pianiste. Ou encore Varengeville (George Braque console un petite garçon).
En une vaste fresque romanesque, qui se déploie sur sept décennies, Le Port des senteurs nous relate les destins croisés de quatre personnages -Tom Stewart arrivé d'Angleterre pendant la crise de 1929; Soeur Maria, la religieuse chinoise à la volonté de fer; Dawn Stone, l'ambitieuse journaliste londonienne, et le jeune entrepreneur Matthew Ho - dont l'histoire se confond avec celle d'un lieu unique: Hong Kong.
Port d'abord britannique, attaqué et occupé par les Japonais, convoité puis revendiqué par la Chine, où se mêlent les races, les ethnies, les nationalités, dont quelques Anglais curieux, inventifs et grands voyageurs qui ont contribué à l'émergence de la ville moderne, Hong Kong s'impose ici peu à peu comme le microcosme de l'humanité dans sa splendeur et sa misère lieu de toutes les corruptions, de tous les argents, blanchis ou non, de toutes les fortunes de malfrats, petits ou grands, de tous les rêves d'aventuriers en mal de racines.
Rêves impossibles à réaliser ailleurs que dans ce formidable melting-pot de demain, cette tour de Babel du vingt et unième siècle !
" Plante une pousse de bambou - coupe du bambou pour le reste de ta vie. " Voilà un proverbe chinois dont William Boyd a compris l'ineffable sagesse en revisitant la masse de ses articles et chroniques, c'est-à-dire essentiellement ses écrits de journalisme littéraire. Du coup, muni d'un titre tout trouvé, Bambou, et d'un solide sécateur, Boyd a entrepris un grand élagage dans les millions de mots que, parallèlement à dix romans, recueils de nouvelles et autres scénarios, il n'a pas cessé de s'approprier depuis sa première recension voici près de trente ans. Dans la sélection opérée ici, et qui couvre la période 1978-2004, sont regroupés critiques, commentaires, portraits de " people " (ceux sournoisement délectables du duc et de la duchesse de Windsor par exemple), de peintres, d'auteurs (Rousseau, Camus, et son cher Tchekhov) ou bien de villes (Londres, Paris, Montevideo), qui tous témoignent d'une curiosité constamment en éveil et d'une plume généreuse - plume que pourtant l'auteur, si l'on en juge par ses remarquables articles sur l'art et les artistes, semble avoir parfois souhaité remplacer par un pinceau...