Un poisson d'avril, c'est pas très sérieux, surtout quand ça joue à la corde à sauter et qu'un cheval voleur passe dans les environs... Eh oui, Boris Vian aimait aussi raconter des histoires aux enfants !
L'espace est un océan, les branches des arbres font de belles hélices, et les poissons volent et nagent à la fois ! Jacques Prévert nous entraîne dans une évasion cosmique à bord d'un bateau imaginaire qui s'appelle La Terre. Un voyage insolite porté par les couleurs de Jacqueline Duhême.
Ce petit poème est un empilement de visions : « J'ai été devant les maisons de la ville, et j'ai dit c'est admirable... J'ai été devant les roues et les machines, et j'ai dit c'est admirable... ».
Ainsi, d'arbres en forêts, de grosses bêtes en petites bêtes toutes aussi admirables, on arrive à l'ombre, à la lumière que l'on trouve admirable... parce qu'on a su regarder.
Un poème drôle et porteur de sens que les enfants adorent dire en variant le ton de « C'est admirable ! ». Les images aux couleurs chaudes et douces apportent des détails, des effets et elles sont bien sûr, elles aussi, admirables...
En breton, pour dire « La jument blanche », on dit : « Ar gazeg wenn » ; en arabe, on dit : « El fâras lè bêda »... Le poète nous fait faire un petit tour de planète pour nous raconter en fin de compte, qu'au-delà de toutes les différences culturelles, ces juments blanches des quatre coins du monde... sont toutes des juments blanches !
Les illustrations de Fred Sochard voyagent elles aussi, s'amusant de toutes ces variations géographiques.
Une petite histoire pour apprendre à voir la poésie qui se cache tout autour de nous : sous les pattes d'un chat, dans l'immensité du ciel et même sur la table de la cuisine !
Un coquillage collé à l'oreille et c'est tout l'océan qui s'offre à cet enfant curieux, depuis les bruits des pattes de crabes jusqu'aux « beaux jours vivants où les mouettes claquaient au vent ». Un grand classique de Maurice Fombeure, poète des éléments, de la nature et des terroirs.
Les images nous offrent une superbe balade aquatique où, dans la transparence des gravures d'Evelyne Mary, les petits lecteurs vont pouvoir repérer et nommer de nombreux éléments maritimes.
« Il y avait un ciel, il y eut un nuage ; Il y avait une eau, il eut un poisson ; Il y avait la nuit, il y eut une femme... » Le poème sautille pour nous faire entendre plus loin le cri d'un enfant qui naît. Et cet enfant « fut un poète puisqu'il y eut un chant ».
Ce poème pur coule de source pour nous mener à la poésie ainsi située au coeur de la nature et des humains.
"Il en sort un pélican lui ressemblant étonnamment... Cela peut durer pendant très longtemps si l'on ne fait pas d'omelette avant..." Ce grand classique des cours d'école est revisité par l'esprit voyageur de Laurent Corvaisier, avec marins de l'autre bout du monde, accordéon et gros oiseaux plein les arbres !
Comme un enfant joue au chamboule-tout avec ses cubes, voici un oiseau qui se met à faire de même avec son nid, sa cage, la table, la maison, la rue, et la capitale tout entière !
Il s'appelle Coquelicot. Quand on lui fait un baiser, il tombe de côté. Il a les yeux qui mouillent comme une grenouille, mais ça fait rire les enfants !
René Guy Cadou entraîne le lecteur dans un univers très poétique. On y suit une petite fille qui écrit un poème, justement.
Les aquarelles légères de Solenn Larnicol s'inscrivent pleinement dans cette découverte de la lecture poétique du jeune enfant. S'éloignant délibérément d'une représentation figurative de la petite histoire magique que nous raconte le poète, elles proposent un décalage, proche de l'imaginaire enfantin. Par exemple, ce ne sont pas « des locomotives et des wagons » que la fillette dessine dans le sable, mais des coquillages qu'elle dispose sur la plage et relie entre eux.
Le poème s'achève sur une invitation : « Et maintenant cherche ta vie », dont on ne sait bien évidemment pas si elle s'adresse à la fillette, à son petit chien. ou au jeune lecteur !
Dès 3 ans
Philippe Soupault, qui fut l'un des artisans du mouvement surréaliste, écrit ce poème à la fin de sa vie, dans un recueil qu'il dédie aux enfants, aux jeunes et. aux très vieux !Il évoque avec un ton décalé ces dimanches en famille, qu'on devine souvent répétitifs, peut-être même rébarbatifs... Pour éclairer ce temps familial un peu trop calme, il peuple ses pensées de scénettes gaies et colorées, insectes, marelle et arc-en-ciel !
De ses crayons acidulés, Nathalie Choux donne vie à cette galerie de petits animaux en fête et fait pétiller les couleurs pour « apprendre à sourire même quand le temps est gris »...
Une évocation poétique en forme de pensée positive, qui parlera à l'insouciant optimisme des plus jeunes !
Guillevic joue avec les sons et le rythme pour décrire le bouillonnement de la vie animale sous terre. À la manière d'Henri Michaux dans son poème « Le grand combat », il y glisse même quelques mots inventés, genre « ça s'entregrouille et s'entrefouille », dont on comprend évidemment le sens grâce aux sonorités et au contexte !
Les images de Clotilde Perrin donnent vie aux rivalités mais aussi à la tendresse souterraines de ce petit peuple affairé qui évolue loin des regards. La dernière image, en écho au texte de Guillevic qui évoque le calme apparent qui règne à la surface, nous montre un petit ver de terre regardant par la fenêtre de sa colline une petite fille qui fait très tranquillement la sieste dans la prairie. sans imaginer tout ce qui vibre sous ses pieds !