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pierre issen
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12 avril 1961 : la capsule Vostok 1 s'envole pour l'espace. Le cosmonaute Youri Gagarine s'arrache pour la première fois à la gravité terrestre et prononce la phrase devenue célèbre :"Je salue la fraternité des hommes, le monde des arts et Anna Magnani."
Mais s'agit-il d'une citation historique ou de la toute première des fake news ?
Ce roman est tout à la fois un portrait de femme dans la cinquantaine, une histoire d'amour passionnel, une balade dans le cinéma italien des années 60, un road book le long de la côte ligure, un essai loufoque, mais tout ce qu'il y a de plus sérieux sur la vie sexuelle d'un pilote soviétique, et enfin... une enquête sans assassin ni meurtrier, mais qui porte sur un crime de notre époque, c'est-à-dire sur une phrase. -
Estrans
Pierre Issen
- Éditions Marguerite Waknine
- Le Cabinet De Dessins
- 20 October 2023
- 9782493282316
Demeure sans doute ce sentiment de nous trouver toujours depuis une posi- tion avec vue, comme on peut dire d'une chambre ou d'un hôtel qu'ils ont vue sur la mer. Mais de quoi très exactement avons-nous ici vue ? Au premier abord, il serait simple de répondre : sur des paysages, magnifiques, maritimes de surcroît. Pour autant, il s'agit là chaque fois d'une découverte, comme peut l'offrir l'espace de l'estran, quand la mer se retire en laissant apparaître (toujours inédits et recommencés) des juxtapositions et des assemblages de lumières, de matières, de couleurs. Si bien qu'il nous faudrait considérer que ces dessins ne sont pas des dessins d'impression, d'émotion, mais des créations avec vue sur elles-mêmes, comme si chaque fois s'effectuait avec l'expérience d'un dessin celle d'une découverte. Ou pour reprendre le propos de Rilke (pour lequel la poésie ne relève pas des sentiments, mais des expériences) ces dessins prodigieux ne se nourrissent que d'eux-mêmes comme expériences chaque fois renouvelées, à la manière de ces marées qui remontent et qui redescendent, qui recouvrent et qui redécouvrent, indéfiniment (et momen- tanément), ces trésors de beautés qu'elles recèlent et qu'elles offrent avec grâce à nos vues.
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Olga n'a pas peur du noir. Elle aime les surprises qu'il permet, le monde d'ombres qu'il engendre, les histoires qui le traverse. Mais un matin tout va de travers, les écrans ont envahi la maison et projettent leur lumière à toute heure. Ses parents et ses copines semblent hypnotisés, et Olga se sent bien seule. Un soir elle s'échappe de chez elle pour tenter de retrouver le calme de la nuit qu'elle aime tant. Dans le jardin des Délices, elle rencontre trois créatures nocturnes avec lesquelles elle va s'embarquer dans une aventure folle.