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jacques aboucaya
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Douze nouvelles drôles, délirantes, où l'humour se fait parfois grinçant, à la lisière du fantastique et du réel.
On y rencontre des extraterrestres férus de vieux jazz, des disques saisis d'une frénésie de révolte, un mainate victime de l'avant-garde - comme une métaphore de l'art succombant à l'absence de contraintes. On y est témoin d'une trahison amoureuse ourdie avec un raffinement machiavélique, on participe à la quête de l'absolu poussée jusqu'à son extrême par un jeune musicien. Ce sont là quelques thèmes parmi d'autres, déclinés avec autant de fantaisie que d'allégresse.
Le jazz leur sert de prétexte ou de fil conducteur. Point n'est besoin, toutefois, d'être familier de cette musique pour être séduit par ces variations brillantes dont les pirouettes dissimulent parfois la profondeur.
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D'un antre l'autre, Louis Ferdinand Céline
Vincent Cerutti, Jacques Aboucaya, Pierre Monnier
- Les Editions De L'Antre
- 13 January 2003
- 9782915016017
Argumentaire : C'est la rencontre de Vincent Cerutti avec un des éditeurs et ami de Céline que cet ouvrage s'est fait. Il contient un entretien avec Pierre Monnier, un texte de Jacques Aboucaya sur l'amitié ambiguë Paraz-Céline. Un texte bio-bilbiographique de Vincent Cerutti resitue tous ces éléments.
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Du be bop au free jazz
Jacques Aboucaya, Jean-Pierre Peyrebelle
- Pu Du Midi
- Amphi 7
- 12 October 2001
- 9782858165889
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"Qu'est-ce que la trahison sinon une loyauté à l'envers, et par là d'autant plus intéressante ? Si je pousse aux limites mon introspection, elle me fournit la raison essentielle de cet attrait pour la trahison ressenti depuis ma tendre enfance. Il procède de la défiance quasi instinctive envers le troupeau. De la sympathie spontanée pour celui qui se démarque - et peu importe la raison qui le meut. Que ferait la police sans les indics ? Quelle politique extérieure digne de ce nom pourrait être conduite sans les espions ? Et sans Judas, pas de trahison donc pas de résurrection. A lui, simple mortel, échoit le rôle de décider de la mort de Dieu." Dans son dialogue avec un compagnon de voyage, l'auteur nous livre une réflexion drôle et caustique sur la trahison, puisant aux vastes sources de sa culture littéraire et artistique pour entraîner le lecteur dans les méandres de son éloge paradoxal. Un vrai régal !
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Au véritable french tacos
Jacques Aboucaya, Alain Gerber
- RAMSAY
- Littérature
- 13 October 2020
- 9782812201776
Deux amis, Ganymède et Calixte, partent à la découverte de pays inconnus, l'un la Phéraizie, l'autre, la Zapockie. Durant leurs séjours respectifs, ces arrière-petits-cousins des Persans de Montesquieu, ces lointains descendants du Huron de Voltaire se font part de leurs observations. Ils échangent leurs impressions, les sentiments que leur inspirent les moeurs, les coutumes, les façons de vivre de leurs hôtes. Leur étonnement, surtout, devant le constat que leur propre patrie accumule en maints domaines un retard considérable.
Ainsi leur correspondance dessine-t-elle, mais en creux, le portrait d'une France dont l'image, pour surprenante qu'elle paraisse parfois, ressemble, en définitive, trait pour trait à celle que nous connaissons aujourd'hui. C'est dire que l'amertume se mêle à l'ironie. Que la satire, souvent hilarante, débouche sur une réflexion on ne peut plus sérieuse. Et le véritable french tacos du titre ? Celui qui en chercherait la recette dans ces pages irait au devant d'une cruelle désillusion : il est métaphorique et symbolise, à lui seul, l'état de notre civilisation, comme le lecteur pourra s'en apercevoir au fil du texte..
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Rien de plus impérieux que le désir amoureux. A peine s'empare-t-il de l'homme ou de la femme qu'il n'a de cesse de les réduire à merci. Jusqu'à l'assouvissement. Tyrannique, certes. Inextinguible ? Voire. En apparence seulement. Car, en dépit des grands serments et des amours toujours, l'éphémère est son domaine. Tôt ou tard sonne l'heure de la métamorphose. En indifférence, souvent. Mais il lui arrive aussi de se muer en tendresse ou en simple connivence, en haine ou en aversion. Jusqu'à la crise, fatale, qui signe la mort du couple. Préparée de longue date ou inopinée, c'est selon. Elle survient la plupart du temps aux alentours de la cinquantaine, quand tout semble définitivement assis. Stabilité fallacieuse. Il suffit d'un rien, une rencontre nouvelle, la lassitude du quotidien, une subite prise de conscience, pour que l'équilibre révèle sa précarité. C'est alors que tout vacille. Sans espoir de retour. Autant de situations cocasses ou dramatiques au dénouement imprévisible. Autant d'illustrations de la précarité de la passion, narrées avec la froide lucidité d'un observateur narquois, d'un moraliste qui ne dédaignerait ni la fantaisie, ni l'humour sarcastique. Ce qui n'est, comme on le verra, nullement incompatible.