Charles Leopold Mayer - Eclm
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Le caractère limité de l'eau douce disponible est aujourd'hui une réalité incontestable et engage à revoir de toute urgence la manière d'estimer notre consommation d'eau. Apparu dans les dix dernières années, le concept d'empreinte eau s'inspire de la notion d'empreinte écologique et tente d'estimer l'intégralité des quantités d'eau nécessaires à la production de ce que nous consommons. Il ambitionne aussi de contrôler les pollutions induites sur l'eau et les milieux aquatiques. Cette nouvelle perception « intégrée » de l'eau propose de distinguer trois grands types d'eau : l'eau bleue des nappes et des rivières, l'eau verte contenue dans les sols et l'eau grise, l'eau usée qui est retraitée. Pour bien maîtriser notre empreinte eau individuelle, il faut donc tenir compte de notre consommation d'eau bleue ou verte locale (l'eau des réseaux ou de pluie) mais aussi de toute l'eau contenue virtuellement dans les produits que nous achetons et qui a été réellement consommée ailleurs, appelée eau virtuelle. Sous cet angle inédit, plusieurs questions se posent désormais. Combien d'eau consommons-nous exac- tement et quelle eau contribue à notre mode de vie ? Où se situent les gaspillages les plus importants d'eau ? Comment les réduire ? Le commerce de produits alimentaires peut-il être une solution à la crise mondiale de l'eau ? Comment l'eau est elle aujourd'hui ou sera-t-elle demain un ingrédient à la fois des crises de notre monde et de leurs solutions ? Grâce à une présentation des concepts et de leurs implications concrètes, ce livre ouvre des perspectives et propose de nouvelles solutions pour tenter de résoudre la crise de l'eau.
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En finir avec la RSE ; l'entreprise comme commun
Cécile Renouard, Swann Bommier
- Charles leopold mayer - eclm
- Essai
- 16 February 2018
- 9782843772115
En 2011, la Commission européenne donne une nouvelle définition de la Responsabilité sociale de l'entreprise (RSE), comme relevant de la maîtrise par une entreprise de ses impacts. Cela constitue un véritable changement de paradigme vis-à-vis de la conception encore prédominante selon laquelle l'entreprise contribuerait à la société par la maximisation du profit, et par des actions philanthropiques volontaires (la RSE).
Mais pour que cette nouvelle perspective soit effective, cela suppose - paradoxalement - d'en finir avec la RSE : celle-ci continue, en effet, à être envisagée de façon instrumentale et de manière séparée de la stratégie. Maîtriser ses impacts, sur des territoires et au long de chaînes de valeur aujourd'hui mondiales, suppose de définir et d'évaluer l'entreprise comme un commun : par la démocratisation de sa gouvernance et par sa capacité à préserver les biens communs mondiaux tant immatériels (le lien social, la souveraineté populaire) que matériels (le climat, la biodiversité et la qualité de l'eau et de l'air).
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Le règlement des différends entre multinationales et États ; les alternatives à l'arbitrage
Collectif
- Charles leopold mayer - eclm
- Essai
- 19 September 2017
- 9782843771996
En 2011, le cigarettier Philip Morris intente une action en arbitrage contre l'État australien, après que le parlement a adopté une loi en faveur des paquets de cigarettes dits « neutres ».
Ce litige, non encore résolu, a mis au jour un mécanisme peu connu du grand public : le règlement des différends entre investisseurs et États, permettant à une entreprise de porter un litige l'opposant à un État devant une juridiction privée.
Cet ouvrage reviendra aux origines de l'arbitrage d'investissement, né notamment pour protéger les économies post-coloniales, pour en décrire ensuite le fonctionnement : quelles instances hébergent des tribunaux d'arbitrage ? Quels sont les textes juridiques qui le définissent ? Quels en sont les acteurs ?
Cet instrument, présent dans de nombreux traités de libreéchange, est aujourd'hui utilisé à grande échelle et laisse craindre une remise en cause des politiques publiques par des multinationales. Démesure des sommes en jeu, opacité, conflits d'intérêt, tout indique qu'une réforme est nécessaire.
Ajouter des clauses internes aux accords, qui introduisent des droits sociaux et environnementaux, renforcer la médiation et la conciliation, repenser l'équilibre entre les différents acteurs, faire évoluer le droit pour restaurer la supériorité des droits humains sur ceux des entreprises, créer des juridictions économiques internationales, sont autant d'alternatives qui devraient permettre de rééquilibrer le système.
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La fin de l'âge du pétrole, du charbon et du gaz ; comment fonctionne la politique climatique
Marcel Hanggi
- Charles leopold mayer - eclm
- Essai
- 8 November 2019
- 9782843772238
Si certains problèmes sont difficiles à résoudre parce qu'ils sont complexes, d'autres sont difficiles à résoudre parce qu'ils sont trop simples. La crise climatique est un problème du deuxième genre : pour la résoudre, il suffit d'arrêter de brûler le carbone fossile, c'est-à-dire le pétrole, le gaz et le charbon, ces sources d'énergie qui ont alimenté l'économie mondiale depuis deux siècles.
Une grande partie des instruments de la politique du climat ont été créés pour cacher la simplicité désarmante de ce fait, car la politique climatique est aussi une politique de puissance, le carbone fossile alimentant la croissance économique depuis des décennies. En conséquence, les opposants à une politique climatique efficace exercent une grande influence.
Or si l'on peut agir sur l'activité économique, on ne peut changer les lois de la nature, et l'on doit de ce fait dessiner un monde avec moins de croissance.
Marcel Hänggi se penche sur l'avenir de la politique climatique. Il réclame du courage pour l'utopie et davantage d'imagination sociopolitique.
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Aménager les paysages de l'après-pétrole
Regis Ambroise, Odile Marcel
- Charles leopold mayer - eclm
- Essai
- 24 November 2015
- 9782843771958
Le développement des routes, autoroutes et aéroports pour faciliter l'usage des voitures, camions et avions fonctionnant à l'essence ou au fuel, l'urbanisme de lotissement qui en a découlé, la généralisation des zones commerciales ou d'activités en entrée de villes, l'agrandissement de la taille des parcelles agricoles et la suppression des obstacles naturels pour faciliter l'usage des tracteurs, sont autant d'organisations du territoire liées aux énergies fossiles à bon marché. Signant l'essor de la modernité par sa rupture avec les savoir-faire et les traditions culturelles locales, l'efficacité et la vitesse ont imposé le faciès uniforme d'espaces fonctionnels en effaçant le style diversifié des paysages venus du passé. La contrainte urgente et vitale d'une décarbonisation de l'économie constitue une opportunité incontestable qui va permettre de renouveler de façon radicale les méthodes par lesquelles l'homme configure les territoires. Convaincus que le projet de transition énergétique prend une meilleure cohérence et une plus grande visibilité quand il est inscrit dans un projet spatial, Odile Marcel et Régis Ambroise ont choisi de considérer le paysage comme une solution pour faciliter la transition vers un développement durable et harmonieux des territoires. Donner aux élus des collectivités territoriales la responsabilité du développement durable et celle du paysage, favoriser la recherche, intégrer l'agriculture et la forêt dans les projets de développement urbain, donner une éducation paysagère aux enfants, sont autant de propositions allant dans le sens de la reconstruction d'un paysage qui allie beauté et développement durable.
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La tourmente alimentaire : pour une politique agricole mondiale
Matthieu Calame
- Charles leopold mayer - eclm
- Essai
- 4 April 2008
- 9782843771422
L'augmentation récente des prix agricoles est venue relancer les inquiétudes sur l'avenir alimentaire de l'humanité. Face à l'ampleur des défis, il est tentant de croire qu'une révolution technique (OGM, agrocarburants, agriculture de précision guidée par satellite...) fournira des solutions qui dispenseront les sociétés de prendre les mesures politiques et sociales nécessaires. Pourtant le problème, aujourd'hui comme autrefois, est avant tout social et économique et c'est sur sa capacité à produire des lois et des règles intelligentes touchant la gestion de l'eau, du sol, de la biodiversité et des échanges internationaux, que l'humanité doit compter pour assurer tranquillement sa survie alimentaire au XXIe siècle.
Avec une approche originale empruntant à la fois à l'histoire et à l'agronomie, l'auteur se propose de définir une politique mondiale pour l'alimentation de la planète et la sauvegarde de ses ressources.
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Progresser dans le conflit ; pour une approche constructive des conflits
Karine Gatelier, Claske Dijkema
- Charles leopold mayer - eclm
- Essai
- 19 September 2017
- 9782843771880
Le conflit est un phénomène sociétal normal dans la mesure où il résulte de la rencontre d'opinions et de positions opposées et incompatibles. Il devient problématique quand il génère de la violence mais sans cela, il a tout intérêt à émerger et à s'exprimer pour réclamer d'être traité. Pourtant, dans notre société, il est perçu comme un désordre illégitime et à ce titre, on lui applique un traitement sécuritaire et répressif. Si la priorité, quand le conflit explose, est certes de restaurer la sécurité pour tous, on ne peut se limiter à une telle action.
Le propos central de cet ouvrage vise à décrire le conflit comme un phénomène social également porteur d'opportunités. Cette approche a été théorisée dans la littérature anglo-saxonne sous le nom de Conflict transformation. Il s'agit d'un long processus qui vise à transformer les relations et les structures à la base du conflit et invite à le percevoir comme une opportunité pour le changement social et à faire le deuil de la disposition sociale antérieure.
Ainsi, ce livre cherche à construire un esprit critique, à poser les bases d'une disposition d'esprit propre à adopter une attitude constructive face aux conflits, à favoriser une posture d'ouverture et de créativité pour amener les changements sociaux qui permettront de construire un avenir commun apaisé.
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Bibliodiversité, manifeste pour une édition indépendante
Susan Hawthorne
- Charles leopold mayer - eclm
- Essai
- 22 January 2016
- 9782843771972
Inspiré de la notion de biodiversité, le terme « bibliodiversité » fait référence à un ensemble de publications variées dans le paysage éditorial, représentatives d'un système culturel équilibré où toutes les voix peuvent s'exprimer. Aujourd'hui, l'uniformisation des médias et la concentration des secteurs de l'édition et de la librairie favorisent le développement d'une culture standardisée et soumise, à grand renfort de campagnes marketing, à des exigences de rentabilité plus que d'originalité et de qualité. En quête d'une autre voix, les petits éditeurs indépendants entendent bien maintenir la diversité culturelle.
S'inspirant de son propre parcours, l'auteure, militante féministe australienne et éditrice indépendante engagée, fait ici le lien entre l'évolution de la place de la femme dans notre société et la bibliodiversité, entre l'oppression des femmes et celle des créations à la marge, dédaignées par les poids lourds de l'édition. À l'heure du numérique et de l'autopublication, elle rappelle les fonctions indispensables de relecture et de mise en forme assurées par l'éditeur, qui garantissent la qualité d'un ouvrage. Elle s'attache aussi à mettre en avant les talents d'innovation des petites structures indépendantes, développant une nouvelle forme d' « écologie de l'édition » en marge des grosses structures vers une véritable bibliodiversité du XXIe siècle.
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Garantir la concertation ; Garants et systèmes de garantie dans les concertations publiques
Pierre-Yves Guiheneuf
- Charles leopold mayer - eclm
- Essai
- 9 January 2017
- 9782843772030
Construction de lignes ferroviaires, rénovations urbaines, gestion de certains cours d'eau... de nombreux projets d'aménagement ou de politiques publiques locales sont aujourd'hui soumis à l'obligation de susciter un débat public, et de mettre en oeuvre un processus de concertation. Dans ce domaine, et notamment du fait d'incitations législatives (loi Grenelle II), le recours à des garants tend à se diffuser en France depuis quelques années chez les maîtres d'ouvrage que sont les entreprises publiques et les collectivités territoriales. Dans ces moments de dialogue, le garant est une personne chargée de veiller à la qualité du processus de concertation : transparence, équité, efficacité...
Les pratiques montrent pourtant une grande diversité dans l'action des garants. Alors que certains se cantonnent à un rôle d'observateurs, la plupart sont des facilitateurs actifs, voire des médiateurs. Ils contribuent à élever le niveau d'exigence méthodologique et de transparence de la concertation.
Cette « nouvelle figure » de la concertation pose question.
Comment le garant est-il perçu par les participants aux concertations ? Comment préserve-t-il son indépendance ?
Quelles doivent être ses compétences ? Et la question du garant renvoie aux imperfections de la concertation : risques de dévoiement, de manipulation, d'inefficacité... Comment y répond-on ? Par la loi ? Par la formation ? Par un tiers extérieur comme le garant ? Il s'agit avant tout de créer une confiance suffisante pour que puissent s'exprimer de façon constructive les désaccords sur le fond des projets et des politiques.
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Les décennies de la conquête de l'espace, de l'invention de l'automobile moderne et du développement de l'aviation civile ont construit un imaginaire positif du progrès technologique, qui promettait à chacun une vie meilleure, plus confortable et plus rapide. Elles ont donné l'illusion d'un inépuisable horizon des possibles et ont nourri la culture d'expansion de l'époque moderne, devenue partie intégrante de notre paysage mental.
Mais nous sommes aujourd'hui au coeur d'une crise économique, environnementale et sociale, et tous les élans semblent s'être éteints. Il nous faut réinventer notre avenir, cet avenir que l'on s'était habitué à imaginer meilleur, plus grand et plus beau. Comment gérer le progrès et la croissance ? Comment retrouver foi en l'avenir ? Les premières étapes sont assez simples : se prendre enfin au sérieux, penser par soi-même et agir.
Harald Welzer explore dans cet ouvrage les ressorts de la consommation de masse et du théâtre politique de l'illusion.
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Place à la démocratie !
Benjamin Sourice
- Charles leopold mayer - eclm
- Essai
- 19 April 2017
- 9782843772061
Né en 2010 de l'appel de Stéphane Hessel, désireux de faire revivre la flamme du Conseil National de la Résistance, une vague d'indignation a soulevé les coeurs des citoyens du monde entier.
Les mouvements « indignés » et assembléistes restaurent alors un idéal de « démocratie vraie », la plus directe et horizontale possible. De la Grèce à l'Espagne, cet idéal a soulevé une vague d'espoir et entraîné la repolitisation des citoyens, dénonçant au passage l'accaparement du pouvoir par l'« oligarchie des 1 % » et la corruption des dirigeants. Leur critique radicale du système politico-financier annonce une rupture avec les discours traditionnels des gauches européennes. Au coeur des places occupées, c'est une nouvelle vision du pouvoir et de la citoyenneté qui se forge, où l'individu se veut désormais acteur politique, se rêve en contre-pouvoir et vigie, déterminé à devenir son propre représentant.
Mais on a parfois le sentiment que cette indignation se réaliserait hors de tout contexte historique vis-à-vis des luttes passées et présentes, plaçant de fait le mouvement dans l'utopie d'une réalité parallèle.
Dans cette utopie citoyenne et démocratique, comment sont pensés les modes d'action et la relation collective, ou individuelle, au pouvoir ? Suffit-il de décréter l'horizontalité des relations politiques pour que ce nouvel égalitarisme démocratique advienne ? Quelles ont été les relations de ces « nouveaux acteurs politiques » avec les structures traditionnelles des partis, syndicats ou associations ?
Benjamin Sourice s'interroge dans cet ouvrage sur la vitalité de ces mouvements, cherche à montrer les lignes de tension entre l'utopisme démocratique et le pragmatisme radical, et tente de relever le plus grand défi de l'idéal démocratique :
Réconcilier les opposés.
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L'économie comportementale en question
Jean-Michel Servet
- Charles leopold mayer - eclm
- Essai
- 12 April 2018
- 9782843772085
Un nouveau courant de l'économie prospère depuis le début des années 2000. À base d'expérimentations, il se propose de créer des modèles pour transformer la conduite des individus par la connaissance des biais qui régissent leurs comportements.
L'apparente simplicité de ce «?nouveau comportementalisme?», qui prétend notamment changer le sort des populations les plus démunies, redore le blason terni de l'économie, ainsi présentée comme compréhensible, accessible et utile.
Jean-Michel Servet déconstruit la rhétorique comme la pratique de ce mouvement qui représente, selon lui, non seulement une régression pour les sciences sociales, mais aussi une manière de discipliner les populations pour les amener à agir selon les dogmes d'une économie supposée efficace. Parce qu'il semble ignorer les origines culturelles et sociales des actions humaines, le nouveau comportementalisme perpétue des hypothèses fondamentales de l'orthodoxie économique, revue et corrigée par le néolibéralisme.
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à quoi sert la philanthropie ? richesse privée, action publique ou mobilisation citoyenne
Didier Minot
- Charles leopold mayer - eclm
- Essai
- 8 November 2019
- 9782843772221
Les riches ont depuis toujours légitimé leur situation en faisant preuve de générosité.
Mais l'invention de la philanthropie, au xviiie siècle, s'accompagne de l'émergence d'une pensée tournée vers l'essor de l'économie privée, le progrès par la science et la domination politique de la bourgeoisie.
Aux xixe et xxe siècles, chaque fois que les grandes fortunes se sont multipliées sans frein, la philanthropie s'est développée dans un double mouvement de justification des inégalités et de traitement privé de la question sociale.
Dans cet ouvrage, Didier Minot s'interroge sur les dangers de la toute-puissance du philanthro-capitalisme, mais il y décrit aussi l'émergence de nombreuses fondations qui appuient des mouvements dans le domaine social, écologique, de la solidarité ou de la défense des droits. Représentant une faible proportion de l'action philanthropique, leur appui est pourtant déterminant pour un certain nombre de mouvements. Elles contribuent ainsi à l'émergence d'une alternative globale.
Du fait même de leur statut et de l'absence de pression immédiate (électorale, actionnariale), les fondations peuvent et doivent adopter une approche systémique, inscrite dans le temps long, des grands défis présents et à venir.
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L'archipel humain : vivre l'interculturel
Philippe Pierre, Michel Sauquet
- Charles leopold mayer - eclm
- Essai
- 8 April 2022
- 9782843772320
Trop souvent catalogué comme simplement français, tchèque ou chinois, comme ingénieur ou paysan, instruit ou analphabète, l'individu est avant tout lui-même, multiple, intérieurement divisé peut-être, n'ayant pas une mais deux, trois ou dix communautés d'appartenance. Cet ouvrage rend compte, de manière très libre mais enrichie d'innombrables références à la littérature existante, de l'expérience propre des deux auteurs, l'un issu de l'entreprise, l'autre de l'humanitaire. Ensemble, ils s'expliquent ici sur l'utilisation des concepts de culture et d'interculturel, sur la diversité des approches du traitement des différences, sur l'opportunité de préférer à ce dernier mot celui d'écart culturel, plus dynamique et plus proche d'une vérité humaine qui se situe toujours entre des extrêmes et s'accommode mal des oppositions, des typologies, des stéréotypes et des classements entre tiroirs culturels.
S'interrogeant sur les grands enjeux culturels de notre époque - laïcité, prise en compte du facteur culturel dans le management des entreprises et des associations, égalité des chances, lutte contre les discriminations, influence des langues sur la formation de la pensée, etc. - ils proposent des pistes pour une nouvelle intelligence interculturelle non dénuée de pragmatisme et d'adaptation aux réalités d'un monde qui ne reste pas en place et suppose d'admettre et de pratiquer un véritable « bricolage identitaire ».
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Plaidoyer pour un contre-lobbying citoyen
Benjamin Sourice
- Charles leopold mayer - eclm
- Essai
- 19 February 2014
- 9782843771798
Dans une socie´te´ ou` le risque technologique est devenu un sujet de pre´occupation du citoyen, ce livre questionne les liaisons dangereuses qui unissent experts, de´cideurs et industriels dans des politiques d'orientation technologique trop souvent impose´es sans aucune forme de consultation. La ne´cessite´ d'un encadrement plus strict des conflits d'inte´re^ts est ainsi devenue un enjeu majeur pour la de´fense des principes de transparence et d'inde´pendance de la de´cision publique.
Benjamin Sourice e´tudie en de´tail les me´thodes de lobbying moderne et les me´canismes conduisant a` la capture de la prise de de´cision publique par des inte´re^ts prive´s. Il s'appuie sur l'e´tude de divers scandales - amiante, Mediator, OGM - et illustre son propos d'exemples re´cents pour e´clairer les rouages opaques d'un syste`me e´voluant aux marges du lobbying et de la corruption. Ces manquements graves finissant par jeter indistinctement l'opprobre sur l'action publique et ses repre´sentants, ils nourrissent in fine la de´magogie populiste au de´triment du projet de´mocratique.
De´veloppant une analyse des alternatives, cet ouvrage est aussi un appel aux citoyens pour e´riger de nouveaux contre-pouvoirs afin de penser la de´mocratie de demain, entre ouverture et participation citoyenne.
Cet ouvrage est paru en partenariat avec l'association Sciences Citoyennes et le CEO.
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Ousmane Sy est un des hommes qui modèlent aujourd'hui la destinée de l'Afrique.
Un de ceux qui rêvent d'une Afrique réconciliée avec elle-même, capable de penser son avenir de façon autonome dans un monde interdépendant. Il retrace ici son parcours, celui d'un passeur hors normes, passeur entre l'action et la réflexion, entre l'Afrique et le monde, entre le passé et l'avenir. Dans cet ouvrage à la plume vive, sans appel, nourrie d'expériences personnelles, Ousmane Sy construit de véritables alternatives : une décentralisation authentique, une réforme radicale de l'Etat, une intégration régionale construite par les peuples, la refondation de l'aide internationale.
C'est un véritable projet pour le Mali et pour l'Afrique qu'il nous propose.
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L'eau, un bien public ; alternatives démocratiques à la privatisation de l'eau dans la monde entier
Olivier Hoedeman, Satoko Kishimoto
- Charles leopold mayer - eclm
- Essai
- 27 November 2010
- 9782843771583
L'eau est un bien public qui a subi, dans les années 1990, une grande vague de privatisation, censée entraîner une plus grande efficacité et étendre l'accès à l'eau et à l'assainissement aux populations pauvres jusque-là non desservies.
Cela a été un échec retentissant. Cet ouvrage démontre la nécessité de revenir à une gestion publique de l'eau, en faisant d'abord un état des lieux des processus de privatisation de par le monde, de leurs conséquences et de leurs échecs, ainsi que des diverses formes de résistance que ces processus ont rencontrées et suscitées. Les auteurs relatent ensuite quelques expériences réussies aussi bien au Sud qu'au Nord, expériences qui reposent souvent sur la mobilisation citoyenne et sur des processus de démocratie participative.
Des leçons tirées de ces expériences, les auteurs tirent quelques grands principes pour renforcer la gestion de l'eau comme bien public.
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Voyage au pays du commerce équitable
Collectif
- Charles leopold mayer - eclm
- Essai
- 8 April 2009
- 9782843771484
Qu'est-ce que le commerce équitable aujourd'hui ? qui en sont les principaux acteurs ? quel est son avenir ? autant de questions auxquelles ce livre se propose de répondre à travers sept expériences sur le terrain dans différentes régions du monde.
Au gré de ce voyage, le lecteur partira notamment au chiapas au coeur d'une petite organisation de producteurs de café, en bolivie au sein d'une exploitation de quinoa, en inde pour explorer des formes moins traditionnelles de commerce équitable. cet ouvrage invite à découvrir les multiples visages d'un mouvement en pleine expansion qui cherche à retrouver l'humain derrière le consommateur, la communauté derrière le producteur et à redéfinir le lien social et politique entre ceux qu'on a trop longtemps réduits à des agents économiques désincarnés.
En marge des critiques stériles qui l'assaillent ces dernières années, mais sans pour autant glisser dans un discours idéalisé, les auteurs offrent de réfléchir aux enjeux que le commerce équitable soulève en regard des appels à un commerce international plus juste et des possibilités d'un marché alternatif fondé sur d'autres valeurs.
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Monnaies régionales
Lietaer B/Kennedy M/
- Charles leopold mayer - eclm
- Essai
- 20 November 2008
- 9782843771446
Le processus de mondialisation qui est en oeuvre depuis une vingtaine d'années suscite autant l'assentiment que la méfiance.
Il s'agit aujourd'hui non pas de savoir si la mondialisation est "bonne" ou "mauvaise", mais d'élaborer un modèle dans lequel tous les participants seraient gagnants. se fondant sur le rôle que notre système monétaire joue dans ces dysfonctionnements, bernard lietaer et margrit kennedy démontrent que des organisations ayant une bonne connaissance des attentes au niveau local sont plus à même de remplir des missions sociales comme l'assistance aux enfants ou aux personnes âgées, la lutte contre le chômage.
Ils militent pour que les initiatives de portée nationale ou européenne soient soutenues par l'introduction de monnaies régionales. ce modèle de développement concret, crédible et cohérent, offre une contre-esquisse à la forme actuelle de la mondialisation, et permet de répondre aux attentes légitimes de ces milliards d'hommes qui, actuellement, n'en subissent que les conséquences négatives.
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Volontaire en ONG : l'aventure ambiguë
Amina Yala
- Charles leopold mayer - eclm
- Essai
- 6 November 2005
- 9782843771095
Chaque année, des milliers de personnes partent en mission pour des organisations non gouvernementales.
D'où viennent-elles, que vont-elles chercher, que retirent-elles de cette expérience ? Dans cet ouvrage, Amina Yala ne propose pas seulement de reconstituer le " parcours du volontaire ". En s'appuyant sur les témoignages de celles et ceux qui ont un jour franchi le pas, elle nous offre surtout de comprendre ce qu'une telle démarche révèle des attentes et des images que nous projetons sur ces pays que nous prétendons aider.
Entre quête de l'Autre et quête de soi, le volontariat en ONG exprime ici toutes ses ambiguïtés et ses richesses. " Le volontariat est perçu comme une aventure utile à plusieurs titres : utile pour les autres que l'on se propose d'aider, utile pour soi en tant que citoyen prenant une part active dans la société. Il comble également un vide en donnant un sens à sa vie. Mais en définitive, qu'en est-il de cette rencontre tant recherchée avec l'Autre ? "
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Des associations citoyennes pour demain
Didier Minot
- Charles leopold mayer - eclm
- Essai
- 13 September 2013
- 9782843771750
Qu'est-ce qu'une association citoyenne ? Comment les associations sont-elles structurées ? Quelles sont leurs missions, leur taille, leur mode de gouvernance ? Cet ouvrage s'attache à faire connaître la diversité des actions menées par les associations au sens large. Dans un premier temps, il retrace l'histoire de l'action associative avant de s'intéresser aux nouvelles relations entre les associations et la société d'aujourd'hui. Ces dernières décennies, les associations ont vu leurs fi nancements se réduire avec les plans de rigueur successifs. Pourtant, face à la crise économique, fi nancière, environnementale et démocratique actuelle, les mouvements de citoyens associés se multiplient pour construire des solutions, que ce soit au niveau local ou mondial, et indiquent les contours d'une initiative globale. Le tissu associatif est devenu un pourvoyeur incontournable de lien social, le moteur d'une économie soli- daire et un des acteurs de la transition écologique. Ces initiatives variées suggèrent un vaste mouvement de réformes structurelles pour les années à venir pour plus d'autonomie et une politique ouvrant la voie à un nouvel élan associatif.
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Transition agricole et alimentaire
Henri Rouille D'Orfeuil
- Charles leopold mayer - eclm
- Essai
- 16 January 2018
- 9782843772108
Notre système alimentaire, aujourd'hui largement mondialisé, est un vaste domaine qui va de l'amont de la production agricole à l'aval de la consommation alimentaire, et qui mobilise 50 % du travail humain dans le monde, 75 % des eaux douces de la planète et émet 25 % des émissions de gaz à effet de serre. Autant dire que les enjeux sociaux et environnementaux induits sont immenses.
Henri Rouillé d'Orfeuil tentera dans cet ouvrage de définir ce que la transition agricole et alimentaire recouvre, en quoi il est aujourd'hui indispensable de la mettre en oeuvre et comment le faire. Il reviendra pour cela à la pensée de Fernand Braudel qui a présenté les mécanismes à l'oeuvre dans la mondialisation et a décortiqué les ressorts de la lutte des acteurs économiques et financiers mondialisés contre les pouvoirs territoriaux, l'évolution du système alimentaire étant très liée à l'équilibre entre les deux composantes territorialisées et mondialisées qui le constituent.
Il présentera le développement historique du modèle agro-industriel dont les performances économiques ne compensent pas les immenses dégradations sociales et environnementales qu'il engendre.
Le moteur du « progrès » agricole est aussi et, à l'échelle historique, surtout, le moteur de la paupérisation et de l'exclusion de la moitié de l'humanité et de la destruction des ressources naturelles et minières.
Mais là où les crises agricoles ne se contentent pas d'exclure la grande majorité des paysans et de vider les campagnes, elles asphyxient les économies en les privant de consommateurs et de partenaires.
Le mouvement de redressement pourrait bien venir d'une sorte de sursaut des « territoires », écrasés par une mondialisation qui les a effacés ou abolis. L'aspiration grandissante à la prise en compte des « performances » sociales, environnementales et culturelles de la production des aliments, qui sont ignorées par les marchés, pourrait bien sonner la revanche des « biens publics » sur la domination écrasante des biens privés et marchands.
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Magna carta : Comment une charte du Moyen Age révolutionne les communs d'aujourd'hui
Peter Linebaugh
- Charles leopold mayer - eclm
- Essai
- 9782843772344
La Magna Carta (ou Grande Charte d'Angleterre) est un traité conclu en 1215 entre le roi d'Angleterre, Jean sans terre, et un groupe de barons à l'origine d'une révolte. Cet accord et son corollaire, la Charte de la Forêt, créée à la même époque pour protéger les droits à la subsistance des pauvres, constituent les documents juridiques les plus importants dans l'histoire de la démocratie moderne, marquant le passage d'un État absolu à l'État de droit et instituant les biens communs dans le droit anglo-saxon. En fournissant une histoire complète de la Magna Carta, qui constitue une source majeure de protections depuis 1215, ce livre puissant démontre comment ces droits, pourtant très anciens, sont fréquemment mis de côté lorsque l'avidité de la privatisation, la soif de pouvoir et les ambitions impérialistes s'emparent des États. Il prône un retour aux fondements de la Magna Carta pour une gestion en commun de notre planète et des libertés fondamentales.
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Pour une transition écologique citoyenne
Marcel Jollivet
- Charles leopold mayer - eclm
- Essai
- 24 November 2015
- 9782843771965
Notre époque fait le grand écart entre des connaissances ouvrant sur une utopie galopante et d'autres annonciatrices d'un abîme lié au modèle de développement qui domine le monde. La contradiction est béante. Un terme, celui de «?transition écologique?», est mobilisé, qui fait office de mot d'ordre pour la résoudre. Puisant dans l'histoire des deux siècles hérités de ladite «?Révolution industrielle?», Marcel Jollivet esquisse le chemin de la prise de conscience des risques que l'humanité encourt en raison de ses agissements. Il en ressort l'importance du rôle que la société civile et la recherche ont joué dans cette prise de conscience.
La radicalité des mutations sociétales à accomplir fait que la transition qui s'impose ne sera «?écologique?», au sens strict du terme, que si elle est appropriée par les citoyens. Il faut pour cela qu'advienne une véritable «?démocratie technique et écologique participative?». Cet avènement ne se produira que s'il est imposé par une mobilisation des forces vives de la société civile qui en portent le projet. En tant que participant de ces forces vives, les chercheurs ont tout particulièrement à s'interroger sur leur façon d'y contribuer. L'approfondissement du dialogue entre eux et la «?société civile organisée?» est la cheville ouvrière de la mobilisation nécessaire.