"La guerre d'Ukraine a rappelé en moi les terribles souvenirs de la Seconde guerre mondiale. Les destructions massives, les villes ravagée et détruites, les carcasses d'immeubles éventrés, les innombrables morts militaires et civiles, les afflux de réfugiés... J'ai revécu les crimes de guerre, le manichéisme absolu, les propagandes mensongères. Et me sont revenus en mémoire les traits communs à toutes les guerres que j'ai connues, guerre d'Algérie, guerre de Yougoslavie, guerres d'Irak. J'ai écrit ce texte pour que ces leçons de quatre-vingt années d'histoire puissent nous servir à affronter le présent en toute lucidité, comprendre l'urgence de travailler à la paix, et éviter la pire tragédie d'une nouvelle guerre mondiale."
Ce livre est une enquête inédite sur la vie chinoise sous censure généralisée, écrite par un journaliste français né dans l'Empire du milieu.
L'intérêt essentiel de cette investigation repose sur les nombreux témoignages (sans langue de bois) de Chinois de Chine, continentale comme d'outre-mer.
L'auteur laisse ses interlocuteurs raconter leur histoire et exprimer leurs sentiments complexes face à un régime de plus en plus dictatorial, interrogeant les différentes sphères de la société chinoise pour mieux la comprendre : pourquoi Pékin prétend-il que la Chine est le pays le plus sûr du monde ? D'où provient la peur d'un simple citoyen ? Comment le parti communiste chinois, avec ses chercheurs officiels, essaye-t-il d'imposer son langage et ses codes, en Chine comme dans le reste du monde ?
Comment analyser la séquence électorale qui vient de s'achever ? Certes, Emmanuel Macron a été réélu président de la République, mais dans un contexte particulier, marqué par un rejet non négligeable des deux candidats arrivés au second tour. Plus encore, les élections législatives ont fait apparaître un paysage politique fortement morcelé et marqué par une abstention massive. Dans ces conditions, les élections ne sont plus que des indicateurs faibles des mouvements de fond qui traversent notre société. Pour la comprendre, il est donc nécessaire de prendre un peu de recul. C'est alors un état des lieux des fractures qui s'observent sur ces quatres dimensions que ce livre propose... ainsi que plusieurs pistes de solutions pour créer une société plus unifiée.
À l'heure des désastres écologiques, peut-on vouloir encore expérimenter de nouvelles voies, rêver d'autres chemins?? Oui?! Ici ou là, des espaces se créent qui témoignent d'un retour des utopies dans les têtes et dans les actes. Pour preuve, ces quatre récits enthousiasmants où des anthropologues, un écrivain, un expert de l'économie sociale et solidaire, et un architecte livrent leur vision de ce que serait un monde différent.
Quelles sont aujourd'hui les continuités et discontinuités entre la première vague utopique des années 1970 et les modalités actuelles d'un « désir de campagne », devenu - et plus encore avec la pandémie de la Covid 19 - l'utopie portative d'un nombre croissant d'habitants des villes ?
Le mouvement d'émigration de jeunes urbains vers les espaces désertifiés du sud de la France, qui a marqué les années postérieures à la révolution culturelle de 1968, se prolonge et dure encore. Il a pris de nouvelles formes et trouve, dans l'urgence écologique, un nouveau moteur. Les profils sociaux et les projets de ces néo-ruraux sont toutefois différents des premiers « émigrants de l'utopie ». C'est l'ensemble de ce mouvement que cet ouvrage dépeint et interroge.
De Lviv à Odessa, des bouches du Danube et Izmail aux villages du centre et à Kiev ou à Berdichev, ce livre, sous la forme de carnets de route et de portraits mais aussi de réflexions philosophiques, s'attache à retracer les racines européennes de l'Ukraine. Comment la première guerre, celle du Donbass en 2014, a encouragé davantage encore les motivations des Ukrainiens à rejoindre le concert européen. Comment l'invasion dûment planifiée n'a fait que relancer le processus. Comment la brutalité de l'attaque russe cimente l'affirmation de la nation. Maires, élus, médecins, volontaires de la Défense Territoriale, paysans, intellectuels, enseignants, membres de la société civile, tous témoignent de ce double attachement à l'entité européenne et à leur terre.
La guerre contre l'Ukraine dans laquelle Poutine a entraîné la Russie soulève la question des causes de cette politique et de l'absence d'une réaction massive de la population russe susceptible de renverser le régime de Poutine.
"Les cinq entretiens de ce livre portent sur la politique, l'esthétique, la littérature, la figure du philosophe et le cinéma. Chacun à sa manière ouvre les champs du possible, en questionnant les relations inédites entre les corps, les identités et les sujets au sein de notre société. Déplacer les assignations, introduire de l'écart, lancer des procédures d'inclusion, réinventer les rapports entre les citoyens : voilà ce qui permet des formes de subjectivation politique radicale ; voilà ce qui engage un processus d'émancipation." Aliocha Wald Lasowski
Imaginez que la démocratie soit invitée à un dîner... Elle ferait sans doute un convive à la fois hostile, bagarreur, hautain et casse-bonbons, dont la plupart des autres participants se tiendraient à distance. Certains se sentiraient désarmés. Les plus courageux finiraient par "s'engueuler". On se souviendrait de la soirée comme d'un grand ratage.
Ainsi en va-t-il de ce qu'est devenue la démocratie : au mieux, elle nous ennuie, au pire, elle nous désole et nous exaspère.
Ce livre vise à faire de cette démocratie-repoussoir une « pop démocratie », qui oserait entrer dans la culture du quotidien et qui saurait (aussi) être une fête. Une démocratie qui ne serait pas « le pire des systèmes à l'exclusion de tous les autres » mais bien le meilleur que l'on n'ait jamais su inventer.
Michel Troisgros est un chef multi-célébré, qui incarne la troisième génération d'une famille iconique de cuisiniers. Dans ce dialogue, il expose comment le ciment familial, la beauté créatrice, le plaisir de donner du plaisir, forment la plus sûre parade aux tourments qu'impose l'épreuve pandémique.
Dans un essai vif mêlant expériences personnelle et professionnelle, Marion Darrieutort interroge la figure du leader dans nos sociétés actuelles. Face aux bouleversements du monde (dérèglement climatique, interpellations citoyennes, raison d'être des entreprises...), sa conviction est que les chefs doivent se changer en profondeur dans leur façon de diriger leurs équipes. Création de confiance, horizontalité, rapport à l'argent... Autant de sujets abordés dans ce livre pour inviter les dirigeants à devenir POP - Populaires, Ouverts et Politiques.
"Une rencontre éblouissante, un échange étincelant, un message incandescent : la lumière jaillit de ce dialogue inédit entre Edgar Morin et Pierre Rabhi. Un moment de grâce, une sorte de miracle. Le sociologue et l'agroécologiste dissèquent le moment de bascule civilisationnelle auquel la ¬pandémie de ¬Covid-19 - un peu - et l'état du monde - beaucoup - convoquent l'humanité des hommes. Ensemble, ils dessinent une ¬pensée nouvelle où la poésie, l'amour et l'intelligence éclairent la voie vers un "humanisme régénéré" et une fraternité d'âme.
Brillant. " Denis Lafay
« Toujours plus de haine, toujours plus d'insultes : pour ou contre tout et n'importe quoi, pourvu que l'émotion l'emporte sur la raison, la panique morale sur l'argumentation. ».
Nicolas Bancel, Rachid Benzine, Magali Bessone, Pascal Blanchard, Gilles BoËtsch, Ahmed Boubeker, Philippe Corcuff, Claire Cosquer, Juliette Galonnier, Sophie Guérard deLatour, François Héran, Philippe Huneman, Monique Jeudy-Ballini, MeMphis Krickeberg,Nicolas Lebourg, Éléonore Lépinard, Françoise Lorcerie, ,Philippe Marlière, Nonna Mayer, Sarah Mazouz, Laure Murat, Alain Policar, Myriam Revault d'Allonnes, Jacob Rogozinski, Haoues Seniguer, Patrick Simon, Martine Storti, Julien Talpin, Michel Wieviorka, Valentine Zuber...
9782815949255
Dans cet échange à bâtons rompus animé par le journaliste Soro Solo (France Inter), plusieurs personnalités réagissent à cette affirmation : "Le seul progrès qui vaille, c'est l'accès au bonheur." Qu'est-ce que le bonheur ? Qu'est-ce que l'accès au bonheur ?
Faut-il nécessairement le vouloir ? En quoi la culture influence-t-elle le bonheur ou, plutôt, le fait de se considérer comme heureux ? Et la joie, là-dedans ? La jouissance, le désir ? Le bonheur est-il collectif, individuel, peut-il être les deux ? Quid des effets secondaires ?
Ces points de vue se complètent admirablement pour nous livrer une très, très jolie leçon sur le bonheur.
Ce livre pose le dernier clou sur le cercueil du couple tel qu'on l'a connu et aimé.
Car oui, nous avons tant aimé les clichés de l'« amour-toujours » ! Mais ça, c'était avant.
Avant le couple à date de péremption estampillée Tinder. Avant les amours jetables de Meetic, avant les relations « sans contact » made in Covid. Et avant que les polyamoureux ne concurrencent les No sex sur la nouvelle Carte des Tendres. En clair, à société précaire, amours en CDD. Ces pages proposent une analyse lucide des métamorphoses qu'ont connu l'amour et le couple à l'ère du libéralisme triomphant et des nouvelles technologies, mais aussi de Me too, de la pandémie et de la guerre des genres. Ce qui n'empêche pas l'idéologie romantique de façonner encore puissamment les relations, à nos corps défendants.
S'il n'est plus possible d'être climatosceptique en restant crédible aujourd'hui, certains doutent encore de l'importance des impacts de l'activité humaine sur la biodiversité. D'autres pensent que la biodiversité s'en remettra. Si le terme que l'on se donne est cinq millions d'années, oui, il est certain que la biodiversité s'en remettra. Durant les six cents millions d'années qui nous précèdent, elle en a vu d'autres. Mais elle se redéploiera sans nous, car l'histoire naturelle nous enseigne qu'une espèce n'est jamais éternelle. Si ce terme est de l'ordre d'un siècle ou deux, nous avons de vraies raisons de nous inquiéter de la biodiversité que nous laisserons à nos arrière-arrière-petits-enfants...
Nourri d'approches théoriques aussi bien que d'exercices pratiques, ce livre montre comment, à l'écoute de la nature, nous laissons entrer en nous un concentré du monde et communions avec l'ensemble de ses hôtes. Partout l'écoute est un bienfait. Elle nous permet d'acquérir une conscience aiguë de l'univers du son vivant. Mais, dans une société du bruit, ce bienfait est en danger. Explorant les chemins de reconquête de l'écoute, l'auteur juge qu'ils passent non seulement par l'individu, mais par le politique. D'où son appel à l'exercice de notre responsabilité harmonique et à la fondation d'une «écoulogie» du monde, un mot qui condense écoute et écologie
On attribue souvent au cours Belsunce, fleuron des travaux d'agrandissement de la ville (1660-1700), une « splendeur d'antan », une vocation haute bourgeoise, que l'arrivée des migrants nord-africains aurait définitivement éteint. Par rapport à cette idée reçue, l'ouvrage, fondé sur une enquête dans les archives du XVIIe et XVIIIe siècle, reconstruit une autre histoire de Belsunce : celle d'un quartier largement habité par des migrants, bien avant le XIXe siècle, et déjà à l'époque, parsemé d'hôtels, chambres garnies, cafés, bureaux de messageries, etc. Un quartier où des riches négociants cohabitaient avec des soldats de galères, des porte-faix, des pauvres veuves logées dans les sous-toits.
Une véritable plongée dans un lieu chargé d'histoire et de représentations.
Réputées bavardes dans l'espace privé (est-ce si sûr ?), les femmes furent longtemps interdites de parole publique. Aujourd'hui encore, alors qu'elles sont autorisées voire incitées à s'exprimer, leurs voix sont critiquées, décriées, huées, comme si à travers elles, il s'agissait toujours de contester la légitimité et la place des femmes en politique.
Dire que leurs voix sont inaudibles ou trop aigües voire hystériques, c'est dire des femmes qu'elles sont « de trop » dans cette arène longtemps exclusivement masculine. Nous sommes donc parties à la recherche de ces voix, certaines bien connues, d'autres moins, en privilégiant un lieu - l'Assemblée nationale -, une fonction - porte-parole du gouvernement -, une situation - le parcours et le débat présidentiels.
Parallèlement au développement d'un capitalisme financier et de l'extension du marché à tous les domaines de la vie, induisant par conséquent un recul de la protection sociale et des services publics en général, des formes de coopération émergent en marge des systèmes classiques privilégiant soit le marché soit l'État comme vecteurs principaux du lien social. Ces formes de coopération, qui ont connu une existence pratique avant leur formulation théorique, s'inscrivent dans le mouvement des communs, qui connaît aujourd'hui un essor grandissant malgré les obstacles économiques et institutionnels.
Et s'il existait une France heureuse des villes moyennes et des villages, vivant sans souci des polémiques parisiennes ou des sombres bruits du monde, goûtant ce qui est lent, authentique, petit et proche, ne se mêlant de politique que lorsqu'elle est locale ?
Et s'il existait aussi une France métropolitaine d'abord soucieuse d'accomplissement personnel et de bien-être, peuplée d'individus jaugeant la réussite à l'aune de critères neufs, à la recherche de liens inédits et de sens ? Après avoir longtemps été situé dans la France profonde, le pouls de notre pays ne bat-il pas à présent, dans nos métropoles et nos campagnes, au rythme de cette France heureuse ?
"Des tombes d'Adam et Eve à celles des soldats de la Première Guerre mondiale, du papyrus orphique de Mangalia aux inscriptions dans un bordel pompéien, le lecteur est invité à participer à une expérience insolite de la dynamique historiographique de l'amour. Pas à travers les généalogies culturelles, mais à travers la souillure systématique des mains - comme en archéologie."