À Strega, à travers les montagnes et la végétation, neuf femmes de dix-neuf ans empruntent le téléphérique qui rejoint l'Hôtel Olympic surplombant la petite ville.
Elles y sont formées à recevoir et servir des clients qui ne viennent jamais. Dans l'attente, le temps s'étire et prend un goût de bonbons et de cigarettes. Une sororité résistante s'installe comme un rêve dans le luxe des salles vides. Alcool d'amande, cerises, vodka et boules de gommes accompagne l'indolence de ces jeunes filles rebelles qui vivent dans la lumière brillante du grand parc de l'hôtel. Un jour, l'une d'elle disparaît. Elle a été assassinée, toutes le pressentent, car depuis l'enfance elles le savent, la vie d'une femme peut se transformer à tout moment en scène de crime.
Dans un style exceptionnel, d'un onirisme sensuel à mi-chemin entre l'univers de Zelda Fitzgerald et le cinéma de Sofia Coppola, Strega raconte l'histoire, empreinte de lait et de sang, de neufs femmes qui choisissent la liberté.
Le pays des phrases courtes, c'est une région rurale à l'ouest du Danemark. L'héroïne, tout juste arrivée de Copenhague, s'y installe et tente de trouver de nouveaux repères dans une communauté isolée... Un roman où l'on navigue entre humour irrésistible et justesse implacable sur les relations sociales.
L'héroïne et narratrice de ce roman s'installe dans le Jutland après avoir longtemps vécu à Copenhague. Elle doit trouver de nouveaux repères dans cette communauté isolée, se faire une place au sein de l'environnement déconcertant de l'école où son compagnon enseigne la créativité à de jeunes bacheliers, et tenter de comprendre le langage et les modes de conversation impénétrables de la population locale. Pour couronner le tout, elle doit assumer son rôle de mère de nouveau-né et la rubrique de conseils aux lecteurs qu'elle tient pour un magazine.
Dans ce roman brillant et hilarant, Stine Pilgaard évoque l'aventure en terre inconnue des néoruraux, les relations humaines, les dilemmes et les chemins de traverse des relations sociales.
La fille du sculpteur raconte une enfance vécue comme un rêve, inspirée de celle de Tove Jansson, au début du xxe siècle, entre Helsinki et la maison familiale sur une île de l'archipel de Porvoo, où ses parents artistes se retiraient pour l'été. Dans ce livre éminemment onirique, les êtres humains se mettent soudainement à voler, des créatures imaginaires et mystérieuses apparaissent au détour de certaines criques, et Dieu le père lui-même surveille les enfants qui jouent dans le jardin.
La fille du sculpteur, traduit intégralement en français pour la première fois, est une superbe réussite d'intelligence et de poésie. Le monde entier y est à couper le souffle.
Les sculptures de papa se déplaçaient doucement autour de nous dans la lumière du feu, ses tristes femmes blanches qui faisaient un pas indécis en avant, toutes prêtes à s'enfuir. Elles savaient le danger qui rôdait partout, mais rien ne pouvait les sauver tant qu'elles n'avaient pas été sculptées dans le marbre et placées dans un musée. Là, on est en sécurité. Dans un musée ou dans les bras ou dans un arbre. Éventuellement, sous la couverture. Mais le mieux est de s'asseoir très haut dans un grand arbre, si on ne se trouve plus dans le ventre de sa maman.
Lorsqu'Hannibal achète une maison sur l'île danoise d'Amager en 1921, il rêve d'une existence pleine de musique, de création et de sentiments. Mais pour son épouse, la contorsionniste russe Varinka, le temps des miracles a pris fin au moment où son premier amour a disparu dans la gueule d'un hippopotame. Un hippopotame qui, pour couronner le tout, aurait dû être un éléphant, et la nouvelle star du cirque de son père. Depuis, elle préfère jouer aux courses de lévriers, ce qui n'est guère romantique aux yeux d'Hannibal.
Si la fille d'Hannibal et Varinka, Eva, hôtesse de l'air glamour et vaguement médium, découvre l'amour lorsqu'elle s'éprend de Jan Gustav, un dresseur de pigeons suédois, c'est à ses petites-filles qu'Hannibal transmettra sa quête de passion et de beauté. Les jumelles, Esther et Olga, se disputeront le titre d'artiste de la famille - l'une sera peintre, l'autre cantatrice. Quant à Filippa, leur soeur aînée, elle ne songe qu'à devenir la première femme cosmonaute.
La vie est pleine d'hippopotames est un roman ensorcelant et inoubliable sur la poursuite du grand amour. C'est aussi une saga hilarante et unique sur la perte et les secondes chances.
« Il chantait pour les enfants lorsqu'ils étaient petits. Il se souvient de leurs mains potelées qui applaudissaient maladroitement, de leurs visages concentrés qui ne savaient pas encore façonner ces mots, si difficiles dans une petite bouche d'enfant : « Encore ! Encore ! » C'est ce qu'ils criaient, et il continuait. Toujours la même chanson. Une chanson qui ne veut pas le laisser en paix.
La nuit le recouvre de son aile noire, pesante, et la chanson des enfants lui revient, mais il ne se souvient plus du texte, seulement de la mélodie et de fragments comme une ritournelle : Et l'on pendouilla Pierre, tralala lala lala lala lala la la, et l'on pendouilla Pieeerre, et sa Jeanette avec et sa Jeanette avec... ».
Une grande serre est à l'abandon aux abords d'un village danois. Elle appartenait autrefois à Albert et à Nelly qui vivaient là, avec leurs jumeaux. Jusqu'à ce que la tragédie frappe la famille. Désormais, Albert y demeure seul, enfermé dans ses souvenirs et ses regrets.
Lorsqu'une femme fraîchement divorcée et sa fille Anemone s'installent dans la maison juste à côté de la serre, Albert reprend doucement goût à la vie au contact de l'enfant, mais l'équilibre fragile du village en est affecté.
« CINQ ENFANTS ALIGNÉS ET UN PÈRE AVEC UNE BATTE MULTIPLEURS ET UNE FLAQUE DE PISSE ON TEND LA MAIN À TOUR DE RÔLE DANS UN MOUVEMENT D'ANTICIPATION ».
Dans ce recueil, l'auteur danois se raconte : enfance, adolescence, violence, fraude sociale, hypocrisie religieuse de sa famille et de la communauté musulmane du Danemark.
Parce qu'il s'attaque à ses propres parents, à l'Islam, à l'hypocrisie des musulmans au Danemark, à la génération de jeunes inadaptés au système qu'elle côtoie, aux services sociaux ainsi qu'à la maison de correction où il a vécu, ce recueil a suscité de vives réactions.
Le rythme est intensif, le texte romantique et ses images, quant à elles, sont fulgurantes. Au Danemark, Yahya Hassan en cassant les clichés et en revendiquant la dignité des exclus, a lancé le débat sur l'immigration. Ses poèmes sont provocateurs, passionnants, exceptionnels, et éprouvants, le livre est une expérience dont on ne se remet pas.
Une tragicomédie irrésistible et décalée, un grand petit livre danois !
Sur l'île de Fuerteventura, écrasée de chaleur et de vent, vit Erhard Jorgensen. D'abord chauffeur de taxi, puis accordeur de piano, il est désormais détective en herbe : pour survivre, il accepte des petits boulots mal-payés dont personne ne veut s'occuper, comme surprendre des maris infidèles au saut du lit ou retrouver des mobylettes volées. Un beau jour, Aissata, une immigrée malienne réfugiée illégalement sur l'île, lui demande de traquer son mari disparu, Abdi. Et voilà Erhard, qu'on surnomme l'Ermite, contraint de se frotter aux histoires d'immigration clandestine et de règlements de compte entre les familles mafieuses locales. Des histoires qui ne lui ressemblent pas, mais qui le poursuivent.
Alors Erhard mène l'enquête, en solitaire. Et ses recherches pourraient bien être bousculées quand une célébrissime DJ danoise débarque sur l'île pour une émission de téléréalité avec une seule idée en tête : retrouver son père...