Notre génération sera connectée ou ne sera pas ! Né en 2002, nous grandissons avec l'iPad, l'iPhone, les réseaux sociaux, au point de faire émerger une pathologie nouvelle : l'addiction aux écrans. Inutile pour autant de nous réduire à nos tablettes, être un geek chevronné n'empêche pas d'être ouvert sur le monde, bien au contraire : nous rêvons de voyages, d'expatriation et le Brexit ne nous coupera pas dans notre élan. Le chemin ne sera malheureusement pas aisé : la catastrophe écologique menace, les attentats sévissent aux quatre coins de la planète, la cyber- criminalité fait rage, les Gilets Jaunes défilent dans les rues au son de « Macron démission ».
Les bonnes fées penchées sur nos berceaux sont « grave chelou » : Loana enlève le bas à la télé, Oussama invente le terrorisme en 3D-Dolby-stéréo avec effets spéciaux. Notre monde de ouf est semé d'embûches : les mangas sont pleins de tsunamis, la sorcière Apple nous fait croquer sa pomme et le sorcier Zuckerberg nous enchaîne à ses réseaux sociaux.
Harry Potter lui-même est dépassé...
Surtout quand le nouveau Voldemort s'appelle Daesh, qui débite à la hache et à la Kalach'. Il est temps de revenir au bon vieux temps à coup de vinyles et de vintage...
Enfants de 1962 : nés en pleines « Trente Glorieuses », dix-sept ans après la fin de la guerre, la société dans laquelle nous arrivons est pleine de promesses. En grandissant, nous avons vu s'ouvrir de nouveaux horizons, que ce soit sur la Lune avec Apollo 11 ou sur terre avec Mai 68. Et même si le choc pétrolier de 1973 était là pour nous rappeler que rien n'était gagné, les profonds bouleversements qui s'en sont ensuivis n'ont pas suffi à nous faire oublier l'insouciance de notre enfance...
Enfants de 1980 : « Génération Mitterrand » pour Jacques Séguéla, « désenchantée » pour Mylène Farmer, on nous reproche de ne même pas savoir nous rebeller, trop occupés que nous sommes à dilapider notre argent de poche dans des CD deux titres, un Discman ou une Super Nintendo. Notre enfance restera notre âge d'or, peuplée de héros comme Astro, Sonic et Gadget. Et si nous n'avons pas toujours le sens des responsabilités, nous aurons au moins le goût du jeu...
Biberonnés aux séries télévisées, on a joué sur le premier modèle - gourmand en piles - de la Game Boy, tenté la traversée en solitaire des briques Tetris et gardé (plus ou moins) en vie un Tamagochi. En grandissant, on s'est mis à fréquenter des boums, à se déguiser en Pikachu et à danser sur les frères Hanson. Aujourd'hui que notre âge atteint le quart de siècle, il devient urgent de faire les comptes...
Enfants de 1972 : Libéralisation, société de consommation, décolonisation... Mais aussi télévision et génération Mitterrand. Enfants gâtés par les médias, nous avons appris à être exigeants et capricieux. Avec la chute du mur de Berlin, nous avons vu s'effondrer sous nos yeux le vieux monde bipolaire de la guerre froide. Culte technologique omniprésent, mais aussi liberté croissante : voilà ce qui a façonné nos premières années.
Drôle d'époque pour avoir 18 ans !
Le lycée au coup par coup, les profs en visio, le bac on ne sait pas trop comment...
Et après ? « Génération sacrifiée », disent certains. Nous, on pense que le monde de demain ressemblera à ce qu'on en fera.
Nous sommes nés en 2004... Comme Facebook ! Mais nous, on est plus Insta, Tiktok ou Snapchat. Comme toutes les générations, nous avons nos rêves les plus fous et nos révoltes les plus profondes.
Et il y a de quoi ! Inégalités, racisme, pollution, réchauffement, déforestation...
Enfants de 1981 : Nous avons grandi avec moult dessins animés, fait notre crise d'adolescence pendant celle de la vache folle, jubilé avec les Bleus en 1998, redouté le bug de l'an 2000, et rêvé de posséder des petits bijoux de technologie comme un baladeur à cassettes ou un Bi-Bop de France Télécom. Nous avons vu le chômage augmenter et la menace du réchauffement climatique se préciser, mais aussi la chute du mur de Berlin, la fin de la guerre froide, la construction de l'Europe...
Quand nous étions petits, nos mères regardaient « Aujourd'hui madame » et nos pères admiraient Platini. La fusée Ariane s'envolait, Cloclo disjonctait, le premier TGV filait. Nous aimions Dorothée, Goldorak, Albator et Sydney.
Puis sont venus le Minitel, l'élection de Mitterrand, la France « mobylette », la Game Boy, le walkman, Mazarine et la fracture sociale. À nous de nous y retrouver...
Enfants du baby-boom, nous avons assisté en grandissant à la naissance de la télévision, aux premiers pas sur la Lune, à Mai 68... Toute notre enfance a été marquée par l'idée de progrès, et si c'est à regret que nous avons vu disparaître les objets de notre enfance (oeufs en bois pour repriser les chaussettes ou sucriers taillés en forme de diamant), nous avons aussi su récolter les fruits de ces multiples avancées.
Enfants de 1970 : Nous expérimentons l'école où il est interdit d'interdire, nous regardons des émissions télévisées conçues pour nous, et nous nous verrons bien vite qualifiés d'« enfants rois ». Colle Cléopatre, BN arrosés de Banga, fête de la Musique et jeux vidéo rythmeront notre enfance. Entre chômage et sida, nous aurons vite fait de nous confronter à un monde moins enchanteur que celui de « L'Île aux enfants », sans pour autant perdre tous nos rêves et nos illusions d'enfants...
Enfants de 1982 : Nous avons appris à rigoler avec les Nuls, utilisé des téléphones portables de forme cubique dans la cour du lycée, joué avec les premières Game Boy et abandonné le fluo LC Waikiki pour des basiques de Gap - après un détour par un style grunge, skateur ou néohippie. Nous avons dûment fêté la victoire française à la Coupe du monde de football, mais aussi le passage à l'an 2000 : c'était l'année de nos 18 ans...
Enfants de 1991 : Nés dans les dernières années du XXe siècle, nous avons été les premiers enfants à vivre avec le téléphone portable, Internet, Facebook et la Game Boy. Nous avons grandi à cheval sur deux siècles et deux mondes, de l'effondrement de l'URSSaux attentatsdu 11 septembre 2001, de la mondalisation à la télé-réalité, de la guerre en Irak à l'élection d'Obama. Saturés d'écrans et d'images, nous n'en sommes pas moins lucides sur le monde qui nous entoure et exigeants quant à notre avenir.
Nous avons grandi au beau milieu d'une révolution technologique qui a façonné notre esprit pour le meilleur comme pour le pire. Créatifs, ouverts au monde et à la culture, nous sommes la « génération Z », pour qui le monde virtuel et le monde réel ne s'opposent plus. Mais nous sommes aussi la « génération silencieuse » et, sous un flot sans cesse croissant d'informations et de connaissances, nous avons été obligés de prendre du recul, quitte à sombrer dans l'indifférence. Avant de nous jeter dans l'avenir exaltant...
Nous naissons entre deux mondes, entre l'euphorie revendicatrice de Mai 68 et l'individualisme compétitif des années 1980 ; mais aussi dans un univers marqué par la guerre froide, entre les États-Unis et l'URSS. C'était le monde du Minitel, des téléviseurs à tube et des magnétoscopes VHS. Pour beaucoup d'entre nous, la chute du mur de Berlin sera le signe d'un nouvel espoir, d'une nouvelle ère où il faudra trouver notre place...
Le monde dans lequel nous voyons le jour vient d'être giflé par Mai 68.
Les moeurs, l'éducation, le travail comme la culture s'en trouvent profondément ébranlés. 69, année érotique, voit l'homme marcher sur la Lune pour la première fois. Entre conquête de l'espace et papiers peints aux motifs psychédéliques, colle Cléopâtre et pattes d'eph', Stabilos et Sophie Marceau, il nous faudra, à nous aussi, trouver notre voie...
Si un vent de liberté a soufflé peu avant notre naissance, la mauvaise fée de la crise veille auprès de notre couffin.
Nous vivons des années fric et frime, malgré les chocs pétroliers et les krachs boursiers. Entre TGV et Concorde, Minitel et Internet, la communication et la vitesse influenceront notre enfance.
Nous ferons notre crise d'adolescence alors que le mur de Berlin s'effondre.
Qu'à cela ne tienne : le monde nous paraît aussi facile à moduler que les briques d'une partie de Tetris.
Enfants de 1942 : Nés sous le signe de la guerre, nous avons grandi dans une période de bouleversements rapides et profonds. Dans l'école que nous fréquentions, la mixité était scandaleuse et l'apprentissage « par coeur », le sésame qui ouvrait toutes les portes. Mais ce monde-là s'est bien vite fissuré, et nous avons découvert le confort moderne, le twist, les scopitones et les prémices de la révolte de Mai 68...
C'est traverser sans s'en rendre compte trois événements historiques d'ampleur planétaire : la victoire des Bleus en Coupe du monde de football, les célébrations du passage à l'an 2000 et les attentats contre le World Trade Center. Biberonnés au web communautaire dès les couches culottes, nous sommes cette génération Z ultra connectée, toujours aux aguets.
Remontons les caps de nos vies, de notre première tentative de salto avant sur un trampoline à notre première gorgée de sangria, en passant par notre premier baiser au centre aéré.
Enfants de 1960 : Même si aujourd'hui, nous ne levons plus la tête pour voir passer les satellites, notre enfance a été jalonnée de progrès techniques, d'événements décisifs. Nous nous souvenons tous de notre première télévision, de la première automobile familiale, sans parler du premier homme sur la Lune... Le monde s'est soudain élargi, en même temps que nos désirs. Et voilà que nous vient l'envie de nous rappeler « comment tout a commencé ».
Enfants de 1971 : Nés en plein sacre de l'enfant-roi, nous recevrons une éducation plus libérale que nos parents. On nous parlera vite sida et chômage, et les désillusions des premières années Mitterrand feront de nous une génération pas toujours très engagée. Nous aurons tout de même vécu la légalisation des radios libres, le Minitel, les premiers téléphones portables et les jeux vidéo...
Nés l'année où le mur de Berlin tombait, redessinant le monde et ses lignes de fracture, nous avons connu bien des bouleversements.
Biberonnés aux dessins animés et aux jeux vidéo, nous nous souvenons tous des berlingots Tic et Tac, des Worlds Apart et de PPDA. Et comme le temps passe vite, aujourd'hui, nous constatons déjà que nous appartenons à une époque révolue...
Pas besoin d'être un crack en histoire pour savoir que notre enfance a été marquée par la guerre. Mais nous connaîtrons ensuite les Trente Glorieuses, l'explosion de l'électroménager, les débuts du confort et des loisirs.
Nous serons même la première génération de jeunes dont on voudra connaître les rêves et les envies...
Enfants de 1950 : Nous naissons en pleines « Trente Glorieuses », dont les maîtres mots sont « baby-boom » et « plein-emploi ». Nous accompagnons les premiers pas de la société de consommation, et profitons dès notre enfance d'un confort relatif. Pourtant cette société interdit encore l'avortement, la publicité pour la contraception, le travail féminin sans consentement de l'époux. Puis viendra Mai 68, et nous aurons tout juste dix-huit ans...