Les noms de famille sont révélateurs des racines et des mentalités d'un peuple. Les métiers, l'apparence physique, les défauts du caractère et les convictions religieuses suscitèrent des surnoms accolés aux prénoms chrétiens, avant de devenir le patronyme qui identifiait l'individu.
La géographie pittoresque du Pays Creusois, avec ses landes de bruyères, ses sagnes, ses bouleaux, des puys, qui caractérisent l'environnement de la maison, passèrent souvent comme patronyme de l'occupant de celle-ci.
L'anthroponymie vient confirmer l'attachement des creusois à leur terre natale. Les noms de famille tirés du nom d'un village d'origine sont très nombreux, et révèlent des migrations de faible amplitude, les flux extérieurs étant purement saisonniers, à l'instar de ceux des maçons et des journaliers offrant leurs services dans les pays de plaine. Parfois, l'origine du patronyme démontre que la famille demeure encore dans sa commune d'origine, à proximité du village dont elle porte le nom.
Les traditions de la Bretagne sont particulièrement vivaces, riches, originales et variées, comme le confirme l'adage, maintes fois entendu : « cent pays, cent coutumes » (kaut brv, kaut kiz, en breton). Ces usages et ces coutumes s'étaient perpétués chez les paysans, les marins et les artisans qui avaient vécu jusque-là isolés. Chaque famille bretonne qui habitait, siècle après siècle, dans le même village avait assumé sa part dans la transmission d'un folklore qui a la particularité d'être à la fois terrestre et maritime.
Les aspects de la civilisation populaire de la Bretagne, de la vie quotidienne intime (naissance, enfance et mariage) aux manifestations de la vie collective (fêtes, dévotions et pardons), sont minutieusement évoqués, et nombre de ces rites se sont perpétués jusqu'à nos jours.
Les pardons réunissent encore des milliers de personnes, et font même l'objet d'un renouveau. Les traditions populaires évoluent, se transforment ou disparaissent, et parfois d'autres renaissent, à l'instar du Tro Breizh depuis quelques années.
Criminalité en Berry au XVIIIe siècle De formation universitaire Anne-Marie Aubin se penche avec cet ouvrage sur les crimes dans le Berry d'Ancien Régime comme elle l'avait fait à propos des moeurs et des coutumes.
Suivant cette fois la classification de l'Encyclopédie ou Dictionnaire raisonné des sciences, des arts et des métiers, elle nous mène sur les chemins des crimes qui choquaient la religion, les moeurs, la tranquillité et la sûreté du citoyen. Aidée par les textes de lois, des commentaires de l'époque et toujours à l'appui d'exemples concrets, elle étudie les multiples vilenies qui sévissent sur la terre berrichonne sacrilèges, blasphèmes, impiété, viols, homicides, infanticides, vols, larcins, concussion, péculat, débauche publique, adultère, luxure, sortilèges et jurements...
Ensuite, elle jette un regard particulier sur les vagabonds, responsables de tous les maux dans l'inconscient populaire de l'époque, sur les duels, combats dits d'honneur qui décimaient ici comme dans le reste du royaume une bonne partie de la jeunesse dorée, et enfin sur deux pratiques particulièrement appréciées des Berrichons : le faux-saunage et le braconnage.
Époque violente, certes, où l'insulte et les coups scandaient la vie quotidienne, mais qu'il faut considérer avec nuances. Les sources même de cette étude, les archives judiciaires, ne démontrent que ce pourquoi elles sont faites : confondre des criminels. Elles ne sont pas un reflet exact de la vie berrichonne du XVIIIe siècle, seulement une de ses mille et une facettes.
Résistance et libération de l'Indre, les Insurgés Un espoir était né, parmi les clandestins et tous les Berrichons, depuis le début de juin 1944, frêle et vacillant encore, mais que de drames, de peines et de larmes, allaient encore s'écouler jusqu'à cette journée du 10 septembre où la Victoire fut définitive. Après « Les insoumis », ce deuxième volume de « Résistance et Libération de l'Indre » s'articule autour de deux axes privilégiés.
D'abord, le suivi sur une certaine période de quelques-uns, parmi les hommes et les femmes qui ont mis dans le combat pour la liberté leur foi, leur force intérieure et leurs moyens. Les itinéraires de vie exemplaires méritent d'être retenus : ainsi les tribulations en 1941 et 1942 de Max Hymans et de ses amis, ainsi encore les liens tissés dans l'action entre des personnalités apparemment très différentes par l'âge, la situation, les opinions ou les espoirs, liens qui pouvaient paraître fragiles, face aux efforts de tous les ennemis, et qui, pourtant, ont subsisté au-delà du malheur.
En second lieu, la narration, sous forme de chroniques évoquant la vie quotidienne, de jour en jour, de nuit en nuit, de mois en mois, dans le cadre familier de nos villes, nos bourgs cantonaux et campagnes ouvertes ou forestières, l'environnement permettant les actions et leurs mobiles, les incidents ou les crises brutales.
L'auteur a tenu compte des travaux publiés, en s'appuyant sur des nouveaux documents et des preuves irréfutables, complétés par une abondante iconographie.
Maurice Nicault est né à Reuilly le 17 avril 1924.
Enseignant, la majeure partie de sa carrière se déroulera à Vatan, au Cours Complémentaire devenu collège, de 1956 à 1980. Amoureux d'histoire depuis toujours, son attention personnelle s'est toujours portée vers ce demi-siècle qu'il a vécu, vers la France et le Berry des « années 20 » aux « années 60 ». Comment en aurait-il été autrement ? Entré en 3eme en 1939, il vit cette année scolaire interrompue le 15 juin 1940 après les chocs répétés et atroces des combats de mai, de la défaite, de la Débâcle et de l'Exode. Après ce fut le Baccalauréat en 1943, dans Châteauroux sous la botte nazie. L'année scolaire suivante fut, à nouveau, interrompue avant la date normale : l'Inspecteur de l'Académie de Châteauroux décida de fermer toutes les écoles de l'Indre, après les premiers combats de la Libération.
En 1965, Maurice Nicault est nommé « Correspondant Départemental du Comité d'Histoire de la 2eme Guerre Mondiale » et, la retraite venue, il poursuit et engrange le résultat de ses recherches. Le présent ouvrage en est issu, le but final étant de faire revivre la Résistance et la Libération de l'Indre aux yeux des générations actuelles.
Sortilèges en Brenne, Quand la marquise de Montespan vivait au château du Bouchet Ravagée d'orgueil blessé, Françoise-Athénaïs, marquise de Montespan fuit Versailles après en avoir été chassée par le Roi Louis XIV. Dans son carrosse qui file pour rejoindre les terres du Bouchet en Brenne, elle n'emmène qu'une pauvre suite : homme d'affaire musqué, généreux chirurgien, intendante austère et sage, mystérieuse servante, tous han-tés par le souvenir du sinistre épisode de « l'affaire des poisons ».
Le voyage s'avère épuisant. On s'arrête par obligation dans de sombres auberges, sitôt repartis, on subit une attaque de brigands sur les routes royales, on échoue au couvent Saint-Charles d'Orléans et la marquise y connaît là le sort réservé aux femmes adultères... Pas pour longtemps cependant puisqu'un nouvel arrêt à Châteauroux lui fait retrouver Claire-Clémence, épouse délaissée de Condé, dans le vieux château-Raoul de son enfance...
Enfin on atteint les terres sombres du Bouchet. Fêtes, réceptions et rêveries au bord de l'étang de la Mer Rouge alternent avec incendie, épidémie, duel et émeutes, le tout sur fond de sorcellerie et de sortilèges que savent si bien distiller les paysages mystérieux de la Brenne et la petite servante rousse Javotte.
La marquise sent bien des fois son âme se jeter dans le néant mais grâce à ses amis et au jeune prieur de Méobec, la vie et l'espoir reprennent leurs droits.
Ce roman, basé sur l'histoire du Berry sous l'Ancien Régime, emprunte des tournures de phrases de l'époque, des anecdotes et des traits d'esprit tirés des lettres de Madame de Sévigné et des Mémoires du duc de Saint-Simon, sans oublier les informations collectées dans les fonds d'archives de l'Indre.
Le Berry au Moyen-Âge, le roi, la noblesse, le clergé Cet ouvrage analyse les trois grandes puissances du Moyen Âge, la royauté, la noblesse et le clergé, dans une société très hiérarchisée, toutes classes sociales confondues.
Entre le pauvre paysan qui devait chaque jour se battre pour nourrir sa famille, satisfaire aux corvées exigées, pour subsister malgré les famines, les brigands et les pillards, et les riches bourgeois dont la qualité de vie était d'un luxe à peine imaginable, de nos jours, il y avait toute une gamme de petites gens et de petits métiers, qui avaient en commun le même espoir d'un avenir meilleur.
La visite des villes et des villages, les parcours dans la campagne berrichonne, les arrêts dans les tavernes. les scènes de sorcellerie et celles. plus tragiques d'une mise à mort d'une prétendue sorcière. brûlée vive en place publique, les joyeuses beuveries, l'inquiétude des faibles. l'arrogance des étudiants, l'amour courtois dans les châteaux et l'espoir pour tous. ne sont là que quelques exemples offerts par cet ouvrage au grand public, qui pense généralement que le Moyen Âge porte en lui une triste réputation alors qu'il fut un renouveau artistique et culturel. que viendra couronner la Renaissance, à l'aube du XVIe siècle.
Les Bituriges, la civilisation gauloise en Berry et Bourbonnais Les Bituriges : Les rois du Monde, comme les appelait Tite-Live et, après lui César, vinrent d'Europe Centrale environ mille ans avant le Christ et s'installèrent dans ce qui deviendra le Berry. Son climat doux et modéré, sa terre propice à la culture et à l'élevage, son minerai riche et abondant, surent les retenir. Leur installation définitive dans notre région lui apporta richesse et prospérité. Le renom universellement reconnu de ce peuple plein d'entrain, actif, imaginatif en fit l'un des plus importants fournisseurs de toute l'Europe protohistorique. Que ce soit pour les salaisons, les vins, les armes ou les bijoux, qui firent la richesse de la région ils durent s'agrandir en colonisant la future Aquitaine et en créant la ville de Bordeaux. De même, la création de la ville de Milan est à mettre à leur actif.
Leur apogée, au VIe siècle avant notre ère, leur lent déclin, leur association avec leurs voisins : les Arvernes, leurs combats contre les légions de César, la chute de Cenabum (Orléans), puis celle d'Avaricum (Bourges) sont racontés et commentés avec un luxe de détails. Leur vengeance contre les Romains à Gergovie, n'est que le début d'une volonté de revanche qui sera à son apogée pendant l'époque gallo-romaine. Cet ouvrage fait la lumière sur la véritable raison de la Guerre des Gaules menée par César contre les Gaulois : piller les réserves d'or gauloises et prendre le contrôle des quelques 500 mines d'or alors en Gaule, dont 275 étaient installées en pays biturige. Rome n'ayant pas de mine de ce précieux métal, en avait le plus urgent besoin et c'est là, la véritable raison de l'occupation de la Gaule par les légions romaines. Évidemment, César ne l'avouera jamais dans ses Commentaires.
L'histoire est un roman qui a été vécu ont écrit les frères Goncourt. L'histoire de ce peuple exceptionnel et remarquable par son ardeur, son habileté, son ingéniosité et son talent d'improvisation, se lit réellement comme un roman. Les illustrations originales, nombreuses, tantôt tragiques, tantôt sulfureuses, voire comiques, aident à mieux définir ce peuple si méconnu.
Maisons paysannes en Berry Par sa nature même évolutive car vivante, reflet des besoins et des habitudes culturales, l'architecture rurale est le pan le plus menacé de notre patrimoine bâti. C'est aussi l'un des plus attachants.
Cette évolution a toujours été, l'architecture du monde rural étant sans cesse une juxtaposition d'éléments disparates, de dates variées liés cependant par la cohérence des matériaux très souvent extraits du terroir proche ou le savoir-faire des artisans sollicités.
Plus grave, la désertification des campagnes, les regroupements de terres, la nécessité de plus grandes surfaces ouvertes induisent irrémédiablement une disparition des éléments ou,un détournement du bâti rural traditionnel. C'est cependant un ensemble de caractéristiques, d'attachements physiques au terroir alentours qui a fait le cadre de vie et le charme des campagnes berrichonnes depuis le XVIe siècle. Ainsi une large place est faite aux bâtiments communautaires, halles, fontaines, lavoirs. L'ambition, la philosophie si l'on veut de cet ouvrage fut une volonté de sélection, sélection par type de bâti lié à la structure de l'exploitation ou plus généralement à la structure de la société rurale ci sélection selon les terroirs très divers du Berry. Mon propos n'est donc pas d'être passéiste en refusant l'évolution mais de montrer après avoir parcouru en tons sens et pendant des années le Berry (départements du Cher et de l'Indre), de la Marche à la Sologne, du Boischaut au Pays Fort, de la Brenne aux confins de la Vallée de Germigny et du Bourbonnais, un certain nombre de bâtiments menacés ou non (certains ont maintenant disparu) représentatifs d'une cohésion, d'une diversité le tout reflet à des moments donnés d'une structure de l'économie rurale et d'une manière de cultiver. Par ses dimensions, sa disposition, son évolution, le bâtiment parle, de l'aisance ou de la pauvreté, de la vigne ou de la polyculture. La maison du journalier est bien évidemment différente de celle du maître de domaine et celle du vigneron de celle du propriétaire terrien de la Champagne. Pour éclairer l'illustration de nous avons voulu dominante et en quelque sorte justifier les choix, nous avons fait appel aux documents d'archives, contrats de constructions, document notariés, rapports divers, éclairant ou faisant rebondir les questions que l'on peut se poser en ce domaine. Ainsi de la carrière à l'environnement du village en passant par toutes les formes de construction rencontrées, je souhaite mettre à disposition du plus large public possible et sous une forme attractive les archives de l'architecture traditionnelle en Berry. Les essais de typologie de détail (fenêtres, portes, charpentes) ont la prétention de guider le visiteur dans ses essais de datation des bâtiments rencontrés et peut-être cet ouvrage aura-t-il quelques utilités pour les amateurs ou les professionnels qui souhaitent entreprendre avec le plus de respect possible la restauration de bâtiments ruraux. La sauvegarde des maisons paysannes du Berry demande que la mise aux normes modernes ou au goût du jour restent conformes avec le savoir-faire des maçons et l'esprit de leurs commanditaires qui entreprirent de les bâtir.
L'auteur vient témoigner afin de perpétuer le souvenir de ces hommes et de ces femmes qui, par leur labeur, ont fait fructifier ces terres des plaines de la Beauce et du Gâtinais à une époque où régnait une intense activité, dans les fermes comme dans les hameaux.Laboureurs, moissonneurs, charretiers et attelages, bergers et troupeaux étaient les acteurs du « théâtre des champs », alors qu'au village résonnait le son du marteau sur l'enclume du forgeron. Les dimanches d'été, de la porte ouverte de l'épicerie-café-tabac, s'élevaient les voix des joueurs de cartes ou les bravades des tâcherons et ouvriers de batteuse.Les foires et marchés, les comices agricoles et les fêtes de village réunissaient la communauté villageoise prompte à s'émouvoir au rythme de la fanfare ou de l'accordéon.Ces témoignages d'une société paysanne révolue sont rarement consignés par ceux qui les ont vécus, ce qui rend l'ouvrage de Serge Dufour si précieux. La fraîcheur du style, les mots et les expressions de patois qui émaillent le récit, et les illustrations d'époque, confirment l'authenticité de l'oeuvre.
L'époque dans laquelle nous vivons est marquée sans contestation possible par la tristesse et la morosité. Les gens paraissent avoir perdu la joie de vivre. Heureusement, il existe encore en France quelques coins ignorés, quelques havres tranquilles où les habitants savent goûter aux plaisirs simples et naturels que leur offre la vie.
Le village de Boissec-en Sancerre est de ceux-là. Le menuisier Alcide Coudret, dit Croucougnousse, parce qu'il émet parfois du fond de sa gorge une sorte de roucoulement pareil à celui des pigeons ramiers, le découvrira à ses dépens dès son arrivée. Mais, philosophe, poète, intelligent, aimant surtout la farce et la plaisanterie, il se vengera de magistrale façon en jouant des tours pendables à ses nouveaux concitoyens.
A travers un roman satirique, humoristique, gaulois et rabelaisien, où le sel et le piment ne font pas peur, le lecteur découvrira des scènes de la vie paysanne d'autrefois, des personnages typiques qui lui rappelleront parfois ceux qu'il a luimême connus. C'est ainsi qu'il côtoiera Césarine Picfeu, véritable sorcière installée dans un bénitier, Julius le chef des pompiers, ennemi juré de Croucougnousse, La Ribaude qui a souvent le feu au croupion, de même que Castro, Mal aux pattes, Miracle, le médecin du village et tant d'autres.
Des Fers de Loire à l'Acier Martin, fonderies et aciéries Dans ce second volume, l'auteur nous entraîne à la suite d'Émile Martin et de ses fils Georges et Pierre-Émile. Ceux-ci à travers la France, installent des fonderies (à Fourchambault, Decazeville, Alès...), construisent des ponts métalliques (sur la Garonne, le Rhône, la Loire, en Algérie...), produisent toutes sortes de réalisations en fer et fonte notamment pour les chemins de fer alors triomphants en ce milieu du XIXe siècle.
Mais les exigences techniques et les besoins croissants de la métallurgie requièrent la fabrication massive d'un produit différent de la fonte et du fer, produit connu mais jusqu'alors rare et cher : l'acier. La question est : comment passer directement de la fonte du haut fourneau à l'acier ? C'est l'anglais Bessemer qui apporte un début de réponse en 1855. Mais c'est à résoudre de façon tout à fait satisfaisante ce problème que se consacre Pierre-Émile Martin dans l'usine familiale de Sireuil en Charente. C'est là qu'en 1864-67, il met au point le four qui va faire connaître le nom de Martin à travers le monde entier. Cependant nul n'est prophète en son pays et la réussite engendre des envieux : on ne rendra donc à Pierre-Émile Martin que des honneurs tardifs. Et pourtant jusqu'au milieu du XXe siècle, l'essentiel de l'acier produit dans le monde a été de l'acier Martin.
Sous la ville apparente, existe un monde mystérieux, qui fascine l'imagination et où se mêlent légendes et fantasmes. Le patrimoine des sous-sols de Bourges est particulièrement vaste et riche. Ce sont d'abord les vestiges de la ville antique et un réseau de plus de 50 souterrains datant du Moyen Âge. Toutes les époques sont encore vivantes, la chronologie remontant depuis la cité gallo-romaine jusqu'à la veille de la Seconde Guerre Mondiale, lorsque les berruyers creusèrent des abris pour leur défense passive.
Ce monde mystérieux atteste aussi de l'activité humaine par ses carrières (qui fournissent la matière première à l'édification de la cité), les champignons et les dépôts de munitions.
La maîtrise de l'eau, vitale pour la vie extérieure, dépendait des acqueducs, des puits, des fontaines, et des rivières situés dans les entrailles de la ville.
Avec la crypte de la cathédrale, le cimetière des capucins et les souterrains de Saint-Guillaume, le domaine religieux est également concerné, comme la plupart des sites de la ville historique : Avaricum, l'Hôtel Lallemand, le Palais Jacques Coeur, le Palais de l'Archevêché, etc... Certaines caves particulières, comme celles de la rue Bourbonnoux, possèdent même des voûtes gothiques ornées de sculptures.
Bourges souterrain, avec ses 2 500 ans d'histoires enfouies, ses rivières, ses fontaines, ses grottes, ses caves, son réseau de galeries destiné à se déplacer sous la cité ancienne, offre une variété et une richesse de sites uniques en France.
Bélâbre en 1789 ... Pourquoi cette date ? Parce que les documents parvenus entre les mains de Daniel Favre sont de cette année, peu ou prou. C'est tout, et l'étude que présente son auteur n'a rien à voir avec la Révolution en soi ; elle raconte la vie des populations de ce coin mi-berrichon, mi-poitevin et un peu limousin qu'est Bélâbre, à la veille d'une époque où d'anciennes structures sont attaquées, où de nouvelles vont s'instaurer. La documentation utilisée par l'auteur est essentiellement constituée d'actes notariés. Tout ce qu'il nous décrit est donc exact et très vivant, puisqu'il s'agit toujours de faits réels et d'individus qui ont existé il y a 200 ans.
Usage et coutumes en Brenne Cinq générations d'ancêtres brennous ont nourri la passion que Jacqueline Tardivon voue au « pays aux mille étangs ». Durant les veillées, cette mémoire collective se perpétuait par une grand'mère contant à sa petite-fille, sa rencontre tout enfant avec un loup ou les méfaits d'un paludisme qui sévissait encore au XIXe siècle en Brenne. L'adolescente contenait son émoi, à la révélation des prières d'incantation pour la guérison des maux de la vie quotidienne, et retenait son souffle à l'écoute des superstitions qui donnaient l'espérance ou le frisson.
Dans le vécu de l'auteur, resurgit l'ivresse de l'interdit saisissant la jeune fille qui esquissait ses premiers pas de danse sur le parquet de l'assemblée dressé lors des fêtes religieuses et populaires.
Grâce à une carrière de clerc, poursuivie dans une étude notariale de Mézières-en-Brenne, l'auteur analyse l'évolution des usages locaux, celle des modes alimentaires, vestimentaires, mobiliaires et culturaux, par l'étude d'archives remontant au XVIIe siècle.
L'érudition du travail de Jacqueline Tardivon contribue à l'inventaire des traditions de la Brenne, avant que ce patrimoine culturel, pieusement légué par cent générations, ne sombre irrémédiablement dans l'oubli. Les derniers témoins des temps passés vont disparaître et avec eux, nos traditions orales, nos usages ancestraux et l'identité même d'un terroir et de ses hommes.