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valerie aucouturier
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La faculté du langage est la capacité de créer à l'infini des phrases et des pensées à partir d'un tout petit nombre d'éléments. Elle distingue l'espèce humaine de toutes les autres. Selon quels principes cette faculté est-elle structurée, qui la rendent aussi diverse (les différentes langues) et aussi universelle (commune à tous les humains) ? Le dualisme corps-esprit est scientifiquement indéfendable et ces principes doivent s'enraciner dans le biologique : il y a un « organe du langage ». Comment est-il construit ? C'est cette question risquée qu'explore le « programme minimaliste ».
Constitué de deux conférences et d'un long entretien, ce livre constitue une introduction aux idées actuelles de Noam Chomsky sur le langage, l'esprit et le cerveau. Il offre des perspectives radicales et novatrices sur les relations entre linguistique, neurosciences et biologie.
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Qu'est-ce que l'intentionalité ?
Valérie Aucouturier
- Vrin
- Chemins Philosophiques
- 9 May 2012
- 9782711624164
Partant des diverses façons dont se décline le problème de l'intentionalité - celui de la nature des objets intentionnels (Comment est-il possible d'avoir quelque chose à l'esprit, de voir ou de penser à quelque chose sans que cette chose soit "matériellement" présente dans notre esprit?) et celui de la nature de l'esprit (Comment caractériser cette capacité spécifique de l'esprit à se rapporter à quelque chose?) -, cet ouvrage vise à comprendre cette spécificité du mental sans retomber dans un dualisme cartésien. Faut-il alors naturaliser l'intentionalité, c'est-à-dire l'envisager comme un phénomène naturel dont nous devons spécifier la nature et les lois qui le régisse? Ne peut-on appréhender l'intentionalité autrement, comme constituée par la relation téléologique d'un être vivant (et pas seulement d'un esprit) à son environnement?
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Elizabeth Anscombe (1919-2001) est l'une des grandes philosophes britanniques du xxe siècle. Influencée par Aristote et la scolastique médiévale, mais surtout par son maître Ludwig Wittgenstein, elle a renouvelé les débats en philosophie de l'action et en philosophie morale.
L'action est un sujet de perplexité pour le philosophe car, irréductible à un mouvement sans agent, elle engage une volonté, des intentions et des valeurs morales. Elle se situe donc entre philosophie de l'esprit et philosophie morale : préciser le rôle de la volonté et des intentions dans l'action nous éclaire sur les degrés de responsabilité - en particulier morale - de l'agent.
Dès lors, comprendre comment s'intriquent la spontanéité de l'action et sa dimension téléologique devient un enjeu majeur de la philosophie.
L'esprit en pratique explique pourquoi la philosophie de l'esprit selon Anscombe doit opérer un détour par la philosophie de l'action et décrire le « mental » dans ce qu'il a de visible. Mais aussi pourquoi toute considération sur l'éthique impose de s'appuyer sur une vision claire des motifs de l'action et du type d'agent qui en est le moteur.
En s'inscrivant pleinement dans les débats actuels sur la subjectivité, l'intentionalité, la responsabilité, la philosophie d'Anscombe renouvelle en profondeur la notion d'intention.
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L'intention en action
Valérie Aucouturier
- Vrin
- Bibliotheque D'histoire De La Philosophie
- 13 March 2018
- 9782711625154
Exprimer ses intentions, c'est décrire une action présente ou future. C'est pourquoi une meilleure compréhension de l'intention exige une philosophie de l'action. Depuis la parution en 1957 de la monographie éponyme d'Elizabeth Anscombe sur l'intention, cette thèse a fait l'objet de nombreux malentendus que le présent ouvrage voudrait dissiper.
Au premier chef, il y a l'idée qu'on pourrait isoler logiquement l'intention, comme un pur état d'esprit parfaitement indépendant de l'action qu'elle vise. De ce premier écueil émerge la conviction, promue entre autres par Donald Davidson et John R. Searle, qu'on pourrait traiter l'intention comme une sorte de cause spéciale de l'action ou comme un état d'esprit auquel le monde devrait s'ajuster par la réalisation de l'action. Mais l'intention ne fait pas que coïncider avec l'action. Elle ne fait pas qu'en expliciter le sens. Elle constitue un mode de description spécifique de ce qui se passe, lorsque ce qui se passe est une action. Elle dévoile ainsi l'unité de l'action à travers le temps. Avant de pouvoir s'en distinguer, l'intention est d'abord et avant tout en action.
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Agir et penser ; essais sur la philosophie d'Elizabeth anscombe
Valérie Aucouturier, Marc Pavlopoulos
- Editions De La Sorbonne
- Logique Langage Sciences Philosophie
- 19 February 2015
- 9782859448875
Qu'est-ce qu'agir dans une certaine intention ? Comment faire la différence entre agir intentionnellement d'une part, et provoquer quelque chose sans en avoir l'intention d'autre part ? Faut-il penser l'intention comme une idée d'action que nous formons avant d'agir, ou bien comme une forme et un sens qui se dégagent dans l'action elle-même ? La pensée pratique est-elle de même nature que la pensée théorique ? Ou bien est-ce seulement dans l'action que se conçoit et se définit une pensée pratique proprement humaine ? Tel est le noyau des questions abordées dans ce collectif critique consacré à l'oeuvre d'Elizabeth Anscombe (1919-2001), philosophe majeure du XXème siècle et néanmoins aujourd'hui encore, méconnue. D'autres questions non moins intéressantes s'articulent autour de ce premier noyau, notamment : en quel sens la perception est-elle intentionnelle ? Du point de vue logique, une action est-elle un prédicat comme un autre, ou bien sa forme verbale est-elle irréductible - auquel cas les phrases d'action poseraient un sérieux problème aux logiques tant classiques que post-frégéennes ? Le plaisir est-il un bien ? Un choix pleinement rationnel peut-il être libre ? Dire « je », est-ce faire référence à une personne en particulier ? Une action involontaire peut-elle être rationnelle ? Précédés d'un avant-propos de Vincent Descombes qui revient sur la « métaphysique » et la méthode d'Anscombe, les essais réunis ici forment, d'une part, une introduction critique à la pensée riche, incisive et toujours radicale d'Anscombe sur toute une variété de questions pérennes de la philosophie. D'autre part, notamment pour les lecteurs familiers de la philosophie anglo-saxonne, ces essais entreprennent de confronter les positions et les arguments d'Anscombe à des problématiques tout à fait contemporaines et de penser à partir, mais pas toujours avec, la philosophe d'Oxford. Où l'on pourra constater que nous avons beaucoup à apprendre et à penser par celle que l'on ne connaît souvent que comme exécutrice testamentaire et traductrice de Wittgenstein, alors qu'elle fut aussi et surtout une philosophe de plein droit, et de tout premier ordre.
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Raisonner en sciences humaines
Collectif
- Pu Du Septentrion
- Épistémologie Des Sciences Sociales
- 14 August 2025
- 9782757441909
Comment les savoirs en sciences humaines s'élaborent-ils ? Quelles sont les spécificités de la recherche en sciences humaines ? Qu'est-ce que raisonner en sciences humaines ? À travers des échantillons puisés dans les perspectives singulières de la littérature, de la philosophie, de l'histoire, de la sociologie, des sciences politiques et de l'économie, cet ouvrage met en exergue la fécondité des tensions générées par le statut problématique des sciences humaines dans leurs rapports aux sciences de la nature, à leurs objets et leurs méthodes, et dans leurs pratiques intra et interdisciplinaires.
Comment articuler ce qui relève du cas particulier et ce qui relève d'une structure explicative ? La spécificité des intérêts propres aux activités humaines (dont les sciences de la nature font d'ailleurs partie intégrante) rend raison d'une certaine résistance des sciences humaines à la tentation grandissante d'uniformiser et de standardiser les pratiques de recherche.
Être chercheur, c'est être prêt à se laisser surprendre, voire à abandonner ses hypothèses théoriques initiales. C'est donc d'abord un idéal de réflexivité et de confrontation des idées plutôt qu'un idéal d'universalité que doit viser la recherche scientifique.