Ce livre explore différents types de paysages de guerre surgis à la suite des principaux conflits en Europe et en Asie au cours du siècle dernier. Comparant l'évolution de ces paysages, l'ouvrage explore les reconstructions et les politiques de mémoire d'après-guerre et l'utilisation récente, tant touristique que patrimoniale, de ces témoignages. L'ouvrage insiste sur le caractère transnational de cette histoire particulière de reconstruction post-conflit, sans oublier sa dimension artistique et culturelle ou l'impact du phénomène sur le cinéma et la littérature.
Avec, notamment, la participation d'Annette Becker et de Sophie Wahnich.
Est-il possible de parler de sécularisation en Espagne avant que cette notion n'ait une existence juridique et constitutionnelle effective ? Durant la période traitée par l'ouvrage, 1700-1845, le principe de sécularisation du politique fait l'objet de multiples blocages, et l'idée même de sécularisation est débattue. Cependant, un processus de sécularisation sociale et culturelle semble être à l'oeuvre en parallèle : l'influence sécularisatrice des idées des Lumières entraîne des changements sociaux et de nouvelles pratiques culturelles, scientifiques et artistiques, même au sein de l'Église.
L'ouvrage développe une réflexion critique sur le concept de modèle politique et de circulation des modèles, à la lumière des évolutions récentes de l'histoire culturelle du politique. Cette histoire, qui accorde toute son attention au travail de construction de représentations par les acteurs, critique l'idée d'une différence essentielle et irréductible entre la France et l'Espagne.
Los trabajos aquí reunidos abordan las intervenciones de la literatura en los procesos históricos de transición del siglo XX al siglo xxi, en el momento en que la democracia está por construir o consolidar. En el contexto actual, en el que tanto la discursividad como la representación democrática atraviesan una profunda crisis, escribir la democracia pasa a ser una tarea política, cultural y estética central. El presente libro propone un estudio comparativo inédito de la literatura en régimen democrático, desde el final de la Guerra Fría hasta las Primaveras Árabes. A través de estudios de casos que abordan la justicia literaria y la democracia en España, América latina, la India o el Maghreb, y mediante un diálogo final con cuatro novelistas españoles, esta aproximación transnacional cuestiona la pérdida de centralidad del modelo español de «transición consensual» y sus líneas de fractura recientes que revelan la emergencia de nuevas relaciones entre literatura y democracia.
Cet ouvrage questionne la place et le rôle de la littérature dans les processus de transition de la troisième vague démocratique des années 1974-2005, depuis les transitions latino-américaines des années 1980 jusqu'aux expériences les plus récentes des révolutions démocratiques des printemps arabes. Les études de spécialistes venus de disciplines et d'horizons culturels divers (France, Espagne, Portugal, États-Unis, Royaume-Uni) permettent de saisir à l'échelle globale les mutations contemporaines des enjeux de la démocratisation dans le champ littéraire, et explorent la construction politique d'un monde commun dans l'expérience de la littérature.
Cuando la oralidad era imperante, siete soldados de la Monarquía sintieron la necesidad de escribir sus autobiografías en la primera mitad del siglo XVII. Entre ellos, el capitán Alonso de Contreras, cuya obra, vital, cautivó a Ortega y Gasset. Con sus plumas retrataron al Imperio, del Mediterráneo al Índico. Esa fotografía del Leviatán -el Estado Moderno-, en sus años formativos, constituye el principal propósito de este libro, en un acercamiento pragmático, inmerso en la cotidianidad, jocosa o trágica. Se siguen vidas a «salto de mata», rescatando sus sueños y tropelías, restituyendo sus vivencias y, con ellas, las de una época, así como parte de la maquinaria imperial, cuando el sol se ponía sobre la Monarquía. Todo se ensarta, en definitiva, alrededor de dos preguntas. ¿Cómo se pasó de la espada a la pluma, otro ejercicio de esgrima? ¿Cómo las dos dibujan universos, de Italia a Filipinas, pasando por España, hacia 1600-1650?
Dans un monde où l'oralité prévalait encore, sept soldats de la monarchie hispanique ont ressenti le besoin d'écrire leur autobiographie entre 1600 et 1650, dont le capitaine Alonso de Contreras, qui par ses écrits a captivé Ortega y Gasset, entre autres. Dans une approche pragmatique, plongée dans le quotidien, parfois humoristique, parfois dramatique, le souvenir de leurs errances de la Méditerranée à l'Océan Indien s'entrelace avec l'histoire culturelle, sociale, économique ou maritime de toute une époque : celle du crépuscule de la machine impériale hispanique et de la naissance de l'État moderne.
L'espace est une notion essentielle autour de laquelle s'organise la complexité d'une oeuvre théâtrale, à la fois texte en action, représentation et genre poétique comme la « comedia ». C'est dans cette perspective qu'est analysée la poétique des espaces naturels, à partir d'un corpus de cinquante-six « comedias »de différents types, depuis Lope de Vega jusqu'au Calderón de la première moitié du XVIIe siècle. Dans le cadre du système spatial codifié de la « comedia », l'analyse typologique des actions en relation avec les espaces naturels permet d'explorer un imaginaire cohérent à travers un ensemble de lieux et de paysages. Selon une dialectique qui va de l'espace scénique du corral à l'espace dramatique, la mer et le « monte » sont, en particulier, l'objet de différentes formes de représentation. Celles-ci dépassent souvent le cadre strictement théâtral, à une époque charnière où l'appréhension de l'espace naturel ouvre de nouvelles perspectives paysagères et iconographiques.