Peut-on encore prendre soin du monde et s'en émerveiller ? N'y-a-t-il pas d'alternatives à la prédation généralisée ? S'il y a une crise des énergies fossiles, y-aurait-il une voie pour les énergies spirituelles dans nos manières d'habiter le monde ?
Nos existences hors-sols ne dureront pas telles quelles bien longtemps, en tout cas pas pour tout le monde. Nous allons devoir, à un moment ou un autre, quitter notre confort extractiviste, nous devrons le faire pour bien vivre. Notre rôle à nous, humains, pourrait être alors de prendre soin de la Terre comme si notre vie, tant matérielle que spirituelle, en dépendait. C'est ce que propose Jean-Philippe Pierron dans cet ouvrage, en explorant la dimension spirituelle et personnelle de l'écologie.
«Le français s'appauvrit», «Avec ces réformes de l'orthographe, on écrira bientôt en phonétique», « Une «autrice», c'est laid », « Le français est la langue officielle depuis Villers-Cotterêts »... La langue française, si elle était morte, se retournerait dans sa tombe : tour à tour sacralisée par les chantres du roman national, ou instrumentalisée par ceux qui veulent nous faire croire que nous vivons une époque décadente, la langue est indéniablement un outil politique.
« Bon français », accents, langues régionales, écriture inclusive, influences étrangère...
Une mise au point s'impose ! Le linguiste Médéric Gasquet-Cyrus, dans un ouvrage aussi drôle que savant, déconstruit un à un les mythes qui entourent la langue française, et montre à quel point notre langue est assurément vivante
À quoi servent les maths ?
À penser, à apprendre, à patienter pour trouver une solution, à contrarier nos mauvaises intuitions, à nous surprendre souvent, parfois à nous rassurer, et même, nous apporter de la joie, une sorte d' « épiphanie ».
En 2020, quelque 7 millions de personnes ont eu besoin de dons pour se nourrir.
Des centaines de milliers d'autres ménages, parce que leurs revenus sont trop bas, doivent se rabattre sur une nourriture à bas coût.
Cette alimentation contrainte, très souvent de mauvaise qualité, pose de vrais problèmes de santé publique et de justice sociale. Quelle(s) solution(s) imaginer pour permettre à tous d'accéder dignement à une alimentation saine et durable ? Un peu partout en France, des élus, des acteurs associatifs ou citoyens, des universitaires cherchent LA réponse.
Néanmoins, au gré des réflexions et des expérimentations, des pistes intéressantes se dessinent. Il ne s'agit plus de répondre par des solutions épisodiques, de compensation mais bien plutôt d'inventer un nouveau modèle.
Les théologies féministes, nées au milieu du xxe siècle, sont aujourd'hui encore perçues comme inquiétantes et suspectes, car s'attaquant à une question de fond : la religion chrétienne peut-elle exister sans l'oppression qu'elle génère dans le domaine sexué ? C'est aussi la question que pose cet ouvrage, qui interroge les représentations de Dieu×e, les rites, les mots pour le dire, l'organisation institutionnelle de la religion, autant que les attitudes des Églises à l'égard des sexualités, des genres, des modèles familiaux, des conceptions du corps et de la reproduction.
Ce livre met à disposition d'un large public toutes ces réflexions fécondes, encore peu diffusées en France, et qui, loin d'être incompatibles avec le christianisme, sont, sans aucun doute, son nouveau souffle.
Le numérique a envahi nos vies. Et pourtant, la transition vers une société numérique est loin d'être achevée !
Or nous sommes loin de mesurer les nombreuses conséquences de l'arrivée massive du numérique dans nos vies. Cette transition se fait au prix de fractures numériques qui deviennent des enjeux éthiques majeurs : c'est le cas de la digitalisation des administrations et services publics, qui laisse une partie des usagers sur le bord du chemin. Cybercriminalité, addictions, trafics de données, désinformation... il s'agit d'accompagner la numérisation non pas par une « transformation » - terme généralement employé dans le débat public - de l'État et de la société, mais par une véritable transition vers une société numérique dont les contours auront été pensés pour atténuer ces fractures. Car tel n'est pas encore le cas.
D'autre part, cette transition numérique doit aller dans le sens d'une transition environnementale : l'enjeu écologique est en effet majeur en matière numérique. Ainsi, les premières études sur l'impact climatique des datacenters et de l'usage du cloud, pour ne prendre que cet exemple, sont particulièrement réservées quant à notre capacité mondiale à maintenir un tel régime. Il s'agit donc de penser l'application de la transition environnementale au domaine numérique, mais surtout d'anticiper d'ores et déjà une transition de nos modèles numériques, qui ne sont en l'état ni tenables, ni durables.
(Mieux) vivre ensemble demain est l'une des questions urgentes à résoudre.
À travers 100 idées fausses, l'ouvrage interroge un élément essentiel pour chacun d'entre nous, l'habitation comme lieu de vie, et propose un large panorama de la situation du logement en France.
Il ouvre également au futur, en abordant les tendances récentes liées à la pandémie, les nouvelles politiques du logement, les défis de demain, environnementaux en particulier.
Bâtiment responsable, passoires thermiques, HLM et logement social, mal-logement, APL, squats, bidonvilles, habitat alternatif ou intergénérationnel...
Physique, philosophique, psychologique, le logement imbrique étroitement le « dedans » et le « dehors » : de la chambre au quartier, du collectif au plus intime.
150 ans après sa fin tragique, la Commune de Paris demeure paradoxalement mondialement connue et largement méconnue à la fois. En cause les débats, enjeux de mémoire et relectures ultérieures qui en ont été faites et ont nourris les mythes et fantasmes qui l'entourent.
Mais que fut, en réalité, la Commune de Paris ?
Quels enjeux a-t-elle soulevé, et quelles controverses en entourent la mémoire ? Quels lieux emblématiques de la capitale a-t-elle marqué de son empreinte ? Enfin, et surtout, qui étaient celles et ceux qui y ont pris part ? Que furent leur vie, leurs engagements ?
À l'occasion du cent-cinquantième anniversaire de cet événement emblématique, un collectif d'une trentaine de chercheurs et chercheuses a rassemblé pour la première fois, en un seul et même volume, l'ensemble des connaissances cumulées à son sujet, embrassant une grande variété de contenus (biographies, synthèses thématiques, présentations de lieux, retour sur des questions controversées).
Très richement illustré, il constitue une entrée sans équivalent dans cette page méconnue de l'histoire sociale française et internationale.
Lancés sur le marché en 2002 et proposés aux femmes souhaitant s'orienter vers une contraception définitive, les implants Essure, alternative à la ligature des trompes, sont de simples ressorts dont la pose s'effectue en 10 minutes, sans anesthésie, dans le cabinet du médecin. Tellement facile... Et pourtant ces petits morceaux de métal ont ravagé la vie de dizaines de milliers de femmes, en France et dans le monde. Fatigues intenses, douleurs chroniques, hémorragies, troubles musculosquelettiques, cardiovasculaires, ou du système nerveux... Leur quotidien est devenu un enfer.
Autorisé en Europe grâce à un procédé de marquage particulièrement laxiste, l'implant Essure est retiré de la vente en 2017, au terme d'une saga où se mêlent dénis corporatistes, conflits d'intérêts et défaillances des autorités sanitaires... En France, aujourd'hui, 23 000 femmes ont déjà été obligées de se faire retirer ces implants au prix de mutilations violentes. Et, souvent, sans que leur santé ne s'améliore.
Tandis que Bayer a indemnisé « à l'amiable » 39 000 patientes américaines pour un montant de 1,6 milliard de dollars, en France, le volet judiciaire s'ouvre enfin, avec des plaintes au pénal. Parmi les plaignantes, d'Anne-Cécile Groléas, implantée en 2013, dont la parole scande les chapitres, offrant une voix à la souffrance de toutes ces victimes.
Menée par deux journalistes indépendantes, cette enquête implacable révèle l'incurie et la corruption en cause dans cette affaire, et met en lumière les raisons pour lesquelles, bien trop souvent, les principales victimes des maltraitances et scandales sanitaires sont les femmes.
« La laïcité est contre les religions. », « Les signes religieux n'ont rien à faire dans l'espace public. », « À l'école, on n'a pas le droit de parler des religions. », « Il n'existe qu'un seul type de laïcité dans le monde. » Objet de fantasmes, la laïcité est régulièrement au coeur de débats médiatiques et politiques. Au risque de briser le fragile équilibre posé par la loi de 1905, de nombreux discours visent à la « durcir », aux dépens des libertés qu'elle garantit. Ces dernières années, les polémiques à son sujet se sont multipliées, se focalisant essentiellement sur l'islam.
Pour sortir des préjugés, il est indispensable de se réapproprier la laïcité telle que définie par le droit et notre histoire en éclaircissant les confusions, déconstruisant les idées reçues et représentations fausses. Face à une instrumentalisation dangereuse de la laïcité, aux contestations et pressions contre la République, ce livre s'attache à définir ce qu'elle rend possible et ce qu'elle interdit, et sous quelles conditions.
Au printemps 1938, lors des grèves chez Citroën, le photographe Willy Ronis réalise un reportage pour le magazine Regards dans l'usine Javel à Paris. Il prend en photo Rose Zehner, militante et ouvrière, alors qu'elle harangue une foule de camarades. Mais il ne confie pas cette photographie à la rédaction du journal et l'oublie.
Ce n'est qu'en 1980 que Willy Ronis, parcourant ses archives, retrouve ce cliché. L'année suivante, L'Humanité le publie ; l'image se met alors à circuler dans la presse et arrive sous les yeux de Rose Zehner. Celle-ci entre en relation avec le photographe, tandis que le grand public découvre une photographie qui, quarante ans après, va faire de Rose une figure de la lutte et du féminisme ouvriers.
Des grandes grèves de 1938 à la naissance d'une figure iconique en 1980, de Willy Ronis à Rose Zehner, Tangui Perron raconte l'histoire singulière de cette célèbre photographie longtemps oubliée.
Accompagnée dans cet ouvrage d'une vingtaine d'autres clichés de Willy Ronis, la photo de Rose Zehner est le point de départ d'une enquête pour comprendre l'origine et le destin d'une image. L'auteur reconstitue un contexte politique, social et culturel, et retrace les parcours d'une militante et d'un photographe engagé qui, chacun à leur manière, ont écrit un morceau de notre histoire.
En cette période d'hiver démocratique prolongé, Gaël Giraud et René Dosière ont décidé de solliciter 70 auteurs et autrices qui s'emploient à repenser la démocratie et la façon de la mettre en pratique. Ils ont demandé à chaque auteur et autrice d'avancer sa grande proposition pour réveiller la démocratie.
Au total, ce sont ici 70 contributions originales et cohérentes qui ont pu être réunies, signées par des personnalités engagées dans le débat public telles que Thomas Piketty, Olivier Costa, Dominique Méda, Antoine Vauchez, Chloé Ridel, Dominique Bourg, Corinne Lepage, Fanny Agostini, Cyrile Dion, Maxime de Rostolan, Rémi Lefebvre, Sarah Durieux, Axel Dauchez, Loic Blondiaux, Paul Magnette, Éva Sadoun...
De nombreuses contributions ne manqueront pas de faire date : jugement majoritaire, droit d'amendement citoyen, déontologue du gouvernement, ministère de l'anticorruption, convention citoyenne du renouveau démocratique, droit de pétition en ligne, festival national de la démocratie, green card pour démocratiser l'accès au bio, revenu universel entrepreneur ou testament médical, constituent un échantillon des propositions les plus innovantes.
Au lendemain d'élections où l'on prévoit des taux d'abstention records, cet ouvrage a l'ambition de devenir un ouvrage de référence pour contribuer à la refondation de notre démocratie.
Soixante idées fausses sur les migrations décryptées et déconstruites, pour sortir des discours qui laissent croire qu'une politique d'accueil est impossible.
Dans le contexte particulier de la prochaine campagne présidentielle, les discours d'inquiétude et de crispation, voire de rejet, à l'égard des migrants, réfugiés, exilés et étrangers, risquent d'occuper une large partie de l'espace médiatique.
Il est indispensable de répondre à ces discours, ce qui suppose dans un premier temps de les écouter et de les décrypter. C'est ce que cet ouvrage propose de faire : il examine et analyse les préjugés, les représentations fausses et les idées reçues sur les migrations, afin de les déconstruire point par point.
En réponse aux détracteurs de toute politique d'accueil, mais aussi à tous ceux qui hésitent ou qui s'inquiètent, ce livre propose un tour d'horizon des migrations en mettant à la disposition des lecteurs un très grand nombre d'informations, de chiffres, de données et de faits. Organisé par thématiques et rédigé dans un style très accessible, l'ouvrage s'attache à prendre le contrepied de 60 idées fausses, pour convaincre que l'accueil des exilés est non seulement possible, mais surtout souhaitable.
« Dans 20 ans une bonne partie des églises seront des mosquées. » « L'islam opprime les femmes », « est inadapté au mode de vie moderne », « incompatible avec les valeurs de la République française ». « Les salafistes sont tous des terroristes. ».
Les clichés et les idées reçues sur l'islam et les musulmans foisonnent et infusent de façon croissante dans notre société, plus particulièrement encore en contexte de campagne électorale, Sur fond d'ignorance et de confusion on mélange indistinctement le Coran, la Charia, les cultures et les civilisations dont l'islam a été le vecteur. Or, l'islam ne se résume pas à une pratique rigoriste ; à des groupes intégristes prônant l'instauration d'une société régie par la Charia, ou qui adoptent une lecture figée du Coran et de la Tradition prophétique. L'islam est divers, traversé de tensions. La pratique religieuse des musulmans est très variée, leur lecture du Coran très personnelle. Et les nombreux préjugés masquent la réalité de ce que vit l'immense majorité des musulmans qui participent à la société.
Statut du Coran, relations avec les pays occidentaux, rapports hommes/femmes, vie quotidienne, place de la religion dans la laïcité, géopolitique, violence...
Aucune question n'est éludée.
Articulant le Coran, en tant que source primordiale de l'islam, avec l'histoire des idées dans le champ islamique, mais également une analyse des pratiques religieuses et de la réalité de ce que sont les musulmans aujourd'hui, ce livre se veut un outil indispensable pour construire une société apaisée.
Essentiel dans notre société vieillissante, l'aide à domicile est un secteur en souffrance. Bas salaires, pénibilités physiques et psycho-sociales, faible reconnaissance...
Si le secteur a profondément changé depuis vingt ans, les conditions de travail et d'emploi ont peu évolué. Tandis que les employeurs peinent à recruter pour un métier qui exige formation et expérience, est-il raisonnable de le considérer encore comme un débouché privilégié pour des personnes non qualifiées ? Pourquoi ce métier est-il tellement malmené?
En analysant les blocages qui empêchent ce secteur crucial de près de 600 000 salarié.es de sortir de cette situation préoccupante, et notamment les incohérences des politiques publiques, cet ouvrage dessine les pistes qui permettraient de changer radicalement la donne.
À travers des chapitres thématiques, le livre propose de sortir des clichés et des peurs en déconstruisant une soixantaine d'idées reçues sur la santé mentale et la psychiatrie.
L'ouvrage interroge les mécanismes et les effets de la stigmatisation véhiculée par des idées reçues que l'on entend quotidiennement ainsi que la banalisation des souffrances psychiques. Il explore les craintes et fascinations à l'égard des traitements ; les mythes autour des psychothérapies et des « psy » ; la peur du contrôle social.
Malgré une prise de conscience récente par la société civile et les pouvoirs publics, les choses ne changent pas assez vite en matière de santé mentale, enjeu de santé publique majeur en France et dans le monde.
Par une combinaison d'approches cliniques, sociologiques, historiques, psychologiques, philosophiques et biologiques, accessible au grand public, ce livre met en perspective la place de la santé mentale dans notre société. Un outil précieux pour informer et sensibiliser à la santé mentale, se défendre contre les préjugés, susciter des échanges, lever les tabous.
Gabriel Perez est professeur de philosophie, syndicaliste et psychologue du travail, résidant aux Lilas.
Il est membre de l'Institut d'études lévinassiennes, ainsi que de l'Institut de psychodynamique du travail.
La responsabilité du travail dans l'épidémie de cancers demeure largement sous-estimée, masquée par les campagnes de prévention publique exclusivement centrées sur les comportements dits individuels (tabagisme, etc.).
Selon les estimations du dernier plan cancer, 14 000 à 30 000 personnes seraient chaque année victimes d'un cancer lié à leur activité professionnelle. Pourtant, moins de 2 000 d'entre elles obtiennent la reconnaissance de leur pathologie en maladie professionnelle par l'Assurance maladie. En Seine- Saint-Denis, des chercheurs·ses s'engagent dans cette épopée administrative aux côtés de salarié·es contaminé·es ou de leurs proches.
Faire reconnaître une pathologie en maladie professionnelle s'apparente à un parcours du combattant. Le droit à réparation apparaît très spécialisé, la procédure est complexe, les échanges avec les caisses primaires d'assurance maladie s'avèrent compliqués, sans compter la réticence des médecins à jouer le rôle que leur confie la loi, et notamment celui de rédiger les certificats médicaux nécessaires à l'accès au droit.
La possibilité d'exercer son droit à réparation est enracinée dans l'histoire singulière et collective des conditions de travail et d'emploi des malades.
Le Giscop93 fait figure de dispositif exemplaire permettant de documenter et de rendre visible l'impact de ces « poisons industriels » sur la santé des salarié·es, par l'alliance entre chercheurs·ses, médecins, juristes, syndicalistes.
À travers cette question de la réparation, c'est celle de la valeur des vies au travail qui est posée.
Qui s'intéresse réellement à la réussite de l'école ? On parle d'elle pour en souligner les manques ou encore pour la défendre, rarement pour en dire du bien. Casser les préjugés sur les quartiers populaires et leurs élèves, donner une autre image de cette jeunesse trop souvent stigmatisée, ou suspectée d'offenses aux valeurs de la République, battre en brèche le slogan devenu sens commun des « territoires perdus » ; écouter les enseignants qui, chaque jour, font leur métier, inventent, innovent, ne comptent pas leurs heures et accompagnent les enfants comme les familles ; dire ce que peut l'école contre les stéréotypes, les propos complotistes, les préjugés haineux, les adhésions religieuses toxiques : voilà le projet de cet ouvrage. Car ce travail existe, il est là. Et ce livre en témoigne. Des enseignants, parents et élèves y racontent des parcours, expériences et innovations pédagogiques qui font mentir tous les discours fatalistes : d'une enquête historique menée par une classe de 3e sur un convoi parti en 1944 pour le camp d'Auschwitz-Birkenau à un projet photographique d'une classe de CM2 sur l'image des jeunes dans les « quartiers », en passant par la création d'une maison des sciences ou d'ateliers de théâtre d'improvisation, le projet républicain de l'éducabilité de tous est bel et bien vivant ! Incarné par celles et ceux qui, envers et contre tout, continuent de penser et de prouver, jour après jour, que chaque élève compte.
Une partie de la finance devient « verte », censée favoriser la transition écologique et énergétique, voire sauver le monde pour les plus audacieux de ses défenseurs.
Impressionnante transformation quand la raison d'être de la finance reste... de faire de l'argent avec de l'argent !
Comment les mêmes acteurs financiers pourraient d'une part, faire ce qu'ils font normalement, c'est-àdire maximiser le rendement de leurs investissements et, d'autre part, accepter de le réduire pour limiter la dérive climatique, dépolluer ou rendre l'air respirable ?
« Obligations vertes », « green bonds », titres mirifiques, slogans prometteurs...
Certes tout le monde ne prend pas pour argent comptant ce storytelling généralisé. Mais le fonctionnement des marchés financiers est opaque et mal connu (y compris de nombre de banquiers « responsables » !). Une grande variété d'acteurs et d'observateurs ont l'intuition que le récit proposé par la finance verte ne colle pas à la réalité mais n'arrivent pas à voir exactement où le bât blesse.
Les auteurs le montrent : ce récit ne résiste pas à l'analyse. Ces produits ne constituent pas une nouvelle classe d'actifs qui favoriseraient la transition.
La finance ne fait ni mieux ni pire que ces entreprises qui se sont mises au « vert », au « durable » ou à « l'éco-responsable » de manière superficielle, exploitant une nouvelle forme de suggestion commerciale, un nouveau business. Malgré les belles promesses, la solution au financement de la transition ne viendra pas du marché lui-même car la transition implique un changement de modèle économique.
Un anti-manuel qui se présente (presque) comme un manuel pour tous ceux qui étudient l'économie de près ou de loin et beaucoup d'autres... Une formidable invitation à penser à neuf. L'édition grand format s'est vendue à 15 000 exemplaires.
Dès 2005, Steve Keen indiquait qu'une crise financière s'annonçait et que la période de stabilité qui semblait régner depuis 1995 n'était que l'apparence du « calme avant la tempête ». Son ouvrage traduit en français se présente comme une remise en cause inédite des principaux postulats de la pensée économique actuelle. Cette édition en poche est augmentée d'une nouvelle préface de Gaël Giraud et d'une nouvelle postface de Steve Keen.
Écrit par un spécialiste de renom, l'ouvrage examine et déconstruit tout ce qui constitue la pensée économique : la théorie de la demande, celle de l'offre, la concurrence parfaite, les rendements décroissants, la monnaie, le chômage, etc. Sa force, est de présenter la théorie néo-classique, de la remettre en perspective historique et d'en démonter les arguments en utilisant des arguments de bon sens. Certains sont évidents, d'autres sont beaucoup plus subtils. Son autre force repose sur le fait que pour chaque question traitée, l'auteur s'efforce de montrer que même des économistes non critiques sont d'accord avec lui. Et souvent, on arrive en effet à trouver tel ou tel spécialiste qui, un jour, a été suffisamment honnête pour « avouer » que tel aspect de la théorie ne tient absolument pas la route.
Ce livre produit donc une véritable critique interne de l'économie néo-classique, en montrant de l'intérieur qu'elle n'est pas cohérente, qu'elle ne prouve pas ce qu'elle affirme : être une vérité intangible. Il fournira un élément essentiel à la critique de ceux qui veulent changer l'enseignement de l'économie, et de ceux qui cherchent dans une autre direction que le simple commentaire de la doxa.
L'impasse économique dans laquelle la crise financière a plongé des États désemparés, alimentée par une véritable fascination pour les marchés financiers, occulterait-elle une solution de sortie de crise originale ? Depuis 2010, la crise financière des crédits subprimes s'est transformée en une crise des dettes publiques, et tout semble indiquer que le pire est encore devant nous. L'impasse dans laquelle les marchés financiers enferment l'économie européenne va jusqu'à remettre en cause les institutions mêmes du vivre-ensemble européen... Y a-t-il d'autres issues que la généralisation des plans d'austérité budgétaire, le paiement des dettes bancaires par les contribuables et la déflation ?
L'auteur met en lumière les illusions qui brouillent le débat public actuel. Il montre que la transition écologique est un projet de société capable de sortir l'Europe du piège où l'a précipitée la démesure financière et suggère des pistes pour lever les obstacles financiers à sa mise en oeuvre. Cette proposition originale est motivée par une critique poussée de « l'illusion financière » qui consiste à croire que seuls les marchés financiers sont capables d'apporter une prospérité durable. La contrainte énergétique et climatique actuelle s'imposerait alors comme l'élément déterminant conditionnant toute prospérité durable en Europe, si bien que tout projet économique qui ignorerait cette contrainte promet de se heurter au mur d'une réalité qui ne dépend pas de notre bon vouloir politique : la raréfaction relative des énergies fossiles et les bouleversements telluriques que provoque déjà le réchauffement climatique. En proposant de financer la transition écologique par la planche à billets et non pas par les marchés financiers, l'auteur veut à la fois relever ce défi et dépasser l'addiction mortifère de notre économie à l'égard d'une finance dérégulée. Bien conscient que l'obstacle majeur à cette transformation réside dans le changement des conventions monétaires, il propose des arguments visant à désamorcer la doxa qui associe l'utilisation de la planche à billets à une inflation démesurée propice à l'instabilité politique.