Cet ouvrage retrace du XVIe au XXe siècle l'histoire et l'illustration des plantes et des fleurs. Des pièces choisies pour leur intérêt scientifique, historique et culturel, pour leur rareté aussi, sont remises dans leur contexte. Leur histoire est racontée et leur illustration suivie du XVIe au XXe siècle, du dessin à la gravure, jusqu'à la photo.
Grâce aux nouvelles techniques d'impression, il s'agit de faire revivre et de partager ces livres magnifiques par une nouvelle et abondante iconographie. De nombreuses illustrations en couleurs donnent accès à la splendeur des pièces conservées à l'Université de Namur.
Depuis la première édition en 1984, qui était en quelque sorte fondatrice, les chercheurs ont exploré l'histoire des livres de botanique. Une littérature abondante a commencé à paraitre sur le sujet, particulièrement en langue anglaise. Il était important de rééditer ce livre qui se trouve dans les plus grandes bibliothèques et qui est épuisé depuis de nombreuses années.
L'Université Saint-Louis de Bruxelles édite avec l'Université de Namur le tout premier manuel consacré à la traduction de la Langue des Signes de Belgique francophone (LSFB) vers le français.
Alors que la Langue des Signes de Belgique francophone (LSFB) est désormais intégrée à l'éventail des langues que les futurs traducteurs (et interprètes) peuvent étudier à l'université, il est apparu essentiel de leur proposer un ouvrage de référence.
Si cette forme de traduction se pratique depuis quelque temps déjà, les recherches en matière de traduction entre une langue des signes et une langue vocale dans sa dimension écrite sont en effet encore peu nombreuses. Or, la traduction d'une langue iconique, quadridimensionnelle, enregistrée sur un support vidéo, en une langue linéaire, fortement normalisée et écrite suscite de nombreuses questions, auxquelles s'ajoutent des aspects sociaux et culturels éminemment complexes.
Destiné aux étudiants traducteurs et interprètes ainsi qu'aux professionnels actifs, ce manuel unique en son genre constitue un outil pratique d'apprentissage et de travail étayé de solides références théoriques et de nombreux exemples. Loin d'édicter des règles, il a pour ambition de susciter les bonnes pratiques en orientant les traducteurs en quête de balises théoriques tout en les aidant à déjouer les pièges traductifs spécifiques à cette combinaison de langues.
De façon plus générale, toute personne intéressée par les spécificités d'une langue visuelle, et de la LSFB en particulier, trouvera dans cet ouvrage matière à nourrir ses réflexions.
Ce livre fourmille d'exemples sous forme d'extraits vidéos, accessibles en ligne. Ils sont destinés à familiariser le lecteur avec les concepts dégagés par les observations et la pratique des auteurs, qui recommandent de les visionner simultanément à la lecture pour saisir le sens exact de leurs propos.
Les articles rassemblés dans ce vingtième volume de la collection « Diptyque » consistent en des analyses fouillées de discours politiques contemporains destinées aux enseignants de français comme aux spécialistes de la rhétorique, de la pragmatique et de l'analyse du discours. Les concepts forgés dans ces disciplines sont ici mis au service d'un projet pédagogique dont le souhait premier est de donner aux enseignants et à leurs élèves des outils précis pour décrire et comprendre la force persuasive des discours afin de leur permettre de juger avec pertinence et distance critique les propos qui leur parviennent et cherchent à les séduire. Jean-Paul Laurent a dirigé le Cedocef (Centre d'étude et de documentation pour l'enseignement du français) des Facultés Universitaires Notre-Dame de la Paix de Namur de 2002 à 2010. Formateur d'enseignants, il a publié, pendant cette période, de nombreux articles d'analyse du discours politique.
Cet outil est issu d'un travail d'accompagnement et de formation menés pendant huit ans en Belgique et au Grand-Duché de Luxembourg avec plusieurs centaines d'enseignants du fondamental, soucieux de varier leurs pratiques pour optimaliser l'apprentissage des élèves. Ces 101 fiches présentent aux acteurs éducatifs (enseignants, formateurs, éducateurs, animateurs,...) différentes modalités de différenciation. Elles poursuivent une double vocation : inspirer de nouvelles pratiques et proposer des « mots » pour qualifier les actes professionnels des enseignants qui ont choisi de différencier leurs pratiques. Ces fiches s'organisent autour de trois familles de différenciation : 1. une différenciation des environnements d'apprentissage qui invite à varier « ceux avec qui l'élève apprend » ; 2. une différenciation des postures de l'élève qui invite à varier « ses rôles » ; 3. une différenciation des processus qui invite à varier « la manière d'apprendre » ; Ces fiches proposent aussi des modalités diverses pour réaliser l'évaluation formative ou pour organiser le travail en équipe éducative. Pour un usage ergonomique, elles se présentent sous la forme de fiches plastifiées au format A5 dans un classeur qui permet d'adapter leur ordre aux besoins de chaque utilisateur.
L'école n'est-elle qu'un lieu d'apprentissage, anxiogène et sérieux? Ou peut- elle faire une place au jeu, au rire, à l'humour?
Les liens entre «humour» et «enseignement» sont délicats et paradoxaux : professeurs et élèves oscillent entre l'envie de céder à l'émotion de l'humour, gage de légèreté, de connivence, de souvenirs partagés, et le souci de ne pas s'y abandonner, sous le prétexte que l'humour en classe menacerait le sérieux de la leçon, ou saperait l'autorité du maître. Un élève qui fait de l'humour, c'est un cancre sympathique, ou un insolent perturbateur. Un professeur qui fait de l'humour, c'est un enseignant-clown, ou un ironiste sadique.
Ce volume se propose d'explorer les liens entre ces deux concepts antagonistes. En quoi l'apprentissage se voit-il facilité, ou empêché, par l'humour? Quels supports permettent-ils, ou non, le surgissement de l'humour? Et enfin, quelles sont les représentations des professeurs en humoristes ou en «agélastes»?
Michel Henry démontre, par le biais d'une phénoménologie radicale, que cette vie est un sentiment, ou, mieux, un "pathos" qui ne relève en aucune façon du monde. A partir de là s'ouvrent de toutes nouvelles perspectives sur la destinée humaine et sur notre modernité. Mais des questions surgissent aussi. Trois d'entre elles sont ici explorées. Premièrement la question de la méthode phénoménologique; deuxièmement, le problème du langage et de sa possibilité à partir d'une phénoménologie de la vie qui semble pourtant l'exclure; troisièmement, la question de la culture et de la politique comme affirmations ou négations de la vie originaire. On trouvera dans cet ouvrage une retranscription des interventions de Michel Henry, apportant d'éclairantes précisions sur ces différents problèmes ainsi que sur ses der nières recherches.
Cette seconde édition de « Concentré de Chimie » est un support fiable et révisé pour l'apprentissage de cette discipline fascinante qu'est la chimie. Le manuel présente, en 10 chapitres, les bases de la chimie générale, de façon rigoureuse, logique et progressive. Il s'organise en trois parties : - la première partie décrit la matière : atomes, molécules, organisations à l'état solide, liquide ou gazeux et en solution ;- la seconde partie établit les principes de conservation de la matière et d'énergie qui posent les bases de l'établissement d'équations chimiques pondérées et sous-tendent toute transformation chimique ou physico-chimique. Les facteurs cinétiques qui affectent les vitesses de transformations (bio)chimiques sont également décrits ; - la troisième partie passe en revue, en les expliquant, les grandes classes de réactions qui s'observent en solution aqueuse : réactions d'oxydoréduction, acide-base, de précipitation et de complexation. Le support est richement illustré de figures en couleurs qui aident à la compréhension de concepts submicroscopiques. Des compléments d'information replacent certains concepts chimiques dans un contexte concret de la vie quotidienne.
Cet ouvrage s'adresse à l'étudiant de Baccalauréat des sections scientifiques et médicales abordant la chimie et au futur étudiant qui se destine à des études supérieures dans ces sections.
L'informatique s'est invitée à l'école dès les années 70 et, dans la décennie qui a suivi, les premières réflexions d'ordre didactique ont vu le jour. Depuis, leur champ d'action n'a cessé de s'élargir, qu'il s'agisse de l'usage des progiciels dont on a voulu développer l'efficacité, de ce qu'on a ensuite appelé les Sciences et Techniques de l'Information et de la Communication (STIC) et de leur exploitation en contexte d'enseignement (TICE). Aujourd'hui, alors qu'on parle plus largement encore d'éducation aux médias et d'éducation numérique, on observe un resserrement du champ chez ceux, et ils sont nombreux, qui prônent le « retour » à un enseignement du « code ». Comment donc faire le tri dans la variété des options éducatives possibles ? La question n'est pas simple et cet ouvrage n'a pas l'ambition d'y apporter une réponse évidente. Toutefois, l'équipe d'édition a souhaité donner la parole à des acteurs qui, compte tenu de la variété de leurs compétences, éclairent chacun, à travers leurs discours, un des aspects de cette complexité. Qu'ils soient pédagogues, informaticiens, sociologues, chercheurs ou encore didacticiens, ils permettront au lecteur de se faire une idée plus précise du qui, quoi et comment aborder le numérique à l'école, questions qu'il ne faut pas éluder avant de s'engager trop rapidement dans des choix dont la pertinence s'est souvent révélée éphémère.
Le Colloque Didapro 6, qui s'est déroulé à Namur en janvier 2016 est l'épine dorsale de cet ouvrage. De tels événements font à chaque fois la preuve, et cet ouvrage l'apporte également, que quelle que soit l'étendue de leur champ d'application, ces réflexions didactiques sont fondamentales et doivent être encouragées.
Les textes de cet ouvrage ont été réunis et commentés par Julie Henry, Aude Nguyen, Etienne Vandeput.
En Wallonie, selon les dernières estimations, en 2060, une personne sur quatre devrait être âgée de 65 ans ou plus et près d'une sur dix de 80 ans et plus. Soit plus d'un million de wallons et wallonnes pour la première catégorie et plus de 400 000 pour la seconde!
Face aux défis engendrés par ce que certains n'ont pas hésité à appeler une « révolution grise », il est nécessaire de s'interroger sur l'évolution des dispositifs d'accompagnement des personnes âgées. Plus fondamentalement, la question du bien vieillir en Wallonie est posée.
C'est en vue d'apporter un certain nombre d'éléments de réponse à celle-ci que l'Institut wallon de l'évaluation, de la prospective et de la statistique a développé un programme de travail prospectif. Il a ainsi confié à une équipe interdisciplinaire de chercheurs universitaires la tâche d'identifier, sur la base d'un examen rigoureux de la situation régionale et des attentes de la population, les scénarios d'évolutions possibles et la mise en évidence des enjeux pour la région en matière de bien vieillir à l'horizon 2025-2045.
Le présent ouvrage propose les principaux enseignements de cette réflexion prospective. Le diagnostic du présent et les enjeux identifiés, l'élaboration et les résultats de la prospective et les pistes d'action publique envisageables pour répondre aux défis posés par l'évolution démographique régionale sont présentés successivement.
Des couleurs pastel, un trait de crayon précis, caricatural et singulier, des portraits, des scènes de vie comme autant de révélateurs pour l'histoire de la Grande Guerre, le carnet de dessins du soldat français Maxime Bourrée nous offre une plongée au coeur des camps de prisonniers en Allemagne.
L'iconographie des camps a, probablement, été abondante mais elle est rarement parvenue jusqu'à nous dans un tel état de conservation et sous cette forme très particulière du carnet qui rassemble et agence l'ensemble des dessins d'un artiste.
Dans ce coffret, les dessins, reproduits in extenso, sont enrichis de contributions qui retracent le destin extraordinaire de Maxime Bourrée foulant le sol belge à la fin du mois d'août 1914 avant quatre années de captivité à Parchim. Au gré de leurs spécialités, les historiens ont sondé et décortiqué le travail de l'artiste normand et son écriture 'dessinée' de l'espace concentrationnaire en temps de guerre. Toute la richesse du carnet Souvenirs de ma captivité en Allemagne. 1914-1918 est loin d'être entièrement révélée par ces contributions mais elle attend, aujourd'hui, de nouvelles investigations rendues possibles par cette belle publication.
Aujourd'hui, le rapport entre religion et violence passionne un grand public, qu'il s'agisse de croyants, d'agnostiques ou d'athées. L'intérêt pour cette problématique est intensifié par la montée des fondamentalismes qui inquiète, suscite de multiples débats ou inspire de nombreuses publications, tant en Europe qu'au niveau mondial.
L'introduction de cet ouvrage montre, en retraçant la genèse de l'ouvrage, que le fait religieux est omniprésent aux quatre coins du monde. Ensuite, dix spécialistes, toutes et tous d'envergure internationale, venant d'horizons très divers et représentant plusieurs disciplines, livrent des regards croisés enrichissants : Rachid Benzine, Édouard Delruelle, Marie d'Udekem-Gevers, Guido Dierickx, Gérard Haddad, Virginie Larousse, Roland Lutz, Anne Morelli, Attiya Radouane et Jacques Scheuer.
Depuis 2000, un enseignement inclusif et bilingue en français et langue des signes de Belgique francophone (LSFB) est proposé à l'école Sainte-Marie à Namur (Belgique). Il accueille des groupes d'élèves sourds et malentendants, de la pré-maternelle (2,5 ans) à la fin du secondaire (18 ans) dans des classes ordinaires de l'enseignement général. L'objectif est de permettre à ces élèves de suivre un enseignement ordinaire, inclus dans la même classe que des élèves entendants, en bénéficiant d'un accès aux savoirs et aux échanges qui ne soit pas limité par leur audition.
La première partie du livre expose les fondements sur lesquels ce dispositif d'enseignement est construit : le bilinguisme et l'alternance linguistique, l'inclusion collective, et le fonctionnement en binômes d'enseignants. La seconde partie explore les implications concrètes de ces fondements et de leur articulation sur les pratiques pédagogiques des enseignants, tant dans les disciplines linguistiques (français, LSFB, anglais) que dans les disciplines non linguistiques (en particulier les mathématiques). Une attention particulière est donnée à l'enseignement de la lecture et de l'écriture, décliné en fonction des différents profils d'élèves malentendants et sourds.
Cet ouvrage vise à transmettre l'expérience développée depuis près de vingt ans par l'équipe enseignante de ces classes. Il met en évidence que, malgré l'accès toujours plus performant au monde sonore que permettent les implants cochléaires, l'enseignement aux enfants malentendants et sourds présente de nombreuses spécificités par rapport à l'éducation des entendants. Les lecteurs visés au premier chef sont les enseignants, les interprètes, les aides pédagogiques ou les aides à la communication qui travaillent avec un ou plusieurs enfants sourds et qui désirent prendre du recul sur leurs interventions.
Le sujet de cet outil d'animation est la différence, thème qui sera abordé à travers diverses thématiques par l'intermédiaire de six courts-métrage et de l'animation accompagnant ceux-ci. Un partenariat avec l'Université Saint-Joseph de Beyrouth, au Liban, autour d'un projet promouvant l'idée de vie ensemble avec la différence fut le point de départ de la construction de cet outil d'animation. Spécialisé dans le domaine du handicap, le département de Psychologie des Facultés Universitaires Notre-Dame de la Paix de Namur (FUNDP) a voulu replacer cette différence souvent stigmatisée comme insurmontable, et méconnue, parmi d'autres différences, afin de démontrer que ce n'est «qu'une différence comme les autres», qu'après tout nous sommes tous différents. Il est important de réfléchir à nos relations aux autres, et de comprendre qu'il est toujours possible d'entrer en relation, avec qui que ce soit, tant que l'on essaie de comprendre l'autre, de le respecter, tout en se respectant soi-même. Nous avons donc décidé de continuer ce projet, sous forme d'outil pédagogique, et d'aborder d'autres thèmes, dont le handicap, sous forme de témoignages. Nous sommes partis à la rencontre de personnes, avant tout, et avons pris soin de recueillir leur témoignage le plus naturellement possible, de faire passer leur message, elles qui connaissent mieux les sujets abordés que personne, les vivant ou les côtoyant au quotidien. Nous avons centré ces témoignages avant tout sur l'idée de relation à la différence, des diff cultés qui peuvent se présenter dans ces relations à l'autre sous diverses formes. Mais nous avons également, et surtout, insisté sur le positif à côtoyer l'autre, sur ce que l'on peut apprendre de chacun. Car il est important de voir et de connaître l'autre tel qu'il est, avec ce qu'il a à nous apprendre, plutôt que de le voir seulement à travers ce qui le différencie. Cet outil se compose d'un DVD comprenant six courts-métrages sur les thèmes suivants : la différence fille/garçon, l'homosexualité, la différence culturelle, le handicap physique, la surdité, l'analphabétisme. Des fiches d'animations accompagnent ce DVD afin de fournir à l'animateur des pistes de réflexion à lancer auprès de ses animés, permettant d'exploiter au mieux les courts-métrages. Un fascicule explicatif accompagne le tout, et comprend des informations supplémentaires sur le projet et l'animation.
Fort de sa longue expérience de coopération Nord-Sud, l'anthropologue Michael Singleton a élaboré, au cours de sa carrière universitaire, une analyse critique, décapante, souvent provocante, du développement. Ses positions sur cette problématique ont une profondeur philosophique qui le dispute en intérêt stimulant à leur ancrage sur le terrain empirique.
Dans cet ouvrage, Michael Singleton propose un article inédit dans lequel il souligne la nécessité, et la difficulté, de faire face au défi de l'interculturalité inhérent à tout projet de développement, et il soumet la thèse qu'il y défend au tribunal critique de différentes disciplines. Les points de vue de la théologie, de l'économie, du droit, de l'histoire, de l'anthropologie, de l'éthique et de la philosophie, présentés par les différents contributeurs à l'ouvrage, du Nord et du Sud, apportent un éclairage multiple sur les enjeux de son «constructivisme post-développementaliste».
Connaître avec finesse l'environnement d'autrefois permet de mieux appréhender l'environnement d'aujourd'hui. Ce livre rassemble les interventions du colloque « Premières Rencontres d'Histoire de l'Environnement en Belgique » organisé par les FUNDP les 11-12-13 décembre 2008. Il accueille des communications riches et variées, tant conceptuelles (environnement, développement durable), qu'historiographiques, analytiques ou méthodologiques relatives aux paysages (forêts, jardins, parcs naturels.), aux transformations des milieux urbains ou ruraux, à l'impact industriel, à la pollution et à la gestion des eaux et des sols, à la sensibilité environnementale, ... Il a aussi pour objectif de mieux faire connaître les sources qui s'offrent au chercheur : archives de l'écologie politique, fonds des administrations, sources comptables, traces archéologiques, documents cartographiques, etc. L'ouvrage touche aussi bien l'espace belge actuel que celui des anciennes colonies (Congo, Ruanda-Urundi).
La collégiale Sainte-Croix de Liège est édifiée entre le début du XIIIe siècle et le milieu du XVe siècle, selon des choix architecturaux très originaux qui ont de tous temps intrigué les auteurs. Cet ouvrage retrace l'histoire d'une église singulière, depuis ses origines jusqu'aux derniers travaux de restauration du XXe siècle. Il en étudie ensuite les formes dans une perspective plus large, afin d'en chercher l'origine et de mieux comprendre leur adoption par des chanoines liégeois du bas Moyen Âge. Les résultats montrent que, loin de se cantonner à un contexte stylistique et technique régional, l'église Sainte-Croix s'intègre également, à sa manière, dans une histoire de l'architecture plus globale, et bénéficie tout autant des apports et influences de l'architecture du Nord de la France que des expériences menées en terre d'Empire aux XIIIe, XIVe et XVe siècles.
Le courrier électronique est une technologie qui touche à l'essentiel des administrations, la relation qu'elles entretiennent avec leurs administrés. A travers l'usage de cette technologie, et tout ce qu'elle sous-entend en termes d'approche orientée vers l'usager, l'administration entend réussir à se rendre plus proche de ses administrés, plus réactive aussi. Mais cette ouverture n'est pas sans risque si elle ne repose pas sur une réflexion approfondie.
De l'usage et de la gestion du courrier électronique à la problématique des communications internes, les 'bonnes pratiques' rassemblées dans cet ouvrage sont autant de pierres qui doivent aider la réflexion des administrations dans le sens d'une évolution maîtrisée, tenant compte à la fois des exigences démocratiques du citoyen et des contraintes légales qui pèsent sur les administrations.
Offrant un kaléidoscope de la vie namuroise du 18e siècle et campant onze histoires bien différentes les unes des autres, ces nouvelles ont néanmoins toutes un point commun : elles évoquent le monde des saveurs gustatives, de l'alimentation d'autrefois, des auberges et des cabarets qui faisaient le quotidien du Namur de jadis. Meurtre parfumé de champagne, sacrilège au goût de pimprenelle, empoisonnement aux relents de Hougarde, rencontres improbables aux arômes d'oseille ou de mastelle, quignons de pain partagés, sang, vin. Chacun de ces récits nous entraîne dans un univers particulier et nous dévoile, archives anciennes à l'appui, ce qu'était la société namuroise d'il y a plus de deux siècles. Mais la plume de l'écrivain ne se contente pas de ce que l'on sait, elle va aussi là où elle peut inventer. Historiens de formation, les auteurs ont voulu explorer ici d'autres modes d'expression que la communication scientifique et académique. Les récits littéraires qu'ils proposent résultent d'une démarche à la fois documentaire et créative. Funambules sur la corde de l'historiquement vrai et du délicieusement imaginé.
Les articles rassemblés dans ce volume reprennent et développent la réflexion engagée lors de la journée d'étude internationale organisée en mai 2012 par l'IUFM/Université de Cergy-Pontoise. Ces contributions autour du carnet/journal de lecteur/lecture, proposées par des chercheurs issus de plusieurs pays francophones, prennent majoritairement appui sur des situations expérimentées dans les classes, de l'école à l'université, et en formation d'enseignants. Suite à son entrée dans les programmes de l'école primaire en 2002 et malgré son absence dans les textes officiels de 2008, le carnet/journal est en effet devenu un objet de recherche empirique tant pour les didacticiens du français que pour ceux de la littérature. Néanmoins, pour un grand nombre d'enseignants, il demeure un objet scriptural mal identifié. La variété des formes qu'il revêt, des usages qu'il suppose et des dénominations qu'il emprunte, de la maternelle à l'université en passant par la formation professionnelle, invite à s'interroger sur les choix didactiques qui président à son utilisation dans les classes ainsi que sur les conceptions relatives à l'enseignement du français et à celui de la lecture de la littérature que ces choix sous-tendent. Sont également questionnés les changements de posture d'enseignement et la maîtrise de nouveaux gestes professionnels que l'utilisation de cet outil didactique requiert.
Pourquoi le lexique échappe-t-il de manière si persistante à une réflexion didactique un tant soit peu intégrative et progressive, au profit d'études et de propositions souvent limitées, disparates ou incidentes? L'une des raisons que l'on peut imputer à ce constat de retard, par lequel s'ouvrait l'appel à contributions du présent ouvrage, tient évidemment aux propriétés du lexique lui-même ; ni indépendant, ni complètement fondu dans les disciplines mères du français dans le domaine de la langue (orthographe, syntaxe), il est de surcroît fortement déterminé par les usages de chaque locuteur (en production et en compréhension) et par ses caractéristiques culturelles et historiques.
De fait, les modèles et les pratiques d'enseignement du lexique qui sous-tendent les différentes contributions de l'ouvrage partagent l'objectif de se rapprocher des usages en contexte (langagier ou situationnel) et des besoins lexicaux effectifs des publics d'apprenants et de leurs maîtres. C'est ainsi que, du point de vue linguistique, on accorde une place plus importante aux phénomènes combinatoires, ou que du point de vue didactique on cherche à dresser des « portraits » lexicaux, reprendre la question des listes de fréquence, analyser les erreurs et les progrès, enfin promouvoir un apprentissage intégré - mais spécifique - du lexique plutôt que d'en rester à une programmation aléatoire de son enseignement.
Le Beau-Vallon à Saint-Servais (Namur, Belgique), c'est d'abord une histoire de murs. Des murs qui, en 1914, constituent le premier asile pavillonnaire de Wallonie. Des murs qui sont destinés à protéger les malades et la société. Des murs qui, au fil des décennies, s'ouvrent sur la ville grâce à la percée de nouvelles brèches et portes de sortie. Le Beau-Vallon, c'est surtout une histoire de femmes. D'une part, des Soeurs de la Charité qui s'initieront à l'art de soigner les malades mentaux avant de passer le relais aux laïcs. Et d'autre part, des milliers de patientes d'abord internées contre leur gré, puis, de plus en plus, demandeuses de leur propre hospitalisation.
Lévinas peut-il susciter une réflexion sur l'histoire et nourrir un engagement dans l'histoire ? Pour répondre à ce défi, diverses questions s'entrecroisent dans ce recueil, aux confins de la philosophie, de la théologie, de l'histoire, des sciences humaines, sociales et politiques. Paul Ricoeur en assure la synthèse.
Cet ouvrage fait suite à l'ouvrage «Approches interculturelles en déficience mentale». Ces deux volumes comparent des coutumes africaines et des pratiques occidentales en matière d'accompagnement et d'intervention thérapeutique dans le champ de la pédopsychiatrie et de la psychologie.
«Approches interculturelles en santé mentale» montre les spécificités africaines dans la prise en charge de l'enfant malade; des usages auxquels ont recours des guérisseurs (tradipraticiens) sont décrits ainsi que des pratiques issues ou influencées par la culture occidentale.
Presque dix ans après le génocide qui a culminé dans les massacres de 1994, le Rwanda a quelque chose à dire au monde. Suite à une expérience terrible et unique dans l'histoire de l'humanité, qui a vu une partie de la population vouloir en exterminer une autre, il faut juger des dizaines de milliers de personnes, dans un pays où le pouvoir judiciaire a été réduit à néant. En 1996 et en 2001, deux lois ont successivement mis en place des chambres spécialisées des tribunaux de première instance, puis les juridictions gacaca, qui veulent s'inspirer de la tradition rwandaise.
Quels enseignements tirer de ces efforts ? Quelles sont les réflexions qu'ils nourrissent sur l'universalité ou la relativité des crimes et des réponses institutionnelles qu'ils appellent ?
Des juristes de l'Université nationale du Rwanda et des Facultés universitaires Notre-Dame de la paix à Namur ainsi que des criminologues de l'Université catholique de Louvain ont poursuivi pendant deux ans des recherches en commun, à travers un dialogue parfois difficile, toujours passionnant. Cet ouvrage en est la synthèse. Il entend davantage amorcer un débat qu'apporter des réponses définitives.