gael giraud
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Dans un dialogue approfondi, Gaël Giraud et Felwine Sarr réfléchissent la modernité, repensent l'héritage des Lumières, déconstruisent le capitalisme, imaginent des gouvernements qui prendraient ses distances par rapport au réductionnisme capitaliste.. . Mêlant philosophie, spiritualité, politique et économie, cet échange fluide rappel que l'économie n'est pas une finalité et insiste sur la nécessité pour l'humanité de se définir un projet plus grand que la maîtrise des instruments.
Poche + : parce qu'un livre n'est jamais clos, mais toujours dans le mouvement du monde, L'économie à venir est précédé d'une nouvelle préface inédite des auteurs. -
Le capital que je ne suis pas ! Mettre l'économie et le numérique au service de l'avenir
Anne Alombert, Gaël Giraud
- Fayard
- Essais Fayard
- 6 March 2024
- 9782213727240
Non, l'intelligence artificielle n'a rien d'intelligent. En collectant les savoirs humains, elle ne peut produire que la moyennisation et le mimétisme. Qui plus est, cette collecte s'opère à des fins lucratives, transformant notre vie quotidienne en source de profits.
Formant un tandem inattendu, une philosophe et un économiste nous proposent une analyse croisée de ce grand mouvement de capitalisation des êtres. Ils démontrent que les logiques sous-jacentes au développement de l'IA sont loin de l'objectivité scientifique ou de la neutralité politique, et que les algorithmes engendrent le risque d'une disparition du corps et d'une automatisation des esprits.
Mais ce livre est surtout une invitation à la résistance et à l'invention de nouvelles manières de vivre, en renouant avec le paradigme des communs et de l'économie contributive.
Maîtresse de conférences en philosophie contemporaine à l'université Paris 8, Anne Alombert s'intéresse aux enjeux des technologies numériques. Elle est l'autrice de Schizophrénie numérique (Allia, 2023) et de Penser l'humain et la technique (ENS Éditions, 2023).
Directeur de recherche au CNRS, économiste en chef de l'Agence française de développement jusqu'en 2019, jésuite, Gaël Giraud a fondé le programme de justice environnementale à l'université de Georgetown. Il est notamment l'auteur de Composer un monde en commun (Seuil, 2022). -
Composer un monde en commun : une théologie politique de l'anthropocène
Gaël Giraud
- Le Seuil
- 14 October 2022
- 9782021474404
Comment relever les extraordinaires défis que nous lancent les crises induites par la destruction de notre habitat planétaire ? Faut-il réviser le concept même de propriété privée ? Remettre en cause la souveraineté des États-nations ? Comment construire ensemble les institutions internationales qui permettraient de prendre soin de nos communs globaux que sont le climat mais aussi la biodiversité, la santé, les cultures et jusqu'à la démocratie ?
Car c'est elle qui, aujourd'hui, est menacée par notre refus d'inscrire des limites à la toute-puissance de la personnalité juridique, des techniques extractivistes et de la marchandisation du monde. Où trouverons-nous les ressources politiques, culturelles et spirituelles pour inventer ces limites et en faire une chance plutôt qu'une insupportable privation de liberté ?
Un tel projet exige de refonder l'utopie des Lumières. Et pour cela, de puiser à la source du christianisme, qui constitue l'une de ses matrices historiques. Il implique donc une révision de la manière dont le christianisme se comprend lui-même : expérience stylistique du retrait d'un Dieu qui s'efface pour nous ouvrir à un horizon démocratique qu'il nous revient d'imaginer ensemble ? Ou religion d'un Christ glorieux qui légitimerait une souveraineté politique autoritaire, carnivore, phallocratique et colonialiste ? Telles sont quelques-unes questions que pose ce livre.
Apprendre à y répondre participe peut-être de ce que les traditions bibliques nomment la sainteté.
Gaël Giraud est économiste et prêtre jésuite. Directeur de recherches au CNRS, il dirige depuis 2021 le programme de justice environnementale à l'université de Georgetown. Il a notamment publié : Vingtpropositions pour réformer le capitalisme (avec Cécile Renouard, Flammarion, 2009), Illusion financière (Éditions de l'Atelier, 2013),Produire plus, polluer moins : l'impossible découplage ? (col., Les Petits Matins, 2014). -
Illusion financière
Gaël Giraud
- Editions De L'Atelier
- Social Economie Hors Collection
- 23 January 2014
- 9782708242586
L'impasse économique dans laquelle la crise financière a plongé des États désemparés, alimentée par une véritable fascination pour les marchés financiers, occulterait-elle une solution de sortie de crise originale ? Depuis 2010, la crise financière des crédits subprimes s'est transformée en une crise des dettes publiques, et tout semble indiquer que le pire est encore devant nous. L'impasse dans laquelle les marchés financiers enferment l'économie européenne va jusqu'à remettre en cause les institutions mêmes du vivre-ensemble européen... Y a-t-il d'autres issues que la généralisation des plans d'austérité budgétaire, le paiement des dettes bancaires par les contribuables et la déflation ?
L'auteur met en lumière les illusions qui brouillent le débat public actuel. Il montre que la transition écologique est un projet de société capable de sortir l'Europe du piège où l'a précipitée la démesure financière et suggère des pistes pour lever les obstacles financiers à sa mise en oeuvre. Cette proposition originale est motivée par une critique poussée de « l'illusion financière » qui consiste à croire que seuls les marchés financiers sont capables d'apporter une prospérité durable. La contrainte énergétique et climatique actuelle s'imposerait alors comme l'élément déterminant conditionnant toute prospérité durable en Europe, si bien que tout projet économique qui ignorerait cette contrainte promet de se heurter au mur d'une réalité qui ne dépend pas de notre bon vouloir politique : la raréfaction relative des énergies fossiles et les bouleversements telluriques que provoque déjà le réchauffement climatique. En proposant de financer la transition écologique par la planche à billets et non pas par les marchés financiers, l'auteur veut à la fois relever ce défi et dépasser l'addiction mortifère de notre économie à l'égard d'une finance dérégulée. Bien conscient que l'obstacle majeur à cette transformation réside dans le changement des conventions monétaires, il propose des arguments visant à désamorcer la doxa qui associe l'utilisation de la planche à billets à une inflation démesurée propice à l'instabilité politique. -
Un monde sans ressources : besoin et société en Europe (XIe-XIVe siècles)
Mathieu Arnoux
- Albin Michel
- 4 January 2023
- 9782226477583
Le réchauffement climatique et la transition écologique ont placé la notion de « ressources » au centre de nos préoccupations. Or son histoire, plus ancienne qu'il n'y paraît, est une problématique majeure de la construction des sociétés. Dès le Moyen Âge, les Européens eurent le souci de nourrir les affamés, vêtir les indigents, loger les sans-abris, autant de besoins concrets auxquels tâchèrent de répondre l'Église et les pouvoirs politiques, en s'efforçant de construire un mode de vie durable. Explorant les liens tissés au coeur de la grande croissance médiévale entre besoin et développement, sobriété et consommation, Mathieu Arnoux souligne à la fois les réussites et les impasses d'un système économique construit presque exclusivement sur l'exploitation de ressources renouvelables, au risque de mettre en crise le régime féodal ; ce dont témoignent aussi bien une célèbre oeuvre de fiction, le Roman de Renart, que les statuts de grandes communautés monastiques, comme l'ordre de Cîteaux. À l'heure où l'épuisement des ressources pose la question de la survie des modes contemporains de développement et d'existence, nous pouvons tirer profit des leçons, étonnamment modernes et ingénieuses, du Moyen Âge chrétien.
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Comment les économistes réchauffent la planète
Antonin Pottier
- Le Seuil
- Anthropocène
- 8 September 2016
- 9782021302417
Paraissant en 2016 après un accord climatique de Paris fortement insuffisant, l'ouvrage s'attaque à l'une des raisons clé de l'échec répété des négociations internationales sur le climat : les biais et les aveuglements du discours économique dominant.
La doxa économique constitue en effet un obstacle à la compréhension du changement climatique, à la perception de l'ampleur des phénomènes impliqués et à l'invention de solutions sociales pour prévenir le changement climatique comme pour s'adapter à ses conséquences.
L'ouvrage est organisé en une douzaine de courts chapitres. Chacun aborde un des thèmes du discours économique sur le changement climatique, en montre les impasses et propose des approches alternatives du problème envisagé.
Un essai vif et très informé par un jeune ingénieur engagé, écrit de manière tout à fait accessible.
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L'illusion de la finance verte
Alain Grandjean, Julien Lefournier
- Éditions de l'Atelier
- Sciences Humaines
- 20 May 2021
- 9782708253735
Une partie de la finance devient « verte », censée favoriser la transition écologique et énergétique, voire sauver le monde pour les plus audacieux de ses défenseurs.
Impressionnante transformation quand la raison d'être de la finance reste... de faire de l'argent avec de l'argent !
Comment les mêmes acteurs financiers pourraient d'une part, faire ce qu'ils font normalement, c'est-àdire maximiser le rendement de leurs investissements et, d'autre part, accepter de le réduire pour limiter la dérive climatique, dépolluer ou rendre l'air respirable ?
« Obligations vertes », « green bonds », titres mirifiques, slogans prometteurs...
Certes tout le monde ne prend pas pour argent comptant ce storytelling généralisé. Mais le fonctionnement des marchés financiers est opaque et mal connu (y compris de nombre de banquiers « responsables » !). Une grande variété d'acteurs et d'observateurs ont l'intuition que le récit proposé par la finance verte ne colle pas à la réalité mais n'arrivent pas à voir exactement où le bât blesse.
Les auteurs le montrent : ce récit ne résiste pas à l'analyse. Ces produits ne constituent pas une nouvelle classe d'actifs qui favoriseraient la transition.
La finance ne fait ni mieux ni pire que ces entreprises qui se sont mises au « vert », au « durable » ou à « l'éco-responsable » de manière superficielle, exploitant une nouvelle forme de suggestion commerciale, un nouveau business. Malgré les belles promesses, la solution au financement de la transition ne viendra pas du marché lui-même car la transition implique un changement de modèle économique.
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L'imposture économique
Steve Keen
- Éditions de l'Atelier
- Social Economique Histoire Contemporaine
- 14 September 2017
- 9782708245549
Un anti-manuel qui se présente (presque) comme un manuel pour tous ceux qui étudient l'économie de près ou de loin et beaucoup d'autres... Une formidable invitation à penser à neuf. L'édition grand format s'est vendue à 15 000 exemplaires.
Dès 2005, Steve Keen indiquait qu'une crise financière s'annonçait et que la période de stabilité qui semblait régner depuis 1995 n'était que l'apparence du « calme avant la tempête ». Son ouvrage traduit en français se présente comme une remise en cause inédite des principaux postulats de la pensée économique actuelle. Cette édition en poche est augmentée d'une nouvelle préface de Gaël Giraud et d'une nouvelle postface de Steve Keen.
Écrit par un spécialiste de renom, l'ouvrage examine et déconstruit tout ce qui constitue la pensée économique : la théorie de la demande, celle de l'offre, la concurrence parfaite, les rendements décroissants, la monnaie, le chômage, etc. Sa force, est de présenter la théorie néo-classique, de la remettre en perspective historique et d'en démonter les arguments en utilisant des arguments de bon sens. Certains sont évidents, d'autres sont beaucoup plus subtils. Son autre force repose sur le fait que pour chaque question traitée, l'auteur s'efforce de montrer que même des économistes non critiques sont d'accord avec lui. Et souvent, on arrive en effet à trouver tel ou tel spécialiste qui, un jour, a été suffisamment honnête pour « avouer » que tel aspect de la théorie ne tient absolument pas la route.
Ce livre produit donc une véritable critique interne de l'économie néo-classique, en montrant de l'intérieur qu'elle n'est pas cohérente, qu'elle ne prouve pas ce qu'elle affirme : être une vérité intangible. Il fournira un élément essentiel à la critique de ceux qui veulent changer l'enseignement de l'économie, et de ceux qui cherchent dans une autre direction que le simple commentaire de la doxa.
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En cette période d'hiver démocratique prolongé, Gaël Giraud et René Dosière ont décidé de solliciter 70 auteurs et autrices qui s'emploient à repenser la démocratie et la façon de la mettre en pratique. Ils ont demandé à chaque auteur et autrice d'avancer sa grande proposition pour réveiller la démocratie.
Au total, ce sont ici 70 contributions originales et cohérentes qui ont pu être réunies, signées par des personnalités engagées dans le débat public telles que Thomas Piketty, Olivier Costa, Dominique Méda, Antoine Vauchez, Chloé Ridel, Dominique Bourg, Corinne Lepage, Fanny Agostini, Cyrile Dion, Maxime de Rostolan, Rémi Lefebvre, Sarah Durieux, Axel Dauchez, Loic Blondiaux, Paul Magnette, Éva Sadoun...
De nombreuses contributions ne manqueront pas de faire date : jugement majoritaire, droit d'amendement citoyen, déontologue du gouvernement, ministère de l'anticorruption, convention citoyenne du renouveau démocratique, droit de pétition en ligne, festival national de la démocratie, green card pour démocratiser l'accès au bio, revenu universel entrepreneur ou testament médical, constituent un échantillon des propositions les plus innovantes.
Au lendemain d'élections où l'on prévoit des taux d'abstention records, cet ouvrage a l'ambition de devenir un ouvrage de référence pour contribuer à la refondation de notre démocratie. -
Pouvons-nous éviter une autre crise financière ?
Steve Keen
- Les liens qui libèrent
- 8 November 2017
- 9791020905574
Dans ce livre explosif, Steve Keen - l'un des rares économistes à avoir anticipé la dernière crise financière -, démontre magistralement comment la théorie néo-classique, aujourd'hui dominante dans les milieux économiques, est fondée sur des idées fausses et devient donc incapable de prévenir et d'empêcher les crises.
Il propose des pistes de recherche pour l'élaboration d'une analyse économique alternative qui permettrait de les anticiper en analysant ce qui a toujours précédé les tempêtes financières : une période de calme caractérisée par une montée de la dette privée - le crédit au secteur privé a en effet un rôle majeur dans les crises. Si le crédit est trop lourd et augmente rapidement par rapport au PIB, alors tout ralentissement du crédit provoque irrémédiablement une récession grave.
Il nous faut d'urgence réduire le poids de la dette privée. Et à court terme, la dette publique, elle, pourrait bien être un des remèdes à la crise...
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Géomimétisme ; réguler le changement climatique grâce à la nature
Pierre Gilbert
- Les petits matins
- 3 September 2020
- 9782363832771
Quelle est notre meilleure alliée pour combattre le changement climatique ? La technologie pure, encore et toujours, comme le fantasment les tenants de la géoingénierie ? Non : la nature elle-même, à condition qu'on le lui permette.
Le géomimétisme - en référence au « biomimétisme », c'est-à-dire le fait de s'inspirer de l'action de la nature - désigne l'ensemble des pratiques dont nous disposons pour piéger le carbone atmosphérique dans les sols et les organismes vivants, dans le respect des cycles naturels et de la biodiversité. Car, pour combattre efficacement le réchauffement climatique, il ne suffit pas de réduire nos émissions de gaz à effet de serre - même si c'est essentiel -, il faut aussi capturer le trop-plein de CO2 dans l'atmosphère.
L'exemple le plus évident de géomimétisme est celui de la reforestation, à même de rafraîchir le climat. Mais on peut également citer le développement de l'agroécologie, l'élargissement des zones humides, le renforcement du permafrost ou encore la constitution de puits de carbone océaniques. Cet ouvrage pionnier détaille de façon claire et rigoureusement chiffrée l'intérêt de ces méthodes pour l'humanité et propose, en conséquence, des pistes réalistes pour des politiques publiques à la hauteur de l'enjeu.
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L'expérience écologique et sociale du Campus de la Transition : relecture spirituelle
Xavier de Bénazé
- Fidelite
- 9 September 2021
- 9782873568771
Nos sociétés font face à un défi sans précédent : inventer des trajectoires de transition qui permettent de traverser dans l'espérance les crises écologiques et sociales actuelles et dont la science nous dit qu'elles vont s'amplifier et se multiplier. Il s'agit d'inventer de nouveaux modes de vie sobres et heureux qui dessineront un avenir désirable pour tous et toutes, humains et autres qu'humains. C'est ce que le Pape François appelle la « conversion écologique » ou « l'écologie intégrale ». Les deux auteurs de ce livre, une religieuse de l'Assomption et un jésuite, sont membres et pionniers de l'aventure du Campus de la Transition qui essaie de répondre à cet appel à la conversion écologique dans un cadre aconfessionnel et ouvert à la dimension spirituelle. Convaincus que la dimension spirituelle, personnelle et collective, est un enjeu majeur de la conversion écologique, les deux auteurs tentent dans ce livre de rendre compte de cette conviction à partir de l'expérience vécue depuis deux ans dans cet écolieu et laboratoire de formation à la Transition pour des publics universitaires et professionnels. Quels sont les ingrédients d'une conversion écologique personnelle, collective et structurelle ? Peut-on réellement qualifier ces itinéraires d'expériences spirituelles ? Quelle Bonne Nouvelle l'Esprit vient-il faire entendre sur ces chemins partagés entre chrétiens et hommes et femmes de bonne volonté ? Autant de questions auxquelles les auteures tentent d'apporter quelques éléments de réponse à partir d'une relecture spirituelle chrétienne et humaniste de leur engagement.
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Revue d'économie financière n.151 : Le financement des biens publics mondiaux
Bertrand Badré, Bruno Cabrillac, Marc Carney, Gaël Giraud, Philippe Le Houérou, Jean-Michel Severino
- Association D'Economie Financiere
- Revue D'economie Financiere
- 9 November 2023
- 9782376470878
La situation économique, sanitaire, l'urgence de la transition écologique, ainsi que le contexte géopolitique international, soulignent l'importance des biens publics mondiaux (BPM). Il s'agit, dans ce numéro, non seulement de clarifier les grandes catégories de BPM et ce qui les distingue, mais également de discuter comment les fournir et les protéger. Différentes approches, économique, juridique, publique, privée, régionale, internationale permettent de cerner les nombreuses dimensions de cette question. Également d'analyser la manière de mobiliser tous les acteurs et parties prenantes pour les financer, les fournir, les protéger et les gouverner.
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Thomas d'Aquin et le marché : vers une économie humaine
Mary l. Hirschfeld
- Cerf
- 20 May 2021
- 9782204141536
Le pape François n'a rien inventé ! Depuis toujours, le message social de l'Église est réfractaire à la domination de l'argent et à l'injustice du marché. Une philosophie dont saint Thomas d'Aquin a donné le grand exposé, plus que jamais d'actualité. Un document brûlant, préfacé par un économiste dissident d'aujourd'hui.
La théologie n'a-t-elle rien à dire en soi sur l'économie ? Et si, à l'heure de la globalisation financière, de la marchandisation du monde et du creusement abyssal des inégalités, c'était exactement le contraire ?
À preuve le retentissement planétaire de Tous frères du pape François. Or, cette encyclique découle du message social que tient l'Église depuis 2 000 ans. Un message dont l'interprète majeur demeure saint Thomas d'Aquin.
Un scolastique médiéval, l'auteur de la Somme de théologie pour penser autrement l'économie ? Et si, à l'heure du matérialisme, du consumérisme et de l'injustice, la véritable révolution était d'abord d'ordre spirituel et éthique ?
Liant les modèles d'hier et les problèmes de demain, mettant en dialogue saint Thomas et Marx, Ricardo, Keynes, Friedman, Stiglitz ou encore Piketty, ce livre détonnant montre l'actualité d'une sagesse qu'il est urgent d'écouter : il existe aussi une écologie de l'économie. -
Au-delà du marché vers une nouvelle pensée économique
Kaushik Basu
- Éditions de l'Atelier
- 23 February 2017
- 9782708244948
Ce livre s'inscrit dans le prolongement des travaux et réflexions qui démontrent qu'un autre économie est possible, et publié aux Editions de l'Atelier comme ceux de Gaël Giraud ( Illusion financière -17 000 ex vendus) et Steve Keene (L'imposture économique - 13 000 ex vendus) L'ex-économiste en chef de la banque mondiale, Kaushik Basu, s'attaque là au « mythe de la main invisible », un concept mal interprété et devenu le socle de l'idéologie sur lequel repose le dangereux système économique actuel.
Kaushik Basu, qui était encore il y a peu l'économiste en chef de la banque mondiale, s'intéresse à un concept bien connu des économistes : le concept de la « main invisible » énoncé par Adam Smith selon lequel l'ordre qui régit le monde n'a nul besoin d'un coordinateur central, car le marché agit comme une main invisible. Cette hypothèse a pour corollaire l'idée que l'intérêt personnel d'un individu n'entre pas en conflit avec l'intérêt de toute la société, mais, au contraire, la quête par l'individu de son intérêt personnel contribue à ce qu'une économie croisse de plus en plus.
L'auteur montre que l'hypothèse formulée par Adam Smith s'est progressivement transformée en une doctrine dure et inflexible, qu'il appelle le « mythe de Smith », et qu'elle s'est sclérosée dans une idéologie qui nous empêche de comprendre la façon dont fonctionnent les économies, les raisons pour lesquelles elles stagnent, et le rôle des marchés et des politiques d'interventions.
Tandis que la plupart des économistes pensent que l'ordre actuel, fondé sur la quête de l'intérêt individuel et de marchés libres sans entraves, est le seul système viable, ce livre soutient qu'en réalité, tous les systèmes économiques reposent sur des normes et des croyances sociales. Les économistes ont tellement intégré les normes et croyances sur lesquelles repose le capitalisme que celles-ci sont devenues, au fil du temps, invisibles.
Or le système actuel rend possibles l'exploitation, les conquêtes et les expropriations.
L'apparence de ces pratiques a changé : elles trouvent le moyen de se parer d'un voile d'innocence. Pourtant, l'auteur affirme que des nations entières, des groupes et des masses de gens sont continuellement trompés et ruinés, et montre d'une part que ces phénomènes sont rarement le résultat de guerres et de confrontations directes, mais plutôt de manoeuvres financières complexes, et d'autre part que s'ils ne débouchent pas sur une ébullition sociale, c'est notamment parce que la presse écrite et les autres médias conduisent un tir de barrage idéologique continu autour de deux mythes: les marchés des nations industrialisées seraient à la fois libres et justes.
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Le facteur 12 ; pourquoi il faut plafonner les revenus
Gaël Giraud, Cécile Renouard
- Carnets Nord
- 15 November 2013
- 9782355360602
C'est une question qui revient régulièrement dans l'actualité et le débat public : Comment continuer à faire société si les écarts de revenus sont tels qu'entre le haut et le bas de l'échelle les citoyens n'ont plus rien de commun ? Aujourd'hui, dans les multinationales, les écarts de salaire peuvent aller de 1 à 2000.
Au début du XXe siècle, le banquier J P Morgan définissait l'écart maximal acceptable de 1 à 20. Face aux critères mouvants concernant les inégalités socialement ou moralement acceptables, quels repères se donner ? C'est ce qu'ont cherché à savoir Gaël Giraud et Cécile Renouard ; ils répondent ici de façon à la fois scientifique et sensible, mêlant arguments économiques, sociaux et démocratiques. Premier élément de réponse : les Français sont largement favorables à une échelle de revenus raisonnée qui inclurait donc un plafond, comme le révèle un sondage exclusif réalisé en septembre 2011.
Deuxième élément : l'accroissement des inégalités économiques fait gonfler la dette, privée et publique, de façon insoutenable - plus une société est inégalitaire, plus les dépenses sanitaires et sociales sont importantes. La réduction de ces inégalités est la condition d'une nouvelle prospérité, moins énergivore et moins budgétivore. Troisième élément : une société moins inégalitaire est plus démocratique et donc plus heureuse car débarrassée des sentiments d'injustice et des rancoeurs qui aujourd'hui découragent les Français.
Entre un revenu-plancher qui assure les conditions d'une vie digne et un plafond au-delà duquel la fragmentation sociale domine tandis que s'épuisent les ressources planétaires, s'ouvre un espace pour le vivre ensemble : accorder moins d'importance aux ressources matérielles, aux biens, permet de retrouver le sens des liens et de la relation à l'autre. La solution, c'est peut-être le facteur 12 : l'écart maximal des salaires (primes incluses) qui existe déjà dans la fonction publique française.
Pourquoi ne pas se fonder sur cette échelle pour toute la société et soumettre cette question au débat démocratique en cette année politique ?
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Illusion financière (nouvelle édition augmentée)
Gaël Giraud
- Editions De L'Atelier
- 27 February 2013
- 9782708242333
La crise financière des subprimes, amorcée en 2007, loin d'avoir été endiguée, s'est muée depuis 2010 en une crise des dettes publiques. La dangerosité du secteur bancaire, alliée à celle des finances publiques, peuvent légitimement faire craindre que le « pire » soit encore devant nous en matière de krach financier. Cette impasse économique dans laquelle la toute puissance de marchés financiers dérégulés enferme l'économie européenne va jusqu'à remettre en question les institutions mêmes du vivre-ensemble européen.
Ce livre voudrait offrir un point de vue « décalé » par rapport à ces questions qui occupent l'essentiel du débat public. Et cela à partir d'un constat : le litre d'essence à 2 euros, c'est bel et bien pour « aujourd'hui » et « pour longtemps ». Plus précisément : la contrainte énergétique et climatique pourrait bien avoir été la cause souterraine de l'accumulation des dettes privées et publiques et s'avérer l'élément déterminant qui conditionne toute prospérité durable en Europe. Dès lors, tout projet économique qui ignorerait cette contrainte promet de se heurter au mur d'une réalité qui ne dépend pas de notre bon vouloir politique : la raréfaction relative des énergies fossiles et les bouleversements telluriques que provoque déjà le réchauffement climatique. La transition énergétique et écologique vers une société à basse intensité carbone est un chantier immense et une source extraordinaire d'emplois non délocalisables. Cette transition concerne chacun de nous au quotidien ; elle est, en quelque sorte, le défi de société qui attend la génération née à la fin du siècle dernier, l'équivalent de ce que fit la Révolution industrielle en un siècle.
L'obstacle majeur à cette transformation qui touche tous les aspects de la vie politique, économique, sociale et familiale réside dans l'addiction mortifère de notre économie à l'égard d'une finance dérégulée. L'hypnose des rendements extravagants (et sans lien avec le réel énergétique) pourrait rendre notre société incapable de relever le défi de la transition. Une réglementation destinée de remettre la sphère financière et bancaire au service de la transition devrait faire partie de l'agenda politique européen comme le suggère la Commission des Evêques européens (COMECE).
Non seulement les chrétiens ne sauraient rester à l'écart d'un tel bouleversement de société mais ils sont appelés à y jouer un rôle d'avant-garde. Par respect pour la création, par amour pour l'autre, ce prochain éventuellement "lointain" que sont les prochaines générations ; au nom des plus fragiles, celles et ceux qui seront les première victimes de l'ajustement énergétique et climatique qui nous sera imposé par la nature si nous ne négocions pas la transition avec intelligence et dans le souci de la justice.
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Illusion financière ; pourquoi les chrétiens ne peuvent pas se taire
Gaël Giraud
- Editions De L'Atelier
- 11 October 2012
- 9782708242043
La crise financière des subprimes, amorcée en 2007, loin d'avoir été endiguée, s'est muée depuis 2010 en une crise des dettes publiques. La dangerosité du secteur bancaire, alliée à celle des finances publiques, peuvent légitimement faire craindre que le « pire » soit encore devant nous en matière de krach financier. Cette impasse économique dans laquelle la toute puissance de marchés financiers dérégulés enferme l'économie européenne va jusqu'à remettre en question les institutions mêmes du vivre-ensemble européen.
Ce livre voudrait offrir un point de vue « décalé » par rapport à ces questions qui occupent l'essentiel du débat public. Et cela à partir d'un constat : le litre d'essence à 2 euros, c'est bel et bien pour « aujourd'hui » et « pour longtemps ». Plus précisément : la contrainte énergétique et climatique pourrait bien avoir été la cause souterraine de l'accumulation des dettes privées et publiques et s'avérer l'élément déterminant qui conditionne toute prospérité durable en Europe. Dès lors, tout projet économique qui ignorerait cette contrainte promet de se heurter au mur d'une réalité qui ne dépend pas de notre bon vouloir politique : la raréfaction relative des énergies fossiles et les bouleversements telluriques que provoque déjà le réchauffement climatique. La transition énergétique et écologique vers une société à basse intensité carbone est un chantier immense et une source extraordinaire d'emplois non délocalisables. Cette transition concerne chacun de nous au quotidien ; elle est, en quelque sorte, le défi de société qui attend la génération née à la fin du siècle dernier, l'équivalent de ce que fit la Révolution industrielle en un siècle.
L'obstacle majeur à cette transformation qui touche tous les aspects de la vie politique, économique, sociale et familiale réside dans l'addiction mortifère de notre économie à l'égard d'une finance dérégulée. L'hypnose des rendements extravagants (et sans lien avec le réel énergétique) pourrait rendre notre société incapable de relever le défi de la transition. Une réglementation destinée de remettre la sphère financière et bancaire au service de la transition devrait faire partie de l'agenda politique européen comme le suggère la Commission des Evêques européens (COMECE).
Non seulement les chrétiens ne sauraient rester à l'écart d'un tel bouleversement de société mais ils sont appelés à y jouer un rôle d'avant-garde. Par respect pour la création, par amour pour l'autre, ce prochain éventuellement "lointain" que sont les prochaines générations ; au nom des plus fragiles, celles et ceux qui seront les première victimes de l'ajustement énergétique et climatique qui nous sera imposé par la nature si nous ne négocions pas la transition avec intelligence et dans le souci de la justice.
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Produire plus, polluer moins : l'impossible découplage ?
Thierry Caminel, Gaël Giraud, Philippe Roman
- LES PETITS MATINS
- 6 November 2014
- 9782363831477
Réduire les impacts négatifs de l'activité sur l'environnement sans renoncer à faire croître le PIB, et avec lui l'emploi et la richesse : telle est la promesse entretenue par ceux qui croient en la possibilité d'un « découplage » entre croissance et consommation de ressources. Une promesse qui ne s'est jusqu'à présent réalisée nulle part.
Un découplage massif peut-il néanmoins se réaliser sous certaines conditions ? Ou n'est-il qu'un mythe permettant d'éviter de se poser les vraies questions ? Et dans ce cas, sommes-nous condamnés à adopter des politiques de décroissance générale de l'activité ? Ou peut-on changer le contenu du PIB en favorisant des emplois et des activités à faible empreinte écologique ?
Trois spécialistes nous aident à mieux comprendre les enjeux d'un débat crucial pour l'avenir de l'humanité. Ils montrent quelles ruptures sont nécessaires et leur impact possible sur nos modes de production et de consommation. Bref : sur notre bien-être individuel et collectif.
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La révolution douce de la transition écologique (tp)
Gaël Giraud
- Les liens qui libèrent
- 31 January 2026
- 9791020924797
Gaël Giraud analyse la crise écologique, ses liens avec la finance de marchés, et esquisse une réponse à l'impasse où nous nous trouvons. Ce nouvel ouvrage se livre une critique acerbe de la manière dont l'économie est enseignée et comprise, tout en avançant des propositions concrètes et opérationnelles (économiques, financières, sociales, politiques) pour faire face à l'urgence climatique en vue de construire un avenir possible.
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Entreprise & bien commun ; la performance et la vertu
Michel Calef, Pierre-étienne Franc
- Du Palio
- Essais
- 16 November 2017
- 9782354490812
Le 1 er juin 2017, à 21h00 heure française, le président Trump annonce se décision de retirer les Etats-Unis de l'accord de Paris. Quelques heures plus tard, au milieu du concert de protestations et d'alarmes, Jeff Immelt, le PDG du puissant groupe américain General Electric, twitte : « Déçu de la décision de ce jour au sujet de l'accord de Paris. Le changement climatique est réel. L'Industrie doit désormais prendre la main et ne plus dépendre du gouvernement ».
Il y a un peu plus de 50 ans, le 28 octobre 1966, dans une de ses célèbres petites phrases de conférence de presse, le général de Gaulle, irrité en pleine tourmente boursière, déclarait : « La politique de la France ne se fait pas à la corbeille ! » Le retournement que résument ces deux formules est le résultat d'un processus lent mais en partie irréversible, dont ce 1 er juin illustre le point d'inflexion retentissant.
L'objet de ce livre est d'expliquer pourquoi nous en sommes là et quelles formes peut être amené à prendre ce basculement des rôles des grands acteurs de la scène politique et économique mondiale.
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L'économie ne va pas très fort, ces temps-ci, la crise ne cesse de s'approfondir et la pauvreté de gagner du terrain. Et pourtant, certains secteurs de la finance continuent d'enregistrer des profits, certains acteurs de cette forme d'économie dérégulée continuent de s'enrichir en dehors de toute référence à l'économie réelle, avec sa production, son lien au travail et à l'emploi. A travers un dialogue philosophique qui ne se prive pas d'humour, Paul Clavier propose cette réflexion impertinente sur l'argent et la finance, en se demandant si une alternative est possible à ce monde où l'homme n'a plus guère de place. Déjà au Moyen Age, un certain Thomas d'Aquin se posait sérieusement la question de la légitimité du prêt à intérêt.
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Mon amie, c'est la finance
Franck Dedieu, Mathias Thépot, Adrien de Tricornot
- Bayard
- 16 January 2014
- 9782227487048
Contre les dérives de la finance et les risques de faillites du système bancaire, le projet de loi préparé par le gouvernement est un leurre. Les auteurs, parmi les meilleurs journalistes économiques, dénoncent, avec le grand économiste Gaël Giraud, la soumission du pouvoir politique aux grandes banques et la responsabilité de Pierre Moscovici dans l'absence de débat. Un ouvrage engagé, très pédagogique, qui explique de manière claire et simple, la teneur de la réforme bancaire et ce qu'elle aurait pu être pour soutenir une vraie politique de relance économique.
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Vingt propositions pour réformer le capitalisme
Gaël Giraud, Cécile Renouard
- Flammarion
- Champs Essais
- 28 January 2012
- 9782081270909
En décembre 2008, les auteurs de cet ouvrage s´étaient réunis pour proposer un vaste programme de réformes. Qui sont-ils ? Des praticiens des marchés financiers, des cadres dirigeants d´entreprise, des économistes, des philosophes, des mathématiciens, des ingénieurs... Depuis lors, le « plus jamais ça » du G20 s´est mué en reprise du business as usual. Trois ans plus tard, la récession gagne, la zone euro est en danger, les fi nances publiques asphyxiées, le secteur bancaire en faillite... Pendant que les banques sont recapitalisées aux frais du contribuable, l´économie réelle est sacrifiée sur les autels de la finance dérégulée et de l´austérité budgétaire. Aussi ont-ils remis en chantier leur programme de réformes.
De la transition énergétique et écologique au statut juridique de l´entreprise, de la titrisation au mandat de la Banque centrale européenne, du social business à la formation éthique, des marchés de matières premières au droit des brevets, des prix de transfert à l´investissement socialement responsable, ce livre trace un chemin à la fois cohérent, audacieux et réaliste.
L´enjeu est de taille : voulons-nous construire une société sobre, défi nanciarisée et solidaire ?