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« Quel que soit notre destin, il habite les montagnes au-dessus de nos têtes. »
Pietro est un garçon de la ville, Bruno un enfant des montagnes. Ils ont 11 ans et tout les sépare. Dès leur rencontre à Grana, au coeur du val d'Aoste, Bruno initie Pietro aux secrets de la montagne. Ensemble, ils parcourent alpages, forêts et glaciers, puisant dans cette nature sauvage les prémices de leur amitié.
Vingt ans plus tard, c'est dans ces mêmes montagnes et auprès de ce même ami que Pietro tentera de se réconcilier avec son passé - et son avenir.
Dans une langue pure et poétique, Paolo Cognetti mêle l'intime à l'universel et signe un grand roman d'apprentissage et de filiation.
Traduit de l'italien par Anita Rochedy -
Vingt-quatre heures de la vie d'une femme
Stefan Zweig, Françoise Wuilmart, Eric-Emmanuel Schmitt
- Stock
- La Cosmopolite
- 3 May 2000
- 9782234052352
Au début du siècle, une petite pension sur la Côte d'Azur, ou plutôt sur la Riviera, comme on disait alors. Grand émoi chez les clients de l'établissement : la femme d'un des pensionnaires, Mme Henriette, est partie avec un jeune homme qui pourtant n'avait passé là qu'une journée.
Seul le narrateur prend la défense de cette créature sans moralité. Et il ne trouvera comme alliée qu'une vieille dame anglaise, sèche et distinguée. C'est elle qui, au cours d'une longue conversation, lui expliquera quels feux mal éteints cette aventure a ranimés chez elle.
Stefan Zweig est né à Vienne en 1881. Il s'est essayé aux genres littéraires les plus divers : poésie, théâtre, traductions, biographies romancées et critiques littéraires. Mais ce sont ses nouvelles qui l'ont rendu célèbre dans le monde entier.
Profondément marqué par la montée et les victoires du nazisme, Stefan Zweig avait émigré au Brésil. Il s'est suicidé en même temps que sa seconde femme à Pétropolis, en février 1942. -
Fausto a quarante ans, Silvia en a vingt-sept. Il est écrivain, elle est artiste-peintre. Tous deux sont à la recherche d'un ailleurs, où qu'il soit. Alors que l'hiver s'installe sur la petite station de ski de Fontana Fredda, au coeur du val d'Aoste, ils se rencontrent dans le restaurant d'altitude Le Festin de Babette. Fausto fait office de cuisinier, Silvia, de serveuse. Ils se rapprochent doucement, s'abandonnant petit à petit au corps de l'autre, sans rien se promettre pour autant. Alors qu'arrive le printemps et que la neige commence à fondre, Silvia quitte Fontana Fredda pour aller toujours plus haut, vers le glacier du Felik, tandis que Fausto doit redescendre en ville rassembler les morceaux de sa vie antérieure. Mais le désir de montagne, l'amitié des hommes et des femmes qui l'habitent et le souvenir de Silvia sont trop forts pour qu'il résiste longtemps à leur appel.
Après le succès mondial des Huit Montagnes, Paolo Cognetti revient sur ses sommets bien-aimés avec une histoire d'amour, véritable ode à la montagne tour à tour apaisante, dangereuse, imprévisible et puissante. Traduit de l'italien par Anita Rochedy. -
Sadie Smith, ex-agente du FBI, est envoyée par ses mystérieux employeurs pour infiltrer une communauté d'éco-activistes radicaux dans un village français entouré de grottes millénaires. Sa mission : inciter les militants du Moulin à franchir la ligne rouge et permettre ainsi une riposte judiciaire de l'État. Rien d'insurmontable pour Sadie qui en a vu d'autres. Mais c'est sans compter les exigences sans limites de ses commanditaires...
Rattrapée par son passé, envoûtée par les écrits de Bruno Lacombe, mentor charismatique de la communauté qui a rejeté le monde moderne, Sadie risque de voir son pouvoir de séduction se retourner contre elle.
« Rachel Kushner est l'écrivain le plus passionnant de sa génération. »
Bret Easton Ellis, auteur d'American Psycho
Traduit de l'anglais (États-Unis) par Emmanuelle et Philippe Aronson -
« Ilaria Tuti nous offre une histoire extraordinaire. »
Il Piccolo
1914. Alors que la guerre fait rage en Europe, un groupe de doctoresses anglaises ouvre en France le premier hôpital entièrement géré par des femmes. Parmi elles, Cate Hill, chirurgienne italo-anglaise et mère célibataire, qui n'a pas hésité à laisser sa fille à Londres pour venir au secours des soldats blessés sur le front occidental.
Dans l'enfer des tranchées, le capitaine Alexander Seymour s'est donné une mission : sauver ses hommes et les ramener à la maison. Mais, au milieu des bombes, des exécutions, de la faim et du froid, rien ne semble plus impossible.
Après une bataille dévastatrice sur la côte française, le capitaine blessé croise le chemin de Cate. Si en apparence tout les oppose, l'expérience de la guerre et leur désir d'émancipation ne tardent pas à les rapprocher...
Inspirée par l'histoire vraie des premières lady doctors, Ilaria Tuti signe ici un magnifique roman où l'engagement et l'abnégation font naître espoir et liberté.
Traduit de l'italien par Johan-Frédérik Hel Guedj -
« L'auteur de Rien de grave aime Blonde parce que c'est l'une de ses obsessions : avoir tout et finir avec rien. » Marie-Laure Delorme, Le Journal du Dimanche, 17 juillet 2008.
Blonde ne ressemble à aucun livre de Joyce Carol Oates. Avec cette oeuvre monumentale et baroque, qu'elle compose à partir des fantasmes que lui inspire Marylin Monroe, l'écrivain a ainsi marqué de son empreinte un genre inédit : la « bio-fiction ». Construite en cinq actes, cette tragédie est écrite sur deux modes : l'un narratif et réaliste, l'autre surréaliste, fait de visions et d'hallucinations. Un peu comme si la folie d'une Marylin starifiée venait interrompre les voix de différents personnages tentant de raconter son histoire. Au sein de ce choeur, on entend le souffle gracile et timide de Norma Jean, l'enfant blessée et perdue que Marylin a dû être, obsédée par le pouvoir de destruction et la fragilité de sa mère.
C'est donc la part d'ombre de ce personnage devenu mythique qui a inspiré Joyce Carol Oates : « Je n'ai pas décidé de faire un livre sur Marilyn Monroe. C'est en découvrant une photo de Norma Jean prise en 1944 quand elle avait dix-sept ans que j'ai eu envie d'écrire sur cette jeune fille ordinaire, quelconque, une Américaine typique avec ses cheveux foncés et son visage rond, qui ne ressemblait en rien à Marilyn Monroe. [...] C'est grâce et à cause d'Hollywood qu'elle s'est métamorphosée, qu'elle est devenue un miracle. Ce qui compte pour moi, c'est la vie privée de Norma Jean, comment cette vie privée s'est transformée en produit. » Quand on sait que c'est à sa mère que Joyce Carol Oates a pensé en découvrant cette photo des jeunes années de Marilyn, on a très envie d'entendre l'auteur de Mauvaise fille nous raconter en quoi la lecture de Blonde a été pour elle d'une telle importance. -
« Un triomphe littéraire »Der Tagesspiegel
Quelque part entre Jutland, Frise et Zélande, sur une petite île battue par les vents, le destin des Sander est intimement lié à celui de la mer du Nord. Hanne Sander, la femme du capitaine, y a élevé seule trois enfants. Ryckmer, l'aîné, vient de perdre sa licence de marin, il est hanté par les fantômes de ses ancêtres baleiniers et attend la tempête du siècle. Eske, la cadette rebelle, craint davantage les touristes que les flots bouillonnants. Henrik, le benjamin, est le premier homme de la famille à n'avoir jamais rêvé de prendre la mer - et le seul en paix avec lui-même.
Dans ce monde tiraillé entre tradition et modernité, chacun tente tant bien que mal de trouver sa place, jusqu'au jour où un drame bouleverse le fragile équilibre des Sander - et de toute la communauté.
Traduit de l'allemand par Elisabeth Landes -
Harlem Quartet
James Baldwin, Christiane Besse, Alain Mabanckou
- Stock
- La Cosmopolite
- 27 September 2017
- 9782234084254
Dans le Harlem des années cinquante, se nouent les destins de quatre adolescents : Julia l'enfant évangéliste qui enflamme les foules, Jimmy son jeune frère, Arthur le talentueux chanteur de gospel et Hall son frère aîné.
Trente ans plus tard, Hall tente de faire le deuil d'Arthur et revient sur leur jeunesse pour comprendre la folle logique qui a guidé leur vie. Pourquoi Julia a-t-elle subitement cessé de prêcher ? Pourquoi le quartet s'est-il dispersé ? Pourquoi
Arthur n'a-t-il jamais trouvé le bonheur ?
Ce roman magistral, où la violence et l'érotisme sont constamment maîtrisés par la tendresse et l'humour du poète, est, comme l'écrit Alain Mabanckou, « l'un des
plus beaux chants de fraternité, d'amour, d'espérance et d'expiation ».
Traduit de l'anglais (États-Unis) par Christiane Besse.
Préface d'Alain Mabanckou. -
Si Beale Street pouvait parler
James Baldwin, Magali Berger, Geneviève Brisac
- Stock
- La Cosmopolite
- 27 September 2017
- 9782234084261
Si Beale Street pouvait parler, elle raconterait à peu près ceci : Tish, dix-neuf ans, est amoureuse de Fonny, un jeune sculpteur noir. Elle est enceinte et ils sont bien décidés à se marier. Mais Fonny, accusé d'avoir violé une jeune Porto-Ricaine, est jeté en prison. Pendant que les deux familles se mettent en quête de preuves qui pourront le disculper, Tish et Fonny n'ont d'autre choix qu'attendre, portés par leur amour, un amour qui transcende le désespoir, la colère et la haine.
Ce roman bouleversant a le goût doux-amer des blues tant aimés de James Baldwin qui montre ici encore son prodigieux talent
Traduit de l'anglais (États-Unis) par Magali Berger.
Préface de Geneviève Brisac. -
« C'est depuis cette seconde que je t'ai aimé. Je sais que les femmes t'ont souvent dit ce mot, à toi leur enfant gâté. Mais crois-moi, personne ne t'a aimé aussi fort - comme une esclave, comme un chien -, avec autant de dévouement que cet être que j'étais alors et que pour toi je suis restée. Rien sur la terre ne ressemble à l'amour inaperçu d'une enfant retirée dans l'ombre ; cet amour est si désintéressé, si humble, si soumis, si attentif et si passionné que jamais il ne pourra être égalé par l'amour, fait de désir, et, malgré tout, exigeant, d'une femme épanouie. » Un amour total, passionnel, désintéressé, tapi dans l'ombre, n'attendant rien en retour que de pouvoir le confesser. Une blessure vive, la perte d'un enfant, symbole de cet amour que le temps n'a su effacer ni entamer. L'être aimé objet d'une admiration infinie mais lucide. Une déclaration fanatique, fiévreuse, pleine de tendresse et de folie. La voix d'une femme qui se meurt doucement, sans s'apitoyer sur elle-même, tout entière tournée vers celui qu'elle admire plus que tout. La voix d'une femme qui s'est donnée tout entière à un homme, qui jamais ne l'a reconnue.
Avec Lettre d'une inconnue, Stefan Zweig pousse plus loin encore l'analyse du sentiment amoureux et de ses ravages, en nous offrant un cri déchirant d'une profonde humanité. Ici nulle confusion des sentiments : la passion est absolue, sans concession, si pure qu'elle touche au sublime. -
Meurtres à Atlanta
James Baldwin, James Bryant, Jacqueline Woodson
- Stock
- La Cosmopolite
- 19 February 2020
- 9782234088238
Entre 1979 et 1981, vingt-huit enfants, tous âgés entre 7 et 16 ans, tous noirs, tous issus de familles pauvres sont assassinés à Atlanta, Géorgie, dans le Sud profond des États-Unis.
En juin 1981, un Noir de 23 ans, Wayne Williams, est arrêté pour le meurtre de deux hommes. C'est le suspect idéal. Et c'est lui qui sera jugé, puis condamné à la prison à vie pour le meurtre des vingt-huit enfants, sans aucune preuve tangible.
Quand James Baldwin, qui s'est toujours senti du côté des plus faibles, est invité à écrire un livre sur les meurtres de ces enfants, il accepte. Après une enquête menée sur place, quatre ans après les événements, Baldwin ne conclut ni à la culpabilité de Williams, ni à son innocence. L'essentiel est ailleurs.
Le drame d'Atlanta agit en effet à la manière d'un révélateur et montre la limite des conquêtes du mouvement des droits civiques. Baldwin décrit une société déchirée par la haine et la peur, par la hantise raciale.
Trente-cinq ans après sa première publication, ce texte n'a rien perdu de sa force ni de sa modernité. Ni, tragiquement, de son actualité. -
Dans les rues du Caire résonne une étrange musique : l'écho des appels à la prière, les insultes furieuses lancées entre les conducteurs, les cris des vendeurs ambulants. Nadia Wassef connaît cette chanson par coeur. C'est là qu'elle a grandi, et c'est là, dans le quartier de Zamalek, cette île fluviale entourée d'un désert que, le 8 mars 2002, avec sa soeur Hind et son amie Nihal elle a inauguré Diwan, la première librairie moderne et indépendante d'Égypte.
Alors que la culture traversait une mauvaise passe, les trois femmes décidèrent de tenter l'impossible et se jurèrent de redonner aux Cairotes le goût de la lecture. Sans formation ni expérience professionnelle dans ce domaine, elles durent affronter la censure, le patriarcat, les clients excentriques, les employés rebelles et donner tort à tous les tristes sires qui leur serinaient qu'elles ne réussiraient pas et feraient mieux de rester dans leur cuisine.
Vingt ans après, avec plus d'une dizaine de succursales à travers le pays, 150 employés et des clients assidus, Diwan est une véritable institution en Égypte. Comment en sont-elles arrivées là ? Nadia Wassef nous raconte ici l'incroyable histoire de cette aventure entrepreneuriale, humaine, et littéraire. Au fil de ses mémoires, on croise des habitués hauts en couleur, comme l'exigeant docteur Medhat, Samir le chauffeur qui a un avis sur tout, et on tombe à notre tour sous le charme des trois femmes de Diwan : Nihal la sérieuse contemplative, Hind la taiseuse pleine de sagesse et Nadia, la perfectionniste aux accents parfois dictatoriaux.
La Libraire du Caire est le portrait détonnant d'une Égypte moderne, loin des guides touristiques, un cri de ralliement féministe, ainsi qu'une magnifique déclaration d'amour aux librairies du monde entier.
Traduit de l'anglais par Sylvie Schneiter -
Fredo et Luigi ont grandi dans la Valsesia, une vallée montagneuse du nord de l'Italie. Ils se ressemblent tout en étant très différents, comme les arbres que leur père a plantés à leur naissance. Pour Luigi, un mélèze, qui regarde vers le soleil et ondoie dans le vent. Pour Fredo, un sapin fort et résistant, qui s'épanouit à l'ombre.
Betta, milanaise et lectrice de Karen Blixen, a traversé de façon fugace la vie de Fredo pour s'enraciner dans celle de Luigi, qui est devenu garde forestier.
Alors que le couple attend une petite fille, Fredo est de retour après sept ans au Canada. Depuis la mort du père, les deux frères n'ont en commun que leur addiction à l'alcool et la vieille maison familiale, là-haut sur la montagne. Luigi voudrait racheter la moitié de Fredo, pour y commencer une nouvelle vie avec Betta.
Mais sur ces terres rudes et oubliées de tous, un verre ou un mot de trop suffisent parfois à libérer les ténèbres de la vallée, et à transformer les chiens en loups.
Dans ce roman dur et poli comme la pierre, Paolo Cognetti descend des glaciers du Mont Rose pour raconter les existences fragiles des habitants de la vallée - et celles des animaux et de la nature qui les entourent. -
« Daisy Johnson est un nouveau monstre sacré de la fiction. »
Lauren Groff, autrice des Furies
Lieu de mythes et de secrets, l'hôtel se dresse au-dessus des marais sombres, dans sa splendeur surannée. Bâti sur une terre maudite, ses fondations portent en elles le souvenir d'une mort violente. Pourtant, il est impossible de résister à son pouvoir d'attraction.
En pénétrant dans l'hôtel, chacun réagit à sa façon. Pour certains, c'est un lieu qui respire la familiarité, pour d'autres, l'étrangeté. Les visiteuses qui ont osé s'aventurer dans la chambre 63 - la plupart des victimes sont des femmes - en sont ressorties changées à jamais.
Les voilà désormais prisonnières de l'hôtel et de sa malédiction.
Petit chef-d'oeuvre de littérature gothique, ce livre vous hantera longtemps après l'avoir refermé.
Traduit de l'anglais par Laetitia Devaux. -
Le perroquet de Flaubert ; Changer d'avis
Julian Barnes
- Stock
- La Cosmopolite
- 26 March 2025
- 9782234099159
Médecin anglais spécialiste de Flaubert, Geoffrey Breathwaite découvre dans un recoin du musée Flaubert, à Rouen, le perroquet empaillé qui inspira à Louise, la vieille servante d'Un coeur simple, une étrange passion. Mais à Croisset, dans la propriété familiale des Flaubert, se trouve un second perroquet avec les mêmes prétentions à l'authenticité. Où est le vrai perroquet, qui est le vrai Flaubert, où est la vérité de l'écrivain ? Si rien n'est certain, l'inspecteur Barnes, au bout de son éblouissante enquête littéraire, démontre néanmoins, avec élégance et humour, que la seule chose importante, c'est le texte...
Quarante ans après sa première publication, il est urgent de (re)découvrir le chef-d'oeuvre de Julian Barnes, lauréat du Prix Médicis en 1986 aux Éditions Stock. Augmentée d'une préface inédite, cette édition anniversaire inclut également un brillant recueil d'essais inédits dans lequel Julian Barnes interroge la façon dont nous changeons d'avis sur la politique, les livres, les mots, les souvenirs et bien plus encore. -
L'empereur du Portugal
Selma Lagerlof, Elena Balzamo
- Stock
- La Cosmopolite
- 25 February 1999
- 9782234051324
"Jans Andersson de Skrolycka ne se lassa jamais, même dans sa vieillesse, de parler du jour où naquit sa petite fille... Ainsi commence L'empereur du Portugal, histoire d'un amour fou, d'une passion absolue, qui est un des plus beaux romans de Selma Lagerlof. Cette fille qu'il a eue tard, Jans Andersson lui donnera le plus joli nom qu'il puisse trouver, "que le soleil lui a soufflé" : Claire Belle. Et il l'aimera de tout son vieux coeur, de toutes ses forces déclinantes, avec patience, avec obstination, sans rien vouloir - ou pouvoir - comprendre. Quand Claire Belle a grandi et qu'elle doit partir en ville gagner l'argent que réclame à ses parents un fermier impitoyable, des bruits circulent au village selon lesquels elle se serait prostituée, Jans sent bien qu'un mystère entoure la vie de sa fille - mais pour lui, ce mystère ne peut être que merveilleux. Si elle n'écrit pas, si elle ne revient pas, c'est que Claire Belle connaît un destin exceptionnel. Elle est devenue impératrice du Portugal et lui-même est donc empereur...
Née en 1858 à Morbacka dans le Vermland, Selma Lagerlof a reçu le Prix Nobel de littérature en 1909. Elle est morte à Morbacka en 1940. -
« Il me semble qu?un homme est bien fou de vouloir qu?un autre le comprenne. » (Le fusil de chasse) Deux chefs-d?oeuvre, Le fusil de chasse et Combat de taureaux, ouvrent ce recueil qui rassemble l?intégralité des nouvelles de Yasushi Inoué publiées aux éditions Stock. Toutes s?inscrivent dans la veine intimiste de son oeuvre. Sur fond d?un Japon en pleine mutation au sortir de la Seconde Guerre mondiale, les personnages qui traversent ces récits se heurtent à la dure réalité de l?existence. Nombre d?entre eux vivent des amours que le poids des tabous sociaux et le sentiment dévorant de culpabilité rendent impossibles. Dans un style sobre et élégant, l?auteur dresse le portrait d?artistes ratés, d?intellectuels négligeant les contingences matérielles ou encore d?êtres épris de sagesse fuyant la compagnie de leurs semblables. Autant d?histoires d?individus dont les ambitions et les désirs les tiennent à la lisière de l?univers normé que délimite la civilisation. En choisissant souvent une narratrice ou en donnant à ses protagonistes féminins des rôles de premier plan, Yasushi Inoué exprime son admiration pour le courage et la ténacité des femmes qui ont su défier les valeurs patriarcales de la société japonaise de l?époque.
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Un hôpital psychiatrique dans les années 1960. Malades mentaux, dérangés légers et légumes lobotomisés cohabitent sous la direction de la très sévère Miss Ratched, infirmière en chef, qui mène son service d'une main de fer. C'est le « Chef » Bromdem, colosse indien qui se fait passer pour sourd et muet, qui raconte cette histoire à mesure des coups de balais frénétiques qu'il passe sur le sol.
Un sol foulé un beau jour par un certain McMurphy, un sacré énergumène, tout juste sorti de prison, arrivé là pour écourter son séjour, une armoire à glace irlandaise affable et enjouée, qui va très vite s'opposer à la direction hospitalière. Après tout, qui est vraiment fou ? Avec son énergie et son franc parler, il va très vite tenter de résister à l'institution, redonnant dignité et espoir aux malades.
D'une main de maître, Ken Kesey dépeint dans Vol au-dessus d'un nid de coucou l'enfermement psychiatrique avec une vérité criante. Devenu un classique contemporain, il n'a rien perdu de sa force, constituant un hymne à la vie et à la liberté à l'égard d'un système qui oppresse les plus faibles, en leur accordant une voix qui résonne encore aujourd'hui.
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« Un orage d'hiver balayait la ville dans sa rage insensée. Au travers de ses hurlements, les coups de canon sourds annonçant la débâcle des glaces sur la Moldau arrivaient à intervalles rythmés. La pièce flamboyait à la lueur des éclairs qui se succédaient sans interruption. Je me sentis soudain si faible que mes genoux se mirent à trembler. » Une présence maléfique hante le ghetto de Prague : le Golem est de retour. Semant la panique sur son passage, la statue d'argile animée par une formule magique a surgi du néant. Et qui désormais saurait l'arrêter ? Traduit de l'allemand par Denise Meunier
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« J'ai fini par y aller vraiment, dans l'Himalaya. Non pour escalader les sommets, comme j'en rêvais enfant, mais pour explorer les vallées. Je voulais voir si, quelque part sur terre, il existait encore une montagne intègre, la voir de mes yeux
avant qu'elle ne disparaisse. J'ai quitté les Alpes abandonnées et urbanisées et j'ai atterri dans le coin le plus reculé du Népal, un petit Tibet qui survit à l'ombre du grand, aujourd'hui perdu. J'ai parcouru 300 kilomètres à pied et franchi huit cols à plus de 5 000 mètres, sans atteindre aucun sommet. J'avais, pour me tenir compagnie, un livre culte, un chien rencontré sur la route, des amis : au retour, il me restait les amis. »
Paolo Cognetti
Traduit de l'italien par Anita Rochedy -
La Maison dans les nuages
Nickolas Butler, Mireille Vignol
- Stock
- La Cosmopolite
- 17 May 2023
- 9782234090125
« Cette maison allait changer leur fortune. Ils le sentaient. » Cole, Bart et Teddy sont associés d'une petite entreprise de construction à Jackson, dans le Wyoming. Lorsque Gretchen Connors, une richissime avocate californienne, leur propose de terminer de bâtir une sublime maison au coeur des montagnes voisines, le trio aperçoit une porte de sortie, loin de leur quotidien banal. Cette maison serait un bijou architectural, la plus belle de toute la région, leur chef-d'oeuvre.
Un seul problème : ils doivent terminer le chantier en quatre mois, ce qui signifie travailler jour et nuit. Et pourquoi le précédent entrepreneur a-t-il jeté l'éponge ?Mais l'appât du gain est trop fort. Ils acceptent.Alors qu'un hiver glacial s'installe, que le chantier se met en difficilement en branle, Cole doit aussi gérer son divorce malheureux, Teddy ses quatre filles et Bart son addiction à la méthadone. Cette maison qui semblait être un petit coin de paradis, ne deviendrait-elle pas leur pire cauchemar ?
Portrait d'une Amérique orpheline de ses rêves, coincée entre le mirage du bien-être et un capitalisme implacable, La Maison dans les nuages est un roman noir à couper le souffle. Traduit de l'anglais (États-Unis) par Mireille Vignol -
Depuis sa plus tendre enfance, Émile Sinclair est partagé entre le monde familier et ordonné de sa famille bourgeoise, dont les valeurs sont l?amour, le respect et le devoir, et l?« autre côté », l?univers cru et violent des petites gens, des voleurs et des prostituées. À l?école, il fait la rencontre d?un individu qui va bouleverser sa vie : Max Demian, un être mystérieux au charisme envoûtant qui semble venu de nulle part. Le jeune homme enseigne à Sinclair, sur le front duquel il reconnaît le signe de Caïn ? la marque de la rébellion ? à ne pas suivre l?exemple de ses parents, à se révolter pour se trouver, à traverser le chaos et la solitude pour mériter l?accomplissement de sa propre destinée. En véritable libérateur, il montre à Émile Sinclair le chemin à suivre pour parvenir à soi-même.
Écrit en 1919, Demian tente de répondre à la question suivante : comment l?homme peut-il échapper au monde des miroirs et parvenir à être lui-même ? Roman à l?atmosphère sombre, hanté par des personnages sulfureux et inquiétants, il raconte la difficulté d?être un et unique face à la multitude. Une exaltation de l?adolescence et de la transgression. -
Le crématorium froid : Au Pays d'Auschwitz
Jozsef Debreczeni
- Stock
- La Cosmopolite
- 28 August 2024
- 9782234095373
« Une oeuvre littéraire indispensable et un document historique d'une importance inégalée. Une lecture qui devrait être obligatoire. »
Jonathan Safran Foer, auteur d'Extrêmement fort et incroyablement près
Ce texte essentiel, inédit en français à ce jour, prend sa place aux côtés de Si c'est un homme de Primo Levi et d'Être sans destin d'Imre Kertész, chefs-d'oeuvre de la littérature concentrationnaire.
Lorsque József Debreczeni arrive à Auschwitz, son espérance de vie est de quarante-cinq minutes. C'est le temps qu'il faut aux déportés envoyés dans la file de gauche pour se déshabiller et être emmenés dans les chambres à gaz. L'auteur, lui, est dans la file de droite.
S'ensuit un voyage d'horreur de douze mois à travers ce qu'il appelle « le pays d'Auschwitz », jusqu'au camp final de Dornhau, où il passera sept mois, de novembre 1944 à mai 1945, dans ce « crématorium froid », soi-disant hôpital où les Nazis envoient les prisonniers à bout de forces.
Page après page, le pays d'Auschwitz prend vie : József Debreczeni détaille le système hiérarchique concentrationnaire et l'implacable mécanique d'extermination mise en place par le régime nazi.
Page après page, des visages humains se dessinent. Les prisonniers qu'il côtoie sortent de l'ombre et deviennent des personnages vivants, uniques. Il les délivre ainsi de leur numéro et leur restitue leur humanité.
Traduit du hongrois par Clara Royer -
Les bombes larguées par les Autrichiens sifflent sur les cimes de la Carnie, dans le Frioul italien. Mille mètres plus bas, les femmes les entendent et prient pour que leurs hommes soient épargnés. Agata prie aussi. Elle qui a abandonné ses études pour s'occuper de son père malade, elle qui a une maison remplie de livres qu'elle n'a plus le temps de lire depuis que la Grande Guerre a fait d'elle « une porteuse ».Chaque matin, à l'aube, Agata court vers les entrepôts militaires de la vallée, remplit sa hotte de vingt, trente, parfois quarante kilos de nourriture et de munitions et se lance à l'assaut de la montagne. Elle marche des heures dans la neige pour atteindre les lignes de front où sont retranchés les militaires qui tentent de repousser les assauts des Autrichiens. Un voyage épuisant et dangereux qu'elle entreprend avec ses amies du village. Ensemble, les porteuses chantent pour se donner du courage, parlent pour couvrir le bruit des armes, et quand elles redescendent, leurs hottes sont vides mais leurs mains tiennent les brancards des blessés à soigner ou des morts à enterrer.
Avec Fleur de Roche, Ilaria Tuti célèbre le courage, le sacrifice des femmes, et le rôle qu'elles ont joué - et qu'elles continuent de jouer - dans la guerre.
Un extraordinaire récit de courage, d'amour et de résilience.
Traduit de l'italien par Johan-Frederik El-Guedj