Souvent, la philosophie prend la latitude de se poser là où elle veut. La collection « Empreintes philosophiques » témoigne d'un art de la suivre à la trace, où qu'elle soit et sans a priori : les arts, les lettres, les sciences, les religions, bref tous les savoirs du monde que la philosophie informe autant qu'elle s'en informe, par ce jeu des empreintes.
Dix maraîcher(e)s se lancent dans l'aventure folle d'une relocalisation de la production alimentaire bruxelloise. NIMAculteurs (non issus du milieu agricole), ils ont opéré une lente ou plus rapide reconversion. Ils ont fait le choix de travailler à proximité de la ville car ils croient fondamentalement en la nécessité de nourrir les urbains par des filières courtes. Ils travaillent de manière bio-intensive, sur de très petites surfaces, avec peu ou pas de motorisation. Ils sont à l'affût d'innovations sociales et de nouvelles techniques. Aux portes de Bruxelles, ces maraîchers pionniers inventent de nouvelles agricultures. Ce livre est le fruit de trois années de rencontres ethnographiques avec eux.
Qui n'aime pas les animaux ? Aujourd'hui, la question animale est devenue un enjeu sociétal important. La Bible aurait-elle toujours quelque chose à nous apprendre sur ce sujet ? Cet ouvrage propose sept enquêtes menées dans toutes les parties du corpus de l'Ancien Testament (récits, lois, prophéties, écrits de sagesse) et selon diverses approches (narratologie, histoire rédactionnelle, linguistique, anthropologie biblique, etc.). Chacune d'elles, à sa façon, démontre la pertinence du recours à l'Écriture aussi bien pour penser le rapport de l'humain à l'animalité que pour relever les défis auxquels l'homme contemporain est confronté dans son rapport aux autres vivants et au monde qu'il habite en commun avec eux.
Ce court traité aborde l'immense chantier des débats contemporains sur l'éthique des vertus, mais via la petite porte dérobée de l'herméneutique. Voici un livre d'une rare et intense richesse théorique et pratique qui fera le bonheur de ceux pour qui la philosophie doit être une manière de vivre et de nous rendre meilleurs. Quel paradoxe de voir revenir, dans un monde oscillant parfois entre désabusement et cynisme, la question des « vertus » et leurs éthiques afférentes. Elles ont même un statut spécifique, au sein de la philosophie morale contemporaine, à côté des morales déontologiques du devoir et des morales conséquentialistes. Profitant de ce renouveau, ce court traité aborde l'immense chantier des débats contemporains sur l'éthique des vertus, mais via la petite porte dérobée de l'herméneutique, c'est-à-dire par une réflexion sur le désir de comprendre et sur son inséparable et corollaire travail d'interprétation. Deux questions essentielles sont au coeur de ce livre. Le désir « herméneutique » de comprendre - qui n'est ni la volonté de savoir ni la curiosité théorique - peut-il être actualisé sous la forme d'un certain nombre de vertus intellectuelles et morales ? Ensuite, comment cet art de comprendre herméneutique peut-il contribuer à la réalisation d'une vie bonne, avec et pour autrui, dans des institutions justes ? Voici un livre d'une rare et intense richesse théorique et pratique qui fera le bonheur de ceux pour qui la philosophie doit être une manière de vivre et de nous rendre meilleurs.
Qu'est-ce qu'un « philosophe », au regard de l'histoire et singulièrement du XXIe siècle ? Frank Pierobon, en s'appuyant sur son propre parcours et aussi sur ses dix années d'engagement dans la riche aventure des Matins-Philo à Bruxelles, tente d'apporter une réponse située à la question. Loin des imageries populaires, il fait du philosophe un homme de métier et de savoir-être dont toute l'existence oscillerait entre la création de concepts et, en même temps, une quête incessante du désir de sens. Un texte court et fulgurant qui redit que nul n'est dispensé de philosopher.
Qu'une pandémie survienne est une chose, mais qu'elle enclenche, en temps de paix, un tel système de restrictions des libertés publiques en est une autre. Circuler, se réunir, manifester, être éduqué, travailler, etc. : des pans entiers de notre existence quotidienne ont été atteints de façon inédite. Pire encore, notre vie « privée » a été et reste mise en danger. Mais pourquoi donc et comment un objectif dit « de santé publique » peut-il faire vaciller les principes fondateurs de l'État de droit démocratique et ceux de la démocratie représentative ? Ce livre est percutant et décapant. Il dresse, pour la Belgique, un premier bilan, rigoureux et sans la moindre concession, des atteintes réelles portées à l'État de droit et à ses mécanismes démocratiques. Mais, dans un esprit prospectif, il tente aussi une hypothèse : ces atteintes graves se sont greffées, puis multipliées, sur des dérives bien antérieures à la pandémie. En somme, un régime politique, lui-même déjà grippé, peut voir son état de santé subitement se détériorer quand survient une crise qui nécessiterait de s'en tenir, pour la traverser, aux fondamentaux de l'État de droit.
Pourquoi s'entoure-t-on d'images ? Tableaux, gravures, photographies, cartes postales, images précieuses ou de peu couvrent les murs de nos habitations, selon des agencements variés. Ces dispositifs iconographiques sont autant de reflets de l'histoire personnelle, sociale et culturelle de leurs concepteurs. Et qu'en est-il alors pour un sujet écrivant : quel est l'impact de tels environnements visuels sur l'activité d'écriture ? À partir de quand une pratique culturelle banale, commune, prend-elle un sens particulier pour un homme ou une femme de lettres ? Tels sont les enjeux de ce livre inscrit au croisement des études littéraires et visuelles. À la fin du xixe siècle, l'environnement des écrivains se voit de plus en plus nourri de références picturales et de la présence concrète des images. Reproductions et oeuvres originales sur leurs murs constituent-elles un simple décor ? Quels sont leurs liens avec la pensée esthétique développée par des littérateurs? Quelle place occupent-elles dans la genèse d'une oeuvre ? Comment participent-elles d'une posture d'auteur? Et, sur le plan de la réception et de la patrimonialisation, comment les musées peuvent-ils exposer au mieux ces agencements visuels ? Des frères Goncourt à Yannick Haenel, en passant par Colette, Louis Aragon, Simone de Beauvoir ou Ramón Gómez de la Serna, le mur d'images devient un objet-clé du rapport de l'écrivain à la culture visuelle, y compris la plus contemporaine. Ce volume richement illustré explore ainsi, en sept chapitres et au travers d'une multitude de cas, différentes facettes du mur d'images tel qu'il a pu être investi du xixe siècle à nos jours. Il ouvre à une conception hybridée du fait littéraire, qui s'ancre dans les gestes iconographiques.
La reconnaissance faciale, mais aussi les multiples dispositifs de capture de nos visages, sont loin d'être une technologie naïve. Elle engage notre subjectivité et nos libertés fondamentales puisque deviennent possibles la marchandisation des traits du visage, la disparition de l'anonymat, le pro lage et évidemment la surveillance intégrale. Si désormais l'on ajoute à cette situation les effets multiples des usages de la visioconférence, ce « distanciel » qui est devenu monnaie courante en temps de pandémie, ne devrait-on pas craindre d'entrer dans une nouvelle ère de possibles fragmentations de nos corps, de nos visages et de nos relations ? Ce petit ouvrage percutant n'est pas une critique à charge de ces dispositifs numériques, mais une interpellation sérieuse sur la façon dont ils peuvent fragiliser voire mettre en danger nos styles de vie et nos manières d'être dans le monde.
L´Iris, symbole de la région bruxelloise, et le Croissant, symbole de l´islam : à Bruxelles, comme dans toute l´Europe, la présence de l´islam est désormais définitive. Elle est particulièrement importante. Comment appréhender cet espace urbain sous l´angle de la présence de l´islam ? Il importe tout d´abord de décrire, de manière aussi détaillée que possible, les multiples aspects de cette nouvelle présence religieuse : les mosquées, les multiples organisations islamiques, l´enseignement religieux, le commerce halal, les médias, le web, les mobilisations collectives, les lobbies européens, les connexions politiques. On mesure alors l´ampleur, la force dynamique et la diversité de cette présence. Mais comment, dans cette ville aux aspects nouveaux qu´est Bruxelles, se construisent les relations entre musulmans et non-musulmans ? Comment s´opère leur « co-inclusion réciproque » ? Au-delà des relations personnelles, a-t-on pris la mesure des enjeux urbains liés à cette nouvelle présence ? Ou bien les réflexions sur Bruxelles et son devenir tendent-elles à ignorer - dans une sorte de déni -, la dimension religieuse islamique, alors que des médias et des acteurs politiques, au contraire, la survalorisent et la stigmatisent parfois ? A-t-on pris en compte le fait que la dimension religieuse de la ville « post-séculière » devient un nouvel enjeu de société ? Les musulmans ont-il pris la mesure des enjeux liés à leur présence, qui vont bien au-delà de la seule constitution de mosquées ou de la revendication du port du foulard ? Comment se vivent-t-il en tant que bruxellois musulmans ? C´est à ces quelques questions que cet ouvrage tente de répondre à la suite d´une enquête sur le terrain bruxellois, cette ville qui, désormais, est « aussi » une ville musulmane. Bruxelles, capitale de l´Europe, est un laboratoire du devenir de l´islam européen.
Ce 3e numéro d'Epistoles s'ouvre sur un dossier qui propose un déploiement de la dialectique complexe pouvant s'établir entre ce que nous tenons pour réel et ce que nous tenons pour virtuel. Un tel mouvement est présent en chacun de nous pour peu qu'il soit vivant, c'est-à-dire non fini, en chemin vers lui-même, advenant. Un inextricable entrelacs s'impose cependant plus massivement, de manière plus tendue, lors des périodes de métamorphose de l'existence, moments où les valences des termes peuvent s'inverser. Si la question apparaît particulièrement vive sur les lieux de l'adolescence, ne nous y trompons pas ; elle est en réalité omniprésente, pour chacun et en tout moment. Chacun est pris dans cette frontière vivante où la réalité et le virtuel organisent leurs échanges, même si la jeunesse vient particulièrement ébranler la familiarité, même si les nouvelles technologies en redistribuent les coordonnées. Les défis adolescents et les nouveaux déploiement techniques ne sont finalement que des révélateurs, plus ou moins grossissants, de ce qui nous traverse plus communément.
Afin de faire face aux difficultés financières que risque de poser le vieillissement de la population, un enjeu majeur des nouvelles orientations politiques, notamment en Belgique, est la prolongation de la vie active effective (OCDE, 2005, 2006). Cependant, le faible taux d'emploi actuel au-delà de 50 ans soulève des questions quant à la motivation et aux capacités des travailleurs à prolonger la durée de leur vie professionnelle. Dans ce cahier, nous examinons les attitudes de maintien dans l'emploi des travailleurs dits âgés et leur capacité à être performants au travail sur la base d'approches individuelles et organisationnelles du vieillissement au travail ainsi que d'une approche psychosociale. Plus précisément, nous analysons la manière dont les conduites des individus, étiquetés comme «travailleurs âgés» dans le monde du travail, peuvent être influencées par la manière dont ils se perçoivent eux-mêmes et sont perçus dans leur environnement de travail, sur base de croyances relatives au vieillissement professionnel.
La philosophie a souvent pensé l'homme comme porteur de logos. Pourtant, ce qui est alors un pouvoir de parler et de s'exprimer n'épuise pas tout le champ de l'expérience humaine. Il est, en effet, des instants ou des événements où l'on se défait de ce « logos ». Des moments de retrait ou de réserve, dans lesquels vient le silence. Et si, pour nous, humains envahis par tant de bruits et d'images, le silence était la trace d'une épreuve intérieure, aux multiples conséquences? S'il en est ainsi, il faut alors penser une alchimie du silence et prendre la mesure de ce qu'elle transforme et suscite. Ce livre observe donc l'être humain quand il se fait porteur de silence.
Ce livre tente de réinstituer la démocratie, au-delà de toutes ces impasses, en promouvant une démocratie « communale », comprise comme une nouvelle voie, en « alternance » avec la démocratie « libérale ». Particratie, abstentions massives face au droit de vote, défiance ou méfiance envers les élus, promesses électorales jamais tenues, etc. Comment redonner l'envie de l'action démocratique quand de telles difficultés se réitèrent sans cesse ? Ce livre tente de réinstituer la démocratie, au-delà de toutes ces impasses, en promouvant une démocratie « communale », comprise comme une nouvelle voie, en « alternance » avec la démocratie « libérale ». On aurait alors un nouveau pacte démocratique consolidé par une « double assemblée », celle des partis et des communes (ou des conseils), afin d'agir en faveur de l'incessante et nécessaire résolution des tensions démocratiques.
Donner du sens aux savoirs
Le cours de religion alimente bien des débats aujourd'hui et de nombreux acteurs s'expriment à son propos. Ce volume est le fruit d'un ample travail qui vise à donner la parole aux principaux destinataires du cours: les élèves. Une enquête conduite auprès de 1 640 jeunes du secondaire les interroge sur le sens de la vie, sur leurs représentations religieuses, sur leur relation au cours de religion lui-même et sur la diversité religieuse telle qu'ils l'expérimentent ou se l'imaginent.
La Revue Michel Henry tient ensemble depuis sa création deux axes d'activité éditoriale: d'une part, porter à la connaissance de la communauté scientifique des éléments fondateurs - inédits bien entendu - du travail philosophique de M. Henry et, d'autre part, permettre à de jeunes chercheurs de pratiquer cette archéologie de l'oeuvre, sans en redouter - ce qui est encore plus complexe - une première herméneutique, pour ensuite la déployer ou la tester dans des contributions.
Dans ce fort numéro, c'est Descartes qui est au coeur de cette nouvelle tentative. Christophe Perrin, chercheur postdoctoral au Fonds Michel Henry à Louvain-la-Neuve, a exhumé et retranscrit de précieux documents qui sont autant de traces de la façon dont M. Henry est pleinement devenu le lecteur et l'exégète patenté de Descartes, à la fois en continuité et en rupture avec une lignée de grands interprètes.
Les textes qui sont ici publiés montrent à souhait qu'il y eut très tôt une exégèse attentive et serrée de Descartes. Ils illustrent aussi la façon dont M. Henry a cherché à situer, penser et interpréter certes le moment cartésien du cogito, mais ils révèlent également comment il a construit la trame de sa recherche d'une phénoménologie radicale, en dialogue avec la méthode du doute hyperbolique et métaphysique. En somme, il s'agissait pour lui de la construction d'une archi-phénoménologie, allant à l'origine de la manifestation, ce mode d'apparaître capable de rendre compte de tout apparaître, cette ultime condition de possibilité de chaque phénomène. En réalité, le commencement.
À partir d'une démarche de sociologie historique, ce livre aborde les raisons du « succès », depuis plus de cinquante ans, du radicalisme jihadiste-terroriste au sein de l'islam sunnite et, en partie, dans le monde entier, cette vision politico-religieuse ayant réussi à imposer son agenda et sa logique d'action violente, d'où le titre: Jihad u akbar, « Le Jihad est grand ».
En cheminant pas à pas au fil des quatre grands moments d'actions et d'idées qui prônent et pratiquent la violence armée comme vision intrinsèquement religieuse, l'analyse dégage les logiques sociologiques à l'oeuvre: organisationnelles, pragmatiques, cognitives. Au départ de groupuscules marginaux des années 1960-1970, ces logiques ont abouti à la constitution d'un véritable sous-système au sein de l'islam sunnite, ayant son autonomie d'action, sa capacité de communication avec ses contextes et sa puissance de reproduction.
L'action jihadiste-terroriste impose une réaction armée et policière. Mais celle-ci est loin de suffire car elle conforte en partie la dynamique de la violence instaurée à partir de l'attentat du 11 septembre 2001, véritable coup de maître du programme jihadiste-terroriste.
Dégager les logiques internes au système religieux lui-même et les logiques microsociologiques, contextuelles et géopolitiques permet de comprendre l'ampleur de l'enjeu auquel les sociétés musulmanes et non musulmanes sont confrontées si elles veulent sortir de cette spirale de la violence dans laquelle elles ont été embarquées à long terme. En effet, si le radicalisme jihadiste-terroriste a mis des dizaines d'années pour s'implanter, il en faudra tout autant pour s'en défaire. Et cela à condition d'une mobilisation collective de multiples énergies sociales, dont celles qui devraient se dégager plus spécifiquement dans les pays européens, tant parmi les musulmans que parmi les non-musulmans.
En conclusion, l'ouvrage pointe quelques scénarios d'évolution possible du jihadisme-terroriste dans ce temps de l'après-Printemps arabe.
Face aux multiples ruptures qui traversent nos villes, nous avons besoin d'une nouvelle vision urbaine : la « ville reliante » (linking city). Un modèle qui place le développement des liens au coeur du projet urbain et qui revisite le concept de ville durable en lui apportant une quatrième dimension : la dimension humaine. Isolement, montée de l'individualisme, conflits de voisinage, ghettoïsation, sans-abrisme, faible accessibilité aux personnes à mobilité réduite, privatisation des espaces publics, coupures urbaines, déclin du commerce de proximité, manque de nature, dépendance énergétique et alimentaire, pollution de l'air... Face aux multiples ruptures qui traversent nos villes, nous avons besoin d'une nouvelle vision urbaine : la « ville reliante » (linking city). Un modèle qui place le développement des liens au coeur du projet urbain et qui revisite le concept de ville durable en lui apportant une quatrième dimension : la dimension humaine. La ville ne doit pas être uniquement équitable : elle doit aussi être inclusive. Augmenter le niveau de vie des habitants ou mélanger les groupes sociaux en un même lieu ne suffit pas pour que les citoyens « fassent partie » de leur ville ou de leur quartier. La ville ne doit pas seulement être vivable mais devenir conviviale. L'être humain est en quête de rencontres, de relations sociales, de vitalité urbaine, de lieux qui émerveillent et qui font sens. Des lieux dans lesquels on se sent bien et auxquels on s'attache affectivement. Enfin, nous ne devons pas seulement rendre la ville viable mais agir pour qu'elle soit prospère à long terme. La ville reliante n'a pas seulement pour but la survie des populations urbaines. Son ambition est d'offrir aux citadins du futur de meilleures conditions de vie.
Narcisse est au coeur de cet ouvrage qui cherche à revisiter l'antique mythe, fondateur d'un des pans les plus féconds de la pensée psychanalytique contemporaine. Il met également ce mythe de Narcisse en perspective avec celui d'Erôs et Psychè, suggérant que la figure féminine de Psychè serait en quelque sorte l'antidote du péril narcissique. Narcisse, figure tant et tant représentée, est au coeur de cet ouvrage qui cherche à revisiter l'antique mythe, par ailleurs fondateur d'un des pans les plus féconds de la pensée psychanalytique contemporaine. Il met également ce mythe de Narcisse (tel que lu par Ovide) en perspective avec celui d'Erôs et Psychè (tel que lu par Apulée), suggérant que la figure féminine de Psychè serait en quelque sorte l'antidote du péril narcissique.
Ce livre démontre avec clarté et pédagogie l'écriture des 1600 caractères les plus couramment utilisés dans le chinois contemporain. Très utile pour les enseignants, cet ouvrage sera un outil indispensable et efficace aussi bien pour ceux qui s'initient que pour ceux qui se perfectionnent dans l'écriture particulièrement exigeante du chinois. Trait par trait est l'aboutissement d'une recherche minutieuse dans l'enseignement de l'écriture des caractères chinois. Avec un classement multiple par ordre alphabétique, par le nombre des traits et les radicaux, ce livre explique et démontre avec clarté et pédagogie l'écriture des 1600 caractères les plus couramment utilisés dans le chinois contemporain. Très utile pour tous les enseignants de la langue chinoise, cet ouvrage sera un outil indispensable et efficace aussi bien pour ceux qui s'initient que pour ceux qui se perfectionnent dans l'écriture particulièrement exigeante du chinois.
Comment transformer l'organisation et les institutions du travail, ainsi que leur gestion, de manière soutenable pour tous ? Comment concilier des impératifs d'efficience, dans le respect des personnes ? Et si la gestion des « ressources » humaines n'était plus à la hauteur de ces défis ? Et si l'heure d'un Management Humain était arrivée ?
La « Série Bukavu » est un blog vivant, animé par des chercheurs du Sud habituellement invisibles, et par leurs partenaires du Nord et du Sud, pour nous montrer une mosaïque de recherche de terrain, entre humour et réalisme ; pour susciter un large débat et pour aboutir à des réformes concrètes. Vers une décolonisation de la recherche ? Elles et ils sont universitaires, qualifiés, expérimentés, motivés. Inlassablement, ils collectent sur le terrain d'inestimables données, dans des conditions jamais faciles et parfois très risquées, par exemple dans des zones de conflit armé. Et pourtant, leurs voix sont inaudibles, leurs visages invisibles, leurs noms inexistants dans les publications de recherche.Ce sont les « assistants de recherche du Sud », ceux sur qui s'élabore un véritable business du savoir scientifique. Ils sont tenus à l'écart de la conception des projets, des modalités de leur financement et des résultats de recherche qui se publient loin d'eux, dans des revues auxquelles le plus souvent ils n'ont même pas accès. En raison d'une certaine omerta sur leurs conditions de travail, rapports de pouvoir, difficultés financières, traumatismes psychologiques, vulnérabilité liée au genre. À cause, aussi, d'une vision de la recherche qui reste tributaire d'une mentalité coloniale, dans le chef des chercheurs et des commanditaires : institutions, universités, fondations, gouvernements, ONG.
Notre dossier se veut dégagé des clichés et des discours de convenance. Nous y avons convié des personnalités de tous horizons, autant d'acteurs dynamiques de la prospérité régionale ou de témoins distanciés d'une zone du monde particulièrement complexe et riche, pour nous parler de la seule Flandre éternelle qui soit, celle d'ici et de maintenant. Avec les contributions de Réhane Ameur, Jean-Baptiste Baronian, Luc Bertrand, Jean Blavier, Marc Boone, Kathleen Caenen, Benjamin Dalle, Guy Delhasse, Luc Dellisse, Francis Delpérée, Renaud Denuit, Marcel Detiège, Luc Devoldere, Mark Eyskens, Christopher Gérard, Assita Kanko, Jean Lacroix, Catherine Lanneau, Tom Lanoye, Alexandre Lansmans, François-Xavier Lavenne, Philippe Leuckx, Yves Namur, Gérald Purnelle, Frédéric Saenen, Jean-Loup Seban, Jean-Frédéric Staes, Lilian Truchon, Louise Van Brabant, Stijn Van den Bossche, Pierre Verschueren, Tanguy de Wilde d'Estmael La Flandre est singulière en français, plurielle en néerlandais (Vlaanderen). Géographiquement, la carte mentale et le territoire réel ne coïncident pas toujours et les hauts faits de son histoire prennent parfois des allures de mythes, scintillant comme des éperons d'or. Irriguée d'Espagne mais lorgnant plutôt désormais vers la Catalogne, tournée sur le monde anglo-saxon davantage que sur les opulences du passé batave, la Flandre se revendique comme une nation dotée de deux capitales : Anvers, treizième plus grand port du monde et Bruxelles, coeur des institutions européennes, enclave francophone doublée d'un carrefour cosmopolite. En Wallonie, elle a généré son lot de stéréotypes, son identité profonde est sans fin vouée à être redoutée, enviée, convoitée, incomprise, dédaignée, accusée, puis redécouverte avec curiosité sinon passion. Notre dossier se veut dégagé des clichés et des discours de convenance. Nous y avons convié des personnalités de tous horizons - natives ou non, amoureuses sans aveuglement, critiques sans ressentiment -, autant d'acteurs dynamiques de la prospérité régionale ou de témoins distanciés d'une zone du monde particulièrement complexe et riche, pour nous parler de la seule Flandre éternelle qui soit, celle d'ici et de maintenant.