Qu'on se le dise, la jeune A2B est une reine. Mais pas n'importe laquelle : la reine du cul, bien entendu ! Et dès qu'elle le tortille comme un cocotier brassé par la tempête un soir d'halloween, la nouba vire à la partouze générale. À croire que ses seufs ont des vertus aphrodisiaques. Pourtant ses BFF, Angie et Suellen, ont comme un doute. Quand A2B leur parle de porno, elle a tout de même l'air un peu larguée. Et si elle n'était pas la chaudasse qu'elle prétend être ?_x000B_En fait, A2B cache un lourd secret : le sexe, elle trouve ça sale, voire carrément répugnant. Pourtant, un matin qu'elle cherche sur Google comment choisir l'éponge adéquate pour nettoyer la baraque de ses remps, elle tombe sur une chaîne Youtube dédiée au Extrem Cleaning qui la met en émoi. À sa grande surprise, elle découvre que sa cyprine est un super détergent ! À elle maintenant de faire des posts d'Extrem Cleaning ! Avec plusieurs millions de followers, elle devient une star des internets. Et la vente de ses sécrétions vaginales en flacon engrange assez de fric pour renflouer les caisses de la famille. Mais redevenir une icône sexy auprès de ses camarades de lycée ne se fait jamais sans émulsion ni remarque acide... Si vous avez envie de vous rincer les yeux à l'eau de jouissance, le duo Amina Bouajila et Nine Antico est un solvant mélange de souillure et de luxure ! Parfait pour vous polir le chinois ou vous essorer la serpillière, Vulva Vulgaris n'a pas fini de vous faire reluire !
Un vent de panique souffle sur la start-up nation ! Voilà que le first minister, Daniel Poutrenbois, est pris dans une chipstor, shwimstrom, schtrim... bref, une bonne grosse tornade de merde. La presse a révélé au grand jour son kiff pour le porno hentai bien nasty et ça, c'est le genre de bad buzz qui impacte grave le gouvernement. Malgré ses apologizes appuyées, la réputation du fonctionnaire est down. Face à la pression médiatique, et bien que Daniel soit méga corporate, son manager, euh, le président de la République, l'invite à se mettre en remote lors d'un debrief : Daniel fait un méga burn out !
Histoire de se faire oublier asap et se focusser sur sa petite famille, l'homme d'état se droppe dans le deep south of France, direction le camping naturiste de la Grande Raie. Pour rematcher avec ses proches en mode win-win, Daniel va comprendre que la roadmap de l'amour est toujours pavée de sentiments intenses, complexes et parfois confusants. C'est qu'entre la volonté d'aimer l'autre tel qu'il est avec ses défauts, ses imperfections, ses qualités et ses convictions, la bienveillance n'est pas toujours easy.
Pour son troisième opus dans la collection BD-CUL, Vivès disrupte le sexe avec une politrique friction hyper attractive qui merge le fond sans postponer les bords !
Au crépuscule des âges pas farouches, Jan-Jâk, un jeune homme cro-mignon, mène une vie paisible au milieu des siens. Les parois de sa caverne arborent des figures dessinées par feu son grand-père qui le fascinent. Volontaire, mais peu doué, ses tentatives pour croquer à son tour le vivant demeurent bien maladroites jusqu'au jour où la nature, sous la forme du bel Han-Drey, exige d'être fidèlement représentée. Grâce à ce jeune homme, Jan-Jâk découvre l'existence de l'« inclinaison ». Encore sous le choc de cette révélation, il apprend de ses parents qu'il va devoir partir en quête de son destin.
Allez, va toujours plus loin, Jan-Jâk ! Va toujours plus fort, Jan-Jâk ! Tu veux tout savoir, Jan-Jâk ! Ton vit est un cri, Jan-Jâk ! La pierre bleue de ton grand-père te protègera.
Complètement largué, toujours aussi nul en dessin, l'esprit assailli d'images obscènes, le pauvre Jan-Jâk erre tel une âme en peine lorsqu'il rencontre une tribu de sympathiques chasseurs-queuteurs en pleine traque d'un troupeau de Deux Nez. Selon eux, la corne du rhinocéros aux pouvoirs magiques voire aphrodisiaques serait propice à guérir bien des maux. Voilà bien des lunes que leur chef Pââ-Trik souffre d'une terrible malédiction : son bambou-qui-crache reste plus mou qu'une liane. Impossible de le faire bander, même comme un arc...
Il y a plus de 500 000 saisons, à l'aube de l'humanité, Jan-Jâk s'élançait vers l'inconnu, à la découverte de la grande horde de ceux qui se sucent debout : les hommes. Aujourd'hui, grâce à Pochep, grand spécialiste d'Homo erectus, c'est enfin la guerre du foutre dans la collection BD-CUL ! Rahaaaaa !
Toute sa vie, Ginette a fait commerce de son corps, et sa PME n'a jamais connu la crise. Pourtant, en racolant à l'écart des proxos, souteneurs et autres maquereaux, il aurait pu lui en arriver des misères. Les michetons, c'est pas tous des cadeaux ! Entre les pervers violents et les psychopathes du tobozo, elle aurait pu y laisser sa peau. Heureusement que Léon, commicroque à la maison poulaga, l'avait prise sous son aile.
Ah, celui-là, ça se pourrait bien qu'elle en soit mordue ! Mais bon, il y avait aussi de quoi se poiler dans le métier avec les petites misères sexuelles de la gent masculine. Molosse maso, radin à binocles, orphelin pleurnichard, lapin précoce, peine-à-jouir, trop bien monté, narcisse mutique et yogi tantrique... Que des barres de rire ! Aujourd'hui, elle a beau être à la retraite, elle ne s'en garde pas moins quelques vieux clients sous la couette ; le croulant assidu, l'obsédé freluquet, le mateur coquet et le baron galant qui, lui, la verrait bien décorée de la liaison d'honneur ! C'est qu'elle en donne encore du bonheur, l'ancienne tapineuse au grand coeur ! Comme quoi, qu'on soit jeunot ou pépé, c'est encore dans les vieux pots qu'on balance les meilleures purées.
Avec les confessions tout en gouaille d'une fille de joie, Florence Cestac, la cougar du neuvième art, se glisse dans la collection BD-CUL comme deux guiboles dans des bas de soie.
Ejac'Chirac, Valéry Giscard d'Estringle, François Bitterand, BDSK, Sarkozyzy, François Auxglandes... Ce n'est pas un secret d'alcôve, la quête du pouvoir vaut toutes les conquêtes sexuelles et, outre les coups tordus, nos dirigeants collectionnent aussi bien les coups de reins que les coups d'un soir... La politique serait-elle alors le plus puissant des aphrodisiaques ? Mieux renseigné qu'un agent de la MST, Willem lève le drap sur les liens secrets qui unissent politique et libido dans ce très excitant catalogue des débauches sexuelles de la Ve Raie-publique. Couchés noir sur blanc, députés, ministres, présidents, bref tous ces obsédés aux parties bien dures qui nous gouvernent, donnent libre cours à leur appétit exceptionnel pour la chair et la constitufion. Vieux queutard que jamais, Willem taille sa plus belle plume et rentre sans viagra ni vaseline dans la collection BD-CUL.
Peut-on rester l'ami des bêtes sans avoir envie de les baiser ? L'amour physique est-il sans issue, même avec un zébu ? Voilà quelques uns des dilemmes auxquels est confronté le jeune Adolf Hitler, infirmier vétérinaire au zoo de Vincennes. C'est qu'Adolf a une drôle d'occupation : niquer le plus d'espèces animales possibles avant la sixième extinction massive. Quitte à finir avec des boches sous les yeux et les teutons qui pointent ! Chameau, caméléon, chimpanzé, chien de race supérieure... toutes ces bestioles en chaleur s'offrent à lui sans résistance. Mais comment expliquer que ce bourreau des (bun)coeurs aux multiples conquêtes ne puisse jouir qu'en assouvissant d'obscènes phantasmes zoophiles ? Ce pauvre Adolf Hitler serait il... UN MONSTRE ?! Heil, heil, heil ! C'est aryen n'y comprendre... Après Jurassik Reich publié chez Super Loto éditions, Félix Kerjean revient en territoire occupé avec La Fureur de jouir une bédé pour tous les nostalgiques du troisième derch et qui va faire FOURRURE. Croix gammée, croix de fer, si je mens, je vais en enfer !
Pour tous les gros porcs USB ! Devenu leader dans l'industrie du divertissement pour adultes, BD-CUL veut offrir à ses lecteurs et ses lectrices une collection de récits personnalisés pour leur permettre de gagner du temps et d'améliorer leur expérience. La pornographie a été le moteur des avancées technologiques des trois dernières décennies et stimule encore certaines inventions. Les récentes avancées en intelligence artificielle constituent un atout considérable dans l'expérimentation de contenus plus innovants et permet de créer, avec moins de risques financiers, des scènes extrêmes que les consommateurs demandent. Pour ce nouvel album, Ilan Manouach a collaboré avec une intelligence artificielle développée par OpenAI (l'entreprise de recherche en IA cofondée par Elon Musk) nommée GPT 2 pour Generative Pre-trained Transformer 2. Cette technologie de pointe est capable de créer du contenu écrit avec une structure de langage digne d'un texte rédigé par un être humain. Le texte, une fois combiné à des images générées par un logiciel de dessin 3D, produit des bandes dessinées pornographiques comme autant de moyens portables de simuler un acte sexuel susceptibles de réduire énormément la frustration. Dans la bataille du porno, BD-CUL se positionne à la pointe de la technologie et vous propose une immersion inédite dans le Cyberespace du cul, là où personne ne crie, mais où tout le monde URL ! Alors, modem et messieurs, prêts à répondre à l'apple du sexe ? Avec Le VTT comme je l'aime et ses histoires plus chaudes qu'un data center, préparez-vous à avaler des megabytes par paquet de douze ! Hacker vaillant, rien d'impossible... !
Cet ouvrage réunit des photographies en provenance du monde entier, collectées au fil de pérégrinations sur la Toile. Entre cabinet de curiosité personnel et corpus documentaire, cet ouvrage propose une vision contemporaine de la photographie amateure et interroge autant sur la place, la fonction et le partage de la photographie vernaculaire d'aujourd'hui que sur les nouveaux rapports sociaux qu'elle illustre.
Sur les réseaux sociaux et les sites internet dont sont issues ces photographies, l'acronyme WTF précède souvent un contenu pour signifier l'effarement qu'il provoque. Cette interjection exprime autant l'incompréhension que le malaise du "voyeur" face à ces images. Leur accumulation souligne la course folle au partage de contenus "extra-ordinaires" pour un public anesthésié et pose la question de la dilution du sens.
Inès est en stage à Tokyo. Simon devait la rejoindre, mais le confinement annule l'avion. Alors, il parcourt les îles du Japon avec Google Maps, faisant du tourisme depuis son canapé. En passant d'île en île, le moteur de recherche lui soumet les avis de ses visiteurs : « L'eau n'est pas très bonne ambiance. » Les voyageurs s'expriment sans aucune limite. Ils notent paysages et cafétérias. Ils ont un avis à donner aux autres qui comptent s'y rendre. « J'ai vu des vêtements sauvages. Buvez de l'eau douce naturelle.» C'est déjà mal traduit, c'est pratique. Ça ressemble à de la poésie. En les traduisant à nouveau par le dessin, Inès propose une sorte d'étirement graphique. Un enfant blasé essaie tant bien que mal de faire barrière à la mer qui lui coule sur le coude. Une géante fait du hula hoop dans la nuit en prenant soin de n'écraser personne. Dix smileys fâchés paradent avec des pouces vers le bas sur un parking. Autant de situations énigmatiques dont l'étrangeté est encore renforcée par son dessin tout à la fois brut et délicat. Dès lors, difficile de résister à ce recueil pour partir en territoire insulaire. On aurait plutôt envie, au contraire, de s'y laisser glisser jusqu'à complètement chavirer.
Après avoir réédité les trois volumes de WHAT THE FUCK ! , Le Monte-en-l'air se réjouit de publier un volume inédit, rien qu'à lui. WHAT THE GIGA SUPER FUCK ! propose une nouvelle sélection de photographies en provenance du monde entier et collectées au fil de pérégrinations sur la Toile. Et c'est toujours aussi ahurissant. Ce quatrième volume regorge d'images tout à la fois désopilantes et désolantes.
Médusés, vous irez jusqu'au bout de ces 360 pages, bien contents de vous réfugier dans ces territoires à la limite de ce qu'un esprit est capable de concevoir.
Faisant suite au deux précédents ouvrages What The Fuck ! et What The Mega Fuck ! aux éditions le Monte-en-l'air en 2020, ce 3e opus de la collection WTF réunit des photographies en provenance du monde entier, collectées au fil de pérégrinations sur la Toile. Sur les réseaux sociaux et les sites Internet dont sont issues ces photographies, l'acronyme "WTF" précède souvent un contenu pour signifier l'effarement qu'il provoque.
Cette interjection exprime autant l'incompréhension que le malaise du "voyeur" face à ces images. Leur accumulation souligne la course folle au partage de contenus "extra-ordinaires" pour un public anesthésié et pose la question de la dilution du sens de la photographie à l'aube du XXI ème siècle. Ces images incongrues sont vues par des millions d'internautes à un instant T, mais disparaissent définitivement au bout de quelques semaines.
En éditant ces images dématérialisées et en les réunissant dans des ouvrages imprimés, la maison d'éditions Innocences s'approprie ces clichés et pose un acte de résistance face à la course à l'infini du Web. Innocences, à travers la publication de ces livres à tirage unique et numéroté, propose un véritable travail d'archiviste afin d'y consigner une certaine image de l'homme contemporain.
Un homme nu marche seul, muni d'un modeste baluchon. Le long d'un chemin imaginaire, il a comme unique compagne la pierre taillée de l'édifice, abritant, au détour des coursives de l'immensité minérale, son cénacle personnel, composé tantôt de fantômes du passé, tantôt d'artéfacts mémorables. Introduit par une éclairante préface qui porte sur l'enfance de Cardon sous l'occupation allemande, Cathédrale décortique sur plus de cent-vingt dessins au style précis, fouillé et d'une fascinante intensité, sa vie d'artiste engagé. Ces dessins, commencés dans les années 1980, relatent les moments marquants de la jeunesse avec ses incompréhensions, ses plaisirs et ses peurs, et se muent vers l'âge adulte dans un ensemble composé d'influences artistiques, d'échappées nécessaires et d'un dégoût de la religion, des politiques et leurs fiascos successifs. Mais surgissent parfois également les espoirs. Cathédrale est un projet hors norme qui relève de la geste testamentaire. Synthèse graphique et symbolique du fameux style Cardon du Canard Enchaîné, ce livre crée un pont entre son travail d'auteur de bandes dessinées que les lecteurs ont pu découvrir dans les pages de L'Humanité Dimanche dans les années 1970 et ses dessins grands formats publiés au compte-goutte dans les différentes revues de Frédéric Pajak. À l'image de Notre-Dame de Paris, qui fut le premier choc esthétique de Cardon, Cathédrale est un monument : l'oeuvre d'une vie d'un dessinateur exceptionnel.
C'est avec un plaisir non dissimulé que les éditions Le Monte-en-l'air voient le second opus de WTF ! intégrer leur catalogue. WTF 2 - WHAT THE MEGA FUCK ! réunit des photographies en provenance du monde entier, collectées au fil de pérégrinations sur la Toile. Sur les réseaux sociaux et les sites Internet dont sont issues ces photographies, l'acronyme WTF ! précède souvent un contenu pour signifier l'effarement qu'il provoque.
Cette interjection exprime autant l'incompréhension que le malaise du "voyeur" face à ces images. Leur accumulation souligne la course folle au partage de contenus extraordinaires pour un public anesthésié et pose la question de la dilution du sens...
Fin 2020, un virus apparaît en Chine et se propage rapidement dans le reste du monde. C'est la panique. Dans les pays touchés, on confine les populations. Passablement remontée par cet isolement forcé, Aurélie William Levaux a écrit et dessiné au quotidien. Sans filtre, décidée à en découdre, elle pointe du doigt les responsables en soulignant l'absurdité de leurs décisions. Perplexe et enragée, elle se demande comment ses semblables peuvent les accepter.
Effrayée, elle constate que pour nos gouvernements, cette crise constitue une belle opportunité de réprimer les libertés. Dans Les Nouveaux Ordres, Aurélie William Levaux livre un avis très personnel sur une expérience commune, inédite et traumatisante.
Prenez une locution usuelle dans la langue. Choisissez-la contenant un verbe, ou une forme assimilable à une déclinaison verbale. Par exemple : Flux tendu. Passez cette locution à l'infinitif : Flux tendre, et déroulez la conjugaison complète de ce nouveau verbe : Je flux tends, Tu flux tends, etc. Vous obtenez ainsi une nouvelle table de conjugaison, qui fera apparaître de nouveaux sens, de nouvelles sonorités, de nouvelles poésies : Ça flux tendrait, Que nous flux tendissions, Flux tendant, Flux tendons !, etc. Conjuguez à tirelarigot, puis classez les verbes ainsi créés par thématiques. Commencez par exemple par Le Travail. Y apparaissent, entre autres, les verbes Ressourcer humaines, Préavivre de grève, Masser salariale, Pouvoir d'achat, etc. Réitérez le jeu en envisageant vos verbes selon diverses thématiques, joyeusement hétéroclites : La Chanson populaire , Le Temps , L'Animal , La Migration , Le Sexe , L'Argent, La Gastronomie, etc. Ici, le neuvième opus : Le Corps humain.
Selon les tables, l'effet constaté va de l'efficacité anatomique la plus clinique à l'invitation au voyage, en passant par le rire bête de l'adolescent ou le dégoût face à la maladie et la mort : Périnaître, Cor au peoir, Anouvoir artificiel, Acner juvénile, Mavoir de Vénus, Ongle incarner, Infarctaire du myocarde, etc. Ceci dit, bien du plaisir !
Dans ce recueil de textes et de dessins, Aurélie William Levaux livre ses réflexions sur le travail. Partant de son statut d'artiste femme, elle laisse libre court à ses pensées en questionnant son quotidien et ses pratiques. Dans un monde où l'on doit travailler, pour un salaire, pour s'occuper, pour exister, pour manger, y trouve-t-elle son compte ? "Le travail, c'est la santé, disait Papy." Quelques décennies plus tard, sa petite fille en doute. Revenant sur ses expériences professionnelles de jeunesse douloureuses, reprenant des phrases entendues ici ou là, elle se confronte à un concept qui la laisse perplexe, surtout en pleine crise des gilets jaunes. Dans ses textes, toujours drôles, Aurélie William Levaux ne mâche pas ses mots. Pour ses dessins, utilisant le même modus operandi que pour La Poutre de mon oeil, elle opte pour un rendu lâché, au plus proche de ses émotions. Aurélie William Levaux aurait voulu publier ce livre seule, mais c'était trop de travail...
Mademoiselle Latarte est amoureuse. Chaque matin, elle se réveille aux côtés de son nouveau compagnon, un éléphant au charisme envoûtant. D'abord présenté comme un homme brillant au caractère bien trempé, ce dernier se révèle, au fil du récit, non seulement écrasant, mais allant jusqu'à devenir véritablement inquiétant. En proie à une grande confusion, c'est non sans peine que Mademoiselle Latarte, aidée des sept jokers, rassemble toutes ses forces pour se débarrasser de lui.
Dans cette histoire aux allures de fable, Caroline Sury navigue entre intime et universel. Si l'autrice de Bébé 2000 et de Cou tordu ne se prive généralement pas de parler d'elle, elle parvient à injecter dans Un matin avec Mademoiselle Latarte la pointe d'humour nécessaire pour déjouer le pathos. D'autant que son dessin, toujours percutant et vibrant, suffit à lui seul à nous entraîner dans des territoires d'angoisse réellement perceptibles.
Et c'est en cela que réside toute la force de ce récit. A l'heure où les langues des femmes se délient, Caroline Sury dénonce en dessin, à sa manière et à son tour les violences faites aux femmes. #BalanceTonElephant
Prenez une locution usuelle dans la langue française. Choisissez-la contenant un verbe ou une forme assimilable à une déclinaison verbale. Par exemple : Flux tendu. Passez cette locution à l'infinitif : Flux tendre, et déroulez la conjugaison complète de ce nouveau verbe : Je flux tends, Tu flux tends, etc. Vous obtenez ainsi une nouvelle table de conjugaisons qui fera apparaître de nouveaux sens, de nouvelles sonorités, de nouvelles poésies : Ça flux tendrait, Que nous flux tendissions, Flux tendant, Flux tendons !, etc. Conjuguez à tire-larigot, puis classez les verbes ainsi créés par thématiques. Commencez par exemple par Le Travail. Y apparaissent, entre autres, les verbes Ressourcer humaines, Préavivre de grève, Masser salariale, Pouvoir d'achat, etc. Réitérez le jeu en envisageant vos verbes selon diverses thématiques, joyeusement hétéroclites : La Chanson populaire, Le Temps, L'Animal, La Migration, Le Sexe, La Gastronomie, La Vacance, Le Nom propre, Le Végétal, etc. Ici, le septième opus : L'Argent. Selon les tables, l'effet constaté va du mal au ventre à l'appel à l'action, en passant par la fin de mois et la caisse commune : À découvrir, En liquider, Tout cramer, Aller chercher dans les..., Revenir minimum, Haut les maindre, Tirer du blé, etc
Prenez une locution usuelle dans la langue. Choisissez-la conte-nant un verbe, ou une forme assimilable à une déclinaison verbale. Par exemple : Flux tendu. Passez cette locution à l'infi-nitif : Flux tendre, et déroulez la conjugaison complète de ce nouveau verbe : Je flux tends, tu flux tends, etc. Vous obtenez ainsi une nouvelle table de conjugaison, qui fera apparaître de nouveaux sens, de nouvelles sonorités, de nouvelles poésies : ça flux tendrait, que nous flux tendissions, flux tendant, flux tendons ! etc. Renoncez ensuite à la nomenclature habituelle des premiers, deuxième et troisième groupes, et inventez les Pertinents, les Impertinents et les Insolents, avec leurs sous-groupes. Ecrivez avec tout ça un Précis de conjugaisons ordi-naires.
Privilégiez la notion de thématique ; par exemple : L'Animal ! Y apparaissent, entre autres, les noms d'animaux : Poisson rouge (Poisser rouge : je poisse rouge, vous poissâtes rouge, Poissons rouges ! etc.), Grizzli (Grizzlir : Je grizzlissais, tu avais grizzli, vous grizzlîtes etc.).
« Quel rapport entre mon père et Jean, le frère missionnaire de ma mère ? » Le premier est né en Algérie en 1937, le second y est mort en 1994. Dans D'Algérie, l'autobiographie et l'histoire familiale croisent l'Histoire avec un grand H, celle de la colonisation, de la guerre d'indépendance et des rapports contemporains toujours singuliers entre la France et l'Algérie. Morvandiau délaisse ici le registre humoristique pour se lancer dans une (en)quête personnelle en bande dessinée, questionnant ses origines mais aussi les conditions d'élaboration du récit lui-même.
Cette nouvelle édition chez le Monte-en-l'air, dont la maquette est conçue par Sébastien Lumineau, comporte une préface inédite en bande dessinée de Morvandiau. Il y revient sur les évènements qui, depuis 12 ans, ont résonné avec sa vie professionnelle et familiale et ponctué la vie des deux côtés de la Méditerranée : attentat de Charlie Hebdo et durcissement sécuritaire en France depuis 2015, béatification des religieux catholiques assassinés lors de la décennie noire - parmi lesquels son oncle Jean - à Oran en 2018 et manifestations sociales et politiques toujours actuellement en cours en Algérie.
A partir de locutions courantes liées à la gastronomie, les auteurs proposent les tables de conjugaison de verbes inédits aussi saugrenus que poétiques : dinde au marrer, merguer-frites, croître au beurre, rire de veau, etc.
Les trois auteurs du truculent Il Pleut des Vaches qui pissent sont de retour pour une nouvelle roublardise.
Forts du succès de leur premier opus, les revoilà avec une sélection impitoyable d'expressions de la langue française (mal)heureusement malmenées par leurs proches. On Prend les Mêmes et on recommande compile la crème de la crème du glissement langagier. Débarrassées de leur sens initial, rehaussées d'une peau toute neuve, les expressions autrefois familières ont basculé dans l'absurde, un endroit où le nonsens dominerait le monde pour notre plus grand plaisir. Ce réjouissant recueil est agrémenté d'illustrations de Vincent Bergier, Camille Burger, Chris Fus, Ksenia Khashkovskaya, Colombe Nicolas, Aurélie Pollet et Laurent Ribet.
David Poullard et Guillaume Rannou élaborent ensemble des dispositifs destinés à interroger l'ordinaire, et plus précisément celui de la langue, française en l'occurrence. Leur démarche consiste à repérer dans nos manières de parler des locutions les plus banales possible, à les en extraire, à les observer avec attention, à les tordre, les bousculer, les écouter, jusqu'à en faire apparaître des sens potentiels inattendus. Diverses Tentatives d'étirement du français figé ont ainsi pris forme, sous différents formats (du confetti à l'inscription monumentale en passant par l'affiche et le livre) et dans différents contextes (expositions, interventions dans l'espace public, conférences, workshops).
Une série de numéros est ainsi appelée à sortir tous les 3 à 4 mois en proposant au lecteur une trentaine de tables de conjugaisons ordinaires joyeusement hétéroclites. Un Très Précis de conjugaisons ordinaires sur le thème du travail, et un autre sur le thème de la chanson populaire sont sur le point de paraître (octobre 2013) aux éditions Le Monte en l'Air.
Dans ce volumineux recueil de dessins, Aurélie William Levaux expose page après page des fragments de son intimité, partagée entre spleen et rage sourde. Mots raturés, écriture malhabile, encre dégoulinante, on retrouve les modalités chères à l'auteure. Mais contrairement au reste de son oeuvre, elles se passent ici des habituelles compositions complexes aux motifs raffinés, si caractéristiques de son travail. La Poutre de mon oeil prend le contre-pied de la ligne habituelle et assume le dépouillement à vif porté par le feutre aux couleurs criardes. Cette technique à la trajectoire sans ambages renforce le sentiment que pénétrer l'oeuvre d'Aurélie William Levaux, c'est accepter de se confronter à une sorte de brutalité gracieuse et que ses formes sont multiples. La vie de tous les jours est un matériau précieux (et si vaste !) pour qui sait y injecter la dose d'humour nécessaire à lui tordre le cou. Une bonne claque suivie d'un grand éclat de rire, voilà l'effet procuré par la lecture de La Poutre de mon oeil. Plus que revigorante, elle est absolument nécessaire.