Les Cahiers Genre et Développement sont un recueil de documents de référence sur la notion de genre et l'analyse des problèmes de développement qu'elle permet. Différents thèmes sont abordés dans ce numéro : Genre et développement : une histoire déjà longue ; Le genre : une notion complexe et évolutive ; Relations de genre, relations de pouvoir.
"Les mouvements féministes ont contesté les interventions des institutions religieuses à l encontre des droits des femmes. Toutefois certaines organisations confessionnelles cherchaient à contribuer à des changements sociaux en faveur des plus exclu-e-s. Les textes choisis permettent d apporter un éclairage sur ces rapports épineux entre genre et religion. Ils traitent de l une des oppositions les plus frontales que constitue la question de l avortement, à partir des évolutions récentes au Mexique et en Pologne."
Le présent ouvrage s'attache à souligner la diversité et la richesse des mouvements de femmes de par le monde, qui se sont organisés autour d'enjeux variés, que ce soit autour du droit de vote des femmes, du droit des filles à l'éducation, des luttes anticoloniales, des discriminations racistes envers des femmes, ou divers autres droits. Il explore les débats sur l'articulation des différentes appartenances de classe, race, genre et la façon dont ces catégories se croisent, se renforcent.
"Comment expliquer le faible intérêt, dans la littérature sur l économie sociale et solidaire, pour le genre et les théories féministes, alors que ces initiatives sont fortement genrées et que les femmes y sont surreprésentées ? A quelles conditions ces initiatives sont-elles une opportunité de réinvention de l économie, réencastrée dans le social et le politique et au service de la justice sociale et de genre ? L économie solidaire peut-elle constituer une source d émancipation pour les femmes ou non ? (Articles en français, anglais, espagnol)."
Travailler avec le concept de genre est porteur de critique sociale. De nombreuses organisations féministes du Sud revendiquent et encouragent la voie de l'empowerment des femmes. Cette approche peut être définie comme le développement des capacités de négociation pour un partage équitable et un exercice différent du pouvoir ; elle cherche à promouvoir, non seulement le partage du pouvoir, mais des changements allant dans le sens de leur vision d'une société, avec un plus grande justice sociale et des rapports plus équitables entre hommes et femmes.
Le regard colonial sur la construction de la "femme du Tiers-monde" a été dénoncé depuis longtemps par des chercheures féministes du Sud et leur contribution au renouvellement de la pensée critique sur la mondialisation est maintenant reconnue. Cependant, l'économie globale de la connaissance y compris dans les études féministes, continue de privilégier des concepts et des théories développées au Nord, sans reconnaître justement les contributions théoriques du Sud. Cet ouvrage présente des regards critiques sur la production et la circulation de connaissances dans le domaine des études féministes et de genre à partir des perspectives du Sud global.
Sous la direction de Christine Verschuur Revue : Cahiers Genre et Développement n°8 Cet ouvrage propose de donner matière à réfléchir sur les processus d'appauvrissement des paysannes et paysans. Près d'un milliard de personnes ont faim dans le monde et paradoxalement 70 % d'entre elles font partie de familles paysannes. Les ressources naturelles et techniques sont pourtant suffisantes pour assurer une alimentation correcte de l'humanité. Cet éclairage nouveau prétend contribuer à expliquer les inégalités d'accès à l'alimentation dans le développement rural.
Les discours de genre, de race et de classe organisent la nouvelle division internationale du travail, où le travail reproductif aussi se globalise. Ce numéro s'intéresse à ces processus, d'un point de vue théorique, mais aussi à partir d'analyses sur les transformations dans les vies des personnes migrantes, sur leurs points de vue, leurs souffrances et leurs luttes, leurs capacités d'action et leur créativité. Il s'attache à montrer les liens entre les foyers et le ou la travailleuse migrante, et montre comment s'articulent les foyers transnationaux au système capitaliste global.
"Quatorze spécialistes en études féministes s interrogent sur l hégémonie universelle des pensées et savoirs occidentaux sur les questions féministes. - Cet ouvrage permet de découvrir les mouvements sociaux et les initiatives citoyennes émergentes pour contourner les différents rapports de domination mondiaux régissant la pensée féministe. Les différentes contributions sont publiées dans leur langue originale (articles en français, anglais, portugais et espagnol)."
Le désordre urbain et les défis environnementaux que nous connaissons ne sont pas perçus ni vécus pareillement aux Suds et aux Nords, par les femmes et les hommes, par les puissants et les exclus.
Un formidable essor est en cours, pour prendre conscience de ces enjeux, des injustices et des droits. Les mouvements populaires urbains et de lutte pour l'environnement participent de la réflexion sur les changements de paradigmes de développement qui sont urgents et nécessaires. Pour des raisons qui tiennent à la constitution des identités et des rapports de genre, les femmes, selon leur classe et groupe ethnique, sont particulièrement affectées par la dégradation de l'environnement et de l'habitat urbain.
Dans l'urgence, et devant le manque de services publics, des femmes interviennent activement, de manière plus ou moins organisée, dans les mouvements de base pour réclamer, résister, proposer des solutions. Cependant, la forte présence des femmes dans les organisations urbaines et de lutte pour l'environnement est généralement peu ou pas reconnue. Nous assistons, dans des mouvements de base, parmi les sujets - hommes et femmes - qui y sont engagés, à la prise de conscience et à l'affirmation de nouvelles valeurs, à un engagement qui s'articule autour de la prise de conscience de droits.
Il s'agit non seulement du droit à avoir de l'eau ou de l'électricité à un tarif abordable, à avoir un environnement non nuisible à la santé, à avoir un travail dignement rémunéré, mais aussi du droit à ne pas être battue, à ne pas être expulsée de sa maison, à sortir librement de chez soi, à participer aux choix politiques. Dans certains mouvements populaires urbains, qui participent de ce travail de prise de conscience et de revendication des droits, il nous semble que des brèches s'ouvrent pour envisager des alternatives, sur ces territoires de vie, sans plus attendre.
Cet ouvrage interroge le pouvoir structurant de l'économie selon une perspective de genre pour comprendre la nature et les transformations des rapports entre hommes et femmes. Il se penche particulièrement sur l'accélération du mouvement de mondialisation qui va de pair avec l'accroissement de la pauvreté/prospérité et qui accentue l'inégalité des relations de genre et la subordination des femmes. Il ne s'agit pas seulement de chercher à promouvoir des identités de genre, des rapports sociaux entre hommes et femmes plus justes, qui favoriseraient un développement économique, social, politique et culturel différent.
"Les initiatives fondées sur des solidarités fourmillent de par le monde. Expression des rapports sociaux de sexe et de production, ces collectifs sont aussi des espaces où le pouvoir peut être renégocié et où les alternatives, parfois ambivalentes, s'amorcent. Comment saisir le potentiel de ces initiatives ? À quelles conditions l économie solidaire peut-elle être transformatrice et féministe ? Ce numéro vise à mieux faire connaitre l'outil d'analyse qu'est le genre, en le croisant avec des théories du développement."