Le Chant De La Machine est une oeuvre graphique de référence sur la culture musicale majeure de la fin du XXème siècle : les musiques électroniques. Le Chant parcourt 40 ans d'histoire de ce genre musical à travers les continents, les villes, les tendances, des musiciens des clubs gay de Manhattan aux ghettos noirs de Chicago, des plages d'Ibiza aux usines de Manchester, de John Travolta à Daft Punk. Au travers d'événements réels ou de personnages plausibles, les spécialistes et néophytes appréhenderont le cheminement de cette musique beaucoup écoutée et pourtant mal connue.
Lors de sa parution initiale en deux volets, en 2000 puis 2002 (Editions Delcourt), Le Chant reçut un très bon accueil presse et public, voire les atours d'une bd culte, aussi bien pour son acuité historique et documentaire que pour son traitement graphique multipliant les styles audacieux et les mises en scènes fantaisistes.
La BD ressort aujourd'hui dans une version intégrale entièrement repensée, bénéficiant en outre de dix pages inédites (autour du groupe culte New Order) et de nombreuses perles graphiques du dessinateur inédites en livre.
En 2005, Nicolas Wild, dessinateur de bande dessinée, trouve à la fois un plan squat et un boulot. Seulement c'est un peu loin : à Kaboul, dans un Afghanistan encore instable après la guerre. Voilà donc ce jeune insouciant transporté dans une capitale en crise, chargé de dessiner une adaptation de la constitution afghane, puis d'oeuvrer à une campagne de communication pour la lutte contre l'opium. Un véritable succès pour cette série portée par l'engouement de ses lecteurs.
Son épouse a beau le supplier de ne plus risquer sa vie en Afghanistan, Sean Langan ne peut d'empêcher d'y retourner. Ce pays, le journaliste anglais, le connait comme sa poche depuis son premier reportage làbas, en octobre 1999, pour la BBC.
C'était avant le 11 septembre, avant l'intervention des troupes occidentales...
En 2008, alors que Sean cherche à interviewer un chef pachtoune taliban, combattant les forces de l'OTAN, lui et son fixer se font kidnapper en zone tribale pakistanaise. Leur vie ne tient plus qu'à un fil...
Heureusement, son humour anglais le tient à l'abri du désespoir. Et les complexes mais généreuses règles de l'hospitalité pachtounes le protègent finalement des pires menaces. Depuis son cachot, Sean se fait même l'observateur avisé des tensions qui agitent ces tribus d'hommes d'honneur...
Au travers des aventures de Sean Langan, Nicolas Wild porte une nouvelle fois un regard décapant et plein d'humour sur la réalité afghane.
On avait quitté Nicolas en Afghanistan ; on le retrouve au coeur du désert iranien, venu assister à l'inauguration du centre culturel Zoroastrien de Yazd. A travers ce séjour en Perse, mais surtout dans les coulisses du tribunal Criminel de Genève, il nous dévoile les dessous d'une affaire qui avait bien peu de chances d'arriver jusqu'à nous...
Son amie Sophia a perdu son père, le dénommé Cyrus Yazdani. Figure emblématique de la culture Zoroastrienne (une des plus vieilles religions monothéistes du monde après le judaïsme) en Iran doublé d'un humaniste au franc-parler, Cyrus s'était attiré les foudres de la république islamique à plusieurs reprises, se voyant régulièrement pris à parti ou menacé de mort.
Son assassinat intervient dans une vague de meurtres ayant touché les leaders Zoroastriens à travers le monde (entre 2005 et 2008) mais qui ressemblent plus à des affaires de moeurs qu'à des assassinats politiques...
Partez en tour du monde avec l'auteur de Kaboul Disco, Kaboul Requiem et Ainsi se tut Zarathoustra !
Infatigable globe-trotteur et reporter graphique au mépris du danger, Nicolas Wild enfile une fois de plus sa casquette d'aventurier entre une sortie piscine et une partie de poker, pour notre plus grand plaisir.
Envoyé en reportage autour du globe par arte, l'armée française ou mu par ses propres envies, il livre à l'issue de chacune de ses missions un récit court marqué par son regard tout à la fois pertinent et décalé.
De la France au Népal, en passant par l'Ukraine, la Turquie et le Liban, le regard faussement naïf de Nicolas Wild et sa patte reconnaissable entre toutes apportent une fois encore un éclairage fascinant sur des réalités géopolitiques méconnues, qui s'entrelacent aux quatre coins du monde.
Dans la nuit, une jeune fille court pour attraper son train. Elle désire partir au plus vite. Mettre des kilomètres entre elle et le centre danois de l'Eglise de Scientologie où elle vient de passer plusieurs mois, éprouvants, éreintants. Dans la tranquillité du train qui file vers Paris, Marion se souvient de l'itinéraire qui l'a amenée jusqu'ici : publicitaire aux soirées aussi remplies que les jours, en rupture amoureuse et familiale, elle suit les conseils d'un ami qui lui propose de venir se ressourcer, s'épanouir grâce à des techniques scientifiques parfaitement éprouvées. Marion met, avec espoir, le doigt dans un engrenage dont il lui faudra des années pour s'extirper entièrement.
L'itinéraire de Marion n'a rien d'extraordinaire. Il est malheureusement banal et ne pourrait faire la Une des journaux. C'est ce qui le rend exemplaire : Marion ressemble à n'importe quel adepte de sectes, son endoctrinement a été progressif, sans violence. Mais il l'a laissée durablement meurtrie. Et elle a dû prendre sur elle pour confier dans le détail son histoire à Louis Alloing, son ami dessinateur de BD, et à Pierre Henri, le scénariste de cet album.
Le Service Pénitentiaire d'Insertion et de Probation de Gironde a confié à Bast la responsabilité d'animer un atelier de bande dessinée au quartier pour mineurs de la Maison d'Arrêt de Gradignan (33), ateliers qui se déroulèrent de 2004 à 2007.
L'objectif était de faire découvrir aux détenus une nouvelle forme d'expression à travers le dessin et l'écriture de scénarios. De trouver un moyen de se raconter, de se dévoiler à travers des fictions, de proposer un lieu de communication et d'échange entre détenus et de développer leur imaginaire.
À travers En chienneté, Bast nous fait partager la vie au sein de cet atelier : " C'est le récit d'une expérience particulière qui m'a permis de passer "de l'autre côté" des murs et d'être témoin d'un drôle de microcosme régulé et cloisonné. C'est un regard à la fois distancié et poétique, l'intention est descriptive, l'humeur douce amère. ".
Ce documentaire retrace le premier contact de Bast avec l'univers carcéral, puis ses rencontres avec les jeunes et nombre d'anecdotes sur les ateliers et leurs participants. Il propose également une réflexion sur la situation actuelle des prisons françaises et se conclut par la reproduction de quelques oeuvres produites par les jeunes détenus au fil de ces trois ans.
Avec Putain de vies, l'illustratrice et auteure Muriel Douru aborde un sujet polémique, captivant et rarement traité en BD : la prostitution. Pour recueillir ces parcours de vie, Muriel s'est jointe aux maraudes de l'association Médecins du monde dédiées aux travailleuses du sexe. Sans misérabilisme aucun, Muriel donner une visibilité à des personnes qui ont rarement droit à la parole, qui sont invisibles alors même qu'elles sont bien souvent au coeur de nombreuses conversations. Les gens parlent à leur place, disent ce qui est bien ou mal, condamnent sans savoir ni même les écouter. L'auteure nous amène à la rencontre d'Amélia, Nigériane, exilée en France et prostituée de force, mais aussi de Laurianne, Escort Girl sans tabou, ou encore de Giorgia, femme transgenre colombienne et séropositive, contrainte de quitter son pays et de se prostituer pour payer son traitement. À travers cette série de portraits, ce livre rend compte sans parti-pris de leur situation, propose un témoignage pluriel, juste, humain, bien loin des clichés que véhicule la prostitution
Le tome 1 de Mémoires de Viet Kieu proposait quatre témoignages de Vietnamiens, dont le père de l'auteur, ayant dû s'exiler à cause d'une succession de guerres de 1945 à 1975.
Le tome 2 nous plonge au sein de cette même diaspora aux Etats-Unis, dans le pays où elle est la plus représentée. Avec ce paradoxe omniprésent pour ces « Viet Kieu » de vivre au sein de la nation qui a « assiégé », ou « aidé » (c'est selon) leur pays natal.
Quel que soit ce ressenti, ces communautés immigrées ne sont pas intégrées au sens français du terme mais vivent en autarcie dans des quartiers appelés "Little Saigon". A travers des voyages réalisés en 2009 et 2010, Clément Baloup donne à voir comment s'est effectué l'entretien de la mémoire et de la culture dans ces quartiers asiatiques au coeur des grandes villes américaines (Chinatown, Little Tokyo, Lao Area, etc.).
Attaché au Vietnam et aux destins brisés de ses ressortissants, Clément Baloup continue de mettre toute sa sensibilité au service du souvenir de ceux qui se sont arrachés à leur terre natale.
Dans ce 3ème volume des Mémoires de Viet Kieu, Clément s'intéresse en particulier à celles que l'on nomme les « Mariées de Taïwan » : ces jeunes Vietnamiennes victimes d'un phénomène qui commença à la fin des années 90, lorsque plusieurs agences matrimoniales virent le jour au Vietnam pour organiser des rencontres avec des hommes taiwanais...
Ainsi des milliers de jeunes femmes, issues de milieux pauvres et campagnards, se mirent en quête d'une échappatoire vers une vie meilleure à travers ces mariages négociés.
Mais tout cela ne fut-il pas qu'un miroir aux alouettes ? Une illusion cruelle ?
Des témoignages rares et intimistes, captivants de bout en bout.
Le 27 décembre 2007, la ville de Rawalpindi, au Pakistan, est la proie de violentes émeutes, suite à l'assassinat de Benazir Bhutto, principale opposante au régime en place.
Dans la foule, Sarah Caron, photographe française, saisit avec son appareil les moindres détails de la scène. Mais très vite, la jeune femme est repérée et se retrouve poursuivie, craignant pour sa vie.
Un mois plus tôt, Sarah rencontrait Benazir Bhutto afin de réaliser une série de portraits commandées par le magazine "Time". Une entrevue difficilement décrochée et qui, par un pur hasard, survenait le jour même de l'assignation à résidence de l'opposante. Une aubaine pour Sarah : pendant 4 jours, elle se retrouvait aux premières loges de l'actualité ! De jour, elle mitraillait les lieux, de nuit, elle transférait ses clichés.
En immersion totale et au gré des commandes, la jeune femme passe cette année-là du monde de l'élite pakistanaise à celui des talibans, avec l'aide d'un fier guerrier pachtoune. Son objectif est une arme dont elle se sert pour frapper les esprits et franchir les frontières, qu'elles soient physiques ou culturelles, et ce malgré le danger des lieux et des situations.
Dans les vallées reculée de la frontière Pakistano-afghane, les trois mille derniers Kalash de l'Himalaya tentent de préserver leur culture et leurs traditions ancestrales, désormais menacées par l'islamisation de la société et le monde moderne.
À l'approche du solstice d'hiver, les Kalash chantent et dansent pour la renaissance des saisons et la fertilité de leurs cultures. Ils prient les dieux et les esprits de la nature, dialoguent avec les fées et écoutent les instructions du chamane.
C'est pour vivre de l'intérieur l'événement le plus sacré de la tradition que Jean-Yves Loude, Viviane Lièvre et Hervé Nègre ont intégré le quotidien de ce peuple, appris leur langue et adopté leurs rites.
Un voyage captivant en terres chamanique au coeur du Pakistan, coédité par le Musée des confluences de Lyon.
Cisjordanie 1989. Mohamed, un jeune garçon de 13 ans, est arrêté dans une manifestation de rue, alors qu'il se trouvait là en simple curieux, en rentrant de l'école. Condamné à 8 mois d'emprisonnement, il comprend que sa vie a basculé et qu'il a, à ses dépens, cessé d'être un enfant.
Durant son incarcération, il établit des liens entre ce qui lui tombe dessus et le quotidien des Palestiniens.
Il se questionne sur les juifs, les musulmans, les Israéliens, les arabes, le con?it, la colonisation. Il mûrit ses idées et idéaux. À sa sortie de prison, il s'engage dans une organisation marxiste-léniniste. Un engagement politique qui le ramènera à plusieurs reprise sous les verrous.
Brisé et incapable d'apprécier le quotidien, Mohammed tente de se reconstruire en reprenant le chemin du lycée, sans pour autant abandonner ses activités politiques...
Mohammed vit désormais en France, il est chercheur.
C'est l'aventure éminemment humaine de la complicité d'une infirmière avec une de ses patientes atteinte de dégénérescence sénile, que Valérie a demandé à Raphaël Sarfati de mettre en images, pour témoigner de son vécu et surtout du peu d'attention trop souvent portée aux personnes âgées.« Je suis comme un bout de bois, je regarde le ciel, les nuages, et je ne sens rien » m'a dit un jour Joséphine.
J'ai eu la chance de la rencontrer, elle, qui se disait la fille d'Arsène Lupin ! L'humour était notre langage, notre terrain de jeu et notre lien. Elle était drôle et étonnamment vivante malgré les troubles dont elle souffrait. Joséphine a questionné des choses essentielles pour moi, m'a aidée à mieux penser mon travail pour ne pas me perdre dans la passivité, l'indifférence.Par ce récit, je voudrais dire qu'il ne faut jamais capituler face à ces troubles du comportement si déstabilisants pour nous bien portants. Il faut toujours chercher le lien, la porte qui nous permet d'accéder à l'autre. Et là, on peut être prêt à se laisser bouleverser par « la demoiselle aux yeux verts ».
Émouvant et riche de questionnements.
Il fait encore aujourd'hui frémir les cinéphiles... Bela Lugosi, acteur emblématique du cinéma d'horreur américain des années 1930, est encore aujourd'hui mondialement célèbre pour avoir donner vie au comte Dracula, sur scène comme à l'écran.
Couvert d'éloges dès ses premières apparitions, il a aussi connu des heures plus sombres. Hongrois d'origine, Bela avait dû fuir son pays, sa carrière d'acteur à peine entamée, pour avoir soutenu une révolution communiste.
Arrivé aux Etats-Unis en 1922, il deviendra célèbre dès 1927 en interprétant Dracula d'abord à Broadway, puis pour les caméras d'Hollywood.
Ce roman biographique retrace la vie d'un homme qui, après avoir touché les étoiles, connaît un déclin tragique. Son orgueil, son style de vie extravagant et son addiction aux drogues l'entraîne dans une chute sans rédemption.
Ses derniers films, tournés par son ami Ed Wood, deviendront eux aussi cultes mais dans la liste des « plus mauvais films du monde » !
Le portrait et la vie d'un monstre d'Hollywood à qui la cité des étoiles aura tout donné puis tout repris !
Mars 2004, Camargue. Alors qu'il couvre le conflit provoqué par la fermeture annoncée de l'usine Lustucru d'Arles, Pierre Daum, journaliste, découvre que cette usine ne fabrique pas seulement des pâtes : elle conditionne également le riz cultivé par des producteurs locaux. Il décide alors de se renseigner sur les conséquences de cette fermeture pour ces petits producteurs.
A l'occasion de ses recherches, il visite un Musée du riz où certaines photos l'interpellent : des Vietnamiens seraient venus planter du riz en Camargue pendant la Seconde Guerre Mondiale ? Pourquoi ce fait est-il si peu connu ?
Il entame alors une enquête minutieuse pour retrouver des témoins de cette époque, susceptibles de lui en dire davantage. Il découvre que 20.000 travailleurs indochinois ont été forcés dans les années 1940 à venir travailler en métropole pour participer à l'effort de guerre ...
Une enquête prenante entre deux continents, qui s'attache à un pan volontairement oublié de l'Histoire. Un Hors Série émouvant et sensible des Mémoires de Viet-Kieu.
Dans son premier album, Un Automne à Hanoï (en 2004), Clément Baloup racontait quelques moments privilégiés d'un séjour au pays de ses ancêtres à l'occasion d'un stage en école d'art. Avec Quitter Saigon, il donne cette fois la parole à ses proches (dont son propre père), vietnamiens condamnés à l'exil par les mouvements de l'Histoire, les occupations tour à tour japonaise, française et américaine et la victoire des troupes du Nord.
Un album poignant et d'une extrême sensibilité.
J'ai mis en route l'enregistreur et Wally a parlé durant des heures, comme si une digue s'était rompue et que les mots pouvaient enfin remonter le cours de son histoire. L'histoire d'une famille juive polonaise venue s'installer en banlieue parisienne en 1926, qui s'est trouvée emportée par les tourments du milieu du XXe siècle. Wally s'est rappelé ces années où elle a dû se cacher avec ses soeurs dans un village proche de Grenoble.
Une vie de faim, de froid, d'attente de ses parents et de son frère déportés. Elle s'est également souvenue de ces jours où elle a découvert la montagne, la nature, l'amitié et l'amour.
Septembre 2013. Selma, réfugiée palestinienne de 49 ans, quitte la Syrie avec son mari et ses deux enfants à la recherche d'une vie meilleure, loin de la guerre qui frappe le pays. Avec 70 autres migrants, elle embarque sur un bateau, direction l'Italie. Durant la traversée, elle subit un grave traumatisme à la tête. À son arrivée au port de Syracuse, elle est encore vivante, mais plus pour très longtemps. Sa famille, avec le soutien du docteur Hassan, néphrologue palestinien, décide de faire don de ses organes. Trois Italiens en attente de greffe en bénéficieront. Pour raconter cette histoire, Ugo Bertotti a recueilli les témoignages des membres de la famille de Selma, de ceux qui l'ont connue et surtout des trois personnes qui, grâce à Selma, sont toujours en vie. Une histoire racontée avec pudeur et sensibilité.
L'histoire des Vietnamiens en Nouvelle-Calédonie commence à la fin du 19e siècle, alors que les entreprises françaises ont besoin de main d'oeuvre pour exploiter les mines de nickel de l'île.
On laisse croire aux candidats indochinois, écrasés par la misère chez eux, qu'il s'agit d'une aubaine. De nombreuses vagues d'engagés vont se succéder jusqu'en 1945.
Durant ce demi-siècle marqué par l'esprit colonial, les engagés sont maltraités, sous prétexte de soumission au code de l'indigénat, au même titre que les Kanaks. Une majorité d'entre eux retournent au Vietnam après la seconde Guerre Mondiale.
Mais près d'un millier d'entre eux sont restés sur le Caillou, donnant naissance à une communauté forte aujourd'hui de plus de 2500 personnes.
Composante active de la mosaïque ethnique de l'île, la communauté vietnamienne rappelle que les enjeux entre loyalisme et indépendantisme ne se résument pas à une dualité entre blancs et noirs.
Mêlant investigation et témoignage, Clément Baloup nous emmène à la découverte d'un épisode méconnu de l'histoire coloniale française sur une île à la fois infernale et paradisiaque.
Qui peut bien se laisser aller à croire aux extraterrestres ? Ou pire à penser en avoir déjà aperçus ! Eh bien, Sandrine Kerion, elle, y a cru.
Tout a commencé le jour où elle s'est imaginée avoir vu des soucoupes volantes. C'était dans les années 90, elle était une adolescente nerd un peu paumée, grandissant dans une famille déchirée, un terreau particulièrement fertile pour que la jeune fille sombre dans ces croyances et illusions.
Persuadée d'être une « contactée », une élue chargée par les aliens d'une mission envers l'humanité, elle sombre peu à peu dans les théories du complot et autres thèses révisionnistes.
D'après l'autrice - qui a pris énormément de recul et s'est beaucoup documenté sur le sujet - pour en venir à croire à tout et n'importe quoi, il suffit... d'en avoir besoin.
J'ai vu les soucoupes est le récit d'une plongée dans la folie douce et l'évocation du contexte tant familial que sociétal qui y a contribué. Mais c'est aussi celui d'une reconstruction et d'un lent retour à la réalité à laquelle l'auteure porte forcément un regard un peu décalé !
Dans les années 1970, au Maroc, une femme décide de vivre selon ses désirs. Son fils lui rend un hommage drôle et sensible.
Sur la vie de ma mère... ou le récit d'une vie de femme à contre-courant des clichés.
L'auteur nous conte l'existence de Jeanne, Jeannette, son héroïne, sa maman, pionnière des mères célibataires, enseignante, globe-trotteuse... Une mère trop belle, trop aimée et trop aimante comme son fils aime à le dire, mais une mère que jamais rien ne fera flancher.
Rafistolés, rabibochés, son frère, sa mère et lui forment un équipage soudé qui affronte vents et marées. Du Maroc à Haïti en passant par la France et le Mali, Gaston nous narre un quotidien plein de tendresse souvent, de rudesse parfois mais d'amour toujours. à commencer par une enfance marocaine, où l'étrange est moins ressenti au sud de la Méditerranée que dans la campagne française, à l'occasion des vacances.
Au travers des itinéraires de ces personnages attachants, hauts en couleurs, Gaston compose un récit plein d'humanité et de tolérance et nous peint un admirable portrait de femme libre.
Ils s'appellent, Maud-Hélène, Christian, Yoana, ou encore Jean-Martin, et sont convaincus qu'une autre agriculture, qu'un autre mode de vie sont possibles.
Ils construisent les fermes de demain, innovent, entreprennent et bâtissent de nouveaux projets, plus humanistes et solidaires.
Face aux verrous syndicaux, aux quotas, aux lourdeurs administratives, et aux difficultés climatiques, ces producteurs et artisans luttent pour proposer une alternative à l'agriculture intensive et à la nourriture industrielle, encouragés par une demande croissante.
À travers une série de portraits Stéphane Lemardelé croque l'histoire de ces paysans québécois, néo ruraux pour la plupart, venus chercher un nouveaux mode de vie, plus sain, et plus respectueux de l'environnement.
Un magnifique voyage au coeur de la campagne québecoise, et une vraie réfléxion sur les nouvelles tendances agricoles.