Face aux vagues d'antisémitisme qui ont parcouru l'Europe de la première moitié du XXe siècle - des pogroms russes aux camps de la mort allemands en passant par les rafles françaises - notre famille a dû son salut à la clairvoyance et à la perspicacité de notre père. Contre la barbarie, nous avons trouvé refuge et réconfort dans la musique : que ce soient les cantiques au temple de la Place Sébastopol de Marseille, le concert familial du huit août 1944 devant le château de la Chômette à St Beauzire ou l'entrée comme premier violon de mon frère Marcel dans l'orchestre des Chantiers de la jeunesse. La musique était le lien familial indéfectible entre les générations Vinitzki's. Chacun des huit enfants de Max et Khinda, nos parents, devait travailler son instrument de longues heures. C'est ainsi que j'ai baigné dans cet environnement stimulant qui représentait pour moi un univers idéal. Malgré la guerre qui m'avait fermé l'accès à l'école et au conservatoire, je suis devenu musicien. Avec mes frères et soeurs, nous apportions du bonheur autour de nous. C'était vrai pour les forces américaines dans l'immédiat après-guerre puis, pendant des décennies, pour ces grandes familles fortunées sur la Côte d'Azur. Passionnées de musique, elles se faisaient une joie de la partager avec leurs invités. Les soirées passées aux côtés de musiciens de légende comme Mstislav Rostropovitch, David Oïstrakh, Benny Goodman, Nathan Milstein, Isaac Stern et Arthur Rubinstein, ont été des instants de félicité intense restés gravés à jamais dans ma mémoire. Ces artistes hors du commun n'avaient pas de préjugés et prenaient spontanément leurs instruments pour faire le « boeuf » avec nous. La musique m'a tellement comblé qu'il était naturel que je lui rende hommage au travers de ce livre.
« Le Temps est-il un fleuve, jamais deux fois le même : un cours d'eau impossible à remonter ? Une prison ? Un dieu tueur, ou bien, comme disait Kant, une forme pure de l'intuition sensible ? Etsi c'était le sceau d'une promessesecrète ? S'ils'agissait non pas de ce qui passe, sépare et emporte, mais au contraire de ce qui retient, rassemble et supporte ? Pour écrire ce livre, j'ai oeuvré comme ces inspecteurs de police qui épinglent à leur liège les éléments du dossier : la photo d'une arme, un rapport, un numéro de téléphone, un article de journal, etc. En changeant de rythme et en éclatan tle propos,j'ai d'abord procédé par réfraction avant de concentrer les rayons attrapés ici et là vers un même point qui se trouve être à la fois l'origine et la destination du Temps. Un point marqué d'une Croix. »
Pendant des mille´naires les villes ont maille´ l'histoire des civilisations et des peuples, aspirant les femmes, les hommes et concentrant les richesses et les savoirs. Si les premie`res villes apparaissent avec les e´critures ; il revient a` notre e´poque d'inventer celle de demain a` l'e`re du nume´rique. Alors que l'espe´rance de vie a cru dans les espaces urbains au cours du sie`cle dernier, on observe de nos jours la tendance inverse. Aujourd'hui, une gigantesque re´volution e´lectrique englobe notre monde, stimule´e par les ge´ants d'internet. Les moyens sont a` notre porte´e et la plupart n'ont pas besoin d'e^tre invente´s. Il reste a` en faire la synthe`se cre´atrice car ce sont bien les villes et les hommes qui font l'histoire. Cet ouvrage collectif propose la re´flexion de scientifiques, d'entrepreneurs, etc. qui s'interrogent sur l'e´mergence d'une ville intelligente, la Smart City en posant une e´cologie citadine qui, d'une certaine fac¸on, s'articule sur un biomime´tisme observe´ dans les e´cosyste`mes les plus complexes. Il s'agit de coe´volution, autrement dit de multiples me´canismes qui e´tablissent des interrelations entre des acteurs (entreprises, le secteur prive´ ou public, territoires, citoyen) qui se rendent des « services mutuels ».
Le plan du livre e´claire le synopsis s'agissant d'une trame ordonne´e autour de la de´sagre´gation de la socie´te´ franc¸aise avec particulie`rement le triomphe quasi narcissique de ce que l'auteur qualifie les «Moi d'abord» au de´triment du «Nous» et de l'esprit de de´passement du pre´sent. L'auteur a la particularite´ d'e^tre a` la congruence d'une triple expe´rience, a` la fois Universitaire, il est professeur de droit et de sciences politiques, e´lu local, ayant occupe´ des fonctions municipales, me´tropolitaines et e´tant toujours conseiller de´partemental (LR). Enfin, il a dirige´ de nombreuses collections chez plusieurs e´diteurs ; il est par ailleurs auteur de bandes dessine´es, ce qui peut l'amener a` des re´flexions souvent ironiques. Re´solument ancre´ dans une vision opposant enracinement a` nomadisme, ainsi que tradition a` progressisme, il de´montre que tradition et modernite´ peuvent se conjuguer si l'on pre´serve une me´moire collective et un esprit d'aventure voire d'he´roi¨sme. C'est le visage de la tradition gre´co-romaine qui marque son tempo. C'est aussi celui des cathe´drales et de la Re´publique qui inspirent ses appartenances et la de´finition du bien commun. Bref, la France vient du fond des a^ges, dans ces temps d'incertitudes, son ge´nie doit a` nouveau se libe´rer. Son destin pourra alors se conjuguer, avec les autres Nations europe´ennes, dans une Europe puissante.
Professeur, j'hérite en Terminale d'élèves qui ne maîtrisent pas l'accord du participe passé, peinent à déchiffrer une phrase complexe et manient leur propre langue comme s'il s'agissait d'une langue étrangère, usant du « donc » et du « parce que » à la fac¸on d'un joueur cherchant à deviner les numéros gagnants d'une loterie. En lisant leurs copies, j'ai trop souvent l'impression de me trouver devant des enfants malnutris, voire dénutris, à qui il faut d'abord donner une bouillie protéinée parce qu'ils ne sont pas en état d'avaler une nourriture plus consistante. Combien sont-ils en ce cas ? Beaucoup trop. Une grande partie de mes élèves obtiennent leur baccalauréat alors qu'ils sont dans un état de quasi-illettrisme. Si l'on quittait jadis l'école primaire en sachant lire et écrire, on entre aujourd'hui à l'Université en éprouvant les plus grandes difficultés pour lire et en ne sachant plus du tout écrire. De cette catastrophe, tous sont complices : ministres de passage qui ne rendent jamais compte de leurs méfaits, chroniqueurs hors-sol qui les encensent du haut de leur ignorance, intellectuels qui ont abandonné la cause de l'école pour de vains mais plus juteux bavardages, professeurs, aussi, qui distribuent sans conviction, uniquement pour qu'on leur « fiche la paix », des notes auxquelles nul ne croit. La société tout entière semble indifférente au préjudice subi par d'innombrables jeunes gens qu'elle consent à voir priver de lettres et d'instruction pourvu qu'on les gratifie de diplo^mes en chocolat après leur avoir promis la « réussite » depuis le berceau. Le mensonge sur cette situation ne peut plus durer. J'ai donc décidé de révéler au public l'ampleur alarmante de la désinstruc- tion nationale, d'en fournir des preuves et en indiquer les causes, dans la conviction qu'il nous est encore possible de nous relever collectivement de ce désastre.
Jacques Derrida, Gilles Deleuze, Michel Foucault?: tels sont certainement des noms qui résonnent à l'oreille de nos contemporains. Et il s'agit, en effet, des philosophes les plus connus d'un courant de pensée que l'on peut raisonnablement qualifier de «?déconstruction?». Toutefois, loin de se limiter à l'étude de ces trois figures, cet Abécédaire de la déconstruction aborde également les idées et les concepts développés par Maurice Blanchot, Roland Barthes, Jacques Rancière, Jean-Luc Nancy, Giorgio Agamben, Judith Butler et par bien d'autres encore. C'est le succès rencontré par la déconstruction dans les milieux intellectuels, tant à l'Université que dans la sphère politico-médiatique, qui se trouve à l'origine de cet ouvrage.
Günther Anders définissait le « conservateur ontologique » dans les termes suivants : « C'en est arrivé à un tel point que je voudrais déclarer que je suis un «conservateur» en matière d'ontologie, car ce qui importe aujourd'hui, pour la première fois, c'est de conserver le monde absolument comme il est. [...] nous devons être conservateurs au sens authentique, conservateurs dans un sens qu'aucun homme qui s'affiche comme conservateur n'accepterait ».
Or, quel péril menace de rendre le monde inhabitable ? Il s'agit bien de la société industrielle et de son dernier avatar, l'utopie cybernétique, qui organisent la prison digitale gérant l'intégralité de nos existences, de la maternité au cimetière, de l'entreprise au foyer, du corps à l'âme. Sa force destituante est telle qu'aucune institution n'échappe à son travail d'érosion, qu'aucun frein ne semble en mesure de lui opposer la résistance d'un contre-courant.
C'est en toute logique que le « conservateur ontologique » sera luddite et royaliste : luddite quand il s'agit de se cabrer devant l'empire technique du Réseau et de se rebiffer contre le principe de l'Efficacité ; royaliste afin de poser les premières pierres d'une nouvelle Fondation. Le conservateur ontologique ourdit, patiemment mais résolument, l'irruption du « Roi qui vient ».
il nous faut (re)penser ainsi la société actuelle dans ses caractéristiques propres ; et pour commencer penser le complexe, l'incertain, le global.
mais - oh ! paradoxe ! - il nous faut le penser à partir de. nous-mêmes ! -car parier sur le changement par la seule vertu des structures nouvelles a toujours été un échec. quant à l'imposition autoritaire, on a vite vu ce que cela donnait. alors, peut-on penser transformer la société si on n'évolue pas soi-même, dans no, propres représentations ? et cela d'autant que cette interrogation doit porter en parallèle sur nos choix personnels.
développer nos capacités personnelles, à commencer par celles de notre corps et de notre esprit, et renforcer notre estime de soi deviennent des passages obligés. pourquoi donc ne pas commencer par des examens critiques sur nos actes quotidiens, sur nos choix, nos valeurs, et leurs conséquences ? c'est dans cette direction que ce livre nous entraîne. andré giordan.
Dès 1994, le regretté Jorge Semprun écrivait dans son livre « L'ÉCRITURE OU LA VIE » qu'un jour, relativement proche, il n'y aura plus aucun survivant de Buchenwald pour dire et raconter d'une manière directe, ce qu'a été la survie dans un camp de concentration nazi.
Aujourd'hui, presque 25 ans après, ce livre est un des derniers témoignages, sinon peut-être le dernier, à rassembler des souvenirs personnels ainsi que des faits racontés par des adultes dignes de foi, d'un enfant juif qui a survécu à des années
L'une des tâches principales de la philosophie consiste à démasquer les idéologies: la mondialisation est, entre toutes, la plus grande idéologie du nouveau millénaire. Elle célèbre dans une rhétorique enchanteresse l'espace ouvert d'un monde sans frontières où domine la libre circulation de toute réalité. En fait, c'est le champ de bataille du capitalisme qui s'est étendu au monde entier. Grâce à l'unification du monde sous le signe de la forme marchandise et de ses pathologies, le capitalisme peut désormais exploiter toute la planète et conquérir tous les espaces réels et symboliques. Dans la nouvelle phase du capitalisme, le pôle dominant n'est plus la classe bourgeoise mais l'oligarchie mondialiste le pôle dominé n'est plus la classe ouvrière en soi et pour soi, mais la masse informe de tous les travailleurs précarisés, atomisés, mis en concurrence les uns contre les autres à l'échelle planétaire. Ce monde ouvert et sans limites nous confine en réalité dans une mondialisation qui ne peut être que malheureuse. À l'aide de concepts hégéliens et marxiens, gramsciens et heideggeriens, l'ouvrage essaie de reconstituer, d'un point de vue philosophique, la véritable essence de la mondialisation comme triomphe du capitalisme planétarisé.
« Mon enfant, ma fille, qu'est-ce qu'e^tre humaine dans un monde de´shumanise´ ? Mon enfant, ma fille, qu'est-ce qu'e^tre vivant dans un monde pe´trifie´ ?
Toi, mon enfant, ma fille, tu es vivante, et tu le cries. Toi, mon enfant, ma fille, tu es humaine et tu le dis.
E^tre humaine, mon enfant, ma fille, c'est aimer la` ou` on voudrait que tu aies peur ; c'est transformer la haine en mots ; et les coups en larmes. C'est contre toute violence a` l'endroit de la fille, de la femme, e^tre capable d'imposer la douceur. C'est conque´rir la tendresse et la douceur, la` ou` il n'y a que me´pris et agression. C'est avoir la force du pardon quand nous n'aurions que le gou^t de la vengeance. C'est dire non, - parfois au prix de la vie - quand on te force a` dire oui. Perdre sa vie peut e^tre mieux que perdre son nom.
Mon enfant, ma fille, tu es destinataire d'un monde en lambeaux, mais comme la friche d'une terre a` ensemencer, courbe-toi, jusqu'a` respirer cette terre, touche-la` du bout des doigts et plante tes mains fertiles dans ce terreau qui n'attend que toi. Ne sois jamais impatiente et si la re´colte se fait attendre, recommence le geste : baisse-toi et courbe-toi jusqu'a` la gra^ce, et sans l'imposture de la posture, inse´mine cette terre de ta since´rite´ et de ta ve´rite´ : un monde est a` construire, c'est de tes mains - de vos mains - qu'il jaillira. »
À l'occasion de l'anniversaire des soixante ans des Accords d'Évian, il nous a semblé intéressant de rééditer le carnet de route, de septembre 1943 à juillet 1945, du médecin-chef du 2ème Régiment de cuirassiers de la 1ère Division blindée. Paru en 1967, et rapidement épuisé, ce témoignage unique du Dr Henry DELOUPY est dédié aux «?Martin, Lopez, Mohamed et tant d'autres, venus d'au-delà des mers et tombés au combat pour la Libération de la France.?» Réédité en 1990 par le Service historique de l'armée de terre et à nouveau épuisé, il rappelle le sacrifice des soldats de «?l'Armée d'Afrique?» venus d'Algérie pour libérer la métropole, dont la plupart n'avaient jamais foulé le sol. Il nous a paru opportun de rajouter, en contrepoint de son journal de bord, celui de son fils aîné qui a participé à la guerre d'Algérie quinze ans plus tard. Jean DELOUPY, jeune pied-noir qui a devancé l'appel pour s'engager dans l'armée française en tant que sous-lieutenant de harkis de 1960 à 1962, livre dans «?À vous, mes frères que j'ai abandonnés?», le témoignage inédit d'un soldat déchiré par ce drame. Du combattant victorieux au combattu amer, ces bouleversants regards croisés d'un père et de son fils sur leurs campagnes respectives illustrent à eux seuls la tragédie des acteurs des «?événements?», au cours desquels la souffrance a remplacé la gloire. Puissent ces souvenirs contribuer au devoir d'une mémoire collective pacifiée auquel se livre la nation tout entière.«?Un témoignage précieux?»Colonel Paul GAUJAC, Chef du service historique de l'armée de terre.
Notre époque ne supporte plus la morale.
Elle la réclame de toute part. ce livre tente de surmonter cette contradiction dans un langage accessible au lecteur sans expérience. il expose ensuite les sources et les présupposés de la morale sans peine. l'auteur a voulu parcourir tout le prisme des relations humaines de l'échelle psychologique à l'échelle sociale et politique. par différence avec plusieurs morales pénibles, qu'elles soient chrétiennes ou communistes, qui demandaient trop à l'homme, la morale sans peine veut répondre aux injonctions diverses de notre siècle.
Elle veille à ne pas demander à l'homme plus qu'il ne peut donner. elle s'enracine pour cela dans une hypothèse psychologique méconnue, non freudienne, celle de paul diel coordonnée aux découvertes politiques de pierre leroux et sociologiques de marcel mauss. elle propose une réconciliation de l'altruisme et de l'égoïsme au nom d'un égoïsme conséquent, et trouve son chemin en revisitant les termes de la triade républicaine.
Le pari est de jeter un pont entre psychologie et politique.
Notre Monde est de plus en plus confronte´ aux de´ga^ts de la croissance capitaliste libe´rale qui a assure´ son de´veloppement depuis les anne´es 1980. Cette croissance, qui s'est appuye´e sur la production puis la consommation de masse en justifiant de surcroi^t la surveillance de masse, a ge´ne´re´, en effet, non seulement des ine´galite´s sociales mises en exergue par la crise de la COVID 19, mais aussi de graves atteintes, peut-e^tre irre´me´diables, au capital naturel dont nous avons he´rite´ (pollutions, diminution de la biodiversite´, gaz a` effet de serre et re´chauffement climatique, etc.). De plus, en toile de fond, se pose la question de la vulne´rabilite´ des syste`mes et logiciels complexes de notre monde actuel, monde aux pieds d'argile, alors que nous sommes confronte´s a` la perspective d'une population mondiale cense´e s'accroi^tre de plus de 2 milliards de personnes d'ici la fin du sie`cle.
Ce livre tente donc une synthe`se des situations et des orientations actuelles en re´sumant les actions engage´es sous diffe´rentes initiatives, internationales, re´gionales ou nationales, pour re´pondre aux de´fis d'aujourd'hui et de demain. Enfin, il propose des pistes de travail dans le but de mettre en place des organisations et des me´thodes de planification (pilotage sur objectifs) pour pre´parer et mettre en oeuvre les politiques «multi acteurs» souhaitables, c'est-a`-dire des politiques cohe´rentes, transparentes, vraiment de´centralise´es pour que chaque acteur puisse exercer pleinement ses responsabilite´s.
Nous communiquons, souvent follement, par la plainte, la justification, la démonstration, la provocation et la séduction (avoir raison !). Nous adhérons sans réflexion à ce qui nous plait dans les propos, les objets, tout ce qui nous attire et nous devient plus-value affichable. La gratification fugace masque les peurs ancestrales, l'héritage des redoutables secrets de famille et le sentiment commun de culpabilité et d'impuissance face à l'étrangeté du monde. Face à l'angoisse de nos limites et de notre finitude il faut cristalliser notre pensée entre espoir et menace sur nos « objets » phobiques ou fétiches. Comme les primitifs qui nous précédèrent, il nous faut alors sacraliser un espace totémique idéalisé et rituel borné de tabous protecteurs.
Mais voici la psychanalyse autorisant les jeux du rêve. L'imaginaire peut errer, tracer et énoncer à sa guise combinant à l'infini les idées, les signes et lesmots jusqu'à échapper aux normes et aux emprises. Voici naître l'esthétique, l'humour, l'élégance et même le panache. Le mythe infantile de chacun prend sens, s'énonce, peut s'écrire et chasse les vieux fantômes des héritages bornés. Les défenses répétitives s'effacent dans cette liberté d'énonciation comme dans les retraites spirituelles, les voyages aventureux et les longues incarcérations politiques... L'aliénation aux idéalismes sociaux et les hypothèques intimes se dissipent. La liberté de dire, l'audace de faire et même la tolérance à l'étrangeté d'autrui, nous font surprise. On n'en devient pas moins fou ou souffrant, mais moins sot et moins anxieux de la confrontation à une réalité rarement complaisante. Le peintre Dali et le psychanalyste Lacan nous suggèrent cette libération de l'emprise, toujours perverse, des systèmes quels qu'ils soient.
Il est de mode, aujourd'hui, non seulement d'afficher, mais de proclamer avec des accents de fausse humilité et de jubilation vindicative que l'homme, qu'on pût croire à l'âge théologique image et vicaire de Dieu, (n')est (qu')un singe mutant.
Ce petit essai vise à montrer que l'anthropologie ainsi constituée se fonde sur des déductions spécieuses, pseudo-savantes, et que si la proposition «l'homme descend du singe» n'est qu'une demi-vérité, la proposition «l'homme descend au singe» risque fort - comme on peut l'augurer du crétinisme mimétique en voie de développement - de devenir une entière et atterrante (ou hilarante?) vérité.
Remis sur le devant de la scène par la crise des gilets jaunes puis celle du COVID-19, le territoire a fait une réapparition fracassante dans le débat public. Dans son livre, l'auteur pose de nombreuses questions, parmi lesquelles : doit-on opposer le monde urbain au monde rural ? Va-t-on « installer Paris à la campagne » ? Qu'est-ce qu'un territoire démocratiquement pertinent ? Comment l'intelligence artificielle peut être utile aux espaces géographiques? Au terme de ce voyage, Jérôme Barrier s'interroge sur l'existence d'une sagesse des territoires. Divertissant et accessible, truffé d'anecdotes et de références historiques et culturelles, le présent ouvrage nous invite à une libre déambulation dans les régions de France. L'auteur replace la ruralité et la ville à leurs justes valeurs et porte une réflexion sur les changements qui s'opèrent.
Préfacé par Michel Maffesoli, Professeur émérite à la Sorbonne, Membre de l'Institut universitaire de France.
Expressions proverbiales, axiomes et maximes populaires revisitées, adaptées ou replacées par l'auteur dans un contexte scientifique.
Par exemple " grand nez, grand zizi " serait, selon les paléontologues, un des facteurs de la survie de l'espèce. le "coup de foudre" relèverait du syndrome psychologique inversé du coeur brisé ou encore pour les statisticiens " le travail c'est la santé ". en annexe, les puristes trouveront les expressions telles qu'alain rey et les autres dictionnaires les ont définies.
l'expérience : chemin de la connaissance.
apprendre, cognition nécessaire en permanence pour traverser le temps et donnes sens à sa vie. mais au delà des concepts, de l'imaginaire au réel, le langage des émotions, fondement de notre culture et de notre complexité, se dessinera toujours au rythme du coeur des grands auteurs. c'est aujourd'hui que les intuitions littéraires deviennent indispensables aux sciences humaines et au développement cognitif de tous les apprentissages.
l'oeuvre de bessa myftiu, unique, dense, magnifique répond avec force et perfection aux questions humaines face aux savoirs, aux apprentissages et à la connaissance pour vivre et exister. nietzsche et dostoïevski éducateurs ! la vie humaine comme moyen de connaissance, à l'écoute du corps, du ressenti. apprendre l'amour dans l'action, dans l'échange, comme union des contraires dans la joie et l'absolu.
être en conversation avec soi, en état de solitude sans folie ni isolement, pour préserver sa différence. avoir honte, pour s'accepter, une souffrance qui est le fond avec la joie de toute vie, de la beauté qui transcende. vivre sans mesure, sans culpabilité, avec fierté au-delà de la pitié, pour supporter l'insupportable et agir en étant libre. lutter pour acquérir son essence et conquérir sa culture.
ne pas dépasser les limites au crime, une sorte de folie que la société engendre, et au suicide - une autre liberté en folie. mais bessa reste aux horizons d'un autre monde, une optimiste tragique. frédéric ovadia.