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mickael popelard
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Sherlock Holmes Tome 1
Arthur Conan Doyle, Claude Ayme
- Gallimard
- Bibliothèque De La Pléiade
- 15 May 2025
- 9782073007148
Une adresse londonienne, 221B Baker Street, louée à une certaine Mrs. Hudson et dotée d'un bow-window par lequel observer la rue et méditer sur l'existence en attendant que frappe à la porte la nouvelle aventure ; un narrateur, le docteur Watson, colocataire du 221B et qui consacre ses loisirs à mettre en forme les notes qu'il a prises au moment où les enquêtes dont il était le témoin ou l'auxiliaire battaient leur plein ; un ennemi juré, le professeur Moriarty, véritable génie du mal, également appelé le «Napoléon du crime» (ce qui n'est pas peu dire, pour des Britanniques), qui ne l'emportera pas au paradis et dont la chute fera couler beaucoup d'encre ; et comme il se doit un héros, Sherlock Holmes, «détective consultant» de son état, alternativement muni d'une canne, d'une loupe, d'une pipe ou d'un violon, et équipé par ses illustrateurs d'une casquette de chasse qui deviendra son emblème. Non content de posséder une mémoire prodigieuse, Holmes a une autre particularité remarquable. Aux yeux de cet authentique sémiologue, la réalité est un réseau de signes qui ne demandent qu'à être déchiffrés. Dans d'autres circonstances, il eût reconstitué tout un dinosaure à partir d'un osselet. Dans les situations désespérées qu'il affronte, il se révèle l'ultime recours des victimes. Le chevalier Dupin de Poe ou l'inspecteur Lecoq de Gaboriau n'ont qu'à bien se tenir. Holmes a d'ailleurs peu d'estime pour ces collègues. Au reste, il n'est pas toujours commode, et c'est sans doute ce qui fait son charme, et une partie de celui des récits dont il est le protagoniste.
D'humeur variable, probablement bipolaire, phobique, mégalomane, parfois hautain, plus ou moins sociopathe, plutôt misogyne (il ne faudra pas moins qu'une Américaine, Irene Adler, pour lui faire manger son chapeau), il moque volontiers son ami Watson, dont le dévouement est pourtant sans faille et qui est pour lui ce que fut Boswell pour Samuel Johnson. C'est que Holmes est aussi troublé que troublant. Il eût été étonnant qu'il n'y eût pas un prix à payer pour détenir un talent tel que le sien. Mais lorsqu'il est sur une piste, on le suit où qu'il aille. Car sans rien abdiquer de son propre mystère, il fait du monde un espace intelligible.
Quatre romans, cinquante-six récits réunis en cinq recueils - le tout formant le canon holmésien -, sans oublier quatre histoires dites extracanoniques parce que leur auteur n'a pas souhaité les faire figurer au nombre de celles qu'il revendique, tel est le corpus intégralement retraduit pour cette édition en deux volumes. -
Sherlock Holmes Tome 2
Arthur Conan Doyle
- Gallimard
- Bibliothèque De La Pléiade
- 15 May 2025
- 9782073007179
Une adresse londonienne, 221B Baker Street, louée à une certaine Mrs. Hudson et dotée d'un bow-window par lequel observer la rue et méditer sur l'existence en attendant que frappe à la porte la nouvelle aventure ; un narrateur, le docteur Watson, colocataire du 221B et qui consacre ses loisirs à mettre en forme les notes qu'il a prises au moment où les enquêtes dont il était le témoin ou l'auxiliaire battaient leur plein ; un ennemi juré, le professeur Moriarty, véritable génie du mal, également appelé le «Napoléon du crime» (ce qui n'est pas peu dire, pour des Britanniques), qui ne l'emportera pas au paradis et dont la chute fera couler beaucoup d'encre ; et comme il se doit un héros, Sherlock Holmes, «détective consultant» de son état, alternativement muni d'une canne, d'une loupe, d'une pipe ou d'un violon, et équipé par ses illustrateurs d'une casquette de chasse qui deviendra son emblème. Non content de posséder une mémoire prodigieuse, Holmes a une autre particularité remarquable. Aux yeux de cet authentique sémiologue, la réalité est un réseau de signes qui ne demandent qu'à être déchiffrés. Dans d'autres circonstances, il eût reconstitué tout un dinosaure à partir d'un osselet. Dans les situations désespérées qu'il affronte, il se révèle l'ultime recours des victimes. Le chevalier Dupin de Poe ou l'inspecteur Lecoq de Gaboriau n'ont qu'à bien se tenir. Holmes a d'ailleurs peu d'estime pour ces collègues. Au reste, il n'est pas toujours commode, et c'est sans doute ce qui fait son charme, et une partie de celui des récits dont il est le protagoniste.
D'humeur variable, probablement bipolaire, phobique, mégalomane, parfois hautain, plus ou moins sociopathe, plutôt misogyne (il ne faudra pas moins qu'une Américaine, Irene Adler, pour lui faire manger son chapeau), il moque volontiers son ami Watson, dont le dévouement est pourtant sans faille et qui est pour lui ce que fut Boswell pour Samuel Johnson. C'est que Holmes est aussi troublé que troublant. Il eût été étonnant qu'il n'y eût pas un prix à payer pour détenir un talent tel que le sien. Mais lorsqu'il est sur une piste, on le suit où qu'il aille. Car sans rien abdiquer de son propre mystère, il fait du monde un espace intelligible.
Quatre romans, cinquante-six récits réunis en cinq recueils - le tout formant le canon holmésien -, sans oublier quatre histoires dites extracanoniques parce que leur auteur n'a pas souhaité les faire figurer au nombre de celles qu'il revendique, tel est le corpus intégralement retraduit pour cette édition en deux volumes. -
Agrégation anglais 2023 : William Shakespeare, Hamlet, prince of Denmark.
- Ellipses
- Capes/Agrégation
- 23 August 2022
- 9782340069510
Ouvrage de préparation au concours de l'Agrégation d'anglais.
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La figure du savant chez Shakespeare et Marlowe ; rêves de puissance et ruine de l'âme
Mickael Popelard
- PUF
- Hors Collection Puf
- 13 November 2010
- 9782130570127
En Angleterre, la Renaissance coïncida avec cette période de profonds bouleversements intellectuels que les historiens ont parfois décrite comme une véritable " révolution scientifique ".
L'époque de Shakespeare (1564-1616) et de Marlowe (1564-1593) fut donc aussi celle des premiers grands hommes de science anglais, de John Dee à William Harvey en passant par Thomas Harriot, ce génie universel qui fut à la fois mathématicien et ethnographe, et écrivit le premier traité scientifique anglais sur la " Virginie " et ses habitants. Nulle surprise, donc, à ce que le savant fasse son entrée sur la scène anglaise de la Renaissance, notamment sous les traits du docteur Faust dans la pièce de Marlowe, puis sous ceux de Prospéro dans La Tempête de Shakespeare.
Malgré les indéniables succès dont la communauté scientifique peut alors se prévaloir, l'image populaire du savant reste pourtant hantée par de tenaces préjugés : parce qu'il passe sa vie à contempler les idées, à lire et à étudier, voire à trafiquer avec le Diable, le savant est considéré comme un marginal, un mélancolique, ou un dangereux athée. Cette étude se propose de montrer comment Shakespeare et Marlowe se saisissent de ces clichés pour les transformer, par le biais de leur écriture théâtrale.
Loin d'épouser l'optimisme de Francis Bacon, qui croyait que la science pourrait élargir l'empire de l'homme sur la nature, Shakespeare et Marlowe proposent une vision plus ambiguë du savant, qui semble toujours pris en tenaille entre les rêves de puissance et la " ruine de l'âme ". Ce faisant, ils inaugurent une tradition littéraire qui se prolongera jusqu'à l'époque contemporaine : celle qui, du professeur Tournesol chez Hergé au Docteur Folamour de Kubrick, voit dans l'homme de science un personnage étrange et décalé, un spécimen d'humanité plus ou moins dangereux, et plutôt fou que sain d'esprit.
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Francis Bacon ; l'humaniste, le magicien, l'ingénieur
Mickael Popelard
- PUF
- 16 January 2010
- 9782130570110
En célébrant le mariage de la main et de l'esprit, c'est-à-dire en réconciliant la théorie et la pratique, Bacon veut ouvrir la voie à une science nouvelle qui prenne son origine et trouve sa fin dans l'homme. En cela, il se montre le parfait héritier du courant humaniste tout en prolongeant le débat sur le statut de la magie et sur l'importance de la technique qui traverse la Renaissance anglaise. Cette idée nouvelle de la science anime chacune de ses oeuvres philosophiques, mais c'est sans doute dans La Nouvelle Atlantide que Bacon donne le mieux à voir ce que pourrait être cette science nouvelle, féconde et salvatrice qu'il entend fonder. Mickaël Popelard est maître de conférences à l'Université de Caen en études anglophones.
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Representing the Commons in Early Modern England
Jeremy Elprin
- Pu De Caen
- Symposia
- 11 March 2025
- 9782381852607
Ours is an age of extremely fragmented experiences and identities - a fragmentation paralleled by a growing awareness that we all inhabit a common world. In reality, these two phenomena have a lot more in common than one might suspect: deeply engrained individualism and the destruction of ecosystems are two sides of the same capitalist coin. Thus, the question of "the commons" becomes more relevant than ever.
This book aims to fill a gap in the recent theoretical discussion of the commons by rethinking the notion from the perspective of early modern English literature and culture. It argues that the commons needs to be shown and represented, not just theorised or discussed in abstract terms. By focusing on some of the foundational, textually embodied forms through which this notion was represented and disseminated, the essays brought together here aim not only to interrogate the ways in which the commons was framed and appropriated in early modern English texts, but also to highlight the enduring relevance of these forms to critical discussions of the commons today.