Treize mille espèces de fourmis identifiées sur la terre ! Dans ce passionnant récit à partir de leurs voyages à travers le monde, Audrey Dussutour et Antoine Wystrach, deux des plus éminents chercheurs en myrmécologie, se concentrent sur une activité essentielle chez les fourmis : la recherche de nourriture. Elles sont capables de réaliser des trajets de plusieurs centaines de mètres dans les lieux les plus hostiles. La route est semée d'embûches et de prédateurs qu'il faut pouvoir combattre à chaque instant.
Incroyable mémoire, don de la stratégie, force physique herculéenne, sens de la structuration sociale, on découvrira dans ce livre le génie multiple des fourmis. Et voici devant nous des nageuses, des haltérophiles, des médecins, des éleveuses, des droguées, des kamikazes, des voleuses, des planeuses, des esclaves, dans un passionnant récit que le plus trépidant des romans d'aventures ne saurait égaler.
Audrey Dussutour et Antoine Wystrach sont myrmécologues, c'est-à-dire spécialistes des fourmis, et parmi les plus éminents du monde. Audrey Dussutour est de plus spécialiste des organismes unicellulaires. Antoine Wystrach est, quant à lui, un expert du cerveau et du comportement des insectes.
A l'approche de l'été et du Tour de France 2020, Guillaume Martin revient, en mots et en philosophie, avec une nouvelle édition revue et augmentée de Socrate à Vélo.
« Imaginez Socrate, Aristote, Nietzsche, Pascal et consorts sur la ligne de départ. Suivez leur préparation pour le Tour de France, la plus prestigieuse épreuve cycliste au monde, à laquelle ils ont étrangement été conviés. Partagez leurs interrogations, leurs doutes, leurs errements. Réfléchissez à leurs côtés. Pédalez avec ces drôles de sportifs, ces coureurs philosophes, ces « vélosophes » - comme je m'amuse à les appeler. On dit qu'ils seraient dotés d'une potion magique : leur intelligence. Celle-ci leur permettra-t-elle de conquérir le maillot jaune tant convoité ? »Guillaume Martin
Dans Socrate à vélo, Guillaume Martin ouvre les vannes de l'imagination pour nous faire découvrir le monde du cyclisme et nous donner à penser. Ici l'essai se mêle à la fiction, la fable aux méditations les plus profondes; on voit Nietzsche s'entrainer courageusement en écoutant Les chemins de la philosophie sur France Culture, d'illustres philosophes grimper les cols aux côtés des plus grands champions, Heidegger tomber dans un fossé, Socrate prendre la tête du peloton ou encore Sartre coacher de l'équipe de France... Le but de cette fantaisie philosophique ? Effacer les clichés qui collent à la peau des sportifs, montrer que l'effort physique de haut-niveau n'est pas l'ennemi de l'activité intellectuelle, que la tête et les jambes n'ont aucunement lieu d'être distinguées. Car, comme le rappelle très justement Bergson, « il faut penser en homme d'action et agir en homme de pensée ».
Décembre 1999. La nuit. La tempête souffle sur une petite maison blanche à l'intérieur du parc de Versailles. Un homme en sort, qui assiste au spectacle des arbres arrachés comme des fétus de paille et des bosquets broyés par la force du vent. Cet homme, c'est Alain Baraton, le jardinier en chef du domaine national de Trianon et du Grand Parc de Versailles. Depuis plus de quinze ans, il travaille dans ce lieu qui est devenu sa vie, de même que cette maison, qui fut la maison de Molière, est devenue la sienne. A Versailles, l'Histoire n'est jamais loin la vie. C'est sur l'événement dramatique de la tempête que s'ouvre ce livre, le premier jamais écrit par un jardinier de Versailles. Successeur de Lenôtre, Richard La Quintinie, Alain Baraton s'inscrit dans une lignée qui s'est souvent effacée devant le prestige de Louis XIV. Il perpétue leur tradition tout en lui apportant son propre style, plus proche du goût de Marie-Antoinette.
Il nous raconte son itinéraire personnel et l'histoire du parc, y mêlant une foule d'anecdotes touchant à la grande comme à la petite histoire. Des fêtes de Louis XIV avec ses feux d'artifice émerveillant l'Europe au poète Stéphane Mallarmé enterrant ses chats auprès du grand bassin, en passant par les deux institutrices anglaises qui eurent une vision de Marie-Antoinette rencontrant le cardinal de Rohan avant même que les historiens n'en fassent la découverte, il nous montre le Versailles éternel, où chaque bosquet abrite un événement. Il nous montre aussi le Versailles actuel, celui que, à force de passion et de travail, il a reconquis sur la tempête, avec l'aide des amis du parc, dans le monde entier, des Etats-Unis au Japon. On croisera les grands de ce monde, des personnages pittoresques, jusqu'aux moeurs secrètes et inattendues des bosquets excentrés... L'itinéraire d'un homme qui, muni d'une documentation précise et souvent inédite, tresse librement passé et présent, autobiographie et histoire, et nous confie son merveilleux jardin secret : Versailles.
« Il y a 20 ans, le bio est entré massivement dans nos vies. Au départ, la promesse tenait plutôt du projet néo-hippie. Qui aurait voulu se nourrir des lentilles et betteraves, qui nous rappelaient les affreux plateaux repas de nos cantines d'écoliers ? Qui aurait parié sur des hamburgers au tofu ? Personne n'aurait proposé en fin de repas une tisane à ses invités, à part nos grands-mères. Le bio, c'était une lubie réservée aux extrêmes : stars américaines illuminées ou vieux babacools sur le retour. »S.Q.
Malgré sa démocratisation, le bio suscite encore de la méfiance : prix prohibitifs, produits importés de l'étranger, cahier des charges européens qui tolère la présence résiduelle d'OGM... depuis que les géants de l'agro-alimentaire ont pénétré ce marché plein de promesses, le bio semble être entré en guerre contre lui-même. Et le consommateur est perdu. Comment faire la différence entre les produits bio achetés chez Biocoop, Naturalia ou Carrefour ? Quelle réalité se cache derrière les tomates bio d'Espagne que nous trouvons, même en hiver, sur les étals des grandes surfaces ? Comment sont-elles cultivées ? Par qui ? Qu'est devenu le projet défendu par les pionniers du bio qui, bien plus qu'une agriculture sans pesticide, voulaient une économie fondée sur la transparence, respectueuse de la terre, des animaux et des ouvriers agricoles ?
Des hangars de Rungis aux épiceries spécialisées, des fermes éthiques aux cultures intensives d'Espagne, Stenka Quillet mène l'enquête dans les coulisses du bio avec, comme horizon, cette question essentielle : quelle société voulons-nous pour nous-même et nos enfants ?
Des livres et des guides sur le vin, et sur sa capitale Bordeaux, il en existe beaucoup. Ils parlent technique, dégustations, notes, millésimes,cépages...
Celui-ci aussi, car des vins de Bordeaux, j'en ai dégusté des dizaines de milliers... Cela fait vingt ans que je consacre une bonne partie de mon temps à Bordeaux. Goûter, écouter, prendre des notes, dans les salles meublées Louis XV, dans la lumière tamisée des chais, dans les cuisines des vignerons. J'ai ainsi empilé une masse considérable d'anecdotes, de témoignages et de commentaires de dégustation. Ce livre (près de 2000 pages), peut sembler énorme ; il s'agit pourtant d'une sélection, d'un tri comme le font les vendangeurs pour ne conserver que les meilleures grappes. On y trouvera mes notes sur les dix derniers millésimes, sur des dégustations plus anciennes aussi, les commentaires des producteurs sur leurs choix techniques face à la nature et à ses soubresauts, beau-coup d'anecdotes et de portraits.
Le vin c'est avant tout une histoire d'Homme. Il demande évidemment des sols appropriés, un climat propice, des cépages adaptés, un marché favorable. Mais, surtout il exige de l'intelligence, du temps, de la complicité, de l'intuition. Les hommes et les femmes, de plus en plus nombreuses, qui élaborent du vin sont les porteurs d'une histoire où se mêlent la modernité, les techniques et l'immuable - les saisons, la pluie, la sécheresse ou le gel... Il faut soigner la terre et la plante, récolter, transformer le brut en un produit raffiné, le vendre.
Mais ici, j'ai voulu aussi raconter les coulisses, les acteurs, leurs doutes, les blessures et les rires, les parcours, les rencontres, le savoir inépuisable des vignerons.
J'ai choisi ce métier de journaliste parce je suis curieux de la vie des gens, que j'aime raconter les histoires. Et le monde du vin, ce n'est que des histoires.
« Chaque année, je fourmille d'idées et d'envies de partager avec vous mes découvertes, mes espoirs, mes illusions... Le vin est un métier d'ouverture, d'échange, qui vous met face à vous-même tous les jours, dans chaque geste, dans chaque décision. À la fin, on obtient ce liquide précieux, humble, naturel, qui a la capacité de contenir nos existences. C'est cela le vin : une succession d'instants qui circule dans les bouteilles, puis en nous. Une mémoire vive qui devient monument. »
O. J.
Journaliste, historienne et spécialiste du monde du vin, Laure Gasparotto a rencontré Olivier Jullien sur les terrasses du Larzac. Ce vigneron célèbre, qui a su refonder et réenchanter le terroir du Languedoc, livre son histoire. Celle de sa famille, des collectivités agricoles, de sa terre et du célébrissime Mas Jullien. Pour ces deux passionnés, le vin est un lien social, un plaisir, une richesse proche de la littérature. Entre correspondances, entretiens et extraits de carnets de dégustation, Olivier Jullien nous raconte son amour de la nature, ses millésimes préférés et ses doutes. Comment s'impose-t-on à dix-neuf ans au sein de cette culture ancestrale ? Comment devient-on le symbole des grands crus languedociens ? Comment, enfin, vit-on de la terre tout en la respectant ?
« Leurs journées commencent en général avant celle des autres, au milieu de la nuit. Ils saignent, découpent, dépècent et désossent. L'obsession est de suivre les cadences et de tenir. Au départ, c'est un petit boulot, et ça devient un métier. En France, 50 000 ouvriers travaillent dans les abattoirs. Ils tuent et découpent, chaque jour, trois millions d'animaux et les transforment en steaks, côtelettes ou saucisses. Pendant trois ans, je suis partie à la rencontre de ces mal-aimés qui nourrissent les Français. Je les ai écoutés, j'ai entendu leur souffrance. Pour ce livre, je les ai rejoints sur la chaîne, quelques jours, sans me cacher, histoire de "faire les gestes". Pour comprendre. »
Cet endroit à part, où l'on travaille dans le sang et les viscères, on le voit rarement d'aussi près. Pas même en vidéo. Sans parler de la « tuerie », le lieu auquel personne ne veut penser. Alternant portraits, rencontres et témoignages, Olivia Mokiejewski nous offre un récit puissant et salutaire. Bienvenue dans le monde tabou de l'industrie et de la mort.
Les bêtes à bon dieu ne sont pas des anges. Ce sont même des aventurières qui, peu regardantes sur des partenaires qu'elles souhaitent toujours plus nombreux, stockent les fruits de leurs conquêtes, en attendant le temps de se reproduire, à l'ombre de plantes aux noms évocateurs : amourettes, cheveux-de-Vénus, gaillardes et autres vergerettes. La nature transforme le savant le plus sérieux en libertin... en herbe. Selon le Grand Robert, « jardiner » n'a-t-il pas longtemps signifié « faire l'amour » ?Dans un récit rempli d'anecdotes historiques, bucoliques, humoristiques et érotiques, Alain Baraton nous invite à cultiver notre jardin sans bouder notre plaisir. Des libertins de Versailles aux étreintes de Bagatelle en passant par des recettes de cuisine aphrodisiaques, voici un texte jouissif à mettre entre toutes les mains vertes.
Voyageur de la verticale, Lionel Daudet ne reste pas longtemps immobile. Il vient de boucler une expédition de plusieurs centaines de kilomètres sur la ligne de crêtes de l'Oisans, alors qu'il se remet à peine d'une amputation de huit orteils gelés !
Alpiniste original, Lionel Daudet s'est taillé une réputation à part, à base d'intransigeance, d'autonomie et de quasi-fusion avec l'environnement, même le plus hostile. Intransigeance parce qu'il grimpe sans moyens de communication avec l'extérieur, ni radio, ni téléphone. Sans aide mécanique, pour se déplacer entre deux sommets, il a le choix entre le vélo, le ski ou les raquettes...
Autonomie, parce qu'il choisit un chemin d'escalade bien à lui, quitte à renoncer s'il le faut à l'exploit technique, sans esbroufe, portant seul son matériel.
Quasi-fusion avec la nature, car il est capable de se fondre dans le blanc de la neige ou de rester suspendu des jours entiers au creux d'une faille.
Ce n'est donc pas seulement le témoignage d'un surdoué de l'odyssée verticale que nous allons lire, mais aussi la méditation d'un homme qui a su trouver de la joie jusque dans la douleur. Il raconte ici trois expéditions hors du commun :
Une ascension au Sud du Groenland, le mont Combatant en Colombie Britannique, la trilogie des Grandes Jorasses. Joie d'atteindre le sommet mais douleur aussi de l'effort. Joie d'être seul mais douleur de perdre huit orteils en février 2002 dans la face Nord du Cervin, alors qu'il était recroquevillé dans son duvet glacé, depuis neuf jours. C'est aussi le carnet de notes d'un sage qui devient roche, vent ou neige, d'un solitaire placé dans des conditions extrêmes.
A l'heure où la presse s'extasie devant de nouveaux chais clinquants à plusieurs millions d'euros, imaginés par de célèbres architectes, la vigne se meurt. Chaque année, son espérance de vie diminue. Autrefois on plantait pour cent ans, demain ce sera à peine pour vingt-cinq. Le coupable ? Le réchauffement climatique bien sûr, mais aussi l'homme et les techniques de culture. Si rien n'est fait, dans cinquante ans, le vin tel que nous le connaissons et l'aimons - avec ses terroirs prestigieux, ses grands crus et ses coteaux qui s'ombrent à l'automne d'un grenat antique - aura disparu...
Lilian Berillon était un pépiniériste comme les autres. Longtemps il a considéré le cep comme une marchandise : rendement et productivité régissaient son travail. Jusqu'au jour où il a compris qu'il risquait de devenir un trader, un « courtier du végétal », performant et à courte vue ....
Aujourd'hui, les plus grands domaines s'arrachent ses conseils et souhaitent lui acheter ses plants. Son secret ? Une métamorphose radicale dans la conception de la vigne. Fini les plants hors-sol, issus du clonage et des éprouvettes, Lilian Berillon parcourt le monde, à la recherche des sarments qui donneront les raisins de demain, taillés pour affronter le temps qui passe et le climat qui change. Il s'agit avant tout de restituer au vignoble son histoire biologique et de revenir à des méthodes de culture fiable. Car le vin n'est pas une affaire de chimistes ou de pépinières au goutte à goutte, mais le fruit du mariage entre l'homme et la nature : le sang de la terre.
Voici le récit d'un combat pour la sauvegarde d'un patrimoine vieux de plusieurs millénaires. Des premiers vignobles gallo-romains aux clos fondés par les moines, des cépages bourguignons aux grands châteaux de Bordeaux et de la Napa Valley, c'est un chapitre entier de notre histoire qui s'effacerait...
Tous les week-ends, Alain Baraton participe au « 7-9 » de France Inter. Cette émission en direct est appréciée par les très nombreux auditeurs qui se passionnent pour la chronique qu'y tient «le jardinier de Versailles ». Depuis 2004, ses propos vifs et éclairés, souvent critiques ou insolents, apportent un point de vue sur les plantes à la fois instructif et distrayant. Loin d'ici le « horticolement correct » ! Alain Baraton nous raconte la nature en praticien amoureux. Histoire et conseils pratiques se succèdent dans cet ouvrage où les chroniques, choisies et rassemblées par thèmes (« Petites et grandes découvertes », « Il n'y a plus de saison », « Histoires d'amour »...) sont complétés d'« Interdits de France Inter ». Chacune s'achève par une citation ou un proverbe, à la façon des almanachs du bon vieux temps. Historiques, exotiques ou érotiques, toujours pleines de sève, plus de 180 chroniques qui révèlent les secrets de nos jardins ainsi que les trucs et les recettes du plus aimé des jardiniers de France.
Dans le monde du vin, Jacques Dupont est une référence. Etrangement, s'il est l'auteur des guides de l'hebdomadaire Le Point qui font autorité, il n'avait jamais écrit d'ouvrage personnel. Choses bues est à la fois l'autobiographie d'un dégustateur hors pair, la traversée drôlatique et riche en anecdotes d'un monde souvent secret, les coulisses d'une économie, et surtout, l'exercice d'admiration d'un promeneur dans la France des caves et des vignes. Ecrit au cours de nombreuses années de dégustations et de rencontres humaines, ce livre révèle que le vin est affaire non seulement de goût, donc de subjectivité, mais aussi le résultat aléatoire de l'histoire, de la civilisation, la rencontre de la main de l'homme et du terroir. Sait-on que le Médoc aujourd'hui bien côté, était hier une terre ingrate couleur de cendre ? De la Bourgogne, dont Stendhal disait que « sans ses vins admirables, je trouverais que rien au monde n'est plus laid que cette fameuse Côte d'or », comment comprendre la complexité des parcelles ou des lieux-dits ? Sait-on que la Romanée Conti tire sa gloire mondiale d'un petit hectare ? Doit-on se fier à l'érudition arrogante des spécialistes ? Faut-il inscrire les vins du Gers à la sécurité sociale pour les maladies qu'ils soignent ? Pourquoi un vieux Champagne sent-il le sac à pain ? De l'Yonne de son enfance à la Bourgogne cachée, du bordelais patricien aux viticultrices de l'Alsace, du Languedoc en crise au boom l'investissement dans les vignes, Jacques Dupont nous entraîne à sa suite. Avec émotion, liberté, au hasard de l'histoire, le nez d'exception au vent...
Pour la première fois depuis son départ de Sydney, Marie-José Perec, triple championne olympique, revient sur ce qui s'est vraiment passé en septembre 2000. Avide de réconciliation nationale, l'Australie souhaitait ardemment la victoire de Cathy Freeman, symbole de la cause aborigène. Perec raconte comment elle s'est trouvée en butte à l'agressivité de tout un pays et au harcèlement de petits groupes mal intentionnés liés à sa rivale. Adepte de la résilience et refusant de rester bloquée sur cet épisode, Marie-José Perec raconte enfin son évolution dans un autoportrait de femme sincère et sans tabous. Elle revient sur son enfance en Guadeloupe où domine la figure d'une grand-mère maîtresse femme, dans un matriarcat de personnalités fortes. Elle aborde ses difficultés adolescentes, les rapports de cette rebelle avec ses entraîneurs, son refus de l'autorité, sa conquête d'indépendance et ses histoires d'amour. Vies multiples, souvent souterraines, dont elle ne se cache plus aujourd'hui. Elle évoque aussi son désir d'enfant et ses difficultés à en avoir. Au-delà de la championne orgueilleuse et impressionnante, parfois mutique, on découvre une citoyenne fière de sa négritude, soucieuse de promouvoir la cause des oubliés de la République et indignée que la France refuse de reconnaître le traumatisme causé par l'esclavage. Surtout, loin de la sportive dominatrice et complexe, on découvre un personnage fantasque, rêveur et qui aime rire. Le mystère Perec est ici éclairci.
La France a deux grandes spécialités : son vin et sa capacité à dénigrer le patrimoine national. La loi Evin réunit les deux. Au pays des grands crus, elle interdit toute publicité et toute communication portant sur le plaisir du vin, alors que celui-ci représente la seconde rentrée de devises après l'aéronautique et que le repas gastronomique à la française est inscrit au patrimoine mondial de l'UNESCO ! D'où vient cette idéologie de la culpabilité qui confine parfois au ridicule ? Ne serait-il pas temps de privilégier l'éducation et l'apprentissage du goût ?Dans ce pamphlet-manifeste, Jacques Dupont dénonce les excès du moralisme ambiant pour en chercher les causes, en souligner l'absurdité, et en indiquer les remèdes. « Invignons-nous ! »
Comme nous, les humains, les bêtes ne pensent qu'à ça. Avec la légère différence que, pour elles, la copulation ne rime pas souvent avec amour et orgasme. Leur grande affaire, c'est la transmission de leurs gènes. A tous prix ! par tous les moyens possibles ! Sans tabou, ni interdit ! L'art amoureux de l'animal dépasse les rêves les plus follement érotiques de l'homme. Depuis des années, les éthologues médusés, gênés, recensent des comportements à faire rougir le grand Casanova : triolisme, polygamie, exhibitionnisme, prostitution, homosexualité, pédophilie, cannibalisme sexuel...
Dans cet ouvrage, une centaine d'espèces ont généreusement accepté de livrer leur vie privée à notre incurable voyeurisme. Voici le microscopique amoureux s'incrustant dans l'utérus de sa belle, cet ado doué de raison pratiquant le gang bang, cette sainte Nitouche trompant son vieux mari à tire d'aile, cette fine mouche battant sa compagne, ce jaloux utilisant son zizi pour aspirer le sperme déposé par son rival, ou encore ce minuscule spadassin exterminant ses rivaux. Mais voilà aussi, ces hippies pratiquant l'amour libre, ce costaud fidèle pour la vie, ce père célibataire élevant seul ses enfants, ou encore ce galant empressé bâtissant durant des mois un temple d'amour pour un seul baiser.
C'est une formidable leçon de vie donné par le monde animal. A longuement méditer ou... à imiter
La bible des pêcheurs à pied - totalement remise à jour - regroupe :
1. Une explication d'un certain nombre de phénomènes marins qu'il faut connaître pour pêcher à pied - comme la marée et les bancs de sable.
2. Une présentation des différentes techniques de pêche à pied.
3. Une présentation des " produits " de la pêche à pied : coquillages, soles, crustacés et autres...
4. Une étude rapide des législations en vigueurs et des risques à connaître.
5. Des recettes authentiques et traditionnelles.
Georges Fleury vit sa passion de la pêche à pied à Granville, le pays des plus fortes marées d'Europe, et il nous livre ici son savoir agrémenté de mille anecdotes.
Le 14 février 2004, Marco Pantani est retrouvé mort, d'une overdose, dans la Résidence La Rose à Rimini. L'enquête révèle qu'il a vécu seul, les derniers jours de sa vie, et qu'avant de mourir, il a mangé de la cocaïne puis détruit sa chambre dans un accès de paranoïa. Le jour de ses funérailles, les journaux reproduisent le portrait d'un ancien champion dépressif, toxicomane et dépravé. Chargé du dossier, le juge Paolo Gengarelli écarte d'emblée la piste du suicide et de l'homicide. L'instruction est bouclée en moins de deux mois. L'enquête, pourtant, ménage des zones d'ombres. Le désordre de la pièce suggère qu'il s'est probablement défendu contre un agresseur. Pantani d'ailleurs, avait réclamé de l'aide par téléphone à la réceptionnniste parce que des gens « le dérangeaient », et son cadavre présentait des traces noirâtres sur la nuque, des excroissances de chair, pareilles à des onglets, laissant penser qu'on l'avait contraint à avaler de la cocaïne. Enfin, ceux qui l'avaient croisé, dans les derniers instants de sa vie, les employés de l'hôtel, ses voisins de palier, se souvenaient d'un homme affable, plutôt calme et courtois, en contradiction avec ce personnage égaré, bouffi de solitude, décrit par la police. Pour tenter de résoudre le mystère de sa mort, l'auteur mène une contre-enquête, obsessionnelle et minutieuse. Il se remet dans les pas de Pantani. A Rimini dans le bureau du juge. A Bologne au procès de ses dealers. A Cesenatico, dans sa ville natale, une station balnéaire de la Riviera Adriatique, la « riviera delle sballo » théâtre de tous les vices, mais aussi auprès de ceux qui l'ont connu, ses parents, ses proches, ses amis d'enfance, sans jamais trahir le sujet de sa quête : Marco Pantani lui-même. L'homme autant que le personnage. Le champion au-delà de sa légende. En allant toujours, au plus près de la vérité. Avec à la clé, cette question subsidiaire : et si tout s'était noué le 5 juin 1999 à Madonna di Campiglio, quand on l'a banni du Tour d'Italie au terme d'un contrôle anti dopage ?
« Il faut être fou pour devenir président de l'Olympique de Marseille, mais il faut l'être complètement pour imaginer que cela durera toute la vie. A la minute même où j'ai été nommé, j'ai commencé à penser au jour de mon départ. J'ai vidé mon bureau un dimanche, au mois de juin 2009. Je suis presque certain qu'il faisait beau à Marseille. Tout au fond, à l'intérieur, la météo n'était pas aussi bonne. »Pape Diouf a été le premier président de club noir en Europe. Quel destin pour ce jeune sénégalais qui a découvert Marseille en distribuant le courrier avant de devenir journaliste sportif, agent de joueurs puis président du club le plus célèbre de France ! De l'Afrique familiale aux figures croisées, Bernard Tapie, Robert Louis-Dreyfus, Didier Drogba, Marcel Desailly, des locaux du journal communiste La Marseillaise aux coulisses du monde du foot, Pape Diouf dit presque... tout. Et garde son caractère entier. Sa phrase de prédilection, empruntée à l'Africain Samory Touré, est « Quand l'homme refuse, il dit non ».
« J'ai décidé d'écrire ce livre pour toutes les femmes qui connaissent la douleur infinie de voir se détourner celui avec lequel elles croyaient avoir bâti une vie. Pour toutes mes consoeurs qui entrent dans la solitude à reculons et doivent se reconstruire. Je l'ai écrit parce que nous sommes des millions de femmes à mi-vie, maltraitées non par la nature mais par une société qui glorifie la jeunesse et encourage l'irresponsabilité des hommes. Celui qui a partagé ma vie pendant trente ans s'appelle Eric Besson. Transfuge politique et transfuge amoureux, il fut par tempérament l'homme des ruptures assumées. Nous sommes désormais séparés. Aujourd'hui, nous, les femmes, devons relever la tête et prendre le mors aux dents. L'avenir nous appartient. Manuel de guérilla... » S.B.
Dans ce livre, le docteur Pierre Vachet nous décrit ce drame de l'homme moderne, obligé de vivre dans un tourbillon dont le rythme s'accélère sans cesse, aboutissant à ce nervosisme contemporain, dont chacun de nous est plus ou moins victime. Il dépeint les agressions de la vie moderne : le bruit, le surmenage, l'air pollué, la promiscuité des grands ensembles d'habitation, les soucis, la hâte, les émotions, etc., nous montrant comment elles nous usent avant le temps, détruisent notre équilibre en épuisant graduellement notre influx nerveux, créant les états de fatigue et de dépression de plus en plus nombreux.L'auteur nous apprend ensuite comment nous protéger contre ces agressions et préserver notre " capital-santé " par l'observation des règles d'un nouvel art de vivre dont il définit les principes.
Ce livre d'attaque à un tabou : le sport et la couleur de la peau.
Pourquoi certaines disciplines sont-elles à ce point dominées par les Africains, les Afro-américains et les Antillais ? Sur les 80 sprinters qui sont parvenus à courir le 100 m en moins de 10 secondes depuis 1968, 78 sont Noirs. Cette mainmise s'explique-t-elle par des facteurs sociologiques, historiques ou scientifiques ? Faut-il y voir revenir les fantômes inquiétants des jeux "nazis" de Berlin en 1936 dans les stades sud-africains ?
La cinquantaine de sportifs, scientifiques et grands témoins interrogés pour ce livre permettent de faire la part entre fantasmes et réalité. Des généticiens reconnus avancent l'hypothèse d'une prédisposition naturelle. Un prétendu "gène du sprint", l'ACTN 3, a même été identifié dès 2003 par des scientifiques australiens. Où est la vérité ? Quelles sont les coulisses de la légende noire des Jeux ? De l'Américain Jesse Owens, le sprinter qui osa défier Hitler en 1936, au champion olympique, le Jamaïcain Usain Bolt, ce "black power" est seulement perturbé par un jeune homme blond d'Aix-les-Bains, un certain Christophe Lemaître...
Entre l'essai et l'enquête, un livre qui fera date.
L'impérial berger allemand Pyrrhus au flair exceptionnel, Vic, le joyeux chien des Pyrénées, Lesko, Vox et tous les autres... tels sont les compagnons de François Rostolland, le créateur de l'Ecole nationale des chiens de sauvetage de Briançon dont Georges Fleury a choisi de raconter l'étonnante vie, tout entière consacrée à l'amour des animaux. Coco, le corbeau farceur qui vole tout ce qui se trouve à portée de son bec... Les chiens grattant la neige gelée pour arracher des victimes prises sous les avalanches... Les séismes de Mexico, d'Arménie et d'Iran en 1990. Les bergers flairant un pyjama pour retrouver un enfant perdu, dépistant la drogue, découvrant des explosifs... Pyrrhus, Esko et les autres fourmille d'anecdotes tendres, dramatiques et drôles sur la vie des bêtes. Jamais on n'aura parlé avec tant d'émouvante vérité de nos amis et compagnons.
Samantha Davies : signes particuliers ? Le sourire, l'optimisme, un brin d'accent anglais, une fille dans un monde d'hommes. Au terme du dernier Vendée Globe 2009-2010, tour du monde en solitaire et sans escale, Samantha Davies n'est pas arrivée la première, mais quatrième. Une performance ? Oui, bien sûr. D'autant plus appréciable que la navigatrice a gagné en prime le coeur du public.
Trois mois durant, le poids plume de la course, agée de 36 ans, sa bonne humeur, son savoir-faire, ont incarné une autre manière de naviguer. Les moyens de communication toujours plus sophistiqués - photos en ligne, blogs partagés, vidéos minute - ont rameuté dans son sillage des légions entières de terriens épatés par tant de spontanéité.
Au gré de son livre, Samantha Davies fait valoir d'autres arguments. Une enfance salée, des parents passionnés, des études à Cambridge, un esprit d'équipe - mais, plus encore un goût pour le bonheur à nul autre pareil. Un goût qu'aujourd'hui cette navigatrice hors normes voudrait paratager avec le plus grand nombre.
Le 27 janvier 2006, Jean-Christophe Lafaille, le plus grand alpiniste de sa génération, trouvait la mort en Himalaya, au Makalu, l'un des quatorze sommets de plus de 8 000 mètres de la planète. Sans lui, à 36 ans, mère de deux enfants (Jérémie, 12 ans, né d'une union précédente et Tom, âgé de 5 ans, fils de Jean-Christophe), Katia à la fois forte et fragile affronte le vide de la reconstruction. Comment s'en sortir ? Quel avenir pour une femme dans un univers où ni les machos à crampons ni les mufles à piolets ne vous épargnent leurs sarcasmes ? A-t-on le droit de vivre autrement l'amour avec un homme qui tutoyait la mort en altitude ? Peut-on survivre au deuil d'un alpiniste sans sépulture ?
Cette sportive qui n'a pas froid aux yeux, alternant les compétitions de descente en VTT, le parapente, l'alpinisme en solitaire, cette risque-tout qui longtemps ne s'encordait pas en montagne, funambule au-dessus des glaciers, avait tôt cessé d être une bourgeoise rêveuse des bords du Léman. Mariée à 18 ans, divorcée à 19, éprise de nature et d'espace blanc, solitaire souvent et par choix, Katia rencontra enfin Jean-Christophe et son destin changea. Ils inventèrent ensemble une autre façon de marcher, d'escalader, d'imaginer la montagne. Ils envisageaient de vivre ensemble dans l'ouest américain. Katia ira bientôt, sans lui, avec son fils Tom.