Malgré l'amour qu'il porte à son épouse, la belle Laudine, le chevalier Yvain s'en va combattre aux côtés du roi Arthur. Il a fait le serment de revenir au bout d'un an. Mais il manque à sa promesse et perd l'amour de Laudine... Désespéré, Yvain erre alors d'aventure en aventure, suivi par un lion à qui il a sauvé la vie. Saura-t-il gagner, par l'éclat de ses prouesses, le pardon de celle qu'il aime ?
Makar dévouchkine et varenka dobrossiolova s'écrivent assidûment.
Lui est un petit fonctionnaire, elle est sa voisine d'en face, une jeune fille dans le besoin. au fil de leur correspondance, composée avec simplicité et spontanéité, se dessine l'affection sincère qui les lie, et qui fera le malheur de l'un d'eux.
Les pauvres gens est le premier roman d'un auteur qui gagna une notoriété immédiate. la trame sentimentale et le style naturaliste sont prétextes à explorer l'âme humaine dans son inconscient et son refoulé : les lettres des deux personnages suggèrent en effet beaucoup par leurs silences et leurs non-dits.
Ce dévoilement comme involontaire, parfois troublant, annonce d'autres monstres de la mauvaise foi à venir dans une oeuvre magistrale.
L'incohérence de la rhétorique pro-nucléaire signale celle des instances et des structures qu'elle défend. À cette aune, on conclura que le nucléaire est extrêmement dysfonctionnel et dangereux. Or les peurs suscitées par la catastrophe de Fukushima sont multiples. Ce petit essai propose une partie de ce que nous pourrions nous en dire, si nous descendions sur la place en parler entre nous sans entraves ni désinformation. C'est une entrée en matière.
Si les arguties et les explications creuses des nucléaristes avaient pour fonction de nous anesthésier dans l'accablante réalité qu'ils reproduisent, - elles n'arrivent qu'à éveiller une lecture attentive. Leurs mensonges révélateurs et leurs querelles d'arrière-cuisine attestent leur absence de maîtrise. Ils prouvent le caractère ingouvernable du nucléaire. Ils disent vrai.
L'humble moine dénué de pouvoir et de fortune, pauvre en esprit, est un personnage de prédilection de Nicolas Leskov. Celui de ce roman, publié en 1873 et qui procède à la façon de contes traditionnels enchâssés l'un dans l'autre, narre les péripéties picaresques de son existence « tragi-comique » avant qu'il ne parvienne à cet état qu'il se refusait d'endosser, et qui lui valut encore surprises et désagréments. Le vol et les mauvaises rencontres, la steppe désertique, les cavalcades, les empoignades, les belles tziganes, les enlèvements, les ruses, les beuveries guettent le naïf vagabond et longtemps le détournent ou le retiennent. Pour lui, l'aveu de son inconscience approche l'expressivité symbolique de l'apologue. Et, au terme, il aura expliqué pourquoi il faut intercéder en faveur de ceux perdus que le culte rejette - les suicidés.
Dans l'Histoire du romantisme, son dernier livre inachevé, Théophile Gautier revient sur ses enthousiasmes littéraires, sa fascination pour l'oeuvre de Victor Hugo, son amitié avec Gérard de Nerval et les compagnons du " Petit Cénacle ".
L'auteur de Capitaine Fracasse et du Roman de la momie signe avec ce texte le portrait d'une génération de flamboyants, dont il fut l'un des plus éminents représentants, prêts à en découdre avec les grisâtres du classicisme, comme il le rappelle ici avec l'épisode célèbre de la bataille d'Hernani. À la fois étude littéraire et mémoires de son auteur, l'Histoire du romantisme démontre brillamment que ce mouvement fut l'une des plus intenses aventures de la création littéraire et artistique.
" Tout germait, écrit Gautier, tout bourgeonnait, tout éclatait à la fois. Des parfums vertigineux se dégageaient des fleurs ; l'air grisait, on était fou de lyrisme et d'art.
Traversant vingt-sept régions anciennes de France, Champfleury poursuit sa redécouverte des traditions populaires en choisissant et en commentant trois à quatre chansons pour chacune d'elles. Elles forment des livraisons distinctes, accompagnées toujours de gravures d'auteurs divers d'inspiration romantique, et de leurs partitions. Les chansons elles-mêmes sont en général peu ou pas connues ; le choix porte sur d'autres textes que les chansons ayant survécu dans le répertoire enfantin jusqu'aujourd'hui.
« Mutilez l'homme tant qu'il vous plaira, mais jamais, jamais, vous n'arriverez à vaincre l'art!» Le Gambrinus, du nom du dieu germanique de la bière, est une taverne de marins et malandrins où excelle Sachka, un humble violoniste respecté de tous - jusqu'aux jours de 1905 où l'enthousiasme vaincu d'un espoir de liberté s'inverse en fureur pogromiste - « les mêmes hommes ». Le Bracelet de grenats est le don d'un amour si parfait qu'il en semble irréel - et imprime sa marque dans le coeur. Le Soleil liquide paraît comme un roman d'anticipation où bientôt s'abolit le mirage de la science. Longues nouvelles, romans brefs, témoignent de la « chatoyante polychromie du talent » d'Alexandre Kouprine (1870-1938), comme l'espérait l'auteur de ces traductions exemplaires.
« Mille fois l'homme croit aimer, mais une seule fois il connaît le véritable amour. Des milliers d'êtres s'imaginent qu'ils aiment, mais à deux d'entre eux seulement Dieu envoie l'amour. » Non sans correspondances peut-être avec la Salomé d'Oscar Wilde, le roman-conte poétique de Sulamite atteste la multiplicité d'inspiration d'Alexandre Kouprine (1870-1938). Une nouvelle de 1913, La Puissance du rêve, présente ironiquement un auteur connaissant enfin la consécration grâce à la Sulamite, qui est alors un opéra : voici suggérée le dépassement des genres formels dans une exemplarité mythique empruntée à l'Ancien Testament - ici le Cantique des cantiques. Et la passion qui s'affirme librement dans un moment d'apothéose n'est pas autodestructrice.
En 1860, Dumas avait rejoint Garibaldi qui, depuis Naples, menaçait d'envahir les États pontificaux, pressés au nord par l'armée du roi constitutionnel de Piémont-Sardaigne Victor-Emmanuel, et qui étaient protégés par les troupes françaises depuis qu'en 1849 la Deuxième République de Paris avait rétabli Pie IX contre la République romaine de Mazzini.
Napoléon III maintiendra son soutien à la papauté jusqu'à sa propre chute en septembre 1870. Mais sa présence en Italie connut maintes vicissitudes et hésitations. Enclin ou contraint à l'expectative sinon à la renonciation, son gouvernement souhaite prévenir l'hostilité du catholicisme français à un abandon de la papauté et de son « domaine temporel ». Il suscite des polémiques auxquelles Alexandre Dumas répond depuis son journal de Naples l'Indipendente. Partisan de la suppression totale du pouvoir territorial et politique du pape, Dumas oppose à l'évêque français Dupanloup un pamphlet où il juge ce pouvoir des points de vue évangéliste, historique et démocratique. Passions littéraires et libérales associent la culture italienne des luttes civiles (Dante.) et l'emportement aventurier et satirique du grand romantique.
Cette oeuvre d'Alexandre Dumas - écrite d'un mouvement, et sans petite main. - est remarquable aussi en ce qu'elle rappelle le pamphlétaire et mémorialiste au-delà du romancier, impliqué dans les luttes de son temps avec autant de fougue qu'il en prête à ses héros littéraires. Elle a été publiée à Naples en 1861 (éditeur : Androsio). Le Vatican, rancunier, en interdit en 1921 une réédition en Italie, où le livre avait été retrouvé. Il a été publié en France, pour la première et unique fois jusqu'aujourd'hui, en 1960, par A. Craig Bell (Paris, Gallimard). Depuis même, on n'en trouve guère évocation, et elle reste ignorée.
Les récits de Dumas sur le mouvement garibaldien et sur sa propre participation ont été republiés récemment, d'abord aux Éditions L'Inventaire (Mémoires de Garibaldi. Les Garibaldiens, Paris, 1994), puis chez la Librairie Fayard (Viva Garibaldi ! Une odyssée en 1860, Paris, 2002).
On a ajouté les traductions françaises des citations d'auteurs italiens, régularisé quelques constructions trop vaguement jetées dans la presse de la publication. Sauf mention contraire, les notes sont dues à Dumas.