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karine miermont
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Vallées, forêts et monts vosgiens à la lisière de la Lorraine et l'Alsace : Karine Miermont traverse ces lieux depuis une trentaine d'années, travaille à leur protection.
Les sensations vécues dans ces espaces, les expériences et surtout le désir, la poussent à raconter les vies de ceux qui y habitent : arbres, herbes, lichens, pierres, eau, animaux, hommes et femmes : « Toutes ces présences qui ouvrent des récits, des histoires ». Par l'observation, l'analyse, de telle source, tel arbre, tel cerf, pourtant familiers, l'auteure s'ouvre à l'étonnement et à la contemplation.
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« Mystérieuse cette femme éclairée, cheveux, visage, cou, poitrine habillée d'un haut très décolleté ou seulement d'un soutien-gorge, suspendue dans l'image, légèrement surélevée car posée dans l'espace de l'habitacle de chaque camion. Succession de lucioles sur la Dark Road qu'ils n'ont pas appelée Route Sombre allez savoir pourquoi, et alors qu'elle a un nom officiel cette Route de la Pyramide, succession de bustes de femmes, une Égypte dans le Bois tout près de chez moi, et moi, vous, qui n'en savons rien. » C'est le roman de Grace, prostituée nigériane du Bois de Vincennes. Sa route d'exil à travers l'Afrique et la Méditerranée, l'enfer de son quotidien, l'organisation du proxénétisme, des filles entre elles, la violence, la peine, et pourtant la joie...
Le parcours et la voix de cette jeune femme lumineuse, si courageuse, sont de ceux qui marquent définitivement nos consciences de citoyens et d'humains.
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Pendant presque vingt ans, Karine Miermont a pour voisin de palier un homme connu que, somme toute, elle connaît peu : Denis Roche.
Leurs relations sont chaleureuses, teintées d'estime et de confiance ; mais une réserve propre à l'auteure, la discrétion mutuelle qu'implique le voisinage et, bientôt, la maladie de l'écrivain et photographe maintiennent entre eux une distance. À son décès, le besoin prend Karine Miermont de reconstituer - de souvenirs en photographies, de bribes de conversations en lectures, de marabout en bout de ficelle - l'image de celui dont la disparition révèle soudain toute l'importance : « Des silences et des énigmes.
Chasse, défrichage, décryptage. Relevé d'indices, de traces, de signes. [...] Je cherche mon voisin, je cherche Denis Roche. »
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Vous avez un chat, mais ce pourrait être un chien, ou encore tout autre animal dit de compagnie. Il est malade, vous le soignez et l'accompagnez jusqu'à la fin. Vous vous mettez à prendre des notes car la situation devient rapidement troublée et troublante, comme une expérience partie de rien ou de si peu (votre chat est malade et sa mort est envisagée), et cette expérience devient tout ou presque, en tout cas beaucoup plus que vous ne l'imaginiez. Vous consignez l'histoire en train de se dérouler, son fil, son journal. Et toutes les pensées qui vous traversent et qui nous auraient traversés sûrement si nous étions à la même place.
C'est ce qu'elle a fait. Elle l'a écrit en pensant à beaucoup de choses et aussi beaucoup de monde, ceux qui ont écrit et qu'elle aime, ceux qui n'écrivent pas et ne lisent pas ou très peu (les personnes seules, les jeunes, les vieux, les attachés aux animaux domestiques, les attachés aux chats, les chats, les chiens, les sternes ou les faucons pèlerins), ceux qui lisent beaucoup, comme nombre de ses voisins qu'elle aime et qui aiment aussi les chats.
Cette expérience, elle l'appelle : L'année du chat.
