« Sommes-nous entrés dans l'ère du déclin démocratique, voire dans un âge postdémocratique ? Admettons au moins l'existence d'une triple déception : la démocratie libérale souffre d'une terrible crise de la représentation, d'une grave impuissance publique et d'un profond déficit de sens. Autrement dit, elle aurait perdu, en cours de route, à la fois le peuple qui la fonde, le gouvernement qui la maintient et l'horizon qui la guide. » P.-H. T.
Pour Pierre-Henri Tavoillot, ce que nous avions pris pour un progrès acquis - la démocratie - se révèle en réalité un vertigineux chantier. Ce livre, qui renoue avec la tradition oubliée des traités d'art politique, nous invite à réfléchir à ce qui fait le secret de l'obéissance volontaire. Car, en démocratie, l'art de gouverner est surtout un art d'être gouverné. Comment l'envisager aujourd'hui ? Entre le cauchemar de l'impuissance publique et le spectre de l'autoritarisme, comment réconcilier la liberté du peuple et l'efficacité du pouvoir ?
« Longtemps, nous avons distingué la paix de la guerre. C'était même, souvent, la seule définition que nous donnions de la paix : l'absence de guerre.
Depuis une trentaine d'années, nous sommes passés dans un autre type de guerre, une guerre grise, presque anonyme, et même innommable, une guerre qui chasse les habitants de tout un pays vers d'autres terres, lesquelles, prises au dépourvu, ne savent ni les accueillir ni les repousser.
Une guerre qui a métamorphosé la paix, au point d'en empêcher toute définition.
De là ce livre sur la paix qui va d'Eschyle à Victor Hugo, du 11 Septembre à la Promenade des Anglais, de la paix des étoiles au repos de la tombe, autour de cette notion profondément mystérieuse, cette paix qui nous fait tant de mal et que nous appelons notre souverain bien. » J.-C. C.
Un éloge de la paix, un hymne à notre commune humanité.
?Scénariste, dramaturge, écrivain, Jean-Claude Carrière est l'auteur de grands succès comme Einstein, s'il vous plaît, Fragilité, Tous en scène et, plus récemment, Croyance.
À l'aube de sa carrière, Charles Darwin accomplit le périple qui lui permit de prendre la mesure de l'extraordinaire richesse du monde naturel. Pour lui, pas de vie sans évolution, et pas d'évolution sans diversité !
Un siècle plus tard, celui qui deviendra le grand anthropologue Claude Lévi-Strauss, parti tout jeune à la découverte des peuples amazoniens, comprit que la diversité culturelle est tout aussi cruciale pour l'évolution de l'homme.
Pascal Picq imagine les deux savants partant à la redécouverte du nouveau monde. Ils seraient bien en peine de le reconnaître de nos jours, tant la diversité naturelle et culturelle a été atteinte. À mesure que des espèces disparaissent, que des cultures et des langues meurent, c'est notre avenir et celui de la Terre qui sont compromis.
Darwin et Lévi-Strauss nous avaient pourtant avertis.
Un appel passionné à une prise de conscience urgente et salutaire.
Dieu, qui a changé la vie des hommes, et leur mort, a lui-même changé de vie, depuis sa naissance, il y a trois mille ans.
De visage et de sens. l'appellation d'origine demeure, mais l'être baptisé tour à tour devs dieu god n'a pas les mêmes caractères en l'an - 500, + 400 et + 2001, qu'on soit à jérusalem, constantinople, rome ou boston. le dieu de punition et de toute-puissance des hébreux n'est pas le dieu de consolation et d'intimité du chrétien qui n'est pas l'énergie cosmique impersonnelle du new age. notre propos : dégager à nouveaux frais les péripéties d'une genèse, les bifurcations d'un itinéraire, et les coûts de la survie. Comment ? en scrutant le terre-à-terre du ciel. En reculant les projecteurs de l'avant-scène vers les coulisses et les machineries de la production divine ; en remontant de la loi aux tables du même nom, tel l'idiot auquel le sage chinois montre la lune et qui regarde son doigt. et dans quel but ? pour éclairer l'une par l'autre l'histoire de l'éternel et celle de l'occident. zones d'ombre incluses. et pour nous éclairer nous-mêmes.
L'évolution récente de nos sociétés a entériné un état de fait qui a profondément altéré la dynamique familiale.
Pas question, bien évidemment, de revenir en arrière ! Et pourtant, selon Aldo Naouri, ce sont nos enfants qui font les frais de cette situation : les troubles de leur développement affectif et ceux de leur comportement ont largement remplacé les maladies heureusement vaincues. Comment dès lors les préserver ?
L'évolution de notre espèce lui a fait don d'une instance singulière : le père, qui joue un rôle central dans le développement de l'enfant. Sans le vouloir, mais à condition que sa place soit reconnue, il fait don à l'enfant de la conscience du temps, à laquelle s'oppose la propension naturelle de la mère, désireuse, elle, de satisfaire sans délai un enfant qu'elle a du mal à penser être définitivement sorti d'elle.
À partir du moment où nos socié tés ont éjecté le père, privilégié la mère et hissé l'enfant au sommet de la pyramide familiale, on peut se demander comment faire pour redonner à l'enfant la conscience du temps et retrouver ce don du père ? La puériculture elle -même n'est-elle pas à repenser ? Parce qu'elle a été fondée sur les recommandations de pédiatres qui ont été eux mêmes avant tout maternants. Pas d'autre solution pour préserver, grâce à l'inestimable don du père, les prochaines générations.
« L'homme est un animal politique », dit-on, en oubliant un peu vite que, s'il est politique, il reste aussi animal, et que peut-être d'autres espèces aussi sont elles-mêmes politiques. C'est ce que rappelle Pascal Picq dans cet ouvrage tonique et un rien provocateur où il explore les origines naturelles de la politique.
S'ouvrant à la manière de La Fontaine sur une petite galerie de fables et de portraits où il appartiendra au lecteur de deviner quelles personnalités se cachent sous les figures du babouin à toison grise, de l'orang-outang, du gorille ou encore du bonobo et du titi à fraise, ce livre n'est pourtant pas qu'une amusante suite de « singeries » ; c'est aussi une réflexion sur le pouvoir, dans ses jeux et ses enjeux, tels qu'ils apparaissent chez les animaux eux-mêmes, notamment les chimpanzés, les plus étudiés à cet égard.
Sexe, intérêt et conflits, mais aussi entente et réconciliation : nous n'avons rien inventé !
Comment la violence se met-elle au service de la religion ? Quel usage politique peut-on faire de la cruauté ? Par quels biais les logiques de haine aboutissent-elles au massacre de populations entières ? Telles sont quelques-unes des questions que pose ce livre à travers des réflexions sur la guerre civile en Colombie, l'épuration ethnique dans l'ex-Yougoslavie, le génocide des Rwandais tutsi, mais aussi la Bible, le droit musulman, la médecine ou encore le pouvoir.
Il privilégie une approche pluridisciplinaire pour cerner et comprendre ce qui fait basculer les sociétés dans la folie destructrice.
Ce livre est un plaidoyer contre la pensée unique.
Ce livre est un appel à la résistance.
Quand l'essentiel n'est plus distingué de l'accessoire, quand les projets intellectuels de haute volée se heurtent à la puissante inertie de la médiocrité ambiante et des petits desseins, quand l'uniformisation s'installe dans les goûts, les idées, dans la vie quotidienne, dans la conception même de l'existence, alors la pensée unique domine.
La langue anglaise domine le monde et sert aujourd'hui de support à cette pensée unique.
Mais le français est bien vivant. Et nombreux sont ceux, de par le monde, qui en mesurent l'apport au combat de l'homme pour la liberté de l'esprit.
C'est l'objet de ce livre que de proposer de nouvelles pistes pour déployer encore plus largement de nouvelles formes d'inventivité et de créativité.
Alors que la violence existe depuis les temps les plus reculés, la guerre est relativement récente dans la préhistoire et est liée aux changements qui ont accompagné le passage du Paléolithique au Néolithique. M. Patou-Mathis explore les causes de l'apparition des sociétés guerrières dans la préhistoire : sédentarisation, patriarcat, surplus agricole, rites sacrificiels, croyances, etc.
« Si je n'avais plus qu'une heure a` vivre, une heure seulement, exactement, ine´luctablement, qu'en ferais-je ? quels actes accomplir ? que penser, e´prouver, vouloir ? quelle trace laisser ?
Car dès lors tout devient plus intense, plus urgent et plus dense il faut e´carter les illusions, les trompe-l'oeil, ôter le superflu, aller à l'essentiel, direct, mais il est ou`, l'essentiel ? » R.-P. D.
Chacun de vous y a déjà songé au moins une fois.
Roger-Pol Droit propose ici un exercice radical, de´cisif, qui vaut toutes les leçons de philosophie et de sagesse.
Et si, à votre tour, vous n'aviez qu'un moment pour dresser le bilan, pour vous souvenir, pour chercher ce qui, pour vous, compte le plus ?
L'idée que chacun de nous se fait de la nature humaine affecte toute notre vie, de la manière dont nous élevons nos enfants à nos positions politiques.
Les sciences permettent aujourd'hui de mieux la comprendre, de mieux cerner les structures innées qui régissent nos pensées et nos sentiments. Et pourtant, beaucoup redoutent que ces découvertes ne viennent justifier les inégalités sociales, empêcher le progrès, ruiner la notion même de liberté et de responsabilité. S'appuyant sur les données scientifiques les plus récentes, Steven Pinker dénonce les dogmes qui obscurcissent la vision de ce que nous sommes.
Malgré sa popularité auprès de nombreux intellectuels au cours du XXe siècle, l'idée que tout en nous est acquis a peut-être fait plus de mal que de bien. Après tout, elle nie notre commune humanité et nous égare en matière d'éducation ou de politique. Non, l'idée de nature humaine n'est pas dangereuse !
le sacrifice est-il un meurtre? a quoi sert la douleur infligée? quelles sont les limites du pacifisme et de la non-violence? telles sont quelques-unes des questions que pose ce livre à travers des réflexions sur la torture politique, les mises à mort publiques, mais aussi le statut de l'animal, le sacrifice de soi ou des autres, la vendetta et le bouc émissaire, la haine en bande organisée.
c'est la genèse de l'intolérance violente qu'il tente de décrire, pour servir de préalable à une éthique universelle.
« L'enseignement du fait religieux dans l'école du peuple n'exige pas moins mais plus de laïcité. C'est notre façon de poursuivre le chemin des Lumières que d'ouvrir au savoir les « mystères » du croire. Je ne sais si « le XXIe siècle sera religieux ou ne sera pas ». Je sais seulement que fermer les yeux sur ce qu'il est déjà ne peut qu'assimiler ce qu'on appelle « la revanche de Dieu » à un retour de bâton en pleine figure. » Régis Debray.
« L'école a besoin de sérénité. Seul un débat apaisé et une plus grande rigueur, à l'écart des emballements médiatiques, nourriront cet enseignement de l'histoire des religions qui fortifie le citoyen et doit faire consensus, au-delà des croyances et des opinions de chacun. » Jack Lang.
Tout va-t-il de plus en plus mal ou de mieux en mieux ? Si tout le monde se plaint, personne ne souhaite pourtant revenir en arrière. Entre nostalgie du passé et crainte du futur, nous adorons détester notre époque. Comment expliquer ce paradoxe ? C'est l'objet du nouveau livre de Pierre-Henri Tavoillot.
Crise de l'autorité, montée des peurs et des fondamentalismes, troubles dans la laïcité, déclin de la culture générale, illusions du jeunisme et phobie du vieillissement : sur tous ces sujets, il s'agit de proposer une clé qui permette non pas nécessairement d'aimer notre époque si complexe, mais de la comprendre.
Car c'est poser un regard adulte sur notre temps que d'accepter qu'aucun progrès jamais ne pourra abolir le tragique.
"Oui, les Anciens étaient sensuels.
Autant que nous, autrement que nous. D'abord à Athènes et ensuite à Rome éclôt une véritable culture érotique qui réunit l'art d'aimer, la recherche du plaisir, la civilité du désir, l'amour homosexuel, l'ironie phallique et l'importance exemplaire du féminin. Tantôt idéalisé dans une distance infranchissable, tantôt pillé hors contexte, le monde classique reste mal connu. II nous faut refaire le voyage à Cythère avec un bon guide amoureux.
Le voici" - Giulia Sissa. Sur le désir et le plaisir, la différence des sexes et la fluidité des genres, la discipline sentimentale et le savoir-faire voluptueux, les Anciens ont encore tant à nous apprendre ! Où mieux que dans l'Ithaque de Pénélope, la salle de banquet platonicienne et la Rome d'Ovide pourrait-on être initié de façon aussi magistrale à toutes ces stratégies d'enchantement qui transforment le sexe en sensualité ? Pour un nouvel art d'aimer, plus libre, plus inventif, plus complice, plus raffiné, qui, comme en Grèce et à Rome, fait la part belle aux sens et aux corps désirants, sans figer de manière rigide les rôles, les genres et les identités.
La criminalité n'est plus aussi bien définie que l'était celle de l'après-guerre.
Elle revêt de multiples formes et adopte un caractère global et mondial. Jean-François Gayraud et François Thual proposent donc une approche pluridisciplinaire pour étudier ce nouveau phénomène. Plus qu'une simple économie parallèle, dans certains pays, les manifestations criminelles sont une menace réelle pour les Etats et la démocratie, comme au Mexique, par exemple. Les auteurs exposent toutes les facettes actuelles de cette menace, mais se projettent également dans l'avenir.
Pourquoi la grande criminalité internationale a-t-elle augmenté de façon vertigineuse ? Quelles sont les luttes de territoire entre organisations ? Comment l'argent sale pèse-t-il sur le capitalisme, etc. ?
Les avancées étonnantes des neurosciences ont fait évoluer le domaine de la psychologie et de la psychiatrie de l'enfant et de l'adolescent. En quoi ces apports permettent-ils de mieux comprendre le développement de la vie psychique ?
C'est tout l'objet de ce livre.
Comment le petit enfant est-il amené à dire « je » ?
Quels sont les mécanismes neuronaux qui permettent d'apprendre à lire et à calculer ?
Comment l'environnement sociétal et familial dans lequel vit l'enfant influence-t-il sa santé mentale ?
Comment des différences, comme la prématurité ou la précocité, peuvent-elles devenir sources d'épanouissement plutôt que d'isolement ?
Autant de thèmes essentiels qui illustrent la question de la plasticité cérébrale chez les enfants et les adolescents et montrent comment, quand tout ne fonctionne pas bien, il est possible de favoriser un bon développement.
Le conflit entre Israéliens et Palestiniens n'a toujours pas trouvé d'issue.
Quelles en sont les causes profondes ? Pour nous aider à comprendre les passions du présent, ce livre explore les cheminements et les déchirements de l'histoire. Loin des clichés réducteurs, Nathan Weinstock retrace la dynamique conflictuelle qui a façonné, puis opposé deux nationalismes issus d'une même terre. S'appuyant sur des sources rarement exploitées, dont les travaux de chercheurs palestiniens, il renouvelle la lecture de cette histoire sur de nombreux points : le parallélisme entre le sionisme et le mouvement Back to Africa ; les conditions de ventes de terres aux Juifs à la fin du XIXe siècle ; l'engagement du Mufti de Jérusalem et de Ben Gourion aux côtés de l'oppresseur ottoman en 1914 ; les luttes ouvrières menées de front par les ouvriers juifs et palestiniens après la Seconde Guerre mondiale, etc.
Une somme qui devrait s'imposer comme l'un des ouvrages de référence sur la question.
Sur le rôle moteur de l'apprentissage de l'écriture et de la lecture dans la réduction de la violence dans le monde et le maintien d'une réelle démocratie. Des propositions concrètes pour généraliser l'accès à la littératie.
Avoir une place, de l'argent, du pouvoir, une belle image : on peut ramener tous nos problèmes à des questions d'avoir. Tout sauf l'essentiel, qui est plutôt une question d'être.
Mais qu'est-ce que l'être ? L'infini des possibles ? La force qui nous fait exister ? Les Grecs anciens y ont beaucoup pensé, et, au XXe siècle, Heidegger en a fait le centre de son oeuvre.
Et pourtant. C'est d'abord dans la Bible hébraïque, nous révèle Daniel Sibony, qu'on trouve une pensée de l'être, sous forme non pas de concepts, mais d'histoires et de lois. Une pensée qui fut recouverte par les religions et qui, paradoxalement, inclut pour une large part celle de Heidegger, sans le repli narcissique et autoréférentiel qui la caractérise.
Telle est la double révélation qu'apporte ce livre, en montrant la voie d'une pensée de l'être vivante, capable de nous inspirer lorsque, loin des identités définies, nous n'avons pour appui que notre désir d'exister.
L'antisémitisme réapparaît chaque fois qu'une société est fragilisée, dans son économie comme dans ses institutions politiques. Il est la maladie de nos sociétés démocratiques : il vise à en saper les fondements, à nier l'unité que la république entend instaurer entre les citoyens.
De l'assassinat d'Ilan Halimi aux attentats de l'Hyper Cacher, en passant par les meurtres perpétrés par Mohamed Merah contre des enfants, ces actes de violence antisémite ont annoncé les attaques terroristes qui ont plus tard ensanglanté la France.
Quelles réponses y apporter ? Comment s'en prémunir ? Le punir ou le prévenir ? Quelles raisons peuvent en effet expliquer la montée de l'intolérance et la remise en cause des principes républicains ? C'est à ces questions que s'attache cet ouvrage, qui réunit historiens et philosophes, mais aussi acteurs de terrain.
À travers la question de l'antisémitisme, c'est une analyse de la situation actuelle de la France qui est ainsi donnée.
Dominique Schnapper est membre honoraire du Conseil constitutionnel, auteur notamment de Travailler et aimer.
Paul Salmona est directeur du Musée d'art et d'histoire du judaïsme.
Perrine Simon-Nahum est philosophe et directrice de recherches au CNRS.
Avec les contributions de Joëlle Allouche-Benayoun, Dan Arbib, Georges Bensoussan, Jean-Yves Camus, Danielle Cohen-Levinas, Emmanuel Debono, Vincent Duclert, Steven Englund, Bernard Godard, Valérie Igounet, Günther Jikeli, Laurent Joly, Marc de Launay, Jean-Pierre Obin, Philippe Oriol, Mgr Pierre d'Ornellas, Philippe Raynaud, Carole Reynaud- Paligot, Jean-Pierre Winter, Paul Zawadzki.
Et si la crise financière dont nous subissons encore les effets était bel et bien une vaste fraude ?Voici un "autre récit" du krach. En tout cas, pas celui proposé en général par les économistes ou les financiers.Décryptant les mécanismes ayant permis une succession d'actes criminels, reprenant les événements pièce par pièce et les replaçant dans une histoire plus longue, Jean-François Gayraud va ainsi au-delà de la stigmatisation de quelques boucs émissaires ou de la dénonciation de certains excès. Des politiques aveugles et dogmatiques de dérégulation des marchés ont ouverts la voie à des comportements criminels de grande ampleur au point de déclencher la crise des "subprimes". Dès lors, pour lui, il est impossible d'envisager un vrai assainissement, une reconstruction durable de la finance si ce diagnostic criminel n'est pas fait.Après la globalisation des phénomènes mafieux et la pénétration du monde du spectacle, Jean-François Gayraud poursuit son exploration des criminalités organisées qui gangrènent les sociétés contemporaines.Un document sans appel !
Le XXIe siècle sera celui de lAfrique.
On la croyait vide, rurale, animiste, pauvre, oubliée du monde.
Or, cinquante ans après les indépendances, la voilà pleine à craquer, urbaine, monothéiste. Si la misère et la violence y sévissent encore, la croissance économique y a repris ; les classes moyennes sy développent. Elle est désormais au centre de nouveaux grands enjeux mondiaux. Bref, elle était « mal partie » ; la voilà de retour à grande vitesse.
LEurope a raté le virage dun continent qui ne nous attend plus. Comment mieux le comprendre ? Démographie, économie, politique, diplomatie, cultures et religions : cet ouvrage présente différentes facettes de cette nouvelle Afrique, bientôt milliardaire, à mi-chemin du processus de peuplement le plus fulgurant quait connu lhumanité. Sans passer sous silence les risques de sa métamorphose, il fait ressortir les forces et les espoirs quelle recèle.
Jean-Michel Severino est directeur général de lAgence française de développement (AFD). Il a été directeur du développement au ministère de la Coopération et vice-président de la Banque mondiale.
Olivier Ray travaille auprès de lui à lAFD.
L'essor fulgurant des technologies numériques, conjugué à leur sophistication de plus en plus grande, les rend chaque jour plus intrusives pour l'intimité de chacun. Dénonçant cette dégradation des libertés individuelles, déjà entamée avec l'informatisation des fichiers, Alex Türk soulève ici des questions tout à fait nouvelles : peut-on échapper à ce traçage généralisé, alors qu'on parle d' "informatique ambiante" ? Au nom de la sécurité, ne sacrifie-t-on pas trop facilement la vie privée ? Que faire pour préparer nos enfants à l'exercice de leurs libertés fondamentales dans la société numérique ? Enfin, ce mouvement est-il irréversible ou avons-nous encore les moyens de l'encadrer ?Convaincu que le respect de la vie privée est l'un des piliers de la démocratie, Alex Türk plaide pour un droit à l'opacité et lance un cri d'alarme : c'est la société tout entière qui doit se mobiliser rapidement. Avec la miniaturisation des systèmes, "viendra une époque où la question de savoir si l'on est fiché ou non, localisé ou non, pucé ou non, n'aura même plus de sens." Cette époque, c'est demain.