La Terre est née il y a 4,5 milliards d'années, dans les températures extrêmes d'un nuage de gaz et de poussières. Son histoire extraordinaire est jalonnée de cataclysmes, de transformations profondes et de cycles successifs d'émergences et d'extinctions de masse, une évolution dont nous sommes aujourd'hui les témoins éphémères.
Cet ouvrage s'attache à dépeindre les évènements majeurs qui, jusqu'à l'apparition de l'homme, ont marqué l'histoire de notre planète et de ses composantes de surface (vie, climat, paléogéographie, tectonique, etc.). Il expose les méthodes scientifiques qui ont permis de reconstituer cette évolution, fait le point sur les grands phénomènes récurrents comme les glaciations ou les extinctions, ainsi que sur l'histoire géologique particulière de l'Europe. Un épilogue esquisse enfin le destin inéluctable de la Terre, d'ici à quelques milliards d'années.
Sans équivalent dans sa démarche synthétique et pédagogique, ce livre clair et accessible s'adresse tout autant aux étudiants de premier cycle universitaire et aux enseignants de lycée que, plus largement, à tous les passionnés des sciences. Ils y découvriront plus d'une vingtaine d'éclairages permettant d'approfondir différentes questions, une riche bibliographie, un lexique unique en son genre, un glossaire détaillé et des tableaux résumant l'essentiel.
Cette nouvelle édition entièrement revue et actualisée est notamment augmentée de nouveaux éclairages sur l'origine des eaux terrestres, la temporalité de la tectonique des plaques, l'histoire des orogenèses et celle des hominines.
Le livre s'ouvre sur une introduction en deux temps : une mise en bouche pour décrire les objets, et une très riche documentation montrant combien le jeton a été omniprésent comme moyen de calcul pendant plusieurs siècles en Europe.
Il se divise ensuite en deux parties : la première est un traité complet du calcul au moyen de jetons, sur les différents supports utilisés autrefois, et la seconde est un inventaire exhaustif des supports connus à ce jour, tables à calculer et tables de compte, ainsi que tapis de compte, conservés tant dans des musées que chez des particuliers. Aussi clair et pédagogique que les précédents livres de l'auteur - il ne nécessite notamment pas d'aptitudes particulières en arithmétique -, cet ouvrage comble un vide dans un domaine où rien de complet n'avait été publié jusqu'ici.
L'hypothèse est que l'histoire de l'habitat se situe dans un temps long, une longue durée anthropologique, et que les évolutions sont lentes. C'est pourquoi il est nécessaire de s'interroger sur la dimension vernaculaire de l'habitat et, aujourd'hui, sur les relations entre un contexte local et un monde global qui tend précisément à effacer les différences.
En Europe, depuis le début du XXe siècle, les caractéristiques des logements se sont établies et généralisées. Comment cette généralisation s'est-elle opérée? Les réponses apportées à cette question permettent de décrire une évolution dans laquelle le présent se situe.
Cependant, avec le mode de vie urbain ou métropolitain qui s'est développé et tend à devenir dominant, des formes de l'habitat ont été conçues et réalisées, correspondant à de nouvelles exigences. Il s'agit d'analyser ces formes, en particulier du point de vue de l'idée de communauté qu'elles proposent, et du point de vue de ce que l'on considère être le confort contemporain.
Au cours de son histoire, la science a livré de nombreux combats. À la Renaissance, Galilée a été condamné par le tribunal de l'Inquisition. Depuis lors, le Vatican a fait amende honorable, mais il est des idéologies plus profondément ancrées qui refusent de s'incliner devant les arguments scientifiques. Tel le racisme, qui a fait tant de mal au genre humain mais qui continue pourtant d'empoisonner nos sociétés.
Quant au spécisme qui imprégnait le 19e siècle, il a subi un coup dur lorsque Darwin a publié L'Origine des espèces. Au grand dam des créationnistes, l'homme cessait alors de se considérer comme un être à part, directement issu de la volonté divine. Quant aux extraterrestres, suspectés un temps d'avoir capturé des terriens à bord de leurs ovnis ou participé à l'érection des pyramides, la science les a également remis à leur place.
On utilise de nos jours une calculatrice électronique ou un tableur excel pour la moindre opération de calcul aussi simple soit-elle. Les anciens Grecs calculaient, quant à eux, par écrit - l'auteur le montre - mais c'était bien plus compliqué que pour nous. Pour se faciliter la tâche, ils avaient inventé une machine : l'abaque, l'ancêtre de nos calculettes, sur lequel ils représentaient les nombres par des cailloux. Certains de ces abaques, dont une trentaine est parvenue jusqu'à nous, étaient en marbre. Les autres étaient certainement en bois, et ont donc été perdus. Après avoir ajouté les témoignages littéraires aux indices matériels, et conduit sur ces pièces à conviction une enquête minutieuse, Alain Schärlig signe ici la première étude exhaustive sur la question, et montre comment on peut imaginer que les anciens Grecs s'y prenaient pour compter avec des cailloux.
La conquête de l'Europe par les chiffres dits arabes (à tort, puisqu'ils sont indiens) part de Tolède, vers 1143. Le fameux zéro est bien entendu l'un d'eux, il n'est alors pas plus important que les autres. La véritable révolution portée par ces chiffres est qu'ils rendent possibles les quatre opérations par écrit, alors que les chiffres romains - qu'ils remplacent peu à peu - nécessitent l'usage d'abaques et de jetons. Les premiers foyers de propagation sont la Toscane, à partir du 14e siècle, et l'Allemagne au siècle suivant. Après quoi l'invention de l'imprimerie suscite des livres d'arithmétique - alors que l'on ne disposait jusque-là que de manuscrits -, d'abord dans ces deux régions puis peu à peu dans toute l'Europe. Et lorsqu'en 1585 un Flamand invente les fractions décimales, la conquête est achevée. Il n'existait jusqu'ici aucun ouvrage complet sur l'histoire des chiffres arabes en Occident. Cette lacune est maintenant comblée: Alain Schärlig conte ici la propagation fascinante du nouveau calcul, réalisé par écrit, dans un ouvrage original et accessible à tous.
Effectuer une addition sans aucun effort mental, et sans avoir à se demander combien font 7 et 8 : c'est ce que permettent les dispositifs très simples présentés dans ce livre, et inventés depuis le Ve siècle avant notre ère. Ces ancêtres de nos calculettes fonctionnaient en y poussant du bout des doigts divers objets : des cailloux chez les Grecs et les Romains, des jetons au Moyen Âge et à la Renaissance, ou encore des boules jusqu'à nos jours en Russie, en Chine et au Japon.
Chacune de ces méthodes est décrite au moyen de photos et de dessins, et la manière de s'en servir est expliquée par un très grand nombre de schémas, qui nécessitent seulement de savoir compter jusqu'à dix ! Le livre s'ouvre sur le phénomène du "pas plus de quatre" : point commun de ces dispositifs, il fut pressenti depuis la nuit des temps par de nombreuses civilisations, mais reconnu seulement au XXe siècle par les psychologues ! Un livre passionnant, qui mêle harmonieusement l'Histoire et le calcul élémentaire.
Choisir une réponse, forcément fausse ; faire la preuve, et regarder de combien est l'erreur ; comparer avec le résultat espéré ; et appliquer un raisonnement de proportionnalité, qui donne la solution juste ! C'est la méthode de la "fausse position", qui a permis pendant des millénaires de se passer de l'algèbre. Les auteurs en ont trouvé la trace dans toute l'histoire du calcul : chez les anciens Égyptiens dix-neuf siècles avant notre ère, chez les Chinois deux siècles avant celle-ci, chez les anciens Grecs, dans le monde arabe, en latin, en vieil italien, en vieil allemand, en vieux français et en vieil anglais. Ils en ont tiré les meilleurs exemples, présentés en langue originale, puis traduits et commentés en français. Après tous ces témoignages, on ne regarde plus les Anciens comme avant. On prend conscience qu'une tradition importante de l'histoire des mathématiques est tombée dans l'oubli, après avoir été la reine des méthodes de calcul.
Leonard Susskind nous a enseigné la mécanique classique dans le premier volume de cette série, Le Minimum Théorique. Avec son co-auteur Art Friedman, il nous expose maintenant les bases théoriques et les concepts mathématiques associés au monde étrange de la physique quantique. Dans ce deuxième ouvrage, Susskind et Friedman proposent une introduction claire et vivante à ce domaine notoirement ardu et déroutant pour le néophyte. Ils nous font comprendre le comportement des objets sub-atomiques au travers d'abstractions mathématiques simples. A la différence de la plupart des ouvrages de vulgarisation - souvent mal à l'aise quant à la façon d'aborder les singularités de la mécanique quantique -, le livre embrasse cet univers dans sa totalité, y compris les paradoxes si contraires à notre logique. Susskind et Friedman proposent des explications limpides aux problématiques d'état quantique, d'incertitude, d'intrication quantique ou de représentation de l'état d'une particule.
Accessible mais rigoureux, Mécanique quantique s'adresse, comme Le Minimum Théorique, à tous ceux désireux de s'initier à la physique, à leur propre rythme.
Né à Budapest en 1891, Michael Polanyi est l'un des intellectuels les plus atypiques de sa génération. Après une brillante carrière de chimiste à Berlin puis à Manchester, il se tourne vers la philosophie et développe une conception tout à fait originale de la connaissance.
Pleinement engagé dans les combats intellectuels de son siècle, il luttera toute sa vie contre une vision nihiliste et désespérée du monde à la source, selon lui, des totalitarismes. Son diagnostic est limpide : ce malaise de la modernité tire son origine d'une idée erronée de la science qui en nie les valeurs et croyances essentielles à sa vitalité. Devant ce constat, Polanyi met sur pied une théorie ambitieuse de la connaissance qui place au premier plan ses dimensions tacites tout en réintroduisant le sujet dans toute sa complexité.
Réfutant l'impasse d'un savoir purement objectif, il nous invite à reconnaître la primauté de la croyance et de l'engagement au sein de toute proposition portant sur la réalité, bouleversant ainsi l'approche traditionnelle de la science comme un savoir vrai et détaché.
Si sa philosophie a naturellement été l'objet de violentes critiques, elle ne cesse encore aujourd'hui de gagner de l'aura. Sa théorie de la "connaissance personnelle" permet non seulement de mieux comprendre le fonctionnement de la science telle qu'elle se pratique, mais elle pave le chemin d'un ré-enchantement du monde, enrichi de la signification et des valeurs des individus qui cherchent à le connaître.
Plus qu'une introduction, ce livre offre une synthèse des idées de Polanyi et convie les lecteurs, qu'ils soient scientifiques, philosophes ou simples curieux, à s'approcher d'une autre vision de la science et de la connaissance capable de bouleverser notre rapport au monde.
Le changement climatique n'est plus niable. Ni le fait que les émissions de gaz à effet de serre dues aux activités humaines doivent être réduites. La question est : comment aller rapidement vers un monde toujours moins carboné tout en améliorant la vie des habitants des pays et quartiers les moins favorisés et tout en conservant l'essentiel de la qualité de vie des autres ?
Le défi est de décarboner à la fois la consommation et la production d'énergie avec l'électricité au coeur des systèmes énergétiques. Peut-être qu'Énergia, un pays fictif dont les 50 millions d'habitants ont adopté les objectifs contre le changement climatique et qui a fait siennes les mutations énergétiques proposées par les auteurs, tient les réponses. Avec Énergia, quatre familles, vivant en Afrique, Amérique, Asie et Europe, qui nous représentent, nous les consommateurs, introduisent le sujet du livre.
Côté consommation, la présentation se focalise sur la maison et sur les transports. Côté production, l'accent est mis sur l'intégration des renouvelables avec les énergies fossiles et nucléaire. Le livre couvre aussi les questions systémiques cruciales liées au stockage de l'énergie, aux systèmes électriques et aux systèmes multiénergies. Dans un chapitre dédié, les auteurs présentent leurs observations et leurs recommandations sur les politiques publiques énergétiques et environnementales, avec un schéma de redevance carbone.
L'électricité, au coeur de notre futur bas-carbone est écrit pour les lecteurs intéressés et concernés par les défis auxquels nous faisons face en matière énergétique et environnementale et qui cherchent à participer, en tant que citoyens bien informés, à des discussions sur les choix dans ces domaines. Le livre donne une présentation équilibrée, factuelle et non-émotionnelle des systèmes et des technologies de l'énergie actuellement disponibles qui, largement déployées, peuvent contribuer, dès maintenant et dans la durée, à un monde bas-carbone centré sur l'électricité.
Cet ouvrage exceptionnel s'adresse à ceux qui ont toujours regretté de ne pas avoir suivi de cours en physique, ou qui souhaitent apprendre à penser comme un physicien. Dans ce livre - véritable phénomène d'édition aux Etats-Unis avec plus de 40 000 exemplaires vendus - les physiciens Leonard Susskind et George Hrabovsky prennent le lecteur par la main et l'emmènent progressivement, sans jamais le perdre, à la découverte des bases essentielles de la physique. A l'arrivée, celui-ci est tout étonné d'avoir compris si facilement les notions présentées. Le secret des auteurs? Privilégier la clarté sur la brillance et la simplicité sur l'exhaustivité.
Les ouvrages de la collection "Le Minimum Théorique", qui donne aussi son nom à ce premier volume, sont issus d'un cours public donné à l'Université de Stanford par le professeur Leonard Susskind et ont aujourd'hui acquis une notoriété mondiale. Ils s'adressent à tous ceux désireux de comprendre la physique contemporaine, quelque soit leur bagage scientifique de départ.
Difficile de savoir quoi manger au XXIe siècle. Bombardé d'informations, parfois contradictoires, le consommateur ne sait plus à quelles étiquettes se vouer ni s'il doit s'abandonner à tel ou tel régime à la mode. Entre les fausses promesses nutritionnelles et les vrais impératifs de santé, comment savoir ce qui est bon et ce qui ne l'est pas ? Faut-il suivre les recommandations des influenceurs ou celles des médecins ? Opter pour un yogourt sans sucres ajoutés mais truffé d'édulcorants ? Faut-il éviter le gluten et bannir le lactose ? Doit-on manger du poisson pour les Oméga 3 ou le fuir à cause du mercure ? Et que dire de tous ces aliments auxquels sont ajoutés vitamines et sels minéraux ? Sont-ils vraiment bons pour la santé ?
Yseult Théraulaz, Céline Ohayon et Nicolas Godinot, trois spécialistes suisses de l'alimentation venus d'horizons différents rassemblent ici leurs connaissances pour essayer de répondre à ces questions. Loin d'être un ouvrage culpabilisant, Manger intelligent se donne pour mission d'expliquer les bases de la nutrition et de permettre ainsi au consommateur de faire des choix éclairés concernant son alimentation.
En architecture, composer signifie concevoir un bâtiment selon des principes de régularité et de hiérarchie, ou selon des principes de mise en équilibre.
Toutefois; ce n'est qu'à partir du XIXe siècle que la composition désigne véritablement la conception architecturale, notamment grâce à Jean-Nicolas-Louis Durant et son énonciation de la "Marche à suivre dans la composition d'un projet quelconque". Le concept s'érode rapidement au cours du XXe siècle, l'adoption de dispositifs architecturaux neutres, le recours à des processus agrégatifs, le développement d'opérations "objectives" constituant autant de tentatives de dépassement des principes compositionnels.
C'est à cette histoire inédite des théories architecturales qu'invite Composition, non-composition. L'ouvrage permet de comprendre les enjeux d'attitudes qui souvent s'opposent, l'effacement de certaines conceptions, l'émergence de nouvelles, et il donne des clefs de lecture originales pour comprendre l'architecture contemporaine. Il constitue à ce titre une référence didactique pour les étudiants en architecture, ainsi que pour tous les architectes et historiens concernés.
Le réemploi des éléments de construction est aujourd'hui devenu une ambition dans de nombreuses politiques publiques en matière de gestion des ressources. Les principes d'urban mining, de métabolisme urbain et de bouclage des flux de matériaux s'installent progressivement dans les esprits et les pratiques, mais de nombreux défis techniques, législatifs, sociaux et culturels freinent encore l'évolution des usages vers un modèle d'économie véritablement "circulaire" pour le secteur de la construction.
Rassemblant des chercheurs et des concepteurs spécialisés dans les questions d'économie matérielle, le groupe Rotor présente ici un état des lieux sans précédent du réemploi des matériaux de construction. Il expose les obstacles qui subsistent, les solutions permettant d'y remédier, illustre le propos d'exemples remarquables et replace cette pratique dans sa dimension historique. Fruit d'une expérience internationalement reconnue, notamment dans le cadre de Rotor Deconstruction, entreprise active dans la valorisation d'éléments de construction de réemploi, cette référence fait également le point sur les dimensions et les perspectives économiques de cette pratique.
Largement illustré et tout en couleur, ce livre s'adresse aux étudiants et praticiens actifs dans le domaine de la construction (architectes, ingénieurs civils) ou concernés par le réemploi des matériaux de construction (bureaux d'études, commanditaires, pouvoirs publics, consultants en environnement).
Titre après titre, la collection Le Minimum Théorique poursuit sa mission de mise à disposition de la puissance et de la grandeur de la physique à tous ceux au bénéfice d'une culture scientifique de base. Après la Mécanique classique, le premier livre de la collection, qui porte lui-même le nom de la collection, et " Mécanique quantique ", Leonard Susskind et Art Friedman s'attaquent dans ce 3e volume à la théorie des champs, qui sous-tend la gravitation de Newton, l'électromagnétisme de Maxwell et la relativité restreinte d'Einstein, l'un des plus beaux triomphes de la physique.
Avec des équations mathématiques aussi simples que possibles (mais pas plus), des figures éclairantes, et les alter egos sympathiques et habituels qui introduisent chaque leçon par un petit dialogue humoristique, Susskind et Friedman nous emmènent en un périple captivant dans l'univers d'Einstein. Depuis leur café favori, la Taverne d'Hermann, ils dévoilent les complexités de la relativité restreinte et ses liens avec l'électromagnétisme.
"Relativité restreinte et théorie classique des champs" est un ouvrage indispensable à tous les physiciens amateurs désireux de vraiment comprendre la structure profonde de la physique. Il sera aussi très utile aux étudiants en premier cycle de physique qui y trouveront une présentation claire et synthétique, s'éloignant des manuels, par un grand physicien et un de ses étudiants.
Loin d'être relégués à la science-fiction, les robots prennent d'ores et déjà part à notre quotidien. On les trouve dans l'industrie comme dans les soins, voire dans la guerre ou dans l'amour. Cette nouvelle normalité soulève une foule de questions éthiques, juridiques et sociétales. Les robots remettent en cause la manière dont nous travaillons et vivons ensemble, mais, plus fondamentalement encore, ils nous interrogent sur ce qui fait de nous des êtres humains. S'ils sont «parmi nous», comment rendre compte des défis qu'ils nous lancent et comment les appréhender? Cet ouvrage se veut un guide facile d'accès destiné aussi bien aux concepteurs de systèmes robotiques qu'à tous les utilisateurs qui cherchent à clarifier les enjeux éthiques et sociaux de ces innovations technologiques.
Gerbert d'Aurillac n'a pas été que le pape de l'an mil, sous le nom de Sylvestre II. Il a surtout été un enseignant de réputation internationale à Reims, au 10e siècle, à l'époque des rois de France Louis V et Hugues Capet. Homme de science avant la lettre, il a inventé des aides visuelles, et notamment des sphères, pour soutenir son enseignement de l'astronomie. Et il a surtout inventé un abaque - une planche pourvue de colonnes, sur laquelle il disposait des jetons - qui intéresse au plus haut point les historiens du calcul. L'originalité de cet objet, bien plus complexe que les autres aides au calcul disponibles à l'époque, était de permettre la réalisation des divisions.
Il était donc tentant pour l'auteur de dresser le portrait de ce scientifique, en insistant sur sa contribution dans le domaine des sciences naissantes, plutôt que de s'intéresser à l'archevêque de Reims puis de Ravenne, et pour finir au pape, que Gerbert a aussi été.
Heinrich Tessenow publie la première édition de son Hausbau und dergleichen en 1916, en pleine Première Guerre mondiale. Et, à l'image de ses projets et édifices bâtis, cette oeuvre aussi brève que lumineuse ne manquera pas de susciter l'admiration des grands protagonistes de l'architecture européenne de l'époque.
La construction de maisons dans ses déclinaisons les plus modestes (maisons ouvrières ou pour la petite bourgeoisie) lui offre un terreau fertile pour questionner les principes fondamentaux de la composition. Accompagnée de ses légendaires dessins au trait, la voix simple et claire de Tessenow s'écarte ainsi discrètement des slogans de l'avant-garde dans l'intense débat qui anime les premières décennies du XXe siècle. C'est peut-être ce qui lui a valu d'être laissé en marge des grands récits de la modernité architecturale.
Or, un siècle plus tard, à l'heure où l'on se met à repenser les limites d'un concept de "modernité" souvent trop étroit, la posture originale et inimitable de cette architecture, plaçant l'habitation au centre de la réflexion, trouvera plus que jamais, dans cette première édition française, l'écho qu'elle mérite.
Deux a priori quant à la construction en pierre massive aujourd'hui : elle est chère et pas moderne. Ces deux arguments ont été invalidés pendant la période de reconstruction et de pénurie d'après-guerre en France, par la mécanisation de la taille de la pierre tendre et l'invention de la pierre prétaillée. Mise au point par les carriers, alors soutenus par le gouvernement, elle permit dès 1945 à un grand nombre d'architectes de construire des milliers de logements en pierre massive, même sociaux. Seul l'un d'entre-eux, Fernand Pouillon, auteur de grands ensembles de logements en pierre massive en France et en Algérie, est désormais reconnu par un grand public.
Ce livre propose alors un élargissement du regard sur la construction en pierre massive moderne à travers la documentation de 20 projets dans la région parisienne venant de 43 architectes souvent inconnus, correspondant à plus de 10 000 logements construits entre 1948 et 1973. Il en ressort un portrait, qui met à la fois en lumière les conditions de l'émergence de cette industrie et expose les qualités d'une architecture quotidienne de pierre de la seconde moitié du XXe siècle.
Tout spécialement conçu pour les jeunes à partir de 12 ans, Mais c'est logique ! invite son lecteur à un voyage ludique et passionnant, au cours duquel il développera sa pensée logique. L'apprentissage se fait au travers de "casse-têtes", dans lesquels les mathématiques n'apparaissent qu'en filigrane.
Au fil des explications et des exemples, l'ouvrage introduit des notions et des symboles utilisés en logique mathématique. Le lecteur intègre ainsi naturellement le langage et les bases de la discipline. Surtout, il s'exerce à appliquer des raisonnements rigoureux pour résoudre les énigmes proposées. Ce livre se pose donc comme une porte d'entrée vers la pratique de la démonstration et de l'argumentation : Euclide ne disait-il pas que "Ce qui est affirmé sans preuve peut être réfuté sans preuve" ?
Ce livre ne demande aucune connaissance préalable et offre plusieurs niveaux de lecture. Les moins jeunes, férus de jeux d'esprit, prendront également beaucoup de plaisir à le parcourir.
Les barres sont des bâtiments plus larges que hauts destinés généralement à l'habitation ou aux bureaux. Elles ne sont populaires ni dans l'histoire de l'architecture, ni dans l'opinion publique car elles sont associées au fonctionnalisme rigide de l'après-guerre. Leur importance est sans doute sous-estimée.
Les sept contributions du présent numéro de Matières visent à réhabiliter ses ensembles souvent incompris, à combler les lacunes de l'histoire de l'architecture et de remettre en valeur leurs potentialités. Ces bâtiments - simples, efficaces, collectifs - appartiennent-ils au passé, et quelle est leur place dans le futur ?
Quand les premiers agriculteurs comptaient leurs moutons, ils étaient loin d'imaginer ce qui adviendrait du nombre et les différentes révolutions dont il serait l'objet. Pour Pythagore, le nombre était un dieu ; pour certains chrétiens, il guida l'Éternel lors de la Création. Exclusivement entier pour nos ancêtres de la préhistoire, le nombre s'est par la suite enrichi, devenant bientôt fractionnaire, irrationnel, négatif puis complexe, une évolution qui rencontra à chaque étape de fortes oppositions.
L'histoire du calendrier révèle un conflit inévitable mettant aux prises l'astronomie, la politique et la religion, et dont les traces ont subsisté jusqu'à nos jours. L'histoire des nombres révèle quant à elle des joyaux, comme l'ubiquité du nombre d'or au royaume des plantes, la notion de fractale et le bouleversement du concept de dimension géométrique qu'elle a induit, la multiplicité de la notion d'infinité ou l'application inattendue de l'arithmétique à la linguistique.
Le nombre nous confronte à des questions ardues qui touchent à la constitution même de l'univers. Quand la nature a édicté ses lois, pourquoi a-t-elle fait le choix du langage des mathématiques ?
Ce livre a pour objectif de fournir une information détaillée de l'expertise en armes à feu, domaine des sciences forensiques à la fois complexe et passionnant par la variété de sujets qu'il comprend. Cette troisième édition aborde plus particulièrement le fonctionnement des armes à feu, la connaissance des munitions, les processus d'identification d'armes à feu à partir d'éléments de munitions retrouvés sur une scène d'investigation ainsi que le prélèvement et l'analyse des résidus de tir.
Cet ouvrage de référence, unique en français, constitue un recueil de connaissances en la matière destiné à toute personne passionnée par cette problématique.
Cette nouvelle édition, qui comprend désormais 12 chapitres, a été largement revue et augmentée par les meilleurs spécialistes francophones du domaine. L'interprétation des éléments de preuve dans le cadre de la théorie des probabilités selon l'approche bayesienne a notamment été restructurée et étoffée par des exemples pratiques. Cette troisième édition est par ailleurs enrichie de quatre nouveaux chapitres dédiés à des problématiques émergentes ou jusqu'ici peu abordées dans la littérature francophone, à savoir le trafic international d'armes à feu et de munitions, l'approche et la reconstruction de scènes d'investigation de grande envergure impliquant des armes à feu, la production d'armes à feu par impression 3D et des traces associées, et la révélation des traces papillaires et biologiques sur les armes à feu et les éléments de munitions.