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Actes Sud
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Dans un club huppé dont l'accès est strictement réservé aux étrangers et à quelques aristocrates locaux, un ancien valet de chambre du roi Farouk assure la fonction de majordome avec une sadique cruauté. À travers l'histoire mouvementée de ce club, l'auteur de L'Immeuble Yacoubian investit tout son talent de conteur pour explorer en profondeur les relations complexes entre dominants et dominés.
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Ce livre en prose poétique est probablement l'ouvrage le plus exigeant et le plus troublant écrit par le poète. Il a été unanimement salué comme un chef-d'oeuvre de la littérature contemporaine. Il y est question de grands thèmes tels que l'amour, la mort, l'exil, la nature, la poésie, comme un prolongement en prose de Murale.
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L'Exil recommencé est une anthologie de textes en prose - articles, éditoriaux, chroniques et discours - publiés entre 1971 et 2007, dont on a retenu en particulier les derniers en date, écrits après le retour du poète en Palestine en 2003. Dans ces textes où le thème de l'exil est partout présent, Mahmoud Darwich est fidèle à sa vocation première, celle d'être, sans compromettre sa liberté d'écrivain, comme le dépositaire de la mémoire collective.
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Nous sommes tous a egale distance de l'amour
Shibli Adania
- ACTES SUD
- Mondes Arabes
- 8 January 2014
- 9782330019501
Ravagée par sa propre histoire familiale, une jeune postière affectée au tri intercepte les lettres de plusieurs femmes solitaires en quête d'un amour impossible.
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La trace du papillon ; pages d'un journal (été 2006-été 2007)
Mahmoud Darwich
- ACTES SUD
- Mondes Arabes
- 30 March 2009
- 9782742782642
Cet ouvrage, le dernier publié du vivant de Mahmoud Darwich, rassemble une centaine de textes courts, en vers ou en prose, écrits au fil des jours sans plan préconçu ni la moindre restriction thématique.
Ainsi y trouve-t-on des réflexions à caractère politique, toujours décapantes, et des pensées intimes sur le temps qui passe ou sur l'exil intérieur, mais aussi un éloge du vin ou de la voix d'Oum Kalsoum, des poèmes d'amour, la description d'un arbre ou d'un fruit, les échos d'une conversation à Paris ou le récit d'une rencontre en Espagne et surtout, de bout en bout, le pressentiment d'une prochaine disparition.
En pleine possession de ses moyens, Mahmoud Darwich trace des pistes, pose des jalons, nous dit à chaque page de son journal qu'il a encore tant de choses à nous dire - dont nous ne connaîtrons que les quelques poèmes, sublimes, qu'il a eu le temps d'écrire ou d'achever durant la dernière année de sa vie.
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À Tripoli, les destins entrecroisés d'Abdel-Karim, enfant d'une grande famille de notables, et d'Ismaïl, né dans le quartier le plus pauvre de la ville, surnommé «le quartier américain».
À travers ces deux personnages, c'est l'histoire récente de toute une ville qui nous est admirablement contée, en même temps que sont restitués les antagonismes de classe, de génération et de culture, la décomposition de l'élite traditionnelle, les élans brisés de la jeunesse et l'irrésistible ascension de l'islamisme radical.
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Après une longue absence, un immigré tunisien rentre dans son pays où il s'aperçoit, dès ses premiers contacts avec sa famille, que tout est en train de changer sous le double effet du despotisme politique et de la "réislamisation" de la société. Une description d'une grande finesse de la Tunisie juste avant la chute de Ben Ali.
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Deux chambres avec séjour ; petit feuilleton domestique
Ibrahim Aslan
- Actes Sud
- Mondes Arabes
- 9 February 2013
- 9782330014919
Khalil et sa femme Ihsane vivent seuls dans ce petit appartement de deux chambres et un séjour, qu'ils ne quittent pratiquement jamais. Depuis que Khalil a pris sa retraite et que leurs deux enfants se sont mariés, ils n'ont plus rien à faire de leur journée, si ce n'est se quereller gentiment de temps à autre pour des broutilles, comme sur la manière de faire cuire les fèves, l'addiction de Khalil à la télévision ou sa manie de commencer toutes ses phrases par "je crois".
Jusqu'au jour où Ihsane meurt, laissant Khalil dans une extrême solitude, en proie aux soucis liés à la vieillesse. Il renoue alors avec ses anciens amis et soudain, le monde extérieur s'engouffre dans l'appartement, dont la porte reste désormais toujours ouverte.
Composé de courtes scènes de la vie quotidienne apparemment banales, mais dont chacune, sans le moindre artifice, ouvre sur des questionnements essentiels, ce feuilleton domestique est l'oeuvre ultime d'Ibrahim Aslân, décédé il y a quelques mois. Par son style dépouillé et son approche objective des êtres et des choses, il rappelle Équipe de nuit, publié en 2000 chez Actes Sud.
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Comme toujours chez Nabil Naoum, le symbolisme s'enracine dans un univers concret et palpable, en l'occurrence celui de l'Égypte des années 1960-1970, évoqué par une voix narrative familière et fraternelle, ironique parfois, truculente par moments. Le lecteur est libre de tirer des conclusions politiques plus actuelles de cette histoire d'un homme écrasé qui aura su recouvrer sa dignité par des moyens qui ne sont ni proprement politiques, ni simplement personnels, ni purement imaginaires, mais tout cela à la fois, autrement dit : romanesques.
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Très peu de livres de la littérature universelle ont inspiré les écrivains et les artistes du monde entier autant que Les Mille et Une Nuits depuis la parution de la traduction française par Galland au début du XVIIIe siècle. Si bien que l'on peut légitimement se demander si ces contes recèlent encore ne serait-ce qu'un seul détail inexploré. En les réécrivant à sa manière, d'abord comme pièce de théâtre, ensuite comme roman, Hanan el-Cheikh nous prouve brillamment que la source n'a pas tari.
On connaît le conte-cadre. Rendu fou par la trahison de sa femme, le roi Shahrayar décide de se remarier chaque jour avec une vierge et de la tuer le lendemain après l'avoir déflorée. Mais sa nouvelle épouse, Schéhérazade, ne se laisse pas faire : pendant sa nuit de noces, elle lui raconte une histoire et s'arrête au petit jour avant de la terminer pour pouvoir reprendre le fil de son récit la nuit suivante, puis enchaîner sur une autre histoire et ainsi de suite...
De ce volumineux corpus, Hanan el-Cheikh a choisi dix-neuf contes qu'elle raconte dans un ordre différent de l'original et dans une veine aussi féministe qu'humaniste, avec toujours le souci de montrer comment les femmes résistent, chacune à leur manière, pour tenir bon dans un monde brutalement dominé par les hommes. Tout en conservant bien des éléments surnaturels présents dans Les Mille et Une Nuits, mais en approfondissant la psychologie des personnages, elle met en scène une Schéhérazade qui gradue habilement sa narration à l'intention du cruel Shahrayar pour l'amener à comprendre que la jalousie et la violence détruisent tant la victime que le bourreau. Ce faisant, elle lui oppose un contretype absolu, le calife magnanime Haroun al-Rachid, et en vient peu à peu à poser des questions essentielles : qui sommes-nous finalement, pauvres humains ? Que faisons-nous sur terre ? De quels moyens disposons-nous pour être meilleurs ?
Si Schéhérazade doit sa survie à son talent littéraire, c'est aussi par la littérature, nous dit Hanan el-Cheikh en filigrane, que les hommes deviennent plus humains.
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Nasri est un pharmacien de Beyrouth qui vit seul avec ses deux enfants, Karim et Nassim. Le premier, étudiant en médecine, milite dans un mouvement de gauche, sous le nom de guerre «Sinalcol» (surnom dérivé de "sans alcool" en espagnol), alors que le second est phalangiste. Les deux frères sont amoureux de Hind, éprise quant à elle de Karim, mais qui finit, après le départ de celui-ci en France, par se marier avec Nassim. De leur histoire naissent d'autres histoires qui s'enchevêtrent pour constituer une imposante fresque de la société libanaise de ces cinquante dernières années.
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Saint Georges regardait ailleurs
Jabbour Douaihy
- ACTES SUD
- Mondes Arabes
- 29 March 2013
- 9782330016364
Né à Tripoli, au nord du Liban, dans une famille musulmane, mais adopté par un couple chrétien en mal d'enfants, Nizam s'installe à Beyrouth à l'âge de vingt ans, au moment où s'exacerbent, au début des années 1970, tous les conflits politiques, sociaux et culturels du pays, préfigurant la guerre civile. Finaliste du Prix international du roman arabe (IPAF, le Booker Prize arabe) 2011.
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Un dernier verre de the et autres nouvelles
El Bisatie Mohammed
- ACTES SUD
- Mondes Arabes
- 8 October 2014
- 9782330037451
«Une lumière chétive qui ne révèle rien», titre de l'une des nouvelles de ce recueil, définit parfaitement l'art délicat de ce grand auteur égyptien. Tout, êtres et choses, y baigne dans une lueur crépusculaire, toutes les joies et toutes les peines du jour sont comme suspendues en attendant la tombée de la nuit. Mais en prétendant ne rien dévoiler, El-Bisatie est celui qui sonde le mieux les coeurs des petites gens de son pays, hommes et femmes, paysans et citadins, en choisissant chaque mot avec parcimonie, sans jamais hausser le ton, ni nous suggérer ce que nous devons penser. Ses nouvelles sont le plus souvent courtes, ramassées sur l'essentiel, ne dépassant que très rarement les dix pages. On a d'abord l'impression qu'il ne s'y passe rien, mais le lecteur attentif s'aperçoit qu'elles fourmillent d'événements et de notations furtives dont on ne comprend le sens qu'à la chute.
Cette anthologie, composée pour l'essentiel par l'auteur lui-même avant sa mort, retrace son itinéraire dans l'art difficile de la nouvelle pendant une quarantaine d'années.