1975. Louis Malle vient de réaliser Black Moon, un conte onirique, tourné dans le sud-ouest de la France. Le film est audacieux, mais le réalisateur s'ennuie. Peur de s'installer dans une routine qu'il exècre. Malle a déjà une quinzaine de longs métrages à son actif, il est temps de passer à autre chose, d'aller chercher l'inspiration dans d'autres contrées. Entre 1977 et 1986, avec une coda pour son ultime film en 1994, Louis Malle fera des Etats-Unis la terre de ses explorations. A travers huit longs métrages (Pretty Baby, Atlantic City, My Dinner with André, Crackers, Alamo Bay, God's Country, ... And the Pursuit of Happiness, Vanya on 42nd Street), il dressera du pays un portrait inédit, explorant plusieurs thèmes (les migrations, la question raciale, le rapport au temps et au travail, le rituel, la morale, la gentrification) et plusieurs formes cinématographiques, entre fiction, documentaire, théâtre, polar, western et comédie ; Hollywood et cinéma indépendant. Dépeignant une galerie de personnages justes et sensibles, les films américains de Malle rendent compte d'un regard singulier et souvent visionnaire sur le pays, dialoguant avec les sciences sociales et l'anthropologie et toujours prêt à remettre en question les préjugés et les théories à l'emporte-pièce. Fruit d'une série d'entretiens et de recherches en archives, ce livre est à la fois un essai sur le parcours artistique de Louis Malle aux Etats-Unis, une réflexion sur les films qu'il y réalisa, et un voyage au gré de ce qu'il retint du pays et des cultures qui le forment.
Qu'est-ce qu'une oeuvre e´rotique? Qui e´taient ces peintres ou sculpteurs se jouant des sens du spectateur ou de la specta- trice? Pourquoi certaines re´alisations artistiques e´taient-elles juge´es scandaleuses? Qu'est-ce qu'un nu acade´mique ? Pour- quoi le corps de la femme y est-il tre`s majoritairement repre´- sente´ ? Les femmes artistes projetaient-elles e´galement leurs fantasmes? Comment l'homosexualite´ a-t-elle e´te´ aborde´e au fil des sie`cles? Qui e´taient ces mode`les couche´s sur la toile et quelles relations les artistes entretenaient-ils avec elles? Quel a e´te´ le ro^le de l'E´glise dans ce type d'art? Les mou- vements fe´ministes ont-ils libe´re´ le corps de la femme dans l'art? Ou` en est l'e´rotisme en ce de´but de 21e`me sie`cle? C'est un tout autre e´rotisme que l'on de´couvre au cours des sie`cles. Cet essai invite a` une relecture de l'e´rotisme sous un e´clai- rage fe´minin et non a` travers le prisme masculin pre´- dominant et quasi exclusif de l'Art depuis son origine.
Cette anthologie de photographies suit une rythmique de jazz à partir d'un récit : le Sablier de la Riviera. L'envers du quotidien des habitants et celui des moeurs passées donnent le « là » sur tant de dissonances encore en mémoire. Les princes russes et les comtesses anglaises ont occupé le devant d'une scène d'Azur magnifiée en vérité tout au long du siècle par les conducteurs de pelles mécaniques ou les dockers, les maraîchers ou les Carnavaliers, les poissonniers ou les instituteurs, les champions du jeu de pétanque ou les libraires, les noctambules ou les urgentistes. Ici, le sable laisse écouler le temps dans un sablier de maître-verrier souffleur de transparence, avec autant de simplicité que pour la cuisson d'un oeuf à la coque pondu le matin même, dans le jardin d'un village de l'arrière-pays à la frontière ligure. Et avec la simplicité du bruit des vagues à minuit ou des balais métalliques sur les cymbales du drummer avant minuit.
Le Varmoune.
Minuscule bête, poilue, grise, sans tête, elle fait dans les 10 ou 15 yoctomètres. Autant dire, impossible à voir. Le Varmoune possède 4 pattes munies de 3 griffes avec lesquelles il s'accroche à la surface de la peau. Il naît le plus souvent d'une réaction chimique dans l'air et se dépose sur les pétales. Quand un humain cueille une fleur colonisée par un Varmoune, la bête microscopique s'agrippe sur la main, voyage jusqu'au bout des doigts et se réfugie sous les ongles. Ayant ainsi migré, il se repose 1 jour dans le creux du lunule.
De ses premie`res encres chaleureuses aux travaux actuels sur lambeaux d'affiches, en passant par la sensualite´ des nus, la recherche de la perfection est omnipre´sente... Oui, Alain Biancheri est un passionne´ !!! Sa passion pour l'Art, ancien ou actuel, n'a d'e´gale que l'e´nergie de´pense´e pour convaincre son auditoire et lui transmettre sa ferveur. Confe´rences ou visites guide´es, expos, de´couverte de muse´es, etc... Il explique, argu- mente, compare, bref inte´resse: un vrai poisson dans l'eau. D'ailleurs, ses anciens e´le`ves, nourris de cet en- thousiasme, sont la` pour en te´moigner: beaucoup lui doivent leur re´ussite professionnelle et certains gardent me^me avec lui un contact tre`s amical. Ravis des magni- fiques re´sultats qu'ils obtenaient gra^ce a` ses conseils, ils le ve´ne´raient ; c'e´tait «Biancheri Super-prof».
L'ecole de nice, comme tout art contemporain, ne devrait-elle pas faire école ? loin des apparences, l'ecole de nice n'est pas ce que l'on croit ! ses apports sont peu connus, insuffisamment partagés.
Une perspective historique, des angles de lectures, des analyses d'oeuvres sont avancées dans cet ouvrage ; le climat sur la création à nice durant un demi-siècle est exploré pour mettre en évidence l'émergence d'une créativité spécifique à ce lieu.
Klein, Arman, Raysse - et César ; Tinguely, Spoerri, Niki Saint Phalle - et la famille Christo, Hains, Villeglé, Dufrène, Rotella et Deschamps ; tous sont bien connus dans l'Art Contemporain. Ce qui l'est moins est que tous appartiennent au Nouveau réalisme, un mouvement artistique qui fut balisé, encadré, adoubé par le critique d'art Pierre Restany. Il ne laissa aucune place ni au hasard, ni aux autres ! Mais qu'en est-il de ce mouvement ? Pourquoi ont-ils pris position pour un retour à la réalité, en opposition au lyrisme de la peinture abstraite qui triomphait dans les années soixante ? Quel(s) regard(s) ont-ils voulu apporter sur l'art, sur le monde, sur la vie ?
« La musique nous place sous l'empire du sensible, elle nous parle un langage qui peut nous faire perdre la raison et fermer les yeux. Différentes cultures imprègnent la musique, les compositeurs et les instrumentalistes et Richard Delrieu a contribué à ce métissage des cultures occidentales et orientales à travers un parcours singulier en France et au Japon.
Véritable explorateur musical passionné par tout ce qui de près ou de loin contribue à la création, l'interprétation et génère l'émotion. Quelle aventure ! Depuis la fondation des Editions Delrieu par son grand-père, un jeune homme qui, à la fn du XIXème siècle quitte son village du Tarn-et-Garonne pour se lancer dans l'édition musicale à Nice, puis son père Lucien pianiste-compositeur à la destinée chahutée et enfin, lui.
Raconter la vie d'un homme c'est croiser celle de beaucoup d'autres, personnages de la grande et de la petite Histoire, c'est aussi approfondir notre propre vie, ranimer nos émotions, revivifer nos souvenirs.
Ce livre est une histoire de musique, d'aventures, de rencontre entre deux civilisations, de quête intérieure, c'est aussi l'histoire d'un amoureux sans frontières.»
Pendant cinquante ans, Claude Ve´ga a bru^le´ les planches de sa pre´sence burlesque, en mai^tre et en orfe`vre de l'imitation des grandes voix du the´a^tre et du music-hall. Mais un talent peut en cacher un autre : et voila` Claude Ve´ga dessinateur, observateur de la vie au fil des jours. Ce recueil est re´alise´ a` partir d'une collection de dessins faits sur plusieurs anne´es. Le quotidien pour Claude Ve´ga est un tre´sor, quelle que soit sa couleur de pluie ou de soleil. Il le sublime par son regard tendre et malicieux et, en le rendant unique, le situe hors du temps. Tout ce qui se dit et se pense tous les jours, en secret ou avec des mots, Claude Ve´ga le transcrit, lui, avec poe´sie, en dessins.
L'ide´e de les pre´senter sous forme d'un calendrier perpe´tuel s'imposait donc, parce que les saisons et les mois reviennent inexorablement, avec leurs particularite´s et leurs rendez-vous.
Voici un livre d'histoire et d'esthétique du cinéma qui, par sa clarté et sa précision, ravira et étonnera les cinéphiles. Il passionnera aussi les amateurs, donnant à ceux qui le désirent les clés d'or d'une connaissance du cinéma de la guerre française d'Indochine (1945-1955), de celui de la guerre américaine du Viêt-Nam (1955-1975), de celui de la troisième guerre d'Indochine (1975-2000). Parmi les 70 films environ ici sélectionnés, produits de 1948 à 2010 sur quatre des cinq continents, on trouve non seulement des classiques justement reconnus mais encore des titres injustement oubliés ou méconnus, parfois même curieusement inédits chez nous. Une annexe sur les documentaires militaires américains de 1964 à 1975, deux index des noms et des films cités, une filmographie sélective, des notes bibliographiques permettent de mieux situer les personnalités (réalisateurs, producteurs, scénaristes, compositeurs, techniciens, acteurs) qui ont contribué à cet univers filmique.
Cette coupe opérée sur 60 ans de cinéma mondial révèle de curieuses interactions esthétiques, non seulement entre cinéma de la fiction et cinéma du réel mais encore entre divers genres (films de guerre, film d'aventures, film fantastique, film noir policier). Elle contribue de la sorte à la phénoménologie d'un cinéma mondial de la violence et de la mort, unifiable en tant que pur genre esthétique.
Après avoir proposé une vision originale de la Renaissance et de la modernité, il a exploré les représentations de la Femme, fantasmée par les peintres au cours des cinq derniers siècles.
Désormais il élargit son propos au Corps dans tous ses éclats, depuis Adam et Eve, ancêtres mythiques et modèles, jusqu'aux inquiétants hybrides du trans- humanisme - en passant par les exhibitions, les déformations, l'expression de la pudeur et de la douleur. On y retrouvera tous les grands novateurs de l'art plastique : de Rubens à Picasso, de Klimt à Bacon, de Klein à Niki de St Phalle... Ils expriment nos inquiétudes, nos doutes et notre espoir.
Entre 1902 et 1957, Sacha Guitry a écrit 116 pièces de théâtre, 36 films, enregistré 268 émissions de radio ou de télévision et une trentaine de disques microsillons entre 1921 et 1956. Malgré cela, cet homme d'Esprit, amoureux de sa France, dont Jean-Laurent Cochet disait que Molière lui était inférieur dans ses petites pièces et dont Le Roman d'un tricheur a été classé dans les 100 plus grands films du cinéma a fait l'objet, tout au long de sa vie, d'un procès d'intention puis, après la Seconde Guerre Mondiale d'un procès en collaboration sur la base d'un dossier vide mais dont les stigmates, 60 ans après restent visibles : misogyne infidèle, sexiste, collaborateur, Guitry, mal connu continue de trainer une réputation sulfureuse. Dans Rendez-nous Sacha Guitry, Antoine Gavory retrace l'ensemble de la carrière de celui qu'on surnommait le "Roi de Paris" et les Quatre années d'occupation qui ont valu à Guitry de passer soixante jours dans les geôles de Drancy. Au-delà d'une rectification de l'histoire, c'est avant tout le cri d'une génération d'auteurs à un monument du théâtre et du cinéma à ceux qui ont tenté de le faire oublier.
Ou? se trouve l'oeuvre d'art ? Il n'y a rien dans les sculptures, il n'y a rien dans les peintures sinon des molécules sur d'autres molécules?; vous allez, peut- e?tre, entrevoir que cet a priori est porteur de sens.
C'est évidemment, le cerveau informe? par l'oeil, et sa mémoire qui cre?e l'oeuvre?; dont celui de l'artiste premier regardeur de la chose bien su?r. Mais de la? a? croire, a? un « en soi », a? un contenu intrinse?que, c'est errer dans une régularité Saint Sulpicienne?; curieuse tendance a? vouloir remplir de surnaturel un morceau de bois, de me?tal ou de cailloux, et pour certains de nous, ce serait me?me pe?cher.
En Occident, entre 1400 et 1700, l'avènement d'une conscience humaniste renouvelle la vision du monde, tandis que s'aggrave l'angoisse existentielle devant la mutation brutale de la société. Les notables fixent alors sur les murs d'éphémères Cortèges prestigieux, tandis qu'ils exorcisent leur peur dans les carnavals et les visions d'enfer. Leurs portraits, qui s'émancipent des masques, expriment un vif désir de reconnaissance. L'individu surgit au sein du collectif. La projection de soi exprime l'ambition et la vanité superficielle des parvenus. Mais, comme le disait l'Ecclésiaste, «Tout est Vanité» en ce monde, au regard de l'éternité, de la mort et du salut. Portraits et Cortèges de Vanité sont des témoignages sur la naïve prétention de l'homme à «valoir plus» et sur le besoin d'imposer sa marque dans le temps. Le désir d'Etre dans l'exhibition de l'Avoir.